37 • For The Last Time


SURPRISE !!
(ou pas pour ceux sur insta xD)

Je pense que si je l'avais pas posté ce soir, je serai morte sous mon impatience 😭
Je vous laisse avec ce chapitre que j'aime tout particulièrement (mon favori honnêtement)

Bonne lecture <33

• Adiaaa •

***********

Le chauffeur m'a gentiment aidé à sortir de la voiture et à m'installer sur mon moyen de locomotion attitré depuis maintenant plusieurs semaines, ce qui lui a valu un petit pourboire qu'il a fini par accepter après mon insistance plus que convaincante.

C'est donc en roulant que j'avance jusqu'à la devanture blanche et bleue de ce lieu que Sunghoon convoite tant. De l'intérieur, une dame et sa fillette s'apprêtent à sortir de l'établissement, la plus âgée me tient la lourde porte, me facilitant grandement l'étape clé pour retrouver mon blond soit : entrer dans la patinoire.

Alors que je m'apprêtais à la remercier de son action, la brunette, âgée de cinq ou six ans à tout casser me coupe dans mon élan :

"Regarde Maman, il ne sait pas marcher le monsieur"

Le visage de ladite "maman" se décompose, prenant soudainement une couleur se rapprochant du rose tandis que moi, je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire.

"Ha-Neul ! On ne dit pas ça aux gens !" gronda la dame avant de se tourner vers moi "Je suis désolée, vraiment, ce n'est pas dans ses habitudes de faire ça ! Ha-Neul excuse toi !"

"C'est rien, ne vous inquiétez p-"

"Mais pourquoi tu veux que je dise pardon ? S'il ne sait pas marcher ce n'est pas grave" me coupa la fillette en haussant les épaules, comme si tout lui paraissait logique "Mais Monsieur, pourquoi tu vas patiner si tu ne sais même pas marcher !"

Son adorable mine reflétant tout le sérieux que son petit corps semble contenir ne manque pas de me faire lâcher une larme tandis que sa mère, d'après son arête de nez pincée et ses joues aussi rouges que son blush bien estompé semble plus vouloir se foutre dans un trou.

"Je viens juste voir un ami" lui souriai-je.

Un "ahh" tout mignon se forme sur ses lèvres roses d'enfants avant qu'elles ne s'étirent en un grand sourire dévoilant ses petites dents de lait encore bien blanches. Sa maman ne cesse pas de s'excuser, s'en voulant probablement à mourir de la scène que lui a fait sa gamine malgré mes maintes et maintes affirmations que ce n'était rien, et qu'au contraire cette enfant m'avait bien fait rire.

"Jake ?!"

"Oh ! Je crois que ton ami vient d'arriver !" affirma la brunette.

En effet, à quelques pauvres mètres de la porte devant laquelle nous nous trouvons tous les trois, bouchant probablement le passage aux personnes souhaitant entrer ou sortir de ce lieu gelé, se trouve un blond apparemment sous le choc de me voir ici.

"On va y aller" m'informa la jeune femme "Au revoir et encore désolé"

"Au revoir l'ami du monsieur qui ne sait pas marcher ! Au revoir monsieur qui ne sait pas marcher !"

Sous la mine offusquée de mon blond qui laisse tout de même s'échapper un rire presque insonore, la petite fille s'en va, tirée par sa maman qui doit surement lui rabâcher à quel point elle lui a fait honte durant ces cinq dernières minutes.

"Qu'est ce que tu fais là ?" me demanda-t-il en s'accroupissant.

"Toi, qu'est ce que tu fais là, au lieu d'être là ?" le questionnai-je en pointant du doigt la piste de glace visible à travers les vitres du bâtiment.

Ses prunelles suivent le mouvement de mon doigt, un rictus narquois relève la commissure de ses lèvres avant que sa langue ne vienne les câliner. La lueur auparavant inquiète qui faisait scintiller ses orbes s'est bien vite transformée, prenant tout de suite un éclat plus malicieux.

"Je te manque au point que tu ne puisses pas m'attendre ? Ca me touche"

"T'attendre pour quoi faire même ?" dis-je d'un ton las.

"Pour faire tout ce que tu voudras"

Assis dans mon fauteuil, j'ai eu un mouvement de recul bien que pas très important par la faute du dossier en cuir qui prend déjà la forme de mon dos en raison de ses mots... imprévus ? Qui n'ont fait qu'empêcher mon organe vital de fonctionner normalement. Son rictus ne fait que s'accentuer tandis que son visage s'approche dangereusement de moi me coupant gentiment le souffle et en frôlant doucement le bout de son nez contre le mien. Par inadvertance, mes yeux louchent sur ses lèvres pleines toujours étirées en un sourire malicieux laissant apparaitre sa canine pointue qui disparait rapidement, cachée par son muscle rose qui s'est mis à la cajoler soudainement.

"C'est juste un bisou que tu veux ? D'accord"

C'est ainsi que ses lèvres se collent chastement aux miennes. Trop chastement, me laissant à peine le temps de fermer les yeux et de savourer leur gout si divin.

"Hoonie..." couinai-je en faisant la moue.

"Oh ! Mon trésor boude ?"

D'humeur taquine, son doigt s'enfonce dans ma joue gonflée laissant échapper un bruit peu avantageux, amenant mon blond à se moquer de moi au beau milieu de la rue bien qu'elle soit déserte depuis un moment.

"Arrête de te moquer de moi !"

"Je ne me moque pas !" se défendit-il en levant ses mains en l'air "Je veux juste savoir ce que tu veux"

"Tu sais très bien ce que je veux" marmonnai-je, les bras encore croisés.

"Alors dit-le"

Sa voix soudainement plus grave fait courir un long frisson le long de mon dos, il va finir par me rendre encore plus dingue et nécessiteux que je ne le suis déjà.

"Pourquoi c'est moi qui devrais le dire ?"

"Parce que si je le fais, tu me supplieras de me taire"

Mon inspiration tremblante ainsi que mes jambes se serrant sans mon accord semblent trahir toute once de confiance que j'estime avoir bien géré depuis le début de cette conversation puisque mon blond lève ses sourcils histoire de me dire "je te l'avais dit".

Il est complètement malade de vouloir me faire émettre à voix haute, ici, dans la rue, tout ce que j'aimerai qu'on vive ensemble. Puis ce n'est pas comme s'il n'en a pas une pauvre petite idée, j'estime lui avoir envoyé pas mal de signaux depuis le temps.

"T'es chiant ! De toute façon moi à la base je voulais juste aller au Dilemma voir les garçons"

"Bah voilà quand tu veux ! Si c'est ce que tu voulais depuis le départ fallait le dire tout de suite !"

Il se relève aussitôt, passant derrière moi afin de pousser mon fauteuil dans cette rue où la vie y est toujours absente. Il ne lui a fallu qu'une ou deux minutes à supporter mes plaintes incessantes avant que l'on ne se retrouve face à sa voiture où nous avons grimpé tous les deux après que mon engin à quatre roues ait trouvé sa place dans le coffre.

"Je t'avais dit que je ferai tout ce que tu voudrais" me sourit-il

"Mais qu'est ce que tu racontes ?"

"Je ne pensais pas que c'est ce que tu voulais mais bon ! On va au Dilemma, Jakey"

Ma mâchoire menace de se décrocher tant ma bouche est grande ouverte. Il n'a quand même pas osé ?

"Hoonie !" râlai-je, la voix partant malencontreusement dans les aiguës et les yeux arrondis.

"Quoi ?" m'imita-t-il.

"Tu sais très bien ce que je veux !"

"C'est vrai" dit-il en attachant sa ceinture.

"Alors dit le"

Ma réplique semble l'amuser, ne s'attendant vraisemblablement pas à ce que je me mette aussi à jouer dans sa cour en reprenant ses belles paroles. Pourtant, loin d'être désarmé, il me lance un regard cherchant à savoir si je suis sûr de ce que j'émet. Entre nous, je ne le suis absolument pas, je ne sais pas quels mots me parviendront aux oreilles, quelle réaction mon corps aura lorsqu'il aura assimilé les paroles du blond. Cependant, un simple "je t'écoute" un peu trop confiant vient juste de dépasser mes pensées, traversant rapidement la barrière de mes lèvres tandis que celles de mon blond viennent juste de s'entrouvrir.

"Je pensais que tu voulais que je te porte jusqu'à notre chambre, que je te caresse les cuisses en t'embrassant sur le chemin à t'en faire haleter et rougir les lèvres. Que je te dépose sur le matelas en me plaçant entre tes jambes déjà toutes tremblantes alors que je t'ai encore rien fait, tu m'aurais supplier de te toucher, n'importe où, mais surtout ici" dit-il en pointant mon pectoral "Et là"

Soudainement, sa paume s'est mise à appuyer contre ma virilité, m'arrachant un presque cri de surprise alors que mes orbes paniquées jonglent entre les siennes, satisfaites et confiantes.

"Je continue ?" demanda-t-il d'une voix suave.

"O-oui"

"De parler ? Ou de faire ça ?"

Ses doigts, malgré les couches de tissus les séparant de mon intimité, parviennent à s'enrouler autour de moi, me faisant rejeter la tête en arrière contre mon siège tandis que mes dents tentent tant bien que mal d'empêcher le moindre son de s'évader d'entre mes lèvres.

Il me touche à peine et me voilà déjà complètement dans l'incapacité de gérer mes réactions et encore moins d'assimiler le peu de mots se dérobant de ses lèvres. Je ne veux même pas essayer d'en prononcer moi-même.

"Il s'agirait de me répondre, trésor"

Mes yeux vitreux cherchent les siens, pétillants.

Tout ce manège est à la fois trop poussé et paradoxalement trop subtil, j'ai envie qu'il s'arrête autant que je souhaite qu'il poursuive son geste, plus près de moi, avec plus d'évidence. C'est atroce.

Mais pas autant que la sensation de froid frappant désormais mon entre-jambe maintenant que sa paume a retrouvé le volant.

"On va au Dilemma, sois sage une petite heure et je ferais tout ce que tu voudras"

***********

Comme je l'ai initialement prévu, me voilà au Dilemma, le fessier posé sur un haut tabouret rouge, les bras croisés sur le bar et le regard allant et venant entre la mâchoire du blond, trop occupé à discuter avec Hee Seung derrière le bar et mon téléphone que je tiens entre mes doigts tremblants tant la notification m'a coupé le souffle.

Moi qui pensais que venir ici serait une pure partie de plaisir, où je pourrais passer du temps à ne rien faire si ce n'est jubiler de mes ex-collègues qui sueraient par la faute de leurs activités professionnelles plus que physique, et bien je me suis totalement trompé.

La seule personne qui jubile, c'est Sunghoon.

Il n'a pas arrêté de me chauffer de toute la soirée. Enfin du début de soirée puisque dans le petit coin en haut à gauche de mon écran ouvert sur notre conversation SMS, est seulement affiché dix neuf heures trente.

Pourquoi le temps passe si lentement ?

Pourquoi je m'inflige cette douce torture qu'est de relire son foutu message ?

Pourquoi est ce que je me tortille autant alors qu'il ne s'agit que d'une succession de mots ?

Hoonie <3 :
T'es bien silencieux, trésor..

Hoonie <3 :
Je me demande si tu le seras toujours autant en rentrant

"Je suis mort !" lâcha Sunoo en sortant de la cuisine, nous rejoignant tous les trois "Depuis quand les gens viennent aussi tôt !"

Bien que Sunoo et Hee Seung n'aient pas remarqué mes mouvements d'asticots, moi j'ai bien remarqué les doigts de notre hyung presser la fine taille du rosé.

Je pouffe autour de ma paille laissant passer la boisson ébène qui me picote agréablement les papilles, sa température proche de zéro, si ce n'est moins grâce aux petits carrés de glace baignant dans le liquide me fait un bien fou, abaissant à toute allure ma chaleur corporelle qui a eu le don de colorer mes joues.

Mes orbes se posent sur la mâchoire ciselée de mon blond, et au vu de son sourcil légèrement relevé, je me doute que cette petite attention du plus âgé ne lui est pas non plus passée inaperçue.

Elle se nomme donc Hee Seung la raison de cette page tournée.

"Pourquoi tu ne manges pas ?" m'agressa le rosé, "Ce n'est pas bon ? T'en a pas envie ?"

"Ce n'est pas de ça dont il a envie"

Un revolver, c'est ce que mes yeux représentent. Un revolver.

Hoonie a bouffé du lion ou quoi ? Il est beaucoup trop... à l'aise ? Taquin ? Joueur ? Mon pauvre muscle martelant ma poitrine ne tiendra pas jusqu'à ce soir si ses paroles aussi enviantes qu'agaçantes continuent à voler dans l'air climatisé du restaurant.

"Bah qu'est ce que tu veux alors ?"

"Oh t'inquiètes" répliqua le blond "Ce n'est pas sur la carte"

"Vous êtes chelou" nous jugea Sunoo en retournant à son poste.

Paniqué à l'idée que mon comportement plus que nécessiteux soit exposé à la vue de tous, je me retourne à la vitesse de l'éclair, capturant son regard noir brillant de malice comme si la possibilité de se faire choper ne traversait pas ne serait-ce qu'une seconde son esprit loin d'être embrumé comme l'est le mien.

"T'es complètement fou ma parole !"

"Fou, non. Fou de toi, oui"

Ce qu'il peut être niais quand il s'y met, mais dire que ses mots ne me provoquent aucune sensation serait mentir. Puisqu'une douce chaleur enlace le creux de mes reins, attisant le feu déjà omniprésent sur mes pommettes ou au niveau de mon bas ventre qui d'ailleurs me lance de plus en plus, me contraignant une fois de plus à gigoter sur ma chaise.

Ses mains décorées par un chemin de veines déjà bien gonflées repoussent nos plateaux un peu plus loin sur le bar en bois vernis, celui-ci est aussi brillant que ses lèvres mouillées de salive que son muscle rose vient juste de déposer, avant que l'une d'entre elles ne s'attaque avec douceur à mes doigts, les emmêlant aux siens en caressant parfois le dos de ma main de son pouce libre de ma poigne.

"On part Hyung" cria Sunghoon au milieu du diner's "Jakey se sent mal, il a besoin de mon aide"

Dieu merci, il n'a pas prononcé la dernière partie de sa réplique à haute voix, préférant à la place me la susurrer au creux de l'oreille où mon lobe n'a pas loupé le délicieux souffle s'échappant de ses lippes tant elles étaient proches. Sa fameuse "aide" me fait presque trépigner d'impatience lorsque mes chaussures frappent le sol en damier de la grande salle, tandis que c'est dans un bruit sourd que ma salive glisse le long de ma gorge, chauffant sous le regard du blondinet qui doit déjà s'imaginer y déposer bien plus que des baisers.

"C'est pas trop tôt" me plaignais-je.

"Je n'ai pas eu le choix trésor, je suis presque aussi dur que toi"

*********

PDV EXTERNE :

Merci Ava d'avoir confié le double de ses clés à Sunghoon qui, malgré son excitation grimpant en flèche parvient à déverrouiller la porte et à pénétrer dans la maisonnée vide de monde qu'ils peuvent exploiter à leur guise.

A peine le pas de la porte traversé que Jake se trouve aussitôt plaqué contre le mur blanc, attaqué par les lèvres du cendré qui s'étaient d'ores et déjà emparées des siennes. Sunghoon, déjà tout tremblant par ses semaines d'abstinence absolue a adossé son amant dans une limite de force raisonnable, ne voulant pas abîmer le corps fragile du garçon qui faisait vivre son coeur, mais ne se retenait cependant pas pour faire bouger leurs lippes dans une valse mouvementée.

Ce contact chaud et humide réchauffait leurs coeurs, faisait tourner leurs têtes mais c'était encore bien trop peu pour nourrir l'envie grandissante dans le bas ventre des deux garçons. Du bout de la langue, le cendré titilla les lippes de son vis-à-vis, qui, à la seconde suivante s'entrouvrirent directement, laissant leurs muscles rosés se retrouver à nouveau.

Les mains de Sunghoon, d'humeur baladeuses, passèrent sous les cuisses nues du gris qui se fit aussitôt sur-élevé. Par réflexe, le garçon laissa échapper un petit cri de surprise, stoppant durant une mini seconde leur échange endiablé, puis entoura la taille de son amant de ses jambes, verrouillant ses chevilles dans le dos du plus grand.

Leurs têtes se mettaient déjà à tourner, à se vider mais seulement l'image de l'autre animait leurs esprits bercés par l'odeur enivrante qu'offrait leur partenaire. Ils auraient aimé que ce moment ne cesse pas, sentir encore et encore les bouts de chair de l'autre se mouver contre les leurs, apprécier pour toujours les mains de l'autre chouchouter chaque millimètre de leur peau malgré la couche de vêtement les recouvrant.

Suite à un coup de langue bien placé de la part du blond, Jake se vit enfoncer un peu plus fort ses ongles dans les épaules de son partenaire qui se mit à sourire, fier du léger son qui s'était dérobé des lèvres du gris.

Un peu gêné de toutes ses soudaines sensations, Jake cacha sa tête dans la naissance du cou du blond qui en profita pour embrasser cette zone si douce et délicieuse avant de commencer sa marche vers les escaliers menant à leur étage. Jake adorait sentir les lèvres de son blond sur sa peau basanée, il l'aimait tellement qu'il ne put empêcher ce fameux frisson qu'il connaissait désormais trop bien de courir le long de son échine. De son côté, il profita donc de cet instant pour s'occuper des clavicules de son blond qu'il aimait tant se faire chouchouter. Il fut satisfait de sentir son amant serrer ses cuisses un peu plus fort et redresser son dos après qu'il ait intentionnellement chatouillé cette zone si sensible du bout de sa langue.

Sunghoon se concentrait tout de même dans sa montée des marches ne voulant pas se rétamer ni cesser les baisers qu'il offrait à son trésor, pourtant, il devait s'avouer que son esprit s'embrumait un peu plus à chaque caresses des lèvres du gris sur sa clavicule si sensible, il dût même se mordre la lèvre inférieure, bloquant un potentiel râle de sortir de sa cavité buccale, après tout, ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas toucher ainsi son amant, qu'il ne l'avait pas senti aussi proche.

Du bout du pied, il poussa la porte qui s'ouvrit instantanément avant de la refermer du talon après avoir pénétrer dans la pièce aux tons bleus plongée dans le noir. Malgré tout, ce fut sans encombres qu'il déposa son trésor sur le lit, le surplombant et parsemant cette fois-ci sa fine mâchoire de baisers, il crut presque perdre la tête lorsque malgré la noirceur de la chambre à laquelle ses yeux s'étaient vite habitués, il vit Jake, dévoilant un peu plus son cou, la tête rejetée en arrière, demandant implicitement qu'il avait besoin de plus. De beaucoup plus.

Pourtant, à chaque baisers qu'il déposait sur son cou bronzé, ses lèvres le brulaient un peu plus, ses lèvres tremblaient un peu plus.

Sunghoon quitta la peau hâlée de Jake, dirigeant à la place son attention sur la petite lampe de chevet qu'il voulait allumer, mais il fut vite stoppé par la main du gris l'empêchant de finir son mouvement.

"On ne va pas le faire dans le noir quand même ?"

"S'il te plait" le supplia le gris d'une voix si faible qu'il crut entendre son coeur se briser.

Jake détestait son corps abîmé par la maladie mais Sunghoon n'en avait rien à faire, il le trouvait magnifique, il le trouvait parfait et atrocement désirable. C'était le corps de Jake qui lui faisait perdre la tête, le corps de Jake qu'il voulait sentir contre le sien, le corps de Jake qu'il chérirait jusqu'à la fin.

"N'aies pas honte devant moi" chuchota le blond "Jamais"

Comme prévu, il alluma la lampe de chevet qui offrait soudainement une ambiance plus apaisante, plus tamisée. Les reflets dorés frappaient le visage de Jake déjà haletant et tremblant de leur échange, mon dieu ce qu'il était magnifique pensa Sunghoon. Il aimerait graver cette image sous ses paupières, ne voulant jamais oublier le portrait du gris sous ses bras forts.

Rapidement, leurs vêtements volèrent dans la pièce, les laissant complètement nus, complètement vulnérables pour l'autre. Sunghoon regardait Jake avec ce même désir, cette même passion au fond des orbes comme si le gris n'avait jamais maigri, comme si son corps ne s'était pas fané comme une fleur à la fin de l'automne, comme s'il était resté l'homme beau et fort d'il y a maintenant dix mois.

Comme si Jake n'avait jamais été malade.

Les volets entrouverts laissèrent s'immiscer la lumière dorée du coucher de soleil qui embellissait encore plus le tableau amoureux des deux hommes, le léger souffle du vent de ce début de soirée s'infiltra lui aussi dans la pièce, faisant descendre légèrement la température de la chambre où le corps des deux garçons ne faisaient déjà plus qu'un et virevolter les feuilles vertes des arbres dans l'air brûlant de cette nuit d'été.

Leurs souffles s'entremêlaient, comme leurs doigts qui s'étaient déjà retrouvés. Les garçons étaient prisonniers de leur propre bulle, une prison qui pour une fois, personne ne souhaitait en sortir. Ils planaient dans le monde de la luxure et de la débauche, savouraient par tous leurs sens les sentiments qui inondaient leurs âmes complètement dépendantes de l'autre.

Trop haut sur l'échelle de la passion, Jake en avait oublié son corps qui le dégoutait tant, se laissant simplement aller par les vas et viens doux mais divinement bien appuyés que son petit ami pouvait lui offrir.

Pourtant il y avait quelque chose de différent ce soir, quelque chose que Jake savait, que Jake ressentait.

L'union de leurs soupirs frappant leurs visages rouges et humides par la sueur et la tension, les effleurements de leurs doigts sur la peau de l'autre, les baisers frais refroidissant leurs peaux brûlantes, tous ces détails qui paraissaient habituellement si anodins avaient une signification particulière ce soir. Une signification trop particulière.

Et à la vue des orbes humides de Sunghoon, Jake su que le blond aussi avait compris.

Soudainement ses coups de reins se firent plus puissants, plus nécessiteux, plus déprimés.

Puisque oui, tout le monde parlait de la première fois, mais qu'en était-il de la dernière ?

Le genre de questions que personne ne se posait, que personne ne prévoyait mais ce soir Sunghoon et Jake en faisaient les frais.

C'était la dernière fois qu'ils se sentaient aussi proches l'un de l'autre, la dernière fois qu'ils se montraient leur amour de la plus forte manière que le monde leur permettait, la dernière fois que les amoureux ne faisaient plus qu'un.

Alors oui, la tristesse prit rapidement le dessus sur l'avalanche de sentiments qui les consumait précédemment mais ils continuaient, ils profitaient.

Il ne se lâchèrent pas du regard une seule fois, leurs orbes étant profondément fixées, ancrées dans celles de l'autre, ne ratant absolument rien du spectacle magnifique que leur offrait leurs prunelles emprisonnant un océan de perles salées.

Les mains de Sunghoon serraient la taille de Jake si fort qu'il lui laisserait des marques tandis que celles du gris griffaient le dos de son vis-à-vis qui ne bronchait pas, cette douleur étant ridicule comparée à celle qui lui bouffait actuellement le coeur.

Ils ne parlaient pas, s'exprimant seulement par la puissance de leurs regards et la douceur de leurs touchers, actions que eux et uniquement eux pouvaient comprendre ce qui valaient évidemment, beaucoup plus que n'importe quel mot.

Les corps des amants tremblaient sous la douce mélodie de leurs plaintes de bonheur qui animaient la pièce, plaintes de plus en plus fréquentes, de plus en plus fortes, signe que les deux garçons allaient enfin atteindre leur délivrance.

Des larmes de plaisir perlaient dans le coin de leurs prunelles chocolatées, mais derrière ses perles illustrant leur bonheur se cachait également, leur douleur.

Leurs fronts humides se collèrent, seulement quelques unes de leurs mèches de cheveux faisaient barrage entre leurs peaux mais ils n'en avaient rien à faire, profitant simplement du goût addictif que leur offrait les lèvres de l'autre, le corps tout entier de l'autre.

D'un dernier mouvement aussi puissant que maladroit, aussi délicieux que déchirant, Jake émit un long gémissement étouffé contre les lèvres du blond. Bercé par la douce sensation de son orgasme, il ne vit pas son amant atteindre son paroxysme à son tour.

Pourtant il sentit une gouttelette atterrir sur son torse nu.

Et Dieu seul sait à quel point Jake détestait cette petite perle roulant sur sa peau.

Tout simplement parce que c'était une larme de Sunghoon.

Larme qui avait laissé traîner une ligne mouillée sur son beau visage, sur sa joue rougie par leur preuve d'amour.

Larme symbolique, illustrant à la fois son désir assouvi ainsi que sa douleur destructrice.

Alors Jake ne se mit pas à pleurer, non.

Il éclata en sanglot, parce que quand la faucheuse toquera à sa porte, l'emportant avec elle aux pays des âmes, ce n'était pas une seule larme que son blond allait laissé couler.

Sunghoon allait être bousillé, Jake en était certain, complètement bousillé.

Alors le blond laissa avec contrôle son corps tomber sur celui du gris, humant son odeur et humidifiant sa peau hâlée, de baisers peut-être ? De larmes forcément.

Puisqu'à partir de maintenant, Jake pouvait s'en aller à tout moment.




*********

:)

J'ai l'air d'être horriblement sadique je m'excuse :')
Ça va ?
Je sais pas quoi dire j'avoue

En vrai, je me rappelle que c'était le chapitre que j'avais le plus hâte d'écrire alors que j'étais encore au tout début de la fic et dire que là vous l'avez lu c'est genre trop bizarre x))

Je suis contente et triste en même temps mais j'ai adoré l'écrire même si j'ai eu le petit pincement au cœur.

Désolé de pas avoir prévenu pour le lemon, j'espère que ça vous a pas dérangé ://

On arrive presque au bout vous l'avez tous senti j'imagine, merci 1000 fois d'être encore là depuis le temps <33

Grosse déclaration alors que c'est MEME PAS fini x))

Je vous fais pleins de bisous et à la prochaine <333

• Adiaaa qui vous aime fort •

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