Chapitre 7: Liam
PDV Liam
Cette fille me saoulais mais d'une manière. J'avais une haine indescriptible envers elle. Pourquoi fallait-il qu'elle aille fouiller son nez dans ce qu'il ne lui regardait pas ? Maintenant à cause d'elle, j'avais 2 heures de retenue.
Quand elle s'était moqué de mes fautes d'orthographes, ça m'avait réellement blessé. Je n'en pouvais rien moi si j'étais dysorthographique depuis l'âge de 6 ans.
Je ne comprenais pas où allait la logique. Malgré mon trouble, je fréquentais une école de la renommée internationale. Ma mère avait vraiment dû payer une grosse somme pour que je puisse y être accepté. De toute façon, en décembre, nous allons passés des examens. Les résultats de ces derniers détermineront notre avenir à Saint-Thomas D'Aquin.
Je ne m'inquiétais pas spécialement pour cela car je savais déjà que j'allais rater. Je n'étais pas fait pour cette école.
Je suis beaucoup trop stupide et colérique.
Bref, j'étais maintenant dans la cantine avec Chris et ses potes. Le plat d'aujourd'hui c'était de la purée servie avec de la viande et des légumes. Je n'avais même pas touché une seule fois à mon assiette depuis le début. Ces derniers temps, plus aucun aliment n'arrivait à passer au travers de mes lèvres. Dés que quelque chose entrais dans ma bouche, une envie de vomir me surprenait.
J'étais affalé sur une chaise essayant tant bien que mal de garder mes yeux ouverts.
— Eh Liam ? C'est vrai que tu t'es pris 2 heures de retenu par Moreau ? me demanda un mec au cheveux tellement gras qu'on dirait qu'il avait confondu son gel avec de l'huile.
— Ouais, je répondis
— Et qu'est-ce que cette pute a pu te dire pour que tu lui gueule dessus comme ça ? me demanda Chris hilare.
Je n'aimais pas la façon dont il parlait d'elle. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ici la sexualisait autant.
— Rien d'important, ce fut la seule chose que je prononçais.
— C'était trop drôle les gars vous auriez dû être là. Maintenant elle sait que je veux me la faire, il rigola en se remémorant de la scène.
— Le nouveau, est-ce que tu comptes finir ça ? Joe me demanda en pointant mon assiette du doigt.
— Fais toi plaisir mec, je lui répondis en poussant l'assiette vers lui.
— Pourquoi tu manges jamais ? Ça fait deux semaines qu'on se connaît et je ne t'ai jamais vu mettre une seule bouchée de nourriture dans ta bouche, me demanda Chris.
Sa question me pris au dépourvu.
Je ne saurais pas l'expliquer.
La sonnerie retentit. Je fut donc sauvé par le gong.
***
Je me trouvait à présent sur mon chemin dans le but de me rendre à la retenue. Le fait de voir les autres se diriger vers la sortie afin de rentrer chez eux me donnait envie de sécher cette putain de retenue. Je continuais, malheureusement, à contrecœur ma direction. Arrivé à l'intérieur, j'entrais dans la petite salle puis me positionnais sur une chaise. Cassidy était déjà là avant que je n'arrive et la surveillante également.
— Faites ce que vous voulez mais pas un mot ne doit sortir de votre bouche, nous avait dit une dame à la peau ridé par l'âge.
— Il y a que nous deux qui sommes en retenue ? Cassidy demanda curieuse.
— Oui. affirma t-elle. Normalement, personne ne se prend de retenue deux semaines après la rentrée. Maintenant chut.
Peu de temps après, la sonnerie du téléphone de la prof retentit dans toute la classe. Elle se lèva donc et se dirigea vers la sortie.
— Restez ici et pas de bêtises. J'arrive.
Elle parti ensuite nous laissant tout les deux seuls ici.
J'étais vraiment inquièt pour ma petite sœur.
Elle devait rester à l'école jusqu'à ce que quelqu'un vienne la chercher. Vu que mon père n'ira jamais la chercher, elle restera à l'école jusqu'à ce que je vienne.
Je passais une main dans mes cheveux bruns en bataille puis jetai un coup d'œil sur Cassidy. Non mais je rêve. Elle était tranquillement en train de regarder une série, je pense que c'était Gilmore Girl, pendant que j'étais en plein stress. Cette fille n'était pas croyable.
— Liam ? Pourquoi es-tu tu aussi tendu et anxieux ? elle me demanda sans même dénié levé la tête de sa série. Relax mec, profite de la vie, elle continua.
— Tu te fous de moi ? Relax ? commençais je à m'emporter. Si je me trouve ici c'est de ta faute et rien que ta faute.
— Théoriquement non car c'est toi qui avait gueulé sur moi.
— Parce que tu t'es moqué de moi.
— C'était pour rire. Quel rabat-joie ! Pourquoi tu prends ça si au sérieux d'ailleurs ?
— Peut-être parce que je suis dysorthographique. Voilà pourquoi je prends ça si au sérieux. je rétorquais, ce qui refroidit l'atmosphère.
Elle relèva enfin la tête de son téléphone. Ses iris bicolores me scrutèrent avec tant de pitié que ça m'en donnais la gerbe. Un silence sans fin se dégagea dans l'atmosphère.
— Oh...je ne savais pas, dit-elle, brisant le silence. Je suis vraiment désolé Liam. Je n'aurais pas dû te dire ça. Tu avais raison, je suis vraiment un aimant à problèmes.
Elle demeura ensuite silencieuse pendant le reste de la retenue. La prof n'était toujours pas revenue entre-temps.
Pendant que j'étais entrain de compter le nombre de carré que contenait le sol, la porte se referma soudainement avec un bruit étrange: clique. Je compris quelques instants après qu'on venait de se faire enfermé. Je courus donc près de l'encadrement de la porte et vis cette fille qui est dans notre classe, Alexa je crois, à travers la vitre de celle-ci s'en aller en courant. Cassidy se leva et vint près de moi aussitôt.
— Qu'est-ce qu'il y a ? elle demanda ne comprenant pas ce qu'il se passait.
— C-C'est cette salope elle...elle n-nous a enfermé ! je dit difficilement en sentant une crise arrivée.
Je pouvais déjà sentir un noeuds qui commençait à se nouer dans ma gorge et des palpitations rapides qui se manifestaient dans mon cœur.
— Euh...Liam ? Ça va ?
— E-elle nous a...a enfermé, je répétais d'une voix tremblante en essayant de reprendre mon souffle.
— Tu fais une crise d'angoisse je crois. Euh... tu es claustrophobe ?
J'acquiesçais de la tête.
— Oh euh...t'inquiète pas ça va aller. La classe est assez grande.
C'est très rassurant ça.
D'une respiration haletante, je me laissais glisser contre le mur jusqu'à atteindre le sol puis recroquevillais mes jambes sur moi même. C'était exactement comme quand j'étais dans le placard. Cette scène me revint aussitôt à l'esprit.
Ça faisait déjà 30 bonnes minutes que je n'arrêtais pas de pleurer. Maman ne comprenant pas la raison de mes pleurs. Elle me criais donc dessus sans cesse et me traitait de tous les noms. Mon état était dû au fait que je ressentais un gros manque d'amour. Je voulais donc que mes parents me montrent un peu d'affection.
J'avais seulement 3 ans.
Mon père lui était toujours avec sa bière en train de menacer ma mère de me donner à l'adoption si je n'arrêtais pas de pleurer.
Cette dernière commençait à paniquer puis elle me pris dans ses bras et m'emmena dans sa chambre. Mon petit corps frêle et en sous nutrition tremblait de manière excessive. Seuls mes pleurs se faisait ressentir dans la pièce. Elle s'approcha ensuite du placard, l'ouvrit et me plaça à l'intérieur. Elle ferma ensuite la porte à clé. Je fut donc enfermé dans cette petite pièce sombre. Je criais et hurlais à plein poumons mais personne ne vint.
Personne.
J'entendis quelqu'un appeler mon prénom mais ça avait l'air d'être tellement loin. Au fur et à mesure que je reprenais mes esprits et que ma respiration se calmait, je relèvais ma tête et réalisais que j'étais toujours dans la salle de retenue. Je vis ensuite une Cassidy inquiète en face de moi. Mes joues était à présent baignés de larmes. Leur goût salé parvenait jusque à mes lèvres. Je caressais donc mes lippes à l'aide de ma langue afin d'essuyer les larmes qui y perlaient.
Ma respiration était toujours aussi saccadée mais un peu moins qu'avant. J'essaya donc de respirer calmement mais n'y parvenait toujours pas. Je me retournais ensuite pour être dos à elle. Je me sentais si impuissant et vulnérable. Je détestais le fait qu'elle me voyait dans un moment de faiblesse.
Je suis vraiment stupide et fragile. Qui pleure parce qu'il est enfermé à clé ? Dans une grande pièce en plus.
— Euh... Respire Liam.
C'est pas comme si ça faisait 10 minutes que j'essaie de le faire.
Je commençais à vraiment manquer d'air jusqu'à hyper ventilé.
— Hmm...pense à quelques choses de joyeux...ou quelqu'un que t'aimes de tout ton cœur.
Une image de ma petite sœur me vient à l'esprit. Ses belles boucles blondes étaient noué en deux tresses, fait par mes soins, qui entourèrent les deux côtés de sa tête. Son sourire étincelant et son odeur de fleur me donnaient envie de lui faire un gros câlin.
Ma respiration commençait à se calmer petit à petit.
— C'est bien. Continue de respirer lentement et calmement. J'arrive, Elle se dirigea ensuite vers mon sac qui était parterre, fouilla un peu puis en extrait un paquet de mouchoirs et une bouteille d'eau.
Elle s'approcha ensuite de moi et me tendu le tout.
— Merci, je dis d'une voix rauque en prenant ce qu'elle me proposait.
Elle me souria de ses dents blanches et droites, qui contenait des bagues, pour toute réponse.
Je pris ensuite un mouchoir puis essuyais mes pleurs et me mouchais le nez. Je bu par la suite un peu d'eau de ma bouteille.
— Ça va mieux ? elle demanda. Ses beaux yeux vairons me scrutaient attentivement.
J'acquiesçais de la tête.
— Qu'est ce que tu t'es fait à ton œil ? elle continua, curieuse.
Sa question me pris au dépourvu.
— Rien, je lui répondis indolemment en fuyant son regard.
— D'accord, elle répondit, peu convaincue.
La poignée de la porte s'abaissa brusquement, signe que quelqu'un essayait de rentrer. Le bruit de la serrure se fut ressentir puis la porte s'ouvrit à la volée. La surveillante était enfin revenu. C'était pas trop tôt !
Son regard se posa sur Cassidy qui était accroupi devant moi puis sur ma personne.
— Je vous avais dit de ne pas bouger et ne pas faire de bêtises. Qu'est-ce qu'il a lui ? elle demanda en voyant mon état.
— Quelqu'un nous a enfermé à clé il a donc paniqué et a fait une crise de claustrophobie.
— Qui vous a enfermé ?
— Moi je ne l'ai pas vu c'est Liam qui l'a vu.
— C'était Alexa, j'annonçais subitement.
— Cette petite va m'entendre. Tu peux y aller Liam je vois que tu n'es pas bien. Par contre toi tu reste ici.
— Merci, je lui dit sincèrement en me levant pour aller mettre ma veste puis prend mon sac et le mets sur mon dos. Au revoir, dit je avant de refermer la porte.
J'allumais mon téléphone puis regardais l'heure. Il était déjà 17 heures. Ça voulait dire que ça faisait déjà deux heures que l'école était fini pour ma sœur. Elle était donc à la garderie.
Je me dépêchais donc de me rendre à l'école primaire. Elle n'était pas très loin du lycée. Après avoir marché 20 bonnes minutes à pied, j'arrivais enfin à destination.
Je me rendis directement dans la salle de garderie afin de chercher ma sœur. Je laissais mon regard parcourir la salle jusqu'à ce que je vis une petite blonde au longs cheveux bouclés.
Je me dirigeais donc vers elle. Quand son regard croisa le mien je pu apercevoir une vague de tristesse dans le bleu azur de ses iris. Ses petites lèvres tremblaient et ses yeux étaient larmoyants. Elle courut directement vers moi et entoura ma taille de ses petits bras. L'instants d'après elle éclata en sanglots et son petit corps était tout frêle.
— Qu'est-ce que tu as Rosa ? Tu n'es pas contente de me voir ?
— Nonnn ! Tu m'as laissé toute seule et t'es pas venu me chercher. J'ai eu peur que tu revient pas comme maman, dit-elle entre deux sanglots. Tu es un menteur ! Menteur ! Menteur ! elle répéta en me frappant le ventre à plusieurs reprise.
Le fait qu'elle pensait ça me brisait le cœur. J'étais en rien comme notre génitrice.
Plusieurs personnes commençaient de ce fait à se retourner vers nous.
— Rosalyne arrête de me frapper !
— Nonnn ! Je te frappe comme papa le fait pour te punir.
— Tu va baissé d'un ton. Ok ? je lui ordonna pour ne pas qu'elle dévoile notre quotidien aux yeux de tous.
Une dame de la garderie s'approcha de nous.
— Qu'est-ce qu'elle a la petite puce ? elle demanda.
— Rien. Bon, On va partir nous. Merci madame et au revoir, je lanca sèchement.
Je n'aimais pas quand les gens essayaient de se mêler de nos affaires.
Je me dirigeais ensuite vers la sortie en tirant presque de force ma sœur. Celle-ci était toujours en pleurs et hurlait presque ce qui faisait que quelque personnes qui se trouvait dans le couloir se retournaient vers nous.
Arrivé dehors, je m'arrêtais puis referma la fermeture éclair de sa veste.
— Je te déteste !
Je l'ignorais complètement.
— Je vais le dire à papa en plus.
J'eu un mouvement de recul.
— Tu veux qu'il me fasse un autre bleu comme celui là ? dit je en pointant mon œil droit du doigt. C'est ça que tu veux hein?
Elle ne répondit pas et pleura de plus belle. Ses iris étincelants me contemplait avec mépris. Je lui avait promis de lui acheter une glace après l'école en plus. Elle va devoir rater un cours de patinage car il se fait trop tard pour y aller.
Je suis qu'un crétin.
J'étais tellement épuisé mentalement et physiquement. J'avais juste besoin d'une pause. D'être un ado comme les autres. De ne pas devoir me comporter comme un père. J'avais besoin de me sentir aimé. D'être aimé.
Nous continuâmes à marcher jusqu'à ce qu'on arriva à la maison. On entra à l'intérieur puis j'aida ma sœur à retirer sa veste. La maison empestait l'alcool. Cela m'indiqua donc qu'il était ici.
— Rosa, monte dans ta chambre. je l'ordonnais.
— Mais...
— J'ai dis monte.
Elle fit donc ce que je lui demandais et monta dans sa chambre.
Je me rendis ensuite dans le salon où mon géniteur était posé avec une cigarette à la bouche et une bière à la main. L'odeur de la cigarette s'était mélangée avec celle de la bière créant une atmosphère nauséabonde.
— Eh le morveux, vient là.
Je fit ce qu'il me dit mais crée une certaine distance entre nous deux juste pour être sûre.
— Ton école m'a encore appelé et il m'ont dit que tu n'étais pas très attentif en cours et que tu dormais.
Je demeurais silencieux.
— Si ils me rappellent pour me dire la même chose je te jure que tu vas le regretter.
— Depuis quand tu t'intéresses à mes notes de toute manière ?
— Ne te permet pas de me répondre. Tu n'en a pas eu assez avec ce que je t'ai fait ce matin ? il dit en prenant une gorgée de sa bière.
Wow, je ne t'ai pas raté, il constata ma blessure au visage en ricanant.
Connard.
Je n'étais vraiment qu'une grosse déception pour tout le monde.
Ma mère aurait dû m'avorter.
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Ceci n'est qu'un avant-goût du passé cruel de Liam...
Pauvre Rosalyne ☹️
Xoxo Meg 💋
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