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Le soleil s'invite sur la peau scarifiée de Azilis tandis que la chaleur du corps de François apaise le buste frigorifié de la bretonne.

Les rideaux qui cachent habituellement la vue de sa chambre sont restés ouverts permettant l'astre de les accompagner en ce début d'après-midi. Sans le savoir ils ont passé la nuit à parler et à se consoler l'un et l'autre.

La brune se sent bizarrement légère comme si elle un énorme poids qui la maintenait à la cheville s'était retirée après tant d'années. Et le fait de s'être confié à cet inconnu qui ne l'est plus du tout à présent la à la fois gênée mais aussi heureuse que le brun puisse comprendre certaines choses. Notamment son silence de mort durant tous ces mois.

Azilis sent quelque chose l'entourer de manière délicate et à la fois comme si elle ne pouvait pas partir.

Ouvrant peu à peu les yeux entre deux bâillements, la jeune femme se mit à sourire en découvrant le bras de François entourant le bas de son ventre. Elle ne se rappelle pas de comment tous les deux se sont endormis hier soir mais ce geste signifie tellement pour la brune.

Cependant, ses pensées se bloquent lorsque elle s'imagine être bien et apaisée. La crainte que tout explose et que tout ne soit qu'un rêve. L'appréhension qu'elle gâche tout.

La jeune femme a fuit des sentiments qui ne cessent de se renforcer à l'encontre de François et sa demande fut égoïste et plaisante à la fois.

La brune ne voulait pas d'une énième nuit avec des cauchemars et surtout ne pas revoir le visage de ceux qui lui ont fait tant de mal. Le jeune homme par sa présence et sa patience avait réussi à dissiper tout cela.

Azilis se sent apaisée et légère mais il y a cette voix toujours présente qui lui dit de tout stopper avant qu'elle n'explose. Avant que ses angoisses ne reviennent encore plus fortes, plus fortes qu'hier soir.

Bonjour Az.

Sa voix, cette voix qui fait battre son coeur. Cette voix qui la rassure et affirme s'inquiétait pour elle. Il vient de se réveiller et elle n'ose pas bouger.

Un silence durant de longues minutes s'est installé laissant leurs cœurs battrent à l'unisson. Le soleil réchauffe la pièce mais leurs sentiments les réchauffent encore plus tous les deux.

La jeune femme se dégage des bras de François pour se tourner face à lui. Leurs visages n'ont jamais été près l'un de l'autre.

Le jeune homme peut entendre son coeur battre de manière bien plus rapide, sans parler de son regard qui crève d'amour.

Sa main veut aller sur sa joue touché ces quelques traces d'adolescence. Ses lèvres veulent se presser contre celles légèrement gercées de Azilis.

Oui, il est amoureux, amoureux de celle qui a réussi à s'ouvrir et qui ne l'a pas juger ou dis un mot mais juste fait comprendre que c'était okay.

François, j'ai rien pour petit déjeuner.

Cette remarque le fait sortir de ses pensées intrusives et lui font afficher un sourire en coin.

Le jeune homme s'étire poussant un râle qui fait rire la bretonne malgré la fatigue.

C'est plutôt l'heure du déjeuner voir même le goûter.

La brune sourit à son retour, il est vrai que cette nuit à été éprouvante et tellement épuisante émotionnellement qu'elle se sent comme une larve.

Mais il est là, celui qui fait battre son coeur et ressentir d'étranges frissons. Sans parler de cette attirance physique qu'elle ne cesse de cacher au mieux pour ne pas lui faire peur.

Est-ce une hallucination où est-elle entrain de tomber amoureuse de François ? Azilis ne serait répondre à cette question.

Il se tourne de nouveau dos à la brune et décide de se lever. La brune ne manque pas d'analyser très vite le physique de celui avec qui elle venait de passer la nuit dans les bras de Morphée. Une carrure de muscles et un regard d'enfant.

La contradiction physique qui l'intrigue et la séduit par la même occasion.

Tu veux manger ? Il demande au loin.

Azilis se met sous la couette et referme ses yeux se sentant épuisée. Habituellement elle ne dormait pas autant, ses nuits, depuis plusieurs mois se montraient courtes.

Les crises la prenant à n'importe quelle heure elle avait peur que ce soir là, l'une d'elle la terrasse de manière plus importante.

Ses pensées invasives c'est son combat constant, ce combat invisible qu'elle ne se sent pas d'expliquer à François. La crainte d'être envahissante, de l'agacer ? Elle ne sait pas.

Rien que cela l'épuise, ce truc de se remettre constamment en question comme pas possible. Ne pas réussir à être épanouie. Ne pas réussir à savoir si tout cela est réel, si les actions du jeune homme sont sincères ou bien car il a de la peine pour elle. .

Ses doutes sont ses petits démons intérieurs qu'elle ne cesse de vouloir planter avec un pique. Ce pique sont ces lames qu'elle a utilisé pour se taillader sa propre chair.

C'est quelque chose dont elle voudrait lui parler, dont elle voudrait se délivrer une bonne fois pour toute.

Mais le comprendrerait-elle ? Serait-il intrusif avec tout un tas de questions ? Ou bien s'en ficherait-il ? La bretonne ne sait pas.

      Ces questions, toutes ces questions et réflexions ne cessent de l'épuiser constamment, lui donnant envie de dormir sans jamais pouvoir se réveiller correctement.

François l'a aidé à mieux dormir, mais ça, il ne peut rien y changer qu'il soit au courant où non. Alors que faire, ce dilemme l'a brise.

Elle est amoureuse, amoureuse de tout ce qu'il est mais n'est-ce pas tomber amoureuse d'une illusion ?

Ses pensées s'échappent lorsqu'elle sent un geste délicat caresser ses cheveux. François, François continue dans sa gentillesse et son respect vis-à-vis de son corps et de son esprit. Cela ne l'aide absolument pas dans toute cette réflexion invasive et nocive.

Il effectue des mouvements de va et vient pour essayer de la sortir de son sommeil. Il venait d'aller chercher quelques bricoles chez lui et commençait à perdre patience.

Le brun veut la voir, voir son regard d'enfant éclairé à la lumière qui transperce la fenêtre. Voir son visage avec ses quelques imperfections se mettre en avant comme il y a quelques temps.

Az ... Il est l'heure de goûter.

Il dit pour essayer de la sortir de ses pensées. Sans qu'il ne le sache Azilis ne se porte pas très bien, elle pleure, pleure silencieusement voulant éviter une nouvelle mis à vue de sa vulnérabilité.

Sous sa couette, son regard aperçoit son buste trembler d'une étrange façon.
Il fronce d'abord les sourcils essayant de comprendre pourquoi son buste bouge ainsi, puis après quelques minutes de réflexion le brun comprend.

François comprend qu'elle ne va pas bien, que certaines choses remontent à la surface. Que certaines choses non dites la dévorent comme le diable se nourrit de la pourriture humaine. Il déteste voir les gens mal mais il déteste encore plus l'a voir mal. Mal au point de ne pas réussir à sortir de son lit.

Je te laisse, il dit d'une voix qui se retient de laisser échapper une inquiétude.

Le brun ne souhaitant pas être intrusif quitte la pièce et décide de s'asseoir sur le canapé en regardant le mur face à lui. Il n'a pas faim tant son inquiétude vis-à-vis de Azilis ne cesse de se montrer.

Il sentait fortement que quelque chose de plus profond n'allait pas. Quoi ? Il l'ignore complètement.

Cette nuit avant de s'endormir, le jeune homme a fait attention à que la brune dorme réellement et que sa respiration ne soit pas sacadée, il a couvert pour éviter qu'elle ait plus froid, surtout après une crise où son corps s'est affaiblit.

François veut rester dans la chambre avec elle, parler, la libérer mais il sait très bien que cela ne l'aidera pas mais au contraire la bloquera.

Dans ses pensées il n'entend pas les pas qui arrivent à lui et surtout il n'entend pas les larmes dévalées violemment les joues de celle dont il est amoureux.

... J'ai... Azilis renifle j'ai... Be... Besoin

Le brun lui tend le bras et l'invite à s'asseoir sur ses genoux une fois qu'il s'aperçoit de sa présence ce qu'elle accepte.

François, de ses bras comme il y a trois heures l'encercle et décide de la bercer tout en déposant un délicat baiser sur son front.

Je suis là Azilis, je suis là... Il répète comme un murmure entre elle et lui.

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Bonsoir, oui il est 2h08 quand je finis ce chapitre mais je suis inspirée alors le voici !!

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre et que comprenez-vous des angoisses de Azilis ?

N'hésitez pas à donner votre option (qu'il soit positif ou négatif) !

UNSTEADY
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