₀₁₆

Maintenant près de son lit, triturant encore les roues de son fauteuil, Katsuki étire un sourire à son visage en baissant la tête vers ses genoux.
Il a toujours trouvé un peu gênant ces moments de transfert, alors qu'il dévoile encore plus l'immobilité de ses jambes en les manipulant avec ses mains.
En même temps, sa poitrine grésille encore très fort de ce premier baiser tout aussi puissant qu'inattendu, dans la douceur de cette étreinte presque murmurée au creux de l'oreille.

Il y avait longtemps que son cœur ne s'était pas emballé autant de fois en une journée, et surtout pas de cette manière, alors que ses pulsations se sont emportées à chaque nouvelle parole d'Izuku.
Puis lorsqu'il lui a demandé de s'approcher, ses mains sont devenues si moites sur le métal de ses roues qu'il a presque peiné à les faire tourner.
Une fois ou deux aussi, il a voulu pleurer, en songeant à la paralysie de la moitié de son corps, et à cette manière inédite dont Izuku semble s'en foutre complètement.

C'est vrai qu'à travers son regard, il ne s'est jamais senti différent, et Izuku ne s'est même jamais permis de lui faire de réflexion concernant sa culpabilité dans son propre accident.
A vrai dire, il apparaît même qu'il considère cet élément comme tout à fait secondaire, un morceau de passé qui, si honteux et douloureux soit il, ne représente en rien la personne qu'il est aujourd'hui.

Katsuki ne connaissait plus cette sensation, celle d'être simplement et totalement accepté, observé avec autant d'humilité et de douceur, et le pétillement longtemps oublié des sentiments amoureux resurgissent de nul part comme un animal déchaîné, jusqu'alors maintenu prisonnier.
De l'autre côté du matelas, Izuku triture un peu ses mains en attendant l'autorisation de prendre place, et le silence qui enveloppe l'atmosphère se révèle plus doux que lourd.

Un apaisement tout nouveau attrape la gorge de Katsuki, une impression de non gêne qu'il vit pour la première fois depuis des années, et il en oublie même l'espace de quatre secondes qu'il déteste l'état de son corps.
Peut être parce qu'il sait qu'Izuku ne le regarde pas sous cet angle là, un élan soudain active ses bras quand il bloque les freins de ses roues avant de se transférer sur le lit.
A la force de ses bras, il glisse sur les draps et s'agrippant à la mousse du matelas, puis, sans détourner le regard, il emporte ses jambes avec lui.

Tirant sur le tissu de son pantalon pour soulever les muscles inertes, il ramène ses cuisses dans une position convenable, qu'il devine à peu près confortable, et un vieux réflexe le pousse à plaquer ses mains sur ses genoux.
Une sorte de défense pour les cacher un minimum, tenter une simuler un peu de vie là où il n'y en a plus, et un soupir transperce sa gorge plus bruyamment qu'il ne l'aurait pensé.

_ Viens. rit-il avec un peu de gêne. Tu vas pas rester planté là.

Un mètre plus loin, Izuku ricane nerveusement à ses mots, se révélant pas forcément plus confiant que lui finalement, et acquiesce à son invitation avant de le rejoindre.
S'installant d'abord sur le bord du lit, les pieds encore sur le sol et une main appuyée près d'un oreiller, il tourne la tête vers Katsuki, scrutant son visage en pinçant ses lèvres, et l'ambiance se débloque un peu à mesure que leur propre silence les fait machinalement rire.

Puis, déverrouillant un peu ses gestes, Izuku termine de s'incruster sur le matelas, étendant ses jambes devant lui et calant son dos bien droit contre le mur plaqué à la tête de lit.
Passablement tendu néanmoins, il humecte ses lèvres à plusieurs reprises, puis avale sa salive sans parler.

_ Avoue qu'on doit quand même en parler. intervient Katsuki en le voyant se tortiller des épaules.

Parce qu'Izuku a beau dire que ça ne change strictement rien pour lui, et c'est sans doute le cas, Katsuki veut y croire, il n'en reste pas moins que la paralysie du bas de corps garde un impact sur tout un tas de choses.

_ On est pas obligé. Fin' je veux dire, c'est pas pressé. se rattrape Izuku en décollant son dos du mur.

_ Faudra bien de toute manière, non ?

Dans un hochement de tête silencieux, Izuku approuve sa remarque sans émettre d'objection, et une véritable vibration de gêne s'incruste malgré eux dans la légère conversation.

Katsuki n'a plus eu la moindre relation depuis son accident et, s'il s'est déjà occupé un peu tout seul, il reconnaît ne pas trop savoir par où commencer pour faire le point sur tout ça.
Il connaît son corps et son nouveau fonctionnement, la manière dont il réagit ou non, mais mettre des mots dessus n'en reste pas moins inédit.

Prenant une large inspiration, il compresse ses genoux dans ses mains, serrant ses rotules sans en ressentir la moindre douleur, et sa gorge se remplie tout à coup de salive pâteuse.
A plusieurs reprises, il éclaircit sa voix, alternant des coups d'oeil sur ses chevilles et sur la porte en face de lui avant de tenter une lancée maladroite.

_ Ce sont surtout mes jambes qui déconnent, souffle t-il en premier dans un murmure de plus en plus faible, le reste fonctionne, globalement. Mais .. j'ai quand même perdu en sensibilité sur tout le bas de mon corps. Je peux ..

Mal à l'aise dans ses mots, il balance la tête à droite et à gauche comme s'il cherchait une branche à laquelle se rattraper, et une quinte de toux nerveuse le saisit.

_ Elle fonctionne, jette t-il de but en blanc en pointant du menton en direction de la ceinture de son pantalon, mais .. disons.. elle ne réagit plus aussi bien qu'avant. Enfin, elle est moins sensible, plutôt. Alors ..

Il l'a constaté à plusieurs reprises, au hasard de quelques masturbations solitaires aux heures creuses de la nuit.
Même si l'érection réagit toujours, bien que plus lentement qu'autrefois, la stimulation de sa verge seule ne lui apporte plus autant de plaisir que par le passé.
Le contact lui apparaît toujours plus lointain, trop léger, alors que ses nerfs ne transmettent plus que les deux tiers des informations de la zone de son bassin.

_ Mon corps est bien plus réceptif au dessus de la ceinture. conclut-il hasardeusement en espérant être à peu près clair dans ses propos.

_ Je crois que je comprends. répond simplement Izuku en tournant son regard vers lui.

Pour Katsuki, dont la situation assise le rend déjà malade sous les yeux des autres, admettre les faiblesses plus profondes de sa virilité lui écorche le palais, et son stress augmente d'un cran en observant Izuku à ses côtés.
Si près l'un de l'autre, au creux d'un lit qui plus est, il devine et imagine d'ici tout ce qu'ils auraient pu faire si son corps fonctionnait encore totalement.
Pourtant, aujourd'hui, il ne peut que faire confiance à ce garçon si singulier qui semble capable de le faire revivre.

_ Tu sais, continue Izuku en redressant sa colonne vertébrale, on est pas obligé de brûler toutes les étapes, ni de tout faire ce soir. J'ai .. jamais connu personne d'autre que Shoto, je ne crois pas être une référence en terme d'expérience. conclut-il au travers d'un rire nerveux.

Il faut croire que, autant l'un que l'autre, cet instant se présente comme une nouveauté inédite, presque une seconde première fois, et l'idée rassure un tout petit peu Katsuki.
Le simple fait de savoir qu'Izuku appréhende les choses à peu près de la même manière que lui rend ses gestes légèrement plus fluides, et il s'accorde enfin le droit de lâcher ses genoux pour redresser sa colonne vertébrale.

Plaquant son dos dans un coussin contre le mur, il relève les yeux en inclinant doucement la tête vers le haut.
A eux deux, ils font probablement une sacré paire de gars paumés.
Ça ne semble pourtant pas les avoir empêché de se créer un tout nouveau chemin rien que pour eux.
Un peu tordu, parfois escarpé et qui ne les épargnera pas toujours au hasard des traumatismes de chacun, mais la route paraît viable malgré tout.

Lentement, même un peu furtivement, Izuku se défait de sa petite place pour se décaler un peu, tournant en même temps sur son flanc pour mieux s'aplatir contre le torse de Katsuki, et sa main vient vagabonder sur son épaule.
Jouant avec le tissu du vêtement qui recouvre sa peau, il scrute longuement son visage en y promenant un regard à la limite de la fascination.
S'arrêtant sur quelques détails, souriant à ses fossettes et battant trois fois des cils sur les contours de sa bouche, il s'octroie la permission de l'embrasser après une bonne minute de silence.

Plus douces encore que la caresse de sa main sur la sienne un peu plus tôt, ses lèvres effleurent les siennes sans les brusquer, découvrant les petites parcelles ici et là pour mieux s'imprégner de leurs saveurs.
Et puis, à défaut de pouvoir se servir de ses jambes, Katsuki peut encore utiliser ses bras pour les refermer complètement autour de lui, enveloppant le corps de son Izuku entre ses épaules pour le maintenir plus près encore.

Et le baiser peut devenir plus franc, plus sérieux, soulignant une passion qui transcende la douceur, et tout devient subitement plus facile.
Plus simple.

La manière dont les caresses s'aventurent sur les reliefs des pectoraux de Katsuki, contre les omoplates d'Izuku, et l'audace soudaine de leurs langues qui se cherchent enfin.
Leurs souffles gagnent en température, et le tempo de leurs poitrines avec, les secondes s'accélèrent au gré de l'étreinte de plus en plus étroite.

Les lèvres entrouvertes pour mieux explorer les côtes de son palais, Katsuki garde ses yeux fermés contre lui, détaillant les saveurs qu'ils cueille dans sa bouche à mesure qu'il s'y promène, et la chaleur remonte enfin le long de son ventre.
Une envie qu'il n'avait plus ressentie depuis ce qui lui semble avoir duré des siècles s'éparpille sous sa peau à l'instar d'une floraison soudaine, et le désir s'active au fond de ses entrailles.

Penché sur lui, Izuku fait naviguer ses doigts sur la surface de son torse, rejoignant graduellement le pan inférieur du tee shirt qui porte pour demander l'accès à sa peau.
Puis, en s'imisçant sur les plages de son abdomen, en dessous du tissu, sa caresse rencontre les reliefs de la large cicatrice de son flanc, figeant temporairement Katsuki dans sa gêne.

_ C'est une cicatrice ? demande Izuku en effleurant les contours sans les voir.

_ Ouais ..

_ Je peux ?

Sagement, sans forcer le passage de quelque manière que ce soit, Izuku invite la pulpe de ses doigts plus haut sur son buste, emportant le tissu avec lui pour le faire remonter.
Puis, dans un clignement de cil, il cherche la permission de le lui retirer complètement en le faisant passer au dessus de sa tête et le long de ses bras.

A moitié nu devant lui, Katsuki pince ses lèvres en le regardant partir à la conquête de sa cicatrice, s'abaissant légèrement vers le bas de son abdomen pour mieux la sillonner.
Sous la paume de ses mains, Izuku visite les lignes et les creux de la vieille blessure sur le côté de son corps, laissant couler ses doigts le long des ramifications qui se baladent sur sa peau.
Sans parler ni faire de commentaire, il visite cette zone secrète de son anatomie, frôlant l'ancienne plaie sans y exercer de pression.

Les chatouilles discrètes réchauffant encore son ventre, Katsuki s'autorise à se détendre en observant les gestes délicats de son amant, qui semble prendre tout son temps pour l'explorer tout entier, même au travers de ses défauts.

_ Elle te fait encore mal ? interroge t-il doucement avant de poser un baiser juste sous son diaphragme.

_ Non, mais je la déteste quand même.

Hochant la tête en silence, Izuku lève les yeux vers lui pour mieux emprisonner son regard à l'intérieur du sien.
Puis, un peu sans prévenir, il descend du lit sans brusquerie, inspirant un grand coup avant de tirer un sourire légèrement tendu à son visage.
Dans toute la lenteur de ses gestes, il agrippe ses mains à la ceinture de son propre jogging, faisant glisser le tissu jusqu'à ses chevilles pour le retirer.

Son tee shirt légèrement plus long que nécessaire couvre une moitié de son boxer, ce dernier apparaissant malgré tout en révélant un tout début d'érection.
Mais surtout, un peu plus bas, les longues cicatrices encore rougies de ses cuisses attirent l'attention de Katsuki.
Dans un mélange de blessures refermées et blanchâtres et de marques encore récentes et vivement colorées, un véritable quadrillage de plaies anciennes et nouvelles recouvre la peau de ses jambes.

C'est un peu paradoxal, ce parallèle, là où Katsuki aimerait retrouver ses jambes, Izuku préférerait pouvoir se débarrasser des siennes.

Enfin, regagnant le lit après s'être partiellement déshabillé, Izuku se déplace tranquillement jusqu'à s'installer à califourchon sur son bassin.
Comme on s'offre mutuellement un secret, Katsuki effleure alors à son tour la peau blessée de son nouvel amoureux, contournant les plaies qu'il devine encore douloureuses en promenant son regard sur toute la surface découverte.

_ Ça fait mal ?

_ Un peu. murmure Izuku sans cacher le sifflement dans sa voix.

Puis, désireux de le découvrir sous toutes ses coutures, Katsuki s'attèle à lui retirer son tee shirt également, l'envoyant se perdre là où il ne le verront plus pour un petit moment.
Abandonnant ses cuisses abîmées, ses deux mains s'évadent sur les lignes plus douces de son abdomen, remontant ses muscles et son torse comme on part à la conquête d'un nouveau territoire.
Les carrés de peau aussi doux que la caresse qu'il fait danser dessus, il investit les lieux en suivant du regard ses propres gestes, promenant la pulpe de ses doigts autour de creux de son nombril, sur la ligne légèrement fendue de son diaphragme, et traçant les contours fins de ses pectoraux.

_ Ou est-ce que tu aimerais que je te touche ? souffle doucement en Izuku en se penchant en avant, embrassant sa bouche pour souligner sa question.

Puis, avant que Katsuki ne puisse rétorquer quoi que ce soit, il enchaîne finalement :

_ J'aimerais que tu me dises exactement où s'arrêtent tes sensations, pour que je puisse connaître ton corps. Je peux ? conclut-il en allant plaquer ses lèvres dans le creux de son cou pour exciter sa peau.

Refermant les yeux, Katsuki lève le menton pour offrir plus d'accès, laissant à Izuku tout le loisir d'arpenter cette zone sensible qu'il affectionne tout particulièrement.
Sentant sa bouche humidifier sa peau par endroit, sa langue glisser près de sa carotide et les baisers sauvages s'étaler jusqu'à la limite de sa clavicule, il ne parvient qu'à prononcer une vague affirmation, l'esprit déjà embourbé d'avance.

Alors, suivant l'ordre des choses, Izuku débute son exploration depuis le haut de son torse, déplaçant les baisers de sa bouche sur son sternum.
Accompagnant ses mains dans son mouvement pour amplifier les gestes, il embrasse la courbe légère qui mène à son téton droit, amenant progressivement sa langue à provoquer des frissons sur son passage.
En suçant la zone, il oblige Katsuki à s'enfoncer dans son oreiller, allongeant un peu plus sa posture pour mieux profiter du cadeau de ses lèvres.
Et, sans doute parce qu'il devine que c'est ici qu'il déclenchera la majeure partie de ses réactions, il s'attarde un long moment à faire rouler la salive sur sa peau, tirant toujours plus sur la corde du désir qu'il tisse lui même au fil de ses caresses humides.

Puis, en se promettant de revenir très vite trainer par ici, il se faufile encore en dessous, embrassant son ventre sur chaque centimètre existant, et découvrant les différents soupirs que Katsuki peut émettre en fonction des caresses qu'il opère.

Enfin, atteignant son bassin, il ralentit sa course en effleurant la ceinture de son pantalon, forçant doucement sur l'attache simple qui le retient fermé avant de le faire glisser le long de ses jambes.
C'est vrai, ça se voit que les muscles de ses cuisses et de ses mollets dorment depuis longtemps, leurs courbes bien plus fines que le reste de son corps en témoignent, mais Izuku s'attarde sur ce détail moins d'une seconde en le déshabillant, regagnant rapidement la hauteur de son boxer.

Passant d'abord sur ses hanches en y pressant la paume de ses mains, il trace l'élastique du boxer en respirant calmement, alternant le jeu de son regard entre les lignes du bas de son ventre et celles de son visage pour le garder rassuré.

_ Ici c'est bien ? demande t-il discrètement en faufilant sa caresse sur les reliefs de l'érection grossissante.

_ Hmm. acquiesce simplement Katsuki en se concentrant sur le contact léger.

Arpentant ses courbes, Izuku s'attarde un peu sur le renflement de sa verge en dessous du tissu, cherchant d'abord à délimiter les zones sensibles de son corps.
Passant sur les côtés de son bassin, il presse la naissance de ses fesses, descendant encore de quelques petits centimètres en suivant l'arrondi de ces dernières.

_ J'te sens plus. l'interrompt Katsuki avant qu'il n'aille plus loin, marquant ici la limite de ses sensations.

_ D'accord.

Ainsi, pour terminer de se découvrir mutuellement, Izuku n'insiste pas plus bas dans son exploration, s'arrêtant là où le plaisir cesse de suivre ses gestes, pour simplement lui retirer le dernier vêtement qui protège son corps.
Déshabillant l'érection plus franche que l'instant d'avant, il libère son bassin de toute forme de tissu pour mieux déposer la pointe de ses lèvres juste en dessous du gland humide en signe d'affection.

Puis, descendant du lit pour la deuxième fois, il s'attèle à en faire de même pour lui, exposant à jour l'envie qui gonfle graduellement le long de sa verge excitée.
Tous deux coupés de toute relation sexuelle depuis un long moment, Izuku ne s'attend pas particulièrement à une performance sur la durée, mais le désir qui pulse dans ses veines ne se pose pas ce genre de question.

Alors, reprenant encore sa place initiale, ouvrant ses cuisses de chaque côté du bassin de son amant, il crée une première caresse franche entre leurs deux érections, se frottant à lui pour déclencher les sensations folles qui lui mordent déjà le ventre.
Un soupir lui échappe, plus féroce que celui de Katsuki, et leurs lèvres se rejoignent encore pour sceller un baiser supplémentaire.
Sous ses doigts, Izuku vient chercher les réactions de son amoureux en touchant ses tétons, traçant des cercles autour des pointes durcies pour les exciter un peu plus.

Aussi, il plonge son visage dans son cou pour embrasser sa peau ici, mordant aléatoirement des petits carrés ici et là, alors que Katsuki referme ses bras autour de son dos pour lui intimer d'approfondir le frottement de son bassin contre le sien.
Les souffles s'échauffent et s'entrecoupent, là où leurs bouches se cognent parfois pour supporter la charge de plaisir qui les submerge, et Izuku se balance un peu plus fort contre lui pour faire naître de nouveaux soupirs.

Aucun d'entre eux n'en demandera plus pour aujourd'hui et, s'ils doivent s'explorer des dizaines de fois avant d'oser aller au delà des caresses en surface, ils seront aussi patients qu'il le faudra.
En attendant, quitte à ce que tout ne soit pas parfait, ils échouent leurs désirs l'un sur l'autre en libérant des sensations oubliées.
Des plaisirs retrouvés, surtout.

Les yeux fermés, Izuku souffle plus fort contre la gorge de Katsuki, continuant toujours de stimuler ses tétons pour lui permettre d'empiler les sensations tout en pressant son sexe sur le sien.
Et, en dessous de lui, Katsuki dessine les vagues de sa colonne vertébrale en arpentant sa longueur, dépassant ensuite son coccyx pour enfermer ses fesses dans la paume de ses mains et pousser encore le mouvement.

Se respiration s'interrompt par moment, brisée par cette envie qu'il ne pensait plus pouvoir ressentir un jour, et le parfum d'Izuku qui flotte partout autour de lui l'emporte sans préavis au delà des simples plaisirs, faisant craquer sa voix sur une dernière note quand il se déverse sur sa peau.

La gorge rauque, insinuant un état similaire, Izuku souffle tout l'air de ses poumons dans le creux de sa clavicule, soulageant le rythme de sa respiration en se laissant s'aplatir contre son torse.

Oh, bien sûr, tout ça ne marque pas la fin du chemin qu'il reste à parcourir, et les combats à mener continueront de s'accrocher à leur relation.
Mais il parait qu'on avance mieux à deux, et encore plus quand on se tient la main.
Alors, même si la guérison des traumatismes d'Izuku n'est pas terminée, et même si Katsuki n'a pas encore composé le numéro de téléphone de ses parents, il leur suffit de désormais de chercher leur ancrage dans le regard de l'autre pour savoir que ça arrivera un jour.
Au moment où ils seront prêts.

La durée du voyage importe peu, du moment que la destination reste certaine.
Et ce soir, son torse écrasé sous le sien, son souffle percutant sa peau, et alors qu'il caresse ses côtes en silence, Katsuki connait enfin une destination.



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.Breathe me.

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Hey ! 

Je suis un petit peu émue de conclure cette histoire, mais surtout très heureuse de vous poster enfin ce dernier chapitre. 
J'espère qu'il vous a plu tout autant que l'histoire dans sa globalité. 

J'ai beaucoup aimé travailler sur ce sujet plutôt inhabituel dans les fictions, j'apprécie de pouvoir mettre en avant des idées peu explorées, en particulier dans l'univers des fanfictions. 
J'espère que vous appréciez les lire autant que j'aime les écrire 🥰

🚨🚨 Je rappelle pour ceux qui ne lisent pas jusqu'au bout ( je vous vois 👀 ) que Smile Hunter débute samedi ! 
Le premier chapitre est déjà en court de rédaction, et j'ai très très hâte de le poster, vous n'avez pas idée 🤩
Il sera posté probablement en fin de journée ce samedi, et je n'ai strictement aucune idée du rythme de publication, qui sera sans doute aléatoire en fonction de mon rythme d'écriture ( comme d'habitude, je ne m'absente jamais plus d'une semaine dans le pire des cas, sauf cas de force majeure, donc ça restera tout de même assez régulier ) 

Alors, à samedi pour le début de cette nouvelle aventure ! 

Mille et un bisous sur vos joues 😘

Prenez soin de vous ❤ ( et mangez du chocolat ) 

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