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~ Interlude IV ~

Sunoo

Je suis stupide.

Complètement stupide.

J'y ai cru pendant tout ce temps, penser que Niki pouvait ressentir la même chose que moi.

N'est ce pas absurde ?

Quoique Jake en était persuadé lui aussi. D'ailleurs je viens juste de quitter son appartement pour lui annoncer cette nouvelle, ou plutôt pour inconsciemment aller chercher du réconfort chez quelqu'un. J'aurais très bien pu aller chez Hee Seung mais lui non plus n'est pas au top de sa forme, je me voyais mal aller pleurer dans ses bras alors que lui même peine à enfouir ses remords. Puis, je sais qu'il aurait été encore plus mal, c'est vrai, lui aussi croyait à mon potentiel futur aux côtés du plus jeune, main dans la main.

En fin de compte nous en étions tous convaincus, aucun de nous n'a songé une seule fois que la possibilité que Niki ne veuille pas de moi fleurisse dans son esprit.

On tombe tous de bien haut, même si la chute est encore plus fracassante pour moi, pour mon coeur.

Peut-être que la nouvelle aurait été moins douloureuse, moins difficile à accepter si mon imagination n'avait pas fait gonfler mon espoir d'être avec lui.

On dit souvent que c'est beau l'imagination, on nous félicite même quand celle-ci se voit être débordante chez certains. D'un côté ce n'est pas totalement faux, on plonge dans un monde imaginaire en rêvant de scénarios fantastiques, voire même improbables.

Un peu comme les miens.

J'ai imaginé vivre de vrais rencards avec le blond, simplement tous les deux dans un restaurant luxueux aux lumières tamisées où un petit chandelier déposé sur notre table illuminait son visage d'ange de ses flammes aussi brûlantes que mes joues rougies par sa simple présence. Des sourires niais fleurissaient aux coins de nos lèvres et des mots encore plus niais s'échappaient des siennes m'invitant gentiment à me moquer de ses paroles dont j'étais le seul auditeur.

Mais la réalité m'a rattrapé bien rapidement, me giflant violemment afin de me contraindre d'ouvrir les yeux sur la vérité qui m'entoure.

Puisque l'unique actrice de ce scénario romantique n'est personne d'autre qu'Ava.

Je peux sentir mon coeur se serrer un peu plus fort dans ma cage thoracique à cette simple pensée. Les imaginer tous les deux riant et s'enlaçant sous un plaid, s'embrassant sur le canapé en entremêlant leurs doigts alors que moi je suis seul dans mon appart, encore chaussé et assis contre le bois froid de ma porte d'entrée tandis que l'entièreté de mon logement est plongé dans le noir.

Pourtant même dans l'obscurité la plus profonde, les images de cette soirée ne cessent de se répéter en boucle dans mon esprit, comme si on voulait me voir chagriné et presque amorphe par pur plaisir.

J'étais si heureux de sortir, très stressé mais heureux.

Mes vêtements étaient éparpillés partout dans ma chambre, bien que celle-ci ne soit pas très grande, une tonne d'habits se disputaient chaque recoin. Moi qui me moquais de ces gens qui en faisaient des caisses pour leur rencard, j'étais dans le même état qu'eux -si ce n'est pire.

Mon regard allait et venait entre les piles de linge que j'avais créé sans même m'en rendre compte. Puis il s'est stoppé, préférant fixer à la place mon reflet dans le miroir de l'armoire grande ouverte et presque vide.

Mes mèches roses étaient humides et quelques gouttelettes glissaient sur mes pointes pour s'écouler sur mon torse nu. Il était déjà dix huit heures trente et j'étais simplement lavé. Aucune idée de coiffure, ni de tenue, ce n'est pas en petite serviette blanche que j'allais me déclarer au blondinet.

"Qu'est ce que je vais bien pouvoir mettre ?"

Me morfondre, c'était tout ce que j'étais capable de faire.

Bien que mon téléphone était étouffé par un amas de vêtements, la petite vibration qui en ressortait me parvenait sans aucune difficulté aux oreilles. Ce qui était plus complexe, c'était de faire valser toutes les fringues en évitant au passage de balancer le portable.

C'était Niki.

A une célérité qui était loin de m'être familière, mes doigts ont déverrouillé le cellulaire et ont tapoté à toute allure contre l'écran afin de me faire parvenir le message du blondinet.

Mais ce n'était pas un message lambda.

C'était une photo.

Une photo de lui.

Il était assis dans sa voiture, sa tête calée contre l'appui-tête faisait ressortir son cou saillant et veiné où sa pomme d'Adam formait une proéminence étrangement désirable. Mes yeux admiraient chaque détail, ils se perdaient un peu plus sur ses mèches décolorés, sur ses lèvres rosées mais aussi dans l'échancrure de sa chemise qui me laissait apercevoir la peau pâle de son torse.

Une seconde vibration m'a fait sursauter et presque lâcher le téléphone. C'est ce qui arrive lorsque l'on est trop occupé à bouffer du regard une pauvre petite photo dans une pauvre petite voiture d'un pauvre petit garçon au physique richement attrayant.

Niki ⚡️:
Je suis là dans 15 minutes :)

Oh merde.

Sunoo ☀️:
Pas de problèmes ! Je t'attends ^^

Gros problème.

Mon stress était remonté en flèche tandis que les secondes et minutes passaient et que mon corps était toujours complètement nu et mes cheveux toujours décoiffés.

Mais heureusement que par pur hasard, ou plutôt par chance, j'ai aperçu au bout de l'étagère ce fameux pantalon en cuir qui m'allait comme un gant. Je me souviens que tout le monde m'avait fait des éloges quand je l'ai porté la première fois, surtout Niki, au moins je suis sûr que je lui plairait comme ça. Je l'ai assorti à une chemise blanche moi aussi, c'était simple, efficace et surtout en accord avec le blondinet.

Je n'avais pas le temps de faire quoique ce soit à ma chevelure bonbon alors je l'ai simplement séché, elle ondulera naturellement et ce n'était pas plus mal.

Niki ⚡️:
Je suis là ;)

Pile à l'heure.

J'avais même eu le temps de passer en revue mon look complet dans ma glace et franchement, je me trouvais beau.

J'espère qu'il pensera comme moi.

[...]

Mon cerveau aurait très bien pu finir son récapitulatif de ma soirée lorsque le blondinet s'était garé devant chez moi mais c'était bien trop facile. Un frisson de gêne m'envahit tout comme la suite des évènements qui rumine dans mon esprit.

Le restaurant était bondé en cette fin de semaine, heureusement que l'on avait pris la peine de réserver une table à l'avance.

Une table pour deux.

Lui et moi.

Le serveur a bien fait attention à nous accompagner à la place que l'établissement nous a attribué. Nous avions eu de la chance, jusqu'ici je pensais que le Ciel était à mes côtés puisque c'était la table au fond du restaurant qui nous a été affectée.

C'était la meilleure place. Loin du monde et isolé des autres tables mais la nôtre avait un truc en plus ; l'immense baie vitrée à notre gauche. En effet, le restaurant était merveilleusement bien situé dans la capitale, nous offrant une vue magique sur l'entièreté de cette dernière. Le soleil n'était pas encore entièrement couché et sa lumière paraissait plus chaude, plus douce, presque dorée au dessus des buildings de la grande ville coréenne. C'était magique. Niki paraissait tout autant ébloui que moi.

Même si l'attention de ce dernier s'était vite détourner de l'horizon pour à la place se focaliser sur l'aquarium à proximité de notre coin chaleureux.

"Tu trouves pas qu'il ressemble à Jay hyung celui-là ?"

S'il l'entendait, je doute qu'il se réjouirait, mais c'est Niki, personne ne peut lui en vouloir bien longtemps.

Moi y compris.

Encore une fois tout paraissait si beau, j'étais soulagé, en confiance. Les sujets fusaient, l'ambiance était différente de d'habitude, Niki était différent de d'habitude et ça me faisait chaud au coeur.

Toutefois il lui arrivait parfois de pianoter à toute allure sur son portable, je ne me posais pas de questions lorsque j'étais face à lui. J'aurai dû. Maintenant je savais.

Il avait son nez fourré dans sa mousse au chocolat comme s'il avait peur qu'on lui enlève. Je le comprenais, cette douce texture sucrée nous câlinait la langue et embrassait avec délicatesse nos palais, c'était délicieux.

Les lèvres du blond luisaient dans la salle à l'éclairage tamisé, son muscle rose ne cessait pas de venir attraper les quelques grains de sucres qui se baladaient sur ses croissants de chair charnus.

Dans une agaçante répétition, sûrement un tic que je venais juste de développer avec le stress qui se déployait en moi, je claquais ma petite cuillère contre le pot en verre où reposait auparavant mon dessert.

"J'ai fini ! On y va !" s'exclama le blond en déposant ses couverts.

Il avait raison au final, on aurait tellement dû y aller là, à cet instant. Le Ciel était vraiment beaucoup trop gentil, il m'avait offert une soirée au début incroyable et m'avait même envoyé des signaux pour que je ferme ma bouche. Mais je ne l'ai pas fait.

Alors qu'il s'apprêtait à se lever j'ai attrapé sa main, l'empêchant de faire un quelconque mouvement. J'ai pu déchiffrer de l'incompréhension dans ses yeux charbonneux bien que ceux-ci étaient légèrement cachés par ses mèches blondes qui retombaient. Un fin sourire était né sur ses lèvres, dévoilant sa dentition éclatante, parfaite.

Mon Dieu ce que j'aurai dû me taire.

Mais non, j'ai parlé.

Dans une scène aussi cliché qu'un film romantique, assis à une table d'un restaurant à la vue sur la ville, les mains liées et les yeux ancrés dans ceux de l'autre je lui ai annoncé ce que je ressentais. Que je l'aimais ?

Il n'y avait pas un jour où Niki ne traversait pas mon esprit, pas un jour où son prénom ne sortait pas d'entre mes lèvres, pas un jour où son visage angélique à la dualité diabolique n'apparaissait pas en boucle dans ma tête.

J'avais vu son sourire s'estomper jusqu'à ce qu'il disparaisse, mais encore une fois rien ne m'a alarmé.

C'était comme si il y avait un voile sur mes pupilles, m'empêchant de déceler la gêne qui vivait sur le visage du plus jeune. A la place je déblatérais encore et encore tout ce que je ressentais, cette sensation de chaleur sur mes joues lorsqu'il était trop près ou que sa main rencontrait ma peau, ce délicieux frisson qui me courrait dans le dos quand il parlait de sa voix dangereusement grave.

Il ne m'a pas stoppé, il aurait dû.

Mais il n'aurait pas dû me regarder ainsi. Une oeillade pleine de pitié.

"Sunoo je-"

Dire que jusque là j'y ai cru. A quoi je m'attendais ? "Sunoo je t'aime aussi" ?

Non.

A la place j'ai eu droit à la main sur l'épaule, les excuses et le regard humide où scintillait parfois une lueur gênée.

Je n'avais même pas répondu, j'ai juste pris mes jambes à mon cou. Je voulais juste être loin de cette tension malaisante, pas forcément loin de lui. Simplement loin de cet endroit où tout mes espoirs se sont envolés.

Ce soir était l'une des rares fois où je me dépassais, où je mettais ma timidité de côté pour obtenir quelque chose.

Quelque chose que je n'ai pas eu.

Au fond moi tout ce que je voulais c'était être aimé un peu plus fort.

*********

Quelques jours sont passés. Cinq pour être exact.

Comment je vais ?

Mal.

Mais moins mal que ce que j'aurai pu imaginer.

Moins mal que l'horrible douleur qui a maltraité mon cou après cette atroce nuit à dormir au pas de ma porte.

D'ailleurs depuis ce soir là Niki m'a envoyé une tonne de messages, j'aurai pu qualifier cela de harcèlement si ce n'était pas des longs textes d'excuses où chaque mot renforçait les sentiments amicaux qu'il ressentait pour moi.

Ce n'est pas grave, vraiment pas grave. Libre à lui de fréquenter qui il veut, jamais je ne lui en voudrai même si je dois avouer qu'avoir été loin de lui ces derniers jours m'a fait un peu de bien.

Je préférais largement la compagnie de Jake et Sunghoon que j'allais voir après le boulot -en faisant bien gaffe de ne pas croiser le blond là bas- ou encore celle de Jay au diner's. Pour Jungwon c'était un peu plus compliqué de se voir.

Mais la présence que je préférais était celle de mon hyung adoré.

Depuis l'horrible drama dans lequel il baignait on se voyait très souvent mais maintenant que nous sommes tous les deux noyés dans notre chagrin, on est tout simplement collé. Sa mini valise au milieu du salon en est témoin.

La vie à deux nous a imposé certaines règles, par exemple ce mardi c'est moi qui suis de corvée je viens juste de débarrasser nos assiettes. Mais comme à chaque fois que je fais une simple tache, tout se transforme en grand nettoyage. Vaisselle, essuyage de table -logique- mais le four, l'évier et les plans de travail ont aussi eu leur moment de gloire. Désormais ma cuisine rayonne contrairement à moi qui sue comme un bœuf après avoir astiqué chaque recoin comme si ma vie en dépendait.

Actuellement tout ce qui me donne envie c'est ma baignoire blanche, le pommeau de douche et l'eau brûlante.

Une nouvelle habitude que j'ai pris depuis que je me retrouve avec un coloc provisoire c'est d'aller le prévenir à chaque fois que je fais quelque chose ; "Hee je sors", "Hee je vais faire à manger" et là en l'occurence "Hyung je vais à la douche"

Pourtant l'unique présence qui m'accueille dans sa chambre temporaire n'est rien d'autre qu'un silence monstre.

Silence rapidement rompu par le son de l'eau s'échappant du jet.

Tant pis, je suis un peu dégouté, j'aurais aimé me laver tout de suite mais c'est un nouvel aléas de la vie à deux. Je vais simplement m'asseoir sur son lit et l'attendre.

[...]

"Sunoo ?"

Je me suis redressé d'un coup, trop surpris par cette voix qui m'a littéralement sorti de mon sommeil.

Je ne me suis même pas senti partir au pays des rêves.

"Wow désolé je voulais juste attendre que tu finisses mais je me suis endormi"

"T'excuses pas c'est rien, t'es encore chez toi je te rappelle"

Mes poings frottent mes yeux encore collés, j'ai dû dormir trente minutes à peine mais j'ai l'impression d'être passé sous un bus.

Lorsque mes deux mains ont finalement quitté mes paupières j'ai pu voir la silhouette du verdâtre. Il ne porte qu'un short de pyjama.

Par réflexe j'imagine ou bien simplement parce que c'est la première chose qui me tombe sous les yeux, mes pupilles s'échouent sur son torse marqué par ses efforts à la salle de sport.

Je n'ai jamais remarqué qu'il était aussi musclé.

Il se racle la gorge.

"Ca va ? T'as l'air pensif" me demanda-t-il.

"Oui oui ça va"

Malgré sa grande volonté d'en placer une, la vibration de mon téléphone le coupe dans son élan.

"C'est qui ?"

"Niki"

"Il veut quoi ce gosse encore ?"

"Rien hyung, rien. Il s'excuse juste" je ris en posant mon téléphone sur le matelas "Je lui en veux pas, je peux pas lui en vouloir en fait. Il aime quelqu'un d'autre c'est comme ça. Je suis juste pas assez bien pour lui"

"Je t'interdis de dire ça !" me gronda le verdâtre "T'es clairement la meilleure personne qui existe sur cette Terre sérieux ! T'es gentil, t'es drôle t'es généreux ! Mec t'es carrément parfait, au top du top. Sors plus de truc comme ça de ta bouche s'il te plait"

Je sens mes joues s'empourprer doucement. Les compliments, les belles paroles, j'adore en faire mais en recevoir c'est une toute autre paire de manches, je trouve ça carrément gênant même si au fond ça me fait plaisir, très plaisir.

"On est vraiment des cas tous les deux" dis-je en laissant mon dos retomber sur le lit "Pas un pour rattraper l'autre"

"On porte toute la misère du monde" répliqua mon hyung en s'allongeant à mes côtés.

"Mais tellement ! Je veux juste que quelqu'un m'aime comme Rose aime Jack ou comme Edward aime Bella ! La belle vie quoi"

"Belle vie, belle vie, y'en a un qui est mort et l'autre qui est... mort aussi en fait" blagua-t-il "Puis en vrai, qu'est ce qui te fait dire que personne t'aime ?"

"Bah peut-être parce que je suis célibataire depuis genre 22 ans"

Ma remarque lui a arraché un rire, un fou rire même. Ca me fait plaisir de le voir ainsi, aussi heureux et souriant. C'était ce côté de lui que je préférais, même si un jour le monde lui pose tous ses problèmes, il continuera d'avancer, de sourire, de vivre tout simplement.

"Tu vois c'est ça ton problème Sunoo, tu te rabaisses constamment alors que t'es le trésor le plus précieux sur cette Terre ! Simple exemple, tu crois que n'importe quel pote aurait accepté de m'héberger presque à l'improviste ? T'as pas hésité à rester avec moi alors que t'aurai pu rester tranquille chez toi !"

"Arrête ton charabia, c'est normal de faire ça !"

Mes orbes scrutent le plafond blanc, l'admirant comme si quelque chose pouvait en sortir, un peu comme celles de mon hyung, pourtant j'ai bien senti ses pupilles se détourner du ciel blanc au dessus de nos têtes pour se poser sur moi. Alors j'ai aussi tourner la tête, plongeant mes deux billes noires dans les siennes.

"Tu sais je me disais, toi ça va pas trop"

Mes yeux le regardent avec fascination tandis que mes oreilles sont grandes ouvertes, prêtes à récolter l'information qui s'apprête à sortir de sa bouche gonflée.

"Et moi aussi ça va pas trop"

"Oui ?"

J'hoche la tête, hésitant mais bien trop curieux, il poursuit.

"Donc en vrai, deux personnes tristes ça peut s'entraider tu vois ? Un peu comme deux coeur brisés, quand ils s'unissent ça forme un gros coeur, un coeur géant et solide"

Les métaphores c'est clairement pas mon truc, j'y comprends vraiment rien.

"Qu'est ce que tu racontes hyung ?"

Sa bouche se referme complètement, comme s'il essayait de formuler ses dires d'une différente manière, plus simplement. Pourtant l'ambiance a changé, une tension différente de toute à l'heure plane dans l'air. Peut-être que je me trompe ou que je suis fou mais j'ai l'impression d'être plus proche de lui, que nos visages se sont rapprochés soudainement.

J'ai déjà été proche de lui, dans de bien nombreuses situations mais ce soir il y a quelque chose en plus, une atmosphère différente. Toutefois ça ne me dérange pas, ça me plait presque même si cette annonce implicite a brouillé tout mon esprit, le forçant à se remuer dans tous les sens afin de trouver une explication censée à tout son charabia.

"Je raconte juste que t'es la personne qui me rend le plus heureux"

Ma pomme d'Adam tressaute dans ma gorge tant ma déglutition est compliquée, c'est un véritable remue ménage dans ma tête, dans mon coeur. Un remue-ménage que j'apprécie particulièrement, qui me fait sourire et me réchauffe pleinement, entièrement.

Sa main est venu délicatement trouver ma taille qu'il serre sous ses doigts m'arrachant un petit frisson sur cette zone si sensible de mon corps. C'est agréable.

Puis ses orbes se sont mises à basculer sur tout mon visage, il me regarde différemment de d'habitude, ce soir c'est une oeillade particulière, une oeillade débordante de tendresse.

Ses doigts se sont mis à courir le long de mon dos, puis son visage s'est approché du mien. Son souffle chaud s'abat sur mes joues déjà brûlantes par cette proximité bien trop agréable.

Pendant tout ce temps où je rêvais du grand amour, je n'ai même pas fait attention que le mien se trouvait juste sous mes yeux.

Il aura fallu que nos coeurs se brisent pour qu'ils se retrouvent et s'entraident.

Mes mains sont venues s'accrocher à ses épaules larges et nues, un sourire tout aussi tendre que moqueur fleurit sur son visage.

Attentivement mes orbes ont suivi sa langue qui humidifiait calmement ses lèvres.

Ses mêmes lèvres qui se sont rapidement collées aux miennes.




************

Coucouu ! Ça va ?

Désolé pour le retard :// Mais ce chapitre m'a donné du fil à retordre sérieux xDD

Je viens tous juste de le finir donc je l'ai direct posté même s'il est quand même un peu taaarrd mais bon c'est les vacances alors j'espère que vous dormez pas déjà :')

J'espère que ce dernier interlude vous a plu et que vous êtes heureux pour le Heenoo/Heesun même si vous attendiez quasiment tous un Sunki !

Je vais vous laisser sur cette note ! Un grand merci à vous tous ! Grooos bisous et à la semaine prochaine <33

• Adiaaa •

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