11 # RETROUVAILLES
R e t r o u v a i l l e s.
« Wood. »
Deux bras l'enserrent puissamment avant même qu'il n'ait pu faire le moindre mouvement, alors que le rouquin l'a reconnu dans la gare. L'ancien gardien se laisse faire et rend son étreinte à son ami d'école. Il se dirige ensuite vers la belle femme qui l'accompagnait et enclenchent le même mouvement alors que son cœur à un sursaut à l'idée de leurs retrouvailles.
« Salut Angelina. »
Il la prend dans ses bras. Il n'a pas le temps de poser de questions que déjà le rouquin les pousse vers la sortie.
« Dépêchons-nous avant de nous faire repérer. »
Ils se précipitent presque dans une ruelle d'où ils transplanent en direction de chez lui.
« C'est la pleine campagne comme vous pouvez le voir, peu de risques que vous soyez reconnus. »
Il ouvre sa porte avant de les faire entrer dans sa demeure. Il ramasse à la hâte les quelques jouets de sa fille qui trainaient dans le passage.
« Juliet n'est pas là ? »
C'est Angelina qui a pris la parole.
« Elle est à l'école. »
Il voit le sourire qui s'imprime sur son visage.
« Déjà ? »
Cela faisait longtemps, bien trop longtemps qu'ils n'avaient pas pris de nouvelles les uns des autres. Le temps avait passé. Les années s'étaient écoulées durant cette période.
« Et oui, les gens grandissent. »
Ou vieillissent en fonction des cas.
« Comment vous allez ? »
Depuis que je suis parti. Des visages sombres lui répondent. Et pendant une seconde il comprend qu'il n'est plus à la page. Il avait complétement déconnecté du monde magique en venant s'installer ici. Il devait ignorer bien des choses sur son monde malgré son récent intérêt pour les informations internationales. Pourtant la voix qui lui répond est douce.
« Tu as bien fait de quitter le pays mon ami, Juliet est certainement plus en sécurité ici. »
Le regard de la brune plonge dans le sien et il comprend. Surtout vues les conditions. Son nom devait trainer parmi les partisans de l'Ordre. S'il ne s'y était jamais pleinement impliqué, tous savaient de quel côté il se battait alors que Poudlard était ravagé par les flammes. S'il était resté au Royaume-Uni, il y aurait été traqué comme bien d'autres.
« Plus pour longtemps. »
La voix sèche du rouquin s'élève. Il détourne ses yeux pour les poser sur le jumeau restant. Et il ne le reconnaît pas. Bien sûr, il reconnaît ses traits, son visage asymétrique depuis qu'on lui avait retiré une oreille, ses cheveux flamboyants un peu défaits et ses yeux bleus. Mais ils ne pétillent plus comme avant alors qu'il s'apprêtait à raconter une blague ou réaliser une farce. Sa bouche est fermée mais aucun sourire ne se peint sur ses lèvres. Ses traits sont durs, froids. Et dans son regard, il lit une tristesse et douleur immense. Celle d'un homme brisé n'arrivant pas à remonter la pente. La souffrance et la colère sont marquées sur ses traits.
« George ! »
Mais son ancienne poursuiveuse ne semble pas réussir à adoucir les traits de son visage où les cernes creusent une partie de celui-ci, tant il parait épuisé.
« Quoi ? C'est la réalité, la raison pour laquelle on est ici. Massacrer le peuple anglais ne semble plus leur suffire, il faut qu'ils s'attaquent à un nouveau pays. »
Il laisse échapper un rire las.
« Fuis la guerre et elle vient à toi. »
Son cœur loupe quelques battements à cette pensée. Pourtant il comprend ce que lui dit l'autre sans prononcer les mots.
« J'ai une fille George, je ne peux pas la laisser.
— Foutaises ! »
Les flammes semblent danser dans le regard du rouquin. La colère gronde.
« GEORGE ! C'est trop te demander de prendre des nouvelles avant de discuter de l'Ordre ? »
L'ancien farceur se renfrogne, croisant ses bras devant lui, la colère ne disparaissant pas de son visage. Il fait un signe de remerciements à son ancienne vice-capitaine. Elle avait toujours eu un don pour calmer les esprits. Mais il fallait croire que ça ne devait pas être simple tous les jours désormais.
« Vous avez fait bon voyage ? Vous voulez boire quelque chose ? »
Et si l'un des deux ne répond pas, elle lui sourit tout en lui demandant un thé.
« Ce n'était pas un très long voyage. On espère surtout que notre départ est passé inaperçu. »
Ils étaient forcément traqués, avec un tel nom. Oliver se demande alors comment ils ont réussi à quitter le pays sans se faire arrêter auparavant.
« S'ils vous avaient repérés, je ne suis pas certain que vous auriez réussi à arriver jusqu'en France.
— Ou bien c'est un piège. »
Angelina fusille son compagnon du regard et il ne rajoute rien. Pourtant, le joueur de quidditch sent tout son sang se glacer à cette idée. Parce que cela signifierait qu'ils savaient potentiellement où il habitait. Il ne sait pas quoi rajouter tant la peur le tétanise et c'est dans le silence le plus complet qu'ils boivent la boisson de leur pays.
« Je vous laisse, je vais tenter de rentrer en contact avec les autres d'ici. En espérant que ça va fonctionner. »
Le rouquin disparaît de la pièce.
« Il me fait peur parfois. Il ne s'est jamais remis de sa mort. »
La voix de son amie finit par briser le silence une fois que son mari à quitter la pièce. Elle prend une gorgée de sa boisson avant de la redéposer sur la table.
« Il vit pour l'Ordre et uniquement pour ça. »
Il observe son visage attristé.
« Et toi dans tout ça ?
— Moi je l'aime alors je tente de l'aider, de le tirer de sa noirceur perpétuelle. »
Il ne sait quoi lui répondre. Parce qu'il n'y avait pas grand-chose à dire. Et parce que ça faisait des années qu'ils s'étaient perdus de vue. Bien trop de temps s'était écoulé pour que tout redevienne comme avant.
« Comment c'est là-bas ? »
Au pays, dans ce lieu qu'il avait abandonné lâchement.
« On survit plus qu'on ne vit. La résistance est importante même s'il ne l'admet pas publiquement. Elle nous permet de vivre sans avoir à travailler puisqu'on ne pourrait de toute façon pas le faire vu le contexte. On vise des mangemorts certains, des infrastructures dont ils ont besoin. Mais ce n'est pas suffisant et tant qu'il sera à la tête du pays, j'ai peu d'espoir de changement concernant notre situation. On est des fugitifs depuis qu'il est au pouvoir. »
Les informations étaient tellement filtrées qu'il n'avait pas idées des actions menées qui paraissaient inexistantes telles qu'elles pouvaient être racontées jusqu'à présent. Il avait entendu parler de l'attaque de Draco mais de rien d'autres. Et celle-ci était présentée comme si la menace était une nouveauté.
« Et vous deux, vous vivez comment ? »
Elle grimace un instant.
« On est dans une petite maison paumée, un peu comme toi. On change à peu près tous les mois de lieu, pour ne pas se faire repérer. Il donne des instructions uniquement par émetteurs, pas de réunions physiques. Le seul qu'on voit parfois est Lee. La tête de George est mise à prix. C'est l'un des sorciers les plus recherchés du pays. J'ai peur pour lui Oliver. »
Il prend sa main dans la sienne.
« Il sait ce qu'il fait. - Un léger silence s'installe. - C'est un des leaders ? »
Il la voit déglutir, éviter son regard. Et puis elle finit par hocher la tête.
« Tout est sectionné, on est très peu à connaître les leaders. Je sais juste que l'un d'entre eux est infiltré au ministère, qu'il y a George et un troisième. Je pense qu'il s'agit de McGonagall... »
Cela semblait presque être une évidence.
« Elle est toujours à Poudlard ?
— Oui, mais elle n'a plus aucun pouvoir. Elle y veille à la sécurité des enfants, enfin, de ceux qui ont le droit d'y aller ou dont les parents n'ont pas réussi à les empêcher de se retrouver entre les mains de mangemorts. Elle n'a pas été emprisonnée parce qu'elle est beaucoup trop douée pour qu'ils s'en passent, mais je pense qu'elle est juste une marionnette là-bas. Son pouvoir y est très faible. Et toi comment tu vas ? »
Il laisse trainer ses yeux sur la pièce qui les entoure.
« Je suis en vie.
— Oliver... »
La lassitude est présente sur le visage de l'autre.
« Je t'ai déjà dit que tu pourrais toujours compter sur moi. Que ce soit pour toi ou la petite. »
La jeune femme lui avait fait la promesse avant qu'il parte, lorsqu'il l'avait prise dans ses bras tout en lui disant au revoir.
« Tu as l'air fatigué. »
Il hausse les épaules.
« Mon travail est fatigant. »
Il voit la curiosité qui apparaît sur son visage.
« Je vends des animaux.
— Quoi ? »
Ses prunelles montrent un léger choc.
« Mais le quidditch ?
— Cette vie-là est terminée. »
L'air se charge d'un sentiment étrange. Le silence dure trop longtemps.
« Oliver... »
Il s'attend déjà à la suite. Parce qu'il la connaissait trop bien pour ne pas savoir ce qu'elle allait dire en cet instant.
« Tu ne peux pas arrêter de vivre, elle n'aurait jamais voulu ça.
— Je n'y arrive pas Angelina. Le quidditch, la magie, tout ça. C'est trop dur. »
La douleur se réveille dans sa poitrine. C'était aussi pour ça qu'il ne voulait plus les voir. Parce qu'ils lui rappelaient nécessairement ce qu'il avait perdu à tout jamais. Chaque élément qu'il pouvait associer à la magie lui rappelait sa vie d'avant, celle qui avait connu une fin le jour où son cœur s'était brisé en milliers de minuscules petits morceaux.
« Alicia aurait voulu que tu refasses ta vie. Vous étiez jeunes, tu ne peux pas rester seul pendant des dizaines d'années.
— Pourquoi pas ? »
Il ne supportait pas l'idée de la remplacer. Il ne pouvait pas la remplacer et ne cherchait pas à le faire.
« Et puis, Juliet ne voudrait pas d'une nouvelle maman.
— C'est ce qu'elle t'a dit ou ce dont tu te persuades ? »
Touché.
« La remplacer ne veut pas dire que tu l'oublies, juste que tu laisses la chance à une nouvelle personne de rentrer dans ta vie. D'être là pour toi quand tu en as besoin. De t'aider à t'occuper de ta fille. Que tu revives un peu, tu le mérites. »
Il peut entendre les secondes qui passent sur l'horloge alors qu'elle se tait. Et aussi le bruit des pulsations douloureuses du sang battant dans ses tempes.
« Mais c'est ton choix. Comme le choix de combattre sera toujours le tien. N'écoute pas George, cela fait bien trop longtemps qu'il vit uniquement pour cette guerre. Mais ça reste ton monde Oliver, celui que tu veux offrir à ta fille. Et tu étais l'un des meilleurs duellistes de nos années Poudlard. »
Il boit la dernière gorgée de sa tasse.
« Ça fait des mois que je ne me suis pas servi de la magie. Je suis pas certain que ce serait encore le cas. »
Et peut-être qu'elle l'avait abandonné. Depuis des années, sa baguette n'avait servie qu'à faire traducteur ou à allumer la télévision magique.
« Tu aurais fait un excellent auror si tu n'avais pas préféré le sport, tu ne peux pas avoir oublié ta magie. »
Sa main se dépose doucement sur la sienne, serre un instant ses doigts entre les siens, le réconfortant.
« Je sais pas... »
Son léger sourire le détend un peu.
« Tu as tout le temps pour y réfléchir. »
« Je vais prendre une douche rapide, fais comme chez toi. »
Il quitte la pièce sous le regard qu'il sait inquiet de son amie. Des brides de la conversation à l'étage lui arrivent à travers la porte de la pièce où l'unique Weasley en liberté s'est enfermé. Son cœur rate des battements, tout son sang se glace, les poils de son échine se redressent. Il écoute encore un peu. Tous ses sens sont en alerte alors que le sentiment d'horreur le prend petit à petit. Il ouvre la porte à la volée.
« Dis-moi que ce n'est pas pour ça que tu es chez moi George ?
— Qu'est-ce que tu as entendu ? »
Le regard de l'autre lui suffit pour réaliser qu'il avait bien compris.
« Je vous recontacte plus tard. »
Il referme le médaillon qu'il tenait dans sa main.
« C'est donc ça l'Ordre que tu veux que je rejoigne. Un groupuscule terroriste qui n'a aucun scrupule à tuer des innocents ? - Il crache presque les mots. - De mon temps c'était une organisation qui faisait le bien dans ce monde, qui représentait la lumière. »
La colère brille dans leurs regards qui s'affrontent. Le fils Weasley a les yeux flamboyants alors qu'il se lève du siège où il était installé et se redresse. Pour la première fois, il impressionne l'ancien gardien qui se dit qu'il perdrait un combat face à celui-ci s'il venait à l'affronter.
« Mais Oliver, cela fait bien longtemps qu'il n'y a plus de bien et de mal. Il n'y a que des hommes et des femmes brisés par la guerre, des gens qui tentent de survivre. Je m'en moque des méthodes et des moyens tant que cela peut permettre à notre camp de sortir vainqueur de cette guerre. Ne vois-tu pas que la méthode douce ne mène nulle part ? Tu fais partie de tous ces idéalistes qui pensent qu'on peut gagner une guerre avec des mots et des fleurs. Mais la vérité Oliver, c'est que pour gagner il faut se salir les mains. C'est cette passivité à gerber qui a provoqué la chute de notre monde. »
La lumière jadis joyeuse et malicieuse de son regard avait entièrement disparue. Elle laissait place à la colère, la destruction et la douleur.
« Est-ce que McGonagall est au courant de ce que tu as prévu ?
— Vois-tu Oliver, le problème, c'est que notre ancienne directrice n'est pas responsable de la partie combat de l'Ordre et que les décisions sont cloisonnées pour éviter de faire tomber tout notre réseau. Mais après des années à voir des élèves se faire torturer, je peux t'assurer qu'elle ne m'aurait pas mis à la tête de cette mission si je n'avais pas toute sa confiance pour réaliser les actions qu'elle juge nécessaires. Minerva n'est pas une idéaliste comme Albus. Elle a compris que, parfois, pour gagner un combat, il fallait faire certains sacrifices. »
Il n'en revenait pas. Ce n'était pas possible.
« Comment tu peux prendre une telle décision ?
— Je t'interdis de me juger. Tu n'étais pas là. Tu ne sais plus rien de notre monde. De ce qu'il se passe chaque jour chez nous. Des rafles d'enfants qui sont embrigadées à Poudlard pour en faire de parfaites marionnettes, des attaques sur les moldus chaque jour, de la traque de tous nos proches, des villages entiers décimés pour avoir abrité l'un des nôtres. Tu ne peux pas comprendre ce que ça fait de le vivre au plus près. Tu ne peux pas comprendre ce que j'ai vécu pour en arriver là. Ils ont tué mon jumeau. Ils ont enfermé toute ma famille. Ron doit être exécuté à la fin du mois. »
La colère explose chez le sportif. Sa main agrippe le col de la robe du rouquin. Il se retrouve plaqué contre le mur avec force. Un cadre se décroche sous le choc et le verre éclate en un léger tintement alors qu'il heurte le sol.
« J'ai perdu la femme que j'aimais à cause de cette guerre. Elle a été tuée sous mes yeux. J'élève ma fille seule. Alors arrête de croire que je ne peux pas comprendre. Tu n'as pas le monopole de la douleur ici. »
Les prunelles flamboient autant d'un côté que de l'autre.
« Tu veux un massacre, grand bien te fasse, mais va trouver tes combattants ailleurs et trouve toi un pied à terre, je n'en veux pas chez moi. Et pose-toi des questions sur ce que tu veux faire de ta vie.
— C'est ça ma vie Wood ! C'est. Ça. Ma. Vie ! Je m'en moque bien qu'ils me tuent, de mourir pour cette cause. George Weasley est déjà mort. »
Il le relâche sous le choc des mots prononcés et recule titubant comme s'il avait été giflé par ceux-ci. Il est prêt à contrer un éventuel coup de sa part, parce qu'il ne serait même pas étonné s'il arrivait. Il prend sur lui, hésite un instant. Pourtant sa réplique siffle dans l'air.
« Et Angelina, tu y penses ? Elle t'aime. »
L'éclat de rire sarcastique retentit en réponse.
« Non Oliver. Angelina ne m'aime pas, elle aime le fantôme de celui que j'étais. Elle aime le souvenir de ce que nous étions avant. Elle cherche à oublier la mort de son meilleur ami dans mes bras. Elle espère faire revivre les souvenirs d'un trio qui n'existe plus depuis bien longtemps. »
Ses pupilles bleutées le fixent avec puissance.
« Ne me regarde pas comme ça. Tu devrais comprendre tout ça toi non Wood ? L'incapacité de refaire sa vie, d'oublier le passé, le fait de n'avoir que la carcasse de vivante ?
— Je ne suis pas comme toi. »
Il ne voulait pas être comme lui. Il ne voulait pas que ce George Weasley soit son reflet dans le miroir. Il était tout ce qu'il haïssait.
« Si Oliver. Tu as supprimé tout ce qui pouvait te rappeler Alicia, même ta magie. Tu élèves seul ta fille, tu ne t'intéresses à personne d'autre qu'elle. Tu ne sais plus rien du monde dans lequel tu as habité pendant des années. Tu te morfonds sans chercher quelqu'un pour t'aider. Si tu étais vraiment vivant, tu aurais une fille à tes côtés parce qu'elles te courraient toutes après, tu serais un des meilleurs joueurs du championnat français, tu organiserais des soirées tous les weeks-ends qui finiraient en beuveries avec tes coéquipiers, tu ne pèserais pas vingt-cinq kilos de trop. Tu ne bosserais pas dans une animalerie moldue. C'est ta fille qui t'empêche de faire des conneries et tu le sais aussi bien que moi. Je ne suis pas ton ennemi. Ce n'est pas moi qui aie tué la femme avec qui tu voulais faire ta vie. Ce n'est pas moi qui l'aie abattue devant toi. Combien d'autres ont-ils tué après Alicia ? Tu y penses parfois Oliver ? Qu'elle n'était certainement pas leur dernière victime ? Qu'ils ont brisé d'autres familles juste parce que tu as fui le combat de tristesse plutôt que de chercher à les mettre hors d'état de nuire, plutôt que d'avoir essayé de changer les choses pour que ce qui t'était arrivé n'arrive à personne d'autre. »
La vérité le heurte de plein fouet. La vague le submerge. Il quitte la pièce précipitamment. Il échappe à la suite qui serait nécessairement venue, continuant de le briser. Il était aussi brisé que le rouquin. Et il était lâche.
« Réfléchis Oliver, la France et même l'Europe ne pourront pas la protéger à ce rythme-là ! Et nos portes te seront ouvertes lorsque tu seras enfin prêt à reprendre le combat ! Il n'est pas trop tard pour les empêcher de continuer ! »
La voix résonne derrière lui alors qu'il la fuit, s'insinue au plus profond de lui, transperce ses tympans, parcourt son organisme, atteint son esprit. Ses pensées tourbillonnent alors qu'il se demande à quel point le rouquin avait raison. Ses mots le bouleversent alors que l'image de potentielles morts à cause de sa lâcheté se fraye un chemin tout au fond de son cerveau. Est-ce qu'il était responsable si d'autres avaient été abattus par les mêmes alors qu'il avait refusé de se battre pour mettre ce genre de personnes hors d'état de faire du mal ?
« OLIVER !! »
Il quitte sa maison malgré la tentative de rappel d'Angelina dont la voix le suit alors qu'il s'enfuit dans son jardin.
j'espère que ce (long) chapitre vous aura plu.
ewi y a pas de méchants ou de gentils dans cette histoire, y a que des gens brisés.
pour ceux qui avaient déjà lu le début, on approche des nouveaux chapitres ! dans le prochain on retrouve la bande des mangemorts qui vont devoir faire face aux actions de la résistance en France !
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