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Clique, clique, clique.

Ce bruit, ce petit son qui se répète depuis un temps indescriptible. Ce son qui semble atterrir sur une surface dure.
François bat des cils quelques secondes afin d'essayer d'être un minimum éveillé.

Le brun, les bras sous l'oreiller a le regard plongé dans la pénombre ne peut déconnecter son cerveau de ce son répétitif.

Clique. Clique. Clique.

Il retire ses bras de sous l'oreiller et s'appuie sur ses coudes pour se relever. Les pieds nus sur le sol, François jette un coup d'oeil derrière son épaule apercevant le visage d'Azilis endormit.
Un sourire s'affiche sur son visage quand son regard devis sur ses lèvres.

Ses lèvres qui malgré leur gerçure semblent douces et l'attirent de plus en plus.

Combien de temps va-t-il lui falloir pour que cela se fasse ?
Est-ce que Azilis est autant attirée par lui qu'il ne l'est par elle ?

Ses sens sont aux aguets, ce bruit lui ramène à certains souvenirs douloureux. A cette espèce d'instinct de survie qui ne veut pas le quitter malgré la présence de la bretonne.

Il se lève et quitte la chambre en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas la réveiller.

Derrière lui, François referme la porte et tâte le mur sur sa droite essayant de trouver l'interrupteur. Ses doigts sentent quelque chose de plus épais, il entend un bruit semblable à ce "clique" qui lui donne dans les oreilles depuis plusieurs heures.

Ses yeux se plissent, la lumière l'aveugle et intérieurement il espère ne pas réveiller Azilis malgré la porte fermée.

Le plus discrètement possible, François se diriger vers la cuisine se rapprochant de ce fameux bruit.

Clique clique clique.

Soudain, alors que face à lui se trouve un simple lavabo avec un robinet mal fermé le brun recule de quelques pas, le regard apeuré.

Il se revoit cette nuit, à peine âgé de huit ans. Le sang qui ne cessait de couler au-dessus de ce lavabo rosâtre dans la cuisine. Ce regard effrayé qu'il portait sur le visage de son père à peine reconnaissable.

Il pissait le sang, terriblement. Le nez cassé, quelques dents fracassées. François se rappelle des larmes qui ont commencés à couler et ce cri, ce cri quand il se rappelle la lame qu'il a pris dans sa main d'enfant.

Sa mère, c'est sa mère qui leur faisait tout ce mal, sa mère le battait lui et son père. Cet enfant qu'il fut et qu'il est encore se rappelle de cette sensation dans la main gauche.

Ce sang qui s'était mis à tâcher sa main puis le sol tant ses nerfs sont passés et se sont pressés contre sa paume au point de se faire mal et d'essayer de comprendre ce qu'endure son père, du moins ce qu'il reste de lui.

Un cri, il suffit d'un cri pour réveiller Azilis en sursaut. Son regard se tourne sur sa droite et son inquiétude montre d'un cran quand elle s'aperçoit de l'absence de François dans son lit.

Sans faire attention à la luminosité de sa chambre qui commence à peine à s'afficher grâce aux quelques raisons de soleil qui s'invitent dans leur intimité.

La brune ouvre la porte dans un vombrissement qui sort François de ses pensées.

Dans la panique, la vision de Azilis se brouille et ses pas se dirigent automatiquement vers la cuisine. Elle frotte se frotte les yeux et manque d'hurler en voyant la main du brun.

François, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande t-elle en essayant de contenir sa panique.

Le jeune homme ne peut répondre tant il est tremblant. A genoux sur le sol de la cuisine, un couteau dans la main. Il se sent honteux, honteux pour ce qu'il vient d'arriver.

Ses souvenirs, le visage de sa mère, ce monstre qui l'a tué ce jour-là. Cette haine destructrice dans les yeux. Cette détestation de ce qui était sortir de sa propre chaire.

Sa main tremblante fait tomber la lame dans un bruit sourd. Les larmes, une à une se libèrent dans une douleur bien trop profonde pour être expliqué clairement.

Ce putain de cauchemar le bouffe depuis des nuits mais il n'a rien dit. Rien expliqué tellement son cerveau lui en empêcher. François aurait pu lui faire du mal à elle, à Azilis.

Lui aussi n'est-il pas quelqu'un qui va faire exploser tout ce qu'il y a autour de lui, y compris elle ?

Ses angoisses le dévorent sans arrêt, plus qu'il ne peut les contrôler. Épuisé, voilà ce qu'il est.

Azilis sent qu'il a atteinte un niveau d'angoisse indescriptible, elle ne sait pas trop quoi lui dire alors elle fait quelque chose de simple. La brune s'agenouille assez près de lui pour lui prendra le visage entre les mains.

Regarde moi François.

Le jeune homme n'ose pas et se contente de poser sa main gauche sur la main droite de la bretonne.

François, je sais très bien ce que tu ressens. Tu as revu quelque chose et ton corps s'est perdu dans cette période mais je suis là maintenant.

Il dirige son regard vers celui de la brune, le regard brillant et rouge il ne peut s'empêcher de ressentir de la honte vis-à-vis de ce qu'il vient de se passer.

François, laisse moi te prendre dans mes bras s'il te plaît...

La brune n'attend pas et l'encercle de ses bras fins posant la tête du jeune homme contre sa poitrine.

Il craque, quelque chose dont elle n'aurait jamais pensé être témointe. Tous les deux ont, au final plus de points communs qu'ils ne le pensaient.

Tous les deux portent des blessures qui s'avèrent difficiles à soigner, à refermer une bonne fois pour toutes. Elle ne dit rien et se contente de caresser les cheveux du brun.

Si elle avait écouté son cœur, ses lèvres se seraient scellées sur celles de François.

Tous ces gestes d'affections qu'ils se font l'un à l'autre. Ce bras puissant qui chaque nuit encercle sa taille, son nez posé dans sa chevelure épaisse. Ce pouce qui caresse la paume de sa main délicatement.

L'attirance physique entre tous les deux ne cesse de monter et elle le sait, elle le sent que ça va être de plus en plus dure de retenir tout ça.

Je suis tellement désolé Azilis...

La brune pour seule réponse lui embrasse le crâne tout en maintenant ce geste qui permet à François de se remettre de tout ça et de le reconnecter peu à peu à la réalité et à ses sentiments à l'encontre de la bretonne.

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BONSOIR !
comment allez-vous ?

Je voudrais tous et toutes vous remercier grandement pour les neuf milles vues !!!

Ça me motive énormément à continuer cette histoire entre nos deux protagonistes !

Comprenez-vous les angoisses grandissantes de François et sa crainte de faire du mal à Azilis ?

NOTHING BUT THIEVES
LOVER, PLEASE STAY

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