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sept mois.

Cela fait sept mois que François et Azilis se connaissent et apprennent à se connaître sans parler ni l'un ni l'autre de leur vécu. Ce n'est pas tellement de la timidité ou de la honte, plutôt un jardin secret qu'ils veulent, tous deux, oublier durant ce temps nocturne.


La nuit commence à tomber pendant que François se regarde dans le miroir de sa salle de bain, chose qu'il n'a pas fait depuis extrement longtemps.

Il ferme les yeux et inspire longuement essayant de calmer son stress qui ne cesse de se manifester par des mains moites et un rythme cardiaque de plus en plus rapide au point de presque le sentir sortir de sa cage thoracique.

Le brun veut la connaître plus, savoir qui elle est, ce qu'elle aime, ce qui fait d'elle Azilis. Cela fait pratiquement trois mois qu'ils ne se sont pas vues tous les deux dans la rue et il ne sait pas pourquoi.

Au fond, François espère que ce n'est rien de grave. Au début il lui envoyé quelques messages par lesquels elle répondait par un simple "ça va" et "ok" puis plus rien.

Il ne touche pas ses cheveux en batailles et enfile juste un manteau plus chaud en ces temps hivernales.

Allez mon pote, tu peux le faire ! Il s'exclame à voix haute devant sa glace.

Il quitte la pièce toujours le cœur qui bat aux oreilles et descend les escaliers après avoir fermé la porte de son appartement.

De son côté Azilis, les yeux rouges se prépare. Alors qu'elle pensée que sa relation aux hommes se portait de mieux en mieux, un cauchemar l'a fait replongé depuis des mois dans des crises de panique et dans l'enfermement constant dans sa chambre.

François, inquiet lui a envoyé quelques messages auxquelles elle n'a pas dénié répondre tellement la peur l'a envahi. D'ailleurs, la brune se demande si il faut continuer de se forcer à quelque chose qui ne marchera pas ou bien mettre carte sur table.

Son cerveau ne répond plus correctement tellement ses angoisses la contrôle.

La brune, pour la première fois depuis trois mois enfile un tissu autre que son jogging et son vieux pull. Elle se contente de mettre un vieux t-shirt sous un gros sweat, un jean large et des bottines qu'elle accompagne d'un long et épais manteau.

La voix dans sa tête lui hurle de resté ici mais Azilis, quelque part, malgré la panique qui la domine grandement veut le voir, lui, François.

Cette main dont elle a eu contact avec le bout de ses doigts, ce regard d'enfant mais qui porte toute la bienveillance du monde que la brune n'aurait jamais pensé connaître un jour.

Sans parler de ce sourire timide qui l'a fait elle aussi sourire bêtement. Ces éléments chez lui la réchauffe un peu et la calme durant un dixième de seconde. Ce qui est peu, trop peu face à ce qu'elle combat depuis des années et des mois.

Elle sait que l'heure approche. Son corps lui rappelle tout cela par des crampes dans l'estomac, la gorge nouée et des nausées. La brune se bat intérieurement pour ne pas craquer, pour ne pas se montrer vulnérable.

Ce n'est pas une question de confiance mais de pudisme qui s'est accru depuis ces trois mois et ces cauchemars continues.

Elle quitte à son tour son appartement et emprunte les escaliers qu'elle descend doucement, tant l'appréhension l'effraie.

François, de son côté attend depuis de longues minutes ne cessant de tchecker son téléphone ayant la crainte d'avoir manqué un message. Il regarde à son étage mais ne voit pas de lumière émanée de sa chambre ce qui commence à l'inquiéter.

Azilis, où es-tu ? Il se demande à voix basse.

Alors que la nuit se montre presque silencieuse hormis les quelques voitures que l'on peut entendre au loin dans cette ville. Un hurlement le fait sortir de son monde et monte encore plus son inquiétude.

AZILIS ?! Il hurle inquiet.

Le jeune homme allume la lampe torche de son portable malgré les lampadaires qui éclairent déjà la ruelle. Fouillant de part et d'autre dans les recoins.

Quelques pas par ci et là jusqu'à que son regarde croise celui d'une jeune femme à moitié allongé sur le goudron l'interpelle.

Une jeune femme qui hurle à cette heure-ci, ça n'est jamais bon en général. Et là, encore moins vue que la rue est complètement déserte hormis sa présence et peut être de quelques animaux de nuit.

Son coeur se brise quand il comprend de qui il s'agit.

Devant lui et sa lampe aveuglante, une Azilis tremblante, les yeux rouges et un souffle très court, un ressenti presque de malaise tant elle est pâle.

Azilis... Il prononce à voix basse.

Le brun éteint sa lampe torche et tente d'approcher ses mains pour la relever mais Azilis se recule et lui hurle de la laisser tranquille.

François, inquiet et apeuré pour elle se passe une main sur le visage tentant de réfléchir à comment gérer cette situation.

Il se baisse tout en essayant de garder une assez bonne distance pour qu'elle ne se sente pas menacée.

Azi... C'est.. c'est moi.. François... Le gars de l'étage...

Sa gorge est nouée tellement il a peur pour elle. Le jeune homme est dans l'incompréhension la plus totale. Ce n'est pas la même Azilis qu'il a vue durant quatre mois, pas celle qui, malgré sa timidité lui souriait et dansait avec lui.

Azi... Laisse moi t'aider... Je t'en supplie... Il demande, tentant de retenir ses larmes.

Délicatement il s'avance, tout en gardant cet espace de sécurité entre lui et la fille dont il tombe amoureux.

Az... Tu es entain de faire une crise de panique... Je peux t'aider... S'il te plaît...

La brune, après de très longues minutes plante son regard dans le sien désemparé et apeurée. Ce qu'elle craignait est entrain de se produire. Ses traumas l'assassinent intérieurement et la montre de manière très vulnérable.

François lui tend sa main, Azilis trouve juste la force d'acquiésée. Elle a besoin de son aide et elle le sait mais n'a pas la force de lui dire à travers des mots. Alors le brun s'approche de elle et lui prend juste la main entre les siennes.

Ok .. fais comme moi... Inspire.... Expire... Inspire... Expire doucement.

Azilis suit, comme elle le peut cet exercice de respiration malgré la peur qui la dévore.

Je ne te lacherai pas AZ. Je ne te lacherai pas... Il prononce.

A ses mots, la brune, qui se remet peu à peu de sa crise sent son coeur se réchauffer malgré une partie encore gangrené par l'angoisse.

La honte l'envahi et envoie son regard de l'autre côté de la rue. Elle pleure encore mais sa respiration se fait plus calme ce qui rassure un peu François qui ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour la brune.

Az ... N'est pas honte... Je veux t'aider, c'est tout. Il prononce à voix basse tandis qu'il lui lâche la main pour l'aider à se relever.

D'un geste, un simple geste, Azilis se plonge dans les bras de François, qui est surpris de ce geste si vulnérable et tendre en même temps. Le brun resserre son étreinte et dépose délicatement son menton sur le crâne de la brune la berçant pour tenter de calmer ses larmes.

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Après de très long mois d'inactivité, voici la suite du récit de nos deux protagonistes !

Pour vous, qu'est-ce qui a créé toutes ces angoisses à Azilis ?

J'espère avoir réussi à décrire ce qu'est une crise de panique (je connais ça mais la description est complexe)

La relation entre François et Azilis ?

I Still Haven't Found what I've Looking For

U2.

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