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Bonsoir.
C'est le seul mot qu'il arrive à sortir de sa bouche en entendant une porte se fermer dans la pénombre.
Bonsoir.
Un simple mot, une simple politesse dans la vie de tous les jours. Pourtant, ces six lettres dégagent autre chose qu'une simple politesse.
Et pourtant, ce soir, il reflète quelque chose d'autre. Des sensations étranges parcourent le corps de François. Des choses indescriptibles, trop fortes pour une première "rencontre".
Son regard est ancré sur cette ombre qui, peu à peu, s'éclaircit à chaque pas qu'il entame.
Les mains dans les poches de sa veste en jean, le brun avance peu à peu vers elle. Jamais il n'a été aussi proche de quelque chose.
Quelque chose qui titille sa curiosité. François a toujours été quelqu'un de curieux, au risque de se mettre en danger comme cette fois où il a vue sa mère frapper violemment son père avec une barre.
Ce soir là où tous ces bruits que le jeune homme entendait se sont retrouvés en une scène, traumatisante.
Ou toutes ces peurs, ces angoisses sont nées.
Mais, pour la première fois, et ce, depuis son enfance. François n'a pas peur. Au contraire, une excitation lui réchauffe le ventre. Une timidité dont il n'a pas connaissance jusqu'à aujourd'hui lui brûle les joues.
Intérieurement, il remercie la nuit obscure dans laquelle tous deux sont plongés malgré les lampadaires qui montrent certaines parties de eux.
Bonsoir.
Une voix féminine pose un premier mot. Il ne sait comment la décrire. Une information, une information qui le touche. Lui qui rêve de voir autre chose qu'une ombre. Certes, le brun ne sait toujours pas à quoi elle ressemble mais la voix et même le fait qu'elle est répondu le rassurent.
La chaleur des sentiments le gagne de plus en plus à mesure des pas qu'il effectue.
"Bon sang ! Que m'arrive t-il ?" Il se questionne.
Azilis ne sait comment réagir. Cette voix, cette voix qui donne un côté humain à ce qu'elle observe depuis des mois de sa fenêtre. Son coeur a réagi d'une drôle de manière, elle n'a pas peur alors que la brune a brisé sa protection.
Non, la jeune femme sent son corps rougir sous toutes ces émotions inexplicables.
Respirant un bon coup, un timide "bonsoir" sort de ses lèvres.
La brune est comme... Hypnotisée par ces quelques détails qu'elle a vue grâce aux lumières artificielles qui surplombe la rue. Des attraits physique qui ont été rejoint par une voix, une voix rassurante.
Ses pas cessent quand elle frôle quelque chose. Une chose qui semble dure.
Son cerveau ne fait qu'un tour comprenant ce qu'il vient de se passer. Elle vient de cogner cette ombre qui n'est plus. Ses réflexes la font reculer de quelques pas.
"Oh ! Je... Je suis désolé !" s'exclame le jeune homme qui semble gêné.
Étrangement, Azilis se sent rassurée. A une certaine époque, son corps se serait pétrifié de peur et des larmes auraient coulées le long de ses joues. Mais là, rien, absolument rien. Hormis un léger sourire qui apparaît sur son visage.
La jeune femme sent un regard, un regard délicat. La brune lève son regard, sentant ses joues s'incendiés.
Un visage, un doux visage plante ses yeux dans les siens. Comme si les ombres s'étaient envolés ne laissant que la lumière artificielle éclairé une identité.
La brune se mord la joue, espérant au fond de elle que le jeune homme ne l'aperçoit pas.
"Je ne vois presque rien, ne t'inquiète pas." Dit-il d'une voix posée.
C'est à se demander si il lit dans ses pensées.
Le regard d'Azilis se perd sur le visage éclairé de la personne en face d'elle. Ces quelques lampadaires lui permettent de valider ce que son cerveau a essayé d'analyser il y a quelques minutes.
Des cheveux à la longueur idéale. Il, si elle se fie à sa taille, est grand mais en même temps pas trop mais qu'importe.
Son regard, c'est ce qui se dégage le plus. Un regard rêveur et qui se veut rassurant. Comme si, cet être était attiré par quelque chose, mais quoi ? Ça, Azilis l'ignore.
Un enfant qui ne semble pas avoir grandi, voilà ce à quoi elle lui fait penser.
François, sentant le regard de l'ombre planté dans le sien, un saisissement de tant de choses grimpe.
Sa curiosité veut voir comme elle est, a quoi elle ressemble. Son visage, a quoi elle ressemble. Il veut savoir mais se force à patienter, sentant que la personne face à lui a vécu des choses, il préfère attendre.
Au fond, le jeune homme espère ne pas paraître effrayant. Des personnes normales ne serait restés plantées en face de personnes qu'elles ne connaissent pas.
Pourtant, ce soir, il y a comme une magie. Quelque chose qui semble irréelle mais qui pourtant se déroule belle et bien là, sur ce trottoir.
Son coeur bat si fort que les personnes dans les Cieux pourraient l'entendre. François ne sait pas ce que c'est mais une chose est sûr... Il est bien. Pour la première fois depuis longtemps, il est bien.
Un frisson le parcoure quand il sent quelque chose touchait sa main.
Elle est bien là, en face de lui, c'est bien elle qui plante son regard dans le sien. Un sourire naît sur ses lèvres.
Si le brun le pouvait, il se mettrait une gifle en pleine poire. Or, François est comme, hypnotisé parce ce qu'il se passe.
Le jeune homme resserre sa main pour sentir celle de cette ombre mystérieuse. Étrangement, elle n'est pas crispée, mais au contraire, l'ombre referme sa main à son tour.
Azilis ignore ce qu'il se passe mais, le fait de tenir la main au jeune homme planté devant elle, lui fait ressentir tant de choses. Et, surtout, la brune se sent en sécurité.
Pourtant, la jeune femme retire sa main de la poignée tendre du jeune homme.
_ "Pardon... Je... Je..."
_ "Attends." Elle le coupe.
Celle qui, habituellement a des peurs, se libère en levant sa main pour la posée délicatement sur la joue de la personne en face de lui, mettant une partie d'elle à la lumière.
François, sent son cœur se stopper pour de bon. Il perçoit quelque chose dont il n'a pas l'habitude de ce côté là.
De la délicatesse, de la tendresse. Le brun lève sa main gauche et la dépose sur celle de cette ombre qui commence à se détacher d'un monde caché.
Le brun ne sait quoi faire, quoi dire tant il se sent bien. L'impression d'être sorti d'un monde trop brute, trop déshumanisé et d'être dans un monde autre.
L'ombre retire délicatement sa main sans pour autant la retirer de celle de François jusqu'à qu'ils aient les bras tendus.
Délicatement, des lèvres se posent sur sa joue droite et se retire laissant le jeune homme dans les étoiles qu'ils regardent chaque soir.
"Je m'appelle Azilis".
Ce prénom se répète dans sa tête. Une identité accompagné d'une délicatesse qui le touche résonne en écho dans tout son être.
" François, je m'appelle François".
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Bonsoir, qu'avez-vous penser de ce chapitre ?
Ça y est, nos deux protagonistes sont là, au même lieu !
N'hésitez pas à me donner votre retour qu'il soit positif ou négatif 🌼
Musique :
Fix You de Coldplay.
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