Chapitre 3: Liam


Go ahead and cry, little boy
You know that your daddy did too
You know what your mama went through
I know that you got daddy issues
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The Neighborhood

PDV Liam:

Comment trouver un mot pour décrire ce cours ? Barbant, nul, inutile.
Les maths c'était pas vraiment mon truc mais alors là 2 heures !! C'était pour me tuer ça. Heureusement qu'il y avait Cassidy deux bancs devant moi. Depuis le début du cours je ne faisais que l' admirer afin me divertir. Cette fille était d'une beauté divine. Ses beaux yeux vairons en amande, ses longs cheveux frisés, ses lèvres pulpeuses et son teint. Ses formes généreuse en sablier était également mise en valeur grâce à son crop top qui lui arrivait en haut du nombril et à son jeans baggy taille basse. Bref, elle était juste sublime. Je su qu'elle avait senti mon regard sur elle quand elle se retourna vers moi. Je baissa directement le regard. J'étais plutôt timide de nature même si j'essayais de faire paraître le contraire. Je m'avisais alors de cacher ma timidité derrière le profil du mec dangereux qui s'en fou de tout.

La sonnerie retentit enfin après ces longues heures ce qui marqua la fin des cours. Je passa dire au revoir à Chris puis sorti de la classe avant de me diriger vers la sortie. J'avais rencontré Chris le jour de la rentrée. Il m'avait vu manger seul dans la cantine et m'avait proposé de manger avec lui et ses potes. Depuis, on ne se quittait plus. Je me dirigeai vers l'arrêt de bus car je n'avais pas de voiture. De plus, en France, la majorité de conduite était fixée à 18 ans. Il me fallait encore 2 ans pour pouvoir conduire étant donné que je suis né en fin d'année. De toute façon même si j'avais mon permis, mon « père » n'avait pas les moyens de m'acheter une voiture. Et même si il les avait, jamais il n'aurait dépensé une telle somme pour moi. Après quelques minutes d'attente je vis le bus arriver puis j'entra à l'intérieur. Il était assez bondé. Heureusement qu'il y avait un siège de libre  je pris alors place. Peu de temps après, je constata qu'une vieille dame était debout en compagnie de sa canne. Je remarqua ensuite qu'elle n'avait pas d'autre endroit pour s'asseoir. Je lui céda donc ma place.

Cette dernière me remercia puis me fit un discours sur l'irrespect des jeune de nos jours.
J'hocha la tête puis quelques minutes plus tard le bus arriva enfin à destination. Je sorti et me dirigea vers l'école maternelle. J'attendis quelques minutes puis je vis enfin arrivée une petite tête blonde. Celle ci se jeta dans mes bras et je la soulevai du sol.

— Liam ! Tu m'as trop manqué, me dis ma sœur en me serrant plus fort.

— Toi aussi tu m'a manqué Rosie. Toute la journée j'étais triste jusqu'à ce que je te vois. Je me sens beaucoup mieux maintenant, lui dis-je avec amour.

— C'est vrai ? me demande t-elle les étoiles pleins les yeux.

— Bien sûr que c'est vrai mon bébé, lui dis je en lui fesant un bisou sur la joue. Je la reposa ensuite sur le sol.

— Ehhh!! Je suis pas un bébé, me dis t-elle en fronçant les sourcils.

— Si tu le dis. Aller viens sinon on va être en retard pour ton première entraînement, lui dis-je en lui tendant la main.

Elle me donna sa main et nous continuions ensuite notre chemin vers la patinoire. Ça se trouvait à seulement 10 minutes de l'école primaire. Rosalyne faisait du patinage artistique depuis qu'elle avait 3 ans. Cela faisait donc 2 ans. Mais vu qu'on avait déménagé je l'avais inscrit dans un nouveau club. Aujourd'hui c'était la première fois qu'elle y allait. Elle était vraiment douée. Elle avait également remporté quelques prix dans les compétitions. Nous arrivions enfin à destination et nous rentrions ensuite dans le bâtiment.

— Bonjour coach c'est moi qui vous avait envoyé un mail hier pour l'inscription, dit je à l'attention de la coach de ma petite sœur.

— Ah oui effectivement. Bonjour Liam, me répond elle. Ça va ma petite crevette ? dit-elle en lui caressant la joue. Vu les vidéos que vous m'avez envoyé cette petite va aller avec le groupe des plus doué. Elle sera avec des enfants de 7 ans, m'informa t-elle.

— Ok alors je vais vous laisser. Sois sage toi, dit je à Rosie en lui faisant un câlin.

Puis quand je voulu partir cette dernière m'en empêcha.

— Nonnnn !! Reste avec moiii, dit elle en pleurant.

Cette vision d'elle dans cette état me fit un pincement au cœur. Mon cœur de grand frère se déchira.

—Hey Rosie, dit je en essuyant les larmes cascadant ses joues. Ça va aller tu va rester avec la coach et les autres enfants tu est entre de bonnes mains. Dis-je en la rassurant.

— Je pense que ça serai mieux pour vous de rester pendant le premier cours pour lui mettre en confiance, me dis la coach.

— Ok je reste mais vous pouvez me tutoyer madame je n'ai que 16 ans.

— Tu n'as que 16 ans!? Eh bah tu fait au moins 2 ans de plus. Par contre j'aurais besoin d'une autorisation parentale pour la petite.

Le moment que je redoutais le plus était enfin arrivé. À l'école, à chaque fois qu'il fallait que les tuteurs légaux remplissent des papiers et les signent, je le faisais moi même. Ma mère avait quitté mon père il y a 2 ans. Depuis, il était devenu encore plus alcoolique qu'il l'était avant. Il était également devenu plus violent. Tous les jours j'y passais. Quand c'était comme ça, je disais à ma sœur de rester dans sa chambre et de seulement sortir quand je lui autorisais. Ma mère, elle, était toujours en Suisse. Elle était maintenant en couple avec ce gars John ou Marc bref, c'était un connard. C'était elle qui me payait ma scolarité. Elle était pleins au as. Elle le faisait seulement car elle se sentait coupable de nous avoir laissé. J'éprouvais une haine indescriptible envers elle. Je lui en voulais de m'avoir abandonné mais je lui en voulais encore plus d'avoir abandonné sa fille de 3 ans.

Oui ne vous inquiétez pas je demanderai à mon père, lui répondis je.

Je pris place dans les gradins pendant que ma sœur se dirigeais dans les vestiaires avec sa coach. Après quelques instants elles sortirent enfin et se rendirent sur la glace.  Je m'étais posé sur les gradins et la regardais patiner en faisant mes devoirs en même temps. Soudainement, je vis de loin une personne familière sur la glace en train de patiner. Quand elle se rapprocha suffisamment, je pu apercevoir que c'était Cassidy. Cette dernière me remarqua et perdit l'équilibre puis retomba directement sur les fesses. J'éclata de rire et elle me fit un doigt avant de se diriger vers moi.

— Qu'est ce que tu fais là toi ? Ne me dis pas que tu me suis, stalker, me dit elle en me défiant du regard.

Oui c'est moi ton plus grand stalker. J'ai attendu que tu sorte de l'école puis je t'ai suivi jusqu'ici. En réalité je m'appelle Joe Goldberg, dis je ironiquement.

— Ah mais oui ! Je sentais bien un regards sur moi dans le bus, dit-elle en se prenant dans le même jeu que moi.

— Non mais sérieusement, je suis venue accompagner cette petite tête blonde là, dis je en lui pointant ma sœur du doigt. C'est son premier jour ici.

— Oh elle est trop belle ta sœur !! Elle te ressemble trop.

— Serais ce un compliment caché, Cassy ? lui dis je avec un sourire narquois.

— Je t'ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça, me dit-elle agacée en rougissant.

Elle l'a pas nier c'est un bon début. Elle me trouve beau !!

— Ça fait longtemps que tu fais du patinage ? lui demanda je intéressé.

— Oui j'en fais depuis que j'ai deux ans et demi.

— Ah oui quand même ! Tu as commencé super tôt. Moi à cette âge là j'arrivais à peine à former une phrase.

Face à ma remarque, elle ria.

— Tu est doué en quoi toi ? me demanda t-elle curieuse.

— Je faisais du basket en club mais j'ai arrêté depuis que j'ai emménagé ici et j'aime lire et écrire.

— Toi lire et écrire ? me demanda t-elle étonnée.

— Oui, pourquoi ? Ça t'étonne ?

— Oui un peu je pensais pas qu'un gars de ton genre aimait ça. En plus tu passe la plupart de ton temps en cours à plus dormir que lire ou écrire.

— Je suis un peu vexée là.

— Oh...D-desolé je voulais pas te vexer, dit-elle en bégayant.

— Je plaisante Cassy. Don't judge a book by its cover.

— Hahaha trop drôle. Tu t'es cru dans un film pour caler des phrases en anglais comme ça, dit-elle en ricanant.

— Cassidy ! Viens, l'entraînement n'est pas fini ! l'appela sa coach.

— Le devoir m'appelle faut que je file, bye.

— On aurait dit une série Disney Channel, dis je en riant. À demain Cassy.

Puis je la regardai s'éloigner de moi avec ses longs cheveux frisés qui était maintenant attaché en un chignon bas et plaqué de gel.

Je continuai à faire mes devoirs puis une heure plus tard,  l'entraînement de Rosie était enfin terminé. Le temps était passé super vite vu que j'avais parlé avec Cassidy.

— Comment ça c'est passé ?

— C'était trop bien !

— Je suis content que ça t'ai plu alors, lui dis je sincèrement. Aller on y va maintenant.

— Je suis fatigué. Dit-elle en agitant ses mains vers moi pour que je la porte.

Je le fis donc jusqu'à ce que nous entrions dans le bus. Soudainement, j'eu la boule au ventre. Je ne voulais vraiment pas rentrer chez moi. Je savais déjà ce qui m'attendait là bas.

Nous sortions du bus et nous dirigions vers notre maison. C'était une vieille maison. La façade ne donnais pas très envie. Et dire qu'en Suisse on habitait dans une villa. Nous arrivions enfin devant la maison puis nous entrions. La porte n'était pas fermé à clé ce qui signifia qu'il était à l'intérieur.

— Vous êtes rentrés les enfants, dit-il en marchant pas du tout droit ce qui prouve qu'il avait bu. Aller viens me faire un câlin ma chérie, dit-il avec un sourire jaune et édenté je présume à cause de la cigarette, la drogue et l'alcool.

Ma sœur me regarda avec un visage inquiet, comme pour me demander mon approbation. Je me mis alors devant elle pour l'en empêcher.

— Dégage toi je veux faire un câlin à ma fille. Aller Romy viens, dit-il en ouvrant ses bras.

— C'est Rosie, le corrigea je. Il sait même pas retenir le prénom de sa propre fille !!

— Quoi ?

— Ta « fille » s'appelle Rosie enfin c'est son surnom elle s'appelle Rosalyne mais même ça tu ne le savais pas.

— Je t'interdis de me parler sur ce ton, crétin, dit il en m'attrapant par le col et en me collant dos contre le mur. C'est à cause de toi que ta mère est partie. Elle aurait du t'avorter comme je lui avais conseillé.

Et là le premier coup parti droit dans ma pommette. Rosie se mis à pleurer et à hurler.

— Ferme là toi sinon les voisins vont se poser des questions, dit-il à Rosalyne. C'était la première fois qu'il me frappait devant elle.

Il me donna plusieurs coups sur le ventre ce qui me fit grimacer et je me laissai tomber contre le mur essayant de me protéger avec les mains. Quand il eut fini, il s'en alla comme si de rien n'était. Je crachai du sang à cause de l'impact ce qui ne faisait qu'inquiéter ma sœur d'avantage. Elle ne faisait que pleurer depuis le début.

— T'inquiète pas je vais bien Rosie, lui dis je pour la rassurer jusqu'à ce qu'une quinte de toux vint me surprendre me faisant cracher d'avantage du sang.Va me chercher de l'eau s'il te plaît, lui demanda je après avoir fini de tousser mais cette dernière ne bougeait pas. Complètement tétanisée .

— Aller mon cœur je te dis que j'irai mieux si tu va me chercher de l'eau. Arrête de pleurer, dit je en essuyant ses joues.

Elle m'écouta et alla me chercher une bouteille d'eau. Je lui remercia et bu un peu. Quand j'eu finis je me leva et la porta malgré ma douleur. Cette dernière s'intensifia quand je montai les escaliers. Arrivée en haut, je me rendis dans la salle de bain et lui coula un bain. Elle se déshabilla et rentra à l'intérieur. Je restai quelques minutes pour m'assurer que tout allait bien.

Pendant qu'elle se lavait, je commandai une pizza 4 fromages sur Ubereats. Quand elle eu finit je lui mit son pyjama cendrillon puis nous descendions tout les deux en bas. Le livreur arriva peu de temps après. Nous mangions maintenant la pizza sur le canapé, un silence régnant entre nous deux. Notre « père » était sorti je ne sais pas où. Comme d'habitude.

— Pourquoi papa il te frappe ? me demanda t-elle soudainement brisant le silence qui devenait pesant.

— Je ne sais pas trop mon ange. Je pense que c'est à cause de la boisson qu'il boit et parce que maman est parti. Il est en colère maintenant.

— Donc si moi je l'a bois je vais devenir méchante aussi ?

— Non ça ne marche pas comme ça. Quand on en boit ça révèle juste notre vrai nature, celui qu'on est au fond. Tu vois comme papa a bu ça et est devenu méchant cela prouve juste que c'est une personne violente de nature.
Promet moi que tu va jamais en boire, dis je en lui tendant mon petit doigt.

— Pinky promise, dit elle en sellant nos petits doigts ensemble.

Je débarrassai la table puis montai avec Rosalyne dans sa chambre. Je la mis au lit puis lui raconta une histoire. Ça parlait d'une fille qui avait perdu sa grand mère et qui voulait découvrir l'océan. Elle s'endormit directement après que j'eu finis. Je pris quelques minute pour l'observer. Elle ressemblait beaucoup à notre mère. Elles avaient toutes les deux des cheveux blonds et des yeux bleus. Mon regard se dirigeai ensuite vers sa chambre. Elle était rose pâle avec des princesses partout. Elle avait également un lit de princesse. J'avais beaucoup économiser pour pouvoir le lui offrir. Ça chambre était assez petite mais elle était tout de même confortable.

Je lui fit un bisou sur le front puis refermai délicatement la porte derrière moi. J'allai ensuite dans la salle de bain pour prendre une douche. Pendant que je me déshabillais, je pu apercevoir dans le miroir un gros bleu qui longeait tout mon flanc droit et ma hanche. Un hématome de plus dans ma collection, super. J'entrai ensuite dans la douche. Je senti l'eau couler sur ma peau ce qui me fit légèrement grimacer. J'avais également une cicatrice sur ma pommette. D'habitude il ne me frappait jamais sur le visage pour éviter que les gens ne se posent des questions. Mais faut croire que les habitudes changent. Je sorti ensuite de la douche et mis seulement un bas de pyjama. C'était un jogging gris. Mes bleus étaient donc dévoilé au monde. Vu que ma sœur se réveillait toujours après moi et dormait avant moi, il n'y avait aucun risque qu'elle ne les voit.

J'étais debout dans ma chambre, entrain d'admirer le chef-d'œuvre qui jonchait sur tout mon ventre, quand mon père arriva avec des yeux aussi rouges qu'une tomate. Il referma ensuite la porte, la laissant claqué au passage, retira sa ceinture puis me fouetta à l'endroit où il m'avait mis des coups de pieds plus tôt avec. Je fis un effort surhumain pour retenir mes larmes puis quand il parti, je les lâchai. Je sanglotai silencieusement dans mon lit jusqu'à ce que je m'endorme.



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NDA

Ce chapitre m'émeut 😖

Xoxo Meg💋

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