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François vient de pénétrer son intimité.
Sa chambre, là où toutes ses histoires se sont déroulées.

Azilis se montre de plus en plus vulnérable à mesure des heures qui passent. Elle ignore le temps qui se déroule tant la présence de François dans cet appartement lui semble irréel.

Sa maman n'est pas là pendant quelque temps étant en déplacement alors la brune vit seule et se débrouille comme elle le peut malgré le manque cruel de motivation et ses angoisses permanentes.

La porte d'entrée donne tout bêtement sur le salon-salle à manger qui donner directement sur la cuisine.

J'allume ? Demande le brun après avoir trouvé l'interrupteur.

Attends, répond la jeune femme en partant dans la salle de bain.

François ayant entendu une porte se fermer allume l'interrupteur et tombe sur le canapé qui longe le mur. Un petit canapé mais suffisant pour une famille classique de trois-quatre personnes.

Il retire donc sa veste et son sweat pour laisser apparaître un simple polo blanc qui masque mais laisse tout de même apparant ses quelques muscles qui, il y a quelques heures étaient en contact avec Azilis.

Le jeune homme retire ses affaires et se diriger vers ce qui semble être la chambre de la bretonne.

Il découvre une chambre plutôt simple avec quelques posters sur les murs dont une affiche du film INCEPTION.

François dépose ses affaire sur le dossier de la chaise et reste debout en regardant un peu partout autour de lui. Apprendre à la connaître par son lieu refuge voilà ce qu'il souhaite faire. Savoir qui est Azilis, qui elle est réellement.

Le brun sent que sa première phrase serait "je suis une personne timide ou anxieuse". Le jeune homme se fiche de ça, il veut connaître ses centres d'intérêts, ses défauts et ses qualités, ses fiertés. Tout ce qui a été plus ou moins transmis par message.

Il sent que son cœur ne bat pas de la même manière en sa présence, que ses pensées sont troublées telles un brouillard.

François, malgré une assurance affiché se sent totalement vulnérable au fond. Cela fait si longtemps qu'il n'a pas été chez quelqu'un d'autre. Si longtemps qu'une femme n'avait pas été aussi douce et saine dans sa vie.

Sa psychologue ne compte pas étant complètement extérieur à sa vie. Azilis a cette particularité qui le touche au plus haut point. Elle ne cesse d'être une enfant dans un monde qui l'a rendu adulte trop rapidement.

Son témoignage le travail encore et lui fait calculer tous ses gestes et paroles. Sa pire crainte serait de l'effrayer ou qu'elle se sente manqué de respect dans sa distance comme dans sa manière de parler avec les mots mais aussi avec les gestes.

Par la crainte d'un jugement il regagne rapidement le salon en amenant son sweet avec lui et s'assied dans le canapé. Un dixième de seconde après Azilis, un pyjama qui se compose de vieux vêtements apparaient en face de lui, un vieux truc gris dans les bras.

. Ça sera plus confortable qu'un jean. Confie la bretonne en passant au jeune homme un vieux jogging et par dessous un caleçon qu'elle a trouvé entre deux tiroirs.

Le brun l'a remercie d'un hochement de tête et s'enferme dans la salle de bain pour se changer et surtout se décrasser.

La jeune femme se remet en question sur cette décision qu'elle vient de prendre il y a de cela une heure ou plus peut être.

Azilis ne voulait vraiment pas rester seule, pas après ce qu'il venait de se passer, pas après autant d'intimité. Elle devine que son cœur l'a emporté sur sa raison depuis.

Comme si une voix intérieure lui hurlait de se sentir sécurisé au moins pour une nuit. Un nuit aux côtés de cette fameuse ombre.

Cette ombre qui a pris une place importante dans la vie de la bretonne, une place qu'elle n'aurait jamais imaginé exister. Portant, François est là, sous la douche s'apprêtant à dormir chez elle.

Il n'a rien fait, rien qui la pousse à faire cette demande si particulière et qui relève de tant d'intimité.

Pourtant ces mots l'ont marqués. Il s'inquiète pour elle et continue de s'inquiéter pour elle constamment.

D'ailleurs, sous la douche François en profite pour respirer un bon coup et relâcher quelques larmes après l'ascenceur émotionnelle qui venait de se dérouler il y a de cela quelques heures.

Le fait d'être dans son appartement le terrifie mais lui met également du baume au coeur. Au fond, la brune doit lui faire confiance pour lui avoir proposer cela même si il l'imagine qu'elle est tout autant terrifier que lui.

Il stoppe l'eau et laisse les quelques gouttes tombées de ses cheveux avant d'enfiler son pyjama et de gagner à son tour le salon.
S'attendant à voir la brune éveillée, François retient difficilement sa surprise quand il l'a découvre endormie. Dans une position tout sauf confortable, les jambes recroquevillées contre elle et sa tête posée sur main gauche.

Le jeune homme, délicatement la tire de ses réveilleries la faisant grimacer.

Va dans ton lit, tu seras mieux il dit d'une voix posée.

Trop épuisée, Azilis ne répond pas et se contente de se lever les yeux pratiquement fermés à cause de la luminosité faible et de la fatigue qu'ils accumulent depuis des années et des années.

Le brun a déjà tout préparé pour qu'elle puisse se reposer convenablement. Mais Azilis n'a pas l'air décidé à dormir mais plutôt à discuter.

Je n'ai pas sommeil, j'ai la flemme elle dit tout bêtement faisant rire François qui ne s'attendait pas à une telle réponse.

Le brun inspire et s'assied à côté de la bretonne, au bord du lit.

Si je dors avec toi tu auras encore la flemme ? Il demande d'un ton moqueur.

Azilis répond négativement de la tête et s'étale de son côté, le cerveau et les yeux crevées par les émotions qui la traverse et l'ont traversés.

Le brun met la couverture par dessus la jeune femme et dépose un baiser sur sa tempe avant de diriger ses pas vers la porte de sa chambre.

La pièce est si calme qu'un murmure à quelques mètres de lui, lui paraît parti d'un mégaphone.

Reste, dit Azilis entre deux ronflements presque inconscient.

Le coeur de François se met à battre et à sourire ravi du mot qu'a employé celle dont les sentiments ne mentent pas mais ne cessent de se révéler au clair de lune comme ce soir.

Il glisse sous la couverture et après vérifier que tout se passe bien, François ferme les yeux et décide de partir finalement dans un monde autre que celui-ci.

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Hellooooo j'espère que ce chapitre vous a plu ?

La relation entre François et Azilis vous plaît-elle ?

Que pensez-vous du rythme ?

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