Chapitre 1: Cassidy
I've been watching you for some time
Can't stop thinking of your ocean eyes
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Billie Eilish— Ocean eyes
PDV Cassidy
Septembre 2023
La rentrée, le cauchemar de tous les adolescents. Je redoutais vraiment l'arrivée de ce jour. J'espérais que j'allais pouvoir être dans la même classe que Maddi.
AKA ma bestie, la future tata riche de mes enfants.
J'étais tellement fatiguée que l'envie de simuler quelque chose pour ne pas y aller me tentait du coin de l'œil.
Ça ne serait pas vraiment un mensonge car je ne me sentais pas très bien ces derniers temps à cause de mes médicaments.
Je décidai de quand même me lever à contrecœur puis me rendis directement dans la salle de bain. Mes cheveux étaient dans un état indescriptible, mes yeux rétrécis et mes lèvres gercées. Je me préparais assez rapidement.
Mes cheveux ne voulaient vraiment pas coopérer aujourd'hui. Je détestais quand ça arrivait. Cela faisait déjà dix bonnes minutes que j'essayais de les définir mais ils n'en faisaient qu'à leurs têtes et gonflaient sans cesse. Je lâchai un cri de frustration mais mon frère m'ordonna de la fermer instantanément.
Sympa.
Je n'eu donc pas d'autres choix que de les laisser dans leur état naturel. Une sensation de gêne que je connais un peu trop bien se fut ressentir dans ma gorge. Je ne voulais pas me ridiculiser pour ma deuxième année au lycée. L'humain peut parfois être très cruel.
Comme une-certaine-personne-dont-je-ne-connais-pas-l'identité à dit un jour. « Personne n'est parfait ». Je sautillai ensuite jusqu'à la cuisine afin de prendre mon petit déjeuner. Arrivée en bas, je saluai ma maman et pris un toast à l'avocat.
J'essayais de réduire ma quantité de nourriture depuis des mois maintenant.
— Bonjour ma puce, me dit ma mère en m'embrassant. Elle était vêtue d'un tailleur vert émeraude avec des talons dorés et un sac de la même couleur. Ses cheveux étaient portés en un afro court. Tu as pris tes médicaments ? continua-t-elle soucieuse.
— Bonjour à toi aussi maman. Non je ne les ai pas encore pris mais t'inquiète pas je les prends tout de suite. Arrête d'être tout le temps inquiète pour moi maman, répondis-je pour la rassurer.
— C'est juste que j'ai peur pour toi mon cœur, s'exprima-t-elle tristement.
— Ne t'inquiète pas maman s'il m'arrive quelque chose tu sera la première au courant, dis je en lui prenant dans mes bras.
Ma mère avait tendance à beaucoup s'inquiéter pour moi mais depuis ma dernière rechute de cette été, elle était encore plus collante qu'avant. Nous continuions à discuter jusqu'à ce que ma sœur arrive.
— Sissy ! cria ma petite sœur.
— Ah oui désolé j'ai oublié de te faire le câlin du matin. Viens là Kimi, dis-je en ouvrant les bras pour qu'elle puisse s'y jeter et c'est ce qu'elle fit sans se laisser prier. On resta comme ça un petit moment jusqu'à ce que notre frère arriva.
— C'est mignon et tout mais si tu ne te dépêches pas on va être en retard pour les cours Cassy, dit mon frère en faisant irruption dans la cuisine interrompant par la même occasion notre étreinte.
— Oui attends moi, dis-je en faisant un bisou sur la joue de Kimya avant de la déposer sur le sol.
Après avoir fini, nous nous sommes dirigés dehors vers la voiture d'Elijah. Ce dernier avait obtenu son permis cette année et pour l'occasion il avait reçu une nouvelle voiture de la part de nos parents. Même si je ne le montrais pas forcément j'étais sa fan numéro une depuis que j'étais toute petite. Malgré notre différence d'âge, nous nous entendions super bien et étions très proches. Il était à la fois mon frère et mon meilleur ami.
Il ne faut pas le dire à Maddi !
Arrivée devant l'école je réalisai enfin où nous étions. Cela me donna la boule au ventre. Je n'appréhendais tellement pas cette journée ni cette année tout court enfaite. Cette école était majoritairement fréquentée par des blanc, ce qui était logique vu qu'on était en France, mais il y avait vraiment très peu de mixité. Parfois, je me ne sentais pas à ma place. Comme si j'étais une aiguille perdue dans une botte de foin.
Mon frère me vit trembler et me rassura puis me prit dans ses bras. Il faisait parti des populaires. À l'école, tout le monde l'adorait malgré le fait qu'il soit métissé. Nous sortions ensuite de la voiture et nous nous dirigions dans la cour. J'aperçus au loin une petite blonde courir à toute vitesse dans ma direction puis l'instant après, elle me sauta dans les bras. Je n'aimais pas trop être le centre de l'attention mais là je pouvais déjà apercevoir quelques regards sur nous.
— Tu m'a tellement manqué Cass. Ces vacances en Grèce étaient fade sans toi, dis-t-elle en se détachant de moi.
— Toi aussi tu m'as trop manqué ma crevette. Je suis honoré de savoir que tu t'es pas amusé sans moi, dis-je avec un grand sourire.
— Par contre le surnom est à éviter mais vu que j'adore voir tes fossettes je te pardonne, dis-t-elle en riant et en me pinçant les joues comme le ferait une mamie.
La sonnerie retentit et nous nous dirigions donc vers le gymnase afin d'écouter le discours du directeur. Il parla pendant des heures du règlement et le fait qu'on doit impérativement les respecter. Il forma ensuite les classes.
— Madison Ziegler, première A, dis le directeur.
C'était à ce moment-là que je su que tout mon monde s'écroula. Vu que le nom de famille de Maddi commençait par un « Z », c'était elle la dernière dans la liste. Je ne suis donc pas dans sa classe.
— Cassidy Maïa Fernandez, première B, continua le directeur.
Cette année promettait d'être un véritable cauchemar.
— Ça craint qu'on ne soit pas pas dans la même classe. Tu penses que ça va aller dans ta nouvelle classe ? Si tu veux je peux demander à changer de classe en leur expliquant ta situation, me dit-elle soucieuse.
— Oui oui t'en fais pas pour moi, lui dis-je pour la rassurer.
J'en avais marre de la manière dont les gens me traitaient. Ils avaient tous de la pitié envers moi. À leurs yeux j'étais qu'une petite malade, une fragile. Seul Madison ne me traitait pas ainsi mais bon depuis mon hospitalisation de cet été tout le monde était constamment sur mon dos et j'en avais plus qu'assez. Je savais qu'elle n'était pas rassurée du fait que je me trouve sans elle.
Je dis au revoir à Maddi puis je me rendis dans ma classe. Je m'installa au fond car je ne connais personne. À force de seulement rester avec Madison. je m'étais isolée du monde. Après avoir jeté un coup d'œil sur l'ensemble de la classe, je remarquai mon pire cauchemar assise deux tables devant la mienne.
AKA la protagoniste de mes cauchemars.
Soudainement je me senti vraiment mal. Une douleur atroce à la poitrine commençait à se répandre.
Je pense que je vais faire une crise d'angoisse.
Alexa m'embêtait depuis la maternelle. Étant donné qu'elle était assez appréciée, pour une raison qui m'échappe, elle avait réussi à monter tout le monde contre moi.
Elle se retourna et vu que le prof n'était pas encore arrivé, elle en profita pour se lever et venir me parler.
— Salut mon esclave préférée comme on se retrouve, dis-t-elle ironiquement.
— Je vois que ton sens de l'humour est resté en Turquie comme les cheveux de ton père, je murmurai doucement.
J'en avais marre de ses remarques, marre d'être vu comme une victime qui encaissait tout sans rien dire.
Après tout je ne suis qu'une victime.
— Qu'est-ce que tu viens de dire? Ne te permet pas de me répondre petite esclave malade. Tu as trop pris la confiance. Sache que dans cette école tu ne te feras jamais respecté et si t'es pas contente la porte est grande ouverte, dit-elle en me poussant ce qui me fis basculer en avant.
J'avais l'habitude de la manière dont elle me traitait. Elle l'avait tellement imprégné dans mon esprit que je commençais à y croire. Je trouvais qu'aujourd'hui elle avait été moins exécrable que d'habitude. Pour l'instant elle ne m'a pas trop insulté. De plus, il n'y avait pas sa meute en sa compagnie.
Tout le monde s'assis et le prof arriva enfin. Il était petit et avait une calvitie. La même que le gars dans les schtroumpfs.
Le cours commencença ensuite. Le prof se présenta donc et nous expliqua le déroulement de cette année scolaire.
Soudainement quelqu'un frappa à la porte. Le bruit résonna dans toute la pièce. Un garçon fit irruption dans la salle en s'excusant pour son retard. C'était un grand brun à la peau claire d'un ton chaud. Il avait des iris d'un bleus océan tellement perçant que je pouvais presque m'y noyer. Ses cheveux en bazar épais et mi-longs lui retombaient parfaitement sur le front. Quelque mèche qui tombaient devant ses yeux lui barraient la vue. Son nez et le bas de ses yeux était constellé de taches de rousseurs.
— Ah oui tu es le petit nouveau c'est bien ça ? lui demanda monsieur Brown.
— Ouais, je suppose, lui répondit-il nonchalamment.
— Bien. Je te laisse te présenter à la classe, lui dis le prof.
— Liam Sawyer, seize ans, Suisse, lui répondit le prénommé Liam sans même former une phrase ce qui fit rire la classe.
C'est un petit rigolo celui-là.
Il se retourna vers moi et là, nos regards se croisèrent. C'était digne d'une série Bollywoodienne. Il me toisa ensuite de haut en bas. J'ai même pu apercevoir un petit sourire en coin scotché sur son beau visage. Sa façon de me reluquer me mettait vraiment mal à l'aise. Je décida donc d'être celle qui brisa la rencontre entre ses yeux d'une beauté exceptionnelle et mes yeux vairons. J'étais persuadé qu'il n'avait même pas de défauts.
Après avoir discuté avec Liam, le prof lui dit d'aller s'asseoir à côté de moi car c'était la seule place de libre.
Je me demande bien pourquoi.
Je levai la main pour qu'il voit où il devait aller. Il obéit donc et alla s'asseoir ir à côté de moi.
— Liam, me dit-il subitement en me tendant sa main pour que je puisse la lui serrer.
— Ça je l'avais déjà deviné t'inquiète, dis-je avec un sourire. Sinon moi c'est Cassidy, poursuivis-je sans lui prendre sa main.
Je viens de lui faire un vent monumental.
— Enchanté Cassidy, me dit-il d'un regard envoûtant en mettant sa main dans sa poche.
Il se retourna ensuite et le cours repris. Cette année promettait d'être mémorable.
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Voilà un petit aperçu de la vie de notre chère Cassy !!
Un peu ténébreux notre petit Liam
Qu'en pensez-vous ?
Xoxo 💋 Meg
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