29 • Sorry, I Love You
Saluuut !
Je tenais d'abord à m'excuser de ne pas avoir posté hier, j'ai fini le chapitre tard cette nuit donc j'ai préféré attendre aujourd'hui pour le poster !
Dans ce chapitre, nous sommes dans le passé, au début du Dilemma (vous comprendrez en lisant xD) donc Niki et Jungwon ne sont pas encore dans la bande !
Bonne lecture, on se retrouve en
bas :)
• Adiaaa •
***********
~ Interlude III ~
Hee Seung
Essoufflé, j'ai posé mon derrière sur l'un des hauts tabourets en prenant la peine d'avachir mon corps endolori sur le bar face à moi.
Jamais je n'aurai cru que mon petit business deviendrai aussi célèbre au beau milieu de tous les restaurants et fast food de la capitale coréenne.
"Ca va ?" me demanda Sunoo pendant qu'il s'essuyait les mains.
"Je suis mort, et toi ?"
"Complètement K.O"
Un mois à peine que nos portes étaient ouvertes au grand public et nous étions déjà débordés. Après tout, c'était un mal pour un bien, nous finissions peut-être nos journées dans un état lamentable par la faute de nos courses continuelles pendant le service, pourtant la fierté de savoir que ce concept de diner's plaisait aux Séoulites faisait gonfler mon coeur -et mon porte monnaie par la même occasion.
"Hyung, t'as réfléchis à ce que je t'ai dit ?"
"Oui" soufflai-je, le visage au creux de mon bras "Mais je ne te cache pas que ça me dérange"
Pourtant je ne pouvais pas le nier, devoir tout gérer rien qu'à deux devenait extrêmement compliqué. C'est sûrement égoïste mais j'aurai aimé pouvoir tout faire tout seul. Seul avec Sunoo. Embaucher quelqu'un d'autre ne me donnait absolument pas envie, une tête en plus à former, à payer, à supporter. Non.
"T'abuses..." marmonna-t-il "Au moins quelqu'un pour m'aider en cuisine, je galère entre toutes les commandes et la plonge"
"Mais on est bien là non ? Entre nous, je ne veux pas tomber sur un fou qui va tout foutre en l'air"
"Tu vas tout foutre en l'air tout seul en étant aussi égoïste, on prend trop de temps pour servir la clientèle, on va se faire une mauvaise réputation"
Un point pour lui.
Je savais pertinemment qu'il avait raison, et putain ce que ça me saoulait.
"Très bien je vais faire des annonces"
Tout content, mais surtout fier de lui, un sourire a fleuri sur son visage, faisant disparaitre ses yeux similaires à ceux d'un renard par la faute de ses joues rebondies.
Adorable.
Mais maintenant je devais me trouver un nouveau cuisto.
*********
Il y avait des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux, ils se ressemblaient tous, ils étaient tous chiants.
Pas un pour rattraper l'autre, aucun d'eux ne me donnait l'envie de le contacter, ils étaient ennuyants, pas du tout originaux à rabâcher les mêmes propos débordants de mensonges et de malhonnêteté dans leur CV pour espérer travailler ici.
Pourtant je n'avais pas le choix, Sunoo me tuera si je ne lui trouve pas quelqu'un pour l'aider rapidement. Pas d'autres solutions, il va falloir procéder par élimination.
Mes doigts massaient mes tempes, tentant en vain de calmer ce début de migraine tandis que mes yeux se perdaient sur la tonne de papier éparpillée sur la surface du bar face à moi, mais un raclement de gorge ayant plus pour but d'attirer mon attention que de libérer son gosier m'a contraint à lever les yeux vers la source de ce bruit.
"Bonjour, v-voici mon CV, vous savez c-c'est pour le job"
Ce garçon avait la tête baissée, ses doigts pianotaient sur son téléphone pendant que ses mèches blondes formaient un parfait rideau de cheveux m'empêchant de bien apercevoir son visage. Pourtant, même à travers cette barrière capillaire, je pouvais découvrir une mâchoire tracée à la perfection me contraignant à loucher sur cette dernière.
Lorsque ses mains veinées et ornées de bagues ont abandonné son portable, il avait levé la tête, portant cette fois-ci toute son attention sur moi. Des orbes aussi froides et sombres qu'une nuit d'hiver, un nez droit, parfait et une petite bouche aux lèvres épaisses, ces dernières s'étirant dans un rictus malicieux.
"Excusez moi ?"
Cette précédente voix m'a partiellement fait sortir de ma rêverie, j'étais ailleurs, si loin que j'en ai oublié de répondre à la jeune femme face à moi.
"Oui pardon" m'excusai-je "Je vais jeter un coup d'oeil à votre profil et je vous recontacterai"
A l'arrache, j'ai posé le document au milieu de tous les papiers que j'ai pu récolter ces derniers jours. Encore dans la lune, ou plutôt encore occupé à me remémorer chaque parcelle du visage du blond, j'ai pu distinguer de loin quelques mots de la part de la brunette qui semblait me saluer.
Mes doigts se perdaient dans toute cette paperasse pendant que mes neurones tentaient de repérer les CV déjà consultés des autres.
Quel bordel.
"Ce n'est pas pro de pas accueillir ses clients"
Sa voix grave et mielleuse m'effleurait comme une douce caresse malgré le sourire presque aguicheur collé sur son beau visage.
"T'es venu pour commander quelque chose ?"
"Non, pour le job"
"Donc tu n'as rien à me reprocher"
Mes pupilles étaient ancrées dans les siennes, entamant une sorte de combat de regard, de jeu auquel je n'allais pas perdre.
Ses mains que je trouvais étrangement attrayantes sont venues se poser à plat sur le bar, encadrant mon corps malgré la surface nous séparant l'un de l'autre tandis que sa tête se penchait sur le côté, faisant craquer sa nuque pendant que sa langue venait humidifier ses douces lippes.
"Ce n'est pas pro de mater ses potentiels employés comme vous l'avez fait"
"Je ne t'ai pas maté"
"Vous me prenez pour un con ?"
"Peut-être que tu l'es ?"
Ses sourcils se sont légèrement froncés, laissant penser qu'il puisse être vexé ou en colère mais l'apparition de son sourire éclatant et victorieux me confirmait le contraire.
Satisfait de mes répliques, j'ai laissé un sourire en coin se dessiner sur mon visage faisant naitre une lueur amusée, provocatrice dans les yeux de mon interlocuteur.
Ce dernier me susurra :
"Dommage, ça ne m'aurait pas dérangé de te laisser me reluquer encore une fois"
"Tu te permets de tutoyer ton patron ?"
"Mon patron ? J'en déduis que je suis pris ?"
"Uniquement pour satisfaire mes yeux"
Il avait pouffé.
"La satisfaction est partagée"
Sur ces derniers mots, il a déposé ce que j'imaginais être son CV dans un coin du bar pas encore souillé par des documents en tout genre. Tant mieux, je pourrai le retrouver facilement sans qu'il ne se mélange aux autres.
Il a tourné les talons, m'offrant une vue sur son dos musclé et ses larges épaules couvertes par un blazer noir ajusté. Le tintement de la cloche faisait écho dans le restaurant, indiquant à tout le monde le départ de ce garçon aux mèches platine.
Du coin de l'oeil, je suis parvenu à déchiffrer les quelques lettres formant son nom sur le papier posé un peu plus loin.
Son prénom roulait délicatement de ma langue jusqu'au bout de mes lèvres, il était pétillant, chatouillant mes papilles comme le ferait un bonbon acidulé mais tout aussi doux et léger qu'un souffle frais, froid.
Ce nom lui allait à ravir, il lui allait parfaitement.
"Bienvenue au Dilemma Monsieur Park Jay"
**********
Sans surprise, j'avais engagé Jay.
Sans aucun intermédiaire, pas d'entretien ou même de période d'essai.
Jay était là, en cuisine avec Sunoo et heureusement pour le diner's que c'était un véritable cordon bleu. J'aurai eu l'air très bête devant Sunoo si le nouveau cuisinier ne savait pas cuisiner.
A trois tout allait pour le mieux, nous gérions mieux toute l'enceinte du restaurant et notre réputation montait à bloc. Pour moi tout était parfait, j'avais atteint mon objectif et je nous hissais au sommet de l'échelle de la réussite.
Pourtant, il y avait Jay.
Ce petit jeu ne s'était pas du tout arrêté, au contraire tout grandissait encore et encore et honnêtement ça me plaisait. Pourtant je ne réfléchissais pas aux conséquences, je jouais toujours plus sans me rendre compte que chacun de nos gestes fissurait un petit peu plus mon coeur tel un vase en céramique.
Au début, tout se faisait dans les yeux, dans le regard, parfois des paroles, cherchant à toujours plus provoquer l'autre, me fragilisant peu à peu. Puis, les premiers touchers sont arrivés, suivis très rapidement des premières fissures, pourtant elles étaient encore inexistantes à mes yeux.
C'était voulu mais maladroit, enfin j'imaginais que ça l'était, l'effleurement de nos doigts lorsqu'il me tendait un plateau, ou encore celui de nos épaules ou de nos genoux lorsque l'on se déplaçait dans le restau ou quand on était assis côte à côte. J'acceptais ses touchers, je les appréciais même beaucoup, j'entrais donc dans la danse, bercé par cette valse aussi agréable que dévastatrice.
Ce n'était rien après tout non ? De simples touchers par ci par là, comme des potes.
Puis tout a pris une différente tournure, la relation est devenue plus tendue et provocatrice encore.
Cela devait faire trois mois que Jay était là.
Ce jour-ci le diner's était vide, comme toujours aux environs de dix sept heures, Sunoo vérifiait le stock dans la réserve et Jay rangeait la vaisselle. Moi ? Je le regardais faire.
Ses mèches blondes étaient en pagaille, ses bras se tendaient et se détendaient, amenant toujours plus d'assiettes et de verres dans les placards vernis. Mes yeux profitaient, admiraient les muscles proéminents de son dos seulement cachés par son t-shirt noir lui collant à la peau.
Puis mon regard a dérivé plus bas, au niveau de sa taille autour de laquelle était noué son tablier. Et encore plus bas, juste à ce niveau là.
Dans un pur réflexe, surement par la faute du spectacle juste sous mes yeux, ma langue était venue caresser mes lèvres qui se sont faites maltraiter par mes incisives juste après.
Était-ce sa position qui les faisait ressortir ainsi ? Je n'avais pourtant jamais remarqué.
Son jean moulait parfaitement ses jambes galbées, et il les moulait parfaitement: ses fesses arrondies et bombées.
Comment pouvait-il avoir un corps si attrayant ? Si appétissant ?
A pas de loup, tel un prédateur prêt à se jeter sur sa proie, je m'approchais de lui, regardant encore et toujours cet homme si désirable.
Il était là, face à moi, si près de moi. Peut-être même trop près pour un employé et son patron. Mais c'était le jeu non ? Notre jeu auquel il s'y prêtait tant, auquel il aimait tant me voir réagir.
Mais aujourd'hui c'était à son tour de réagir.
Bien trop concentré dans son rangement d'assiette, il ne m'a ni vu ni entendu.
Mais il m'a senti.
Il a senti mon bras effleurer le sien, tendu au niveau du placard pour récupérer un verre. Mais il a surtout senti mon torse contre son dos musclé, mon bassin contre ses fesses rondes.
J'ai pu savourer son corps se raidir sous moi, sous la surprise et entendre son souffle se couper par la faute de toutes les sensations que je lui provoquais.
"J'avais une petite soif" lui susurrai-je au creux de l'oreille en attrapant un verre et en me décollant lentement.
Il s'était retourné à toute vitesse, la bouche entrouverte et les joues légèrement colorées.
"Non mais, tu-"
Un sourire avait fleuri sur mon visage, il bafouillait, il était adorable.
"Je ?" demandai-je d'un ton moqueur.
La discussion s'était finalement arrêtée là, sur mon air fier et satisfait de l'avoir provoqué et sur un Jay gêné mais adorable qui avait tout de même fini par me décrocher un sourire.
Il allait se venger je le savais, jamais il n'accepterait de s'être fait avoir de la sorte.
Je l'ai laissé tranquille puis j'ai rejoint Sunoo. Toujours sans remarquer la nouvelle fissure qui était cette fois, plus profonde que les autres.
*********
Samedi soir.
La semaine a été intense, autant physiquement qu'émotionnellement. D'une part par le monde fou que nous avions accueilli et d'autre part par les actions du blond qui me donnaient mal à la tête.
Il me stressait parce qu'il n'avait toujours rien fait.
Je savais très bien qu'il attendait juste le bon moment, le bon truc qui me ferait réagir encore plus que lui en début de semaine.
Et un petit quelque chose me titillait l'estomac, faisant monter l'adrénaline et tourner mon sang plus rapidement encore dans mes veines.
J'étais seul en bas dans la réserve, je venais juste de finir de me changer, j'étais prêt à m'en aller. Mes collègues sont déjà partis, j'étais chargé de la fermeture.
Tout était éteint, seulement le flash de mon téléphone éclairait les escaliers pour éviter que je ne m'étale à plat par terre.
Pourtant, avant même que ma chaussure ne rencontre la première marche, deux paumes ont saisi mes bras, me poussant droit contre le mur.
J'ai pu sentir la pression sur mes bras se défaire, ses mains étaient désormais de part et d'autre de mon visage, m'encadrant, m'empêchant de partir.
Mon téléphone était tombé mais le flash illuminait toujours la pièce, ou plutôt son visage aux traits durs où naissait un sourire narquois. Ses cheveux retombaient sur son front, et ses orbes dans lesquelles je voyais mon reflet paniqué, dominé, brillaient de puissance et de désir.
"Bah alors hyung ? Ton coeur bat drôlement vite" dit-il en posant sa paume sur mon pectoral "Tu kiffes te faire plaquer contre le mur ?"
Mes yeux étaient tellement ouverts qu'ils menaceraient presque de sortir de leurs orbites. Et mon dieu sa main, là juste au niveau de mon coeur qui ne cessait de me jouer des tours.
Il puait la victoire et la supériorité, pour qui me prenait-il ? Un perdant ? Jamais de la vie.
Mes mains précédemment pendantes le long de mon corps ont rapidement trouvé leur place sur sa taille, nous faisant tourner rapidement de manière à ce que son dos soit en contact avec le mur.
Ses orbes semblaient toujours aussi désireuses et son satané sourire vivait toujours sur son faciès, il était comme mon reflet, nous partagions en ce moment même des expressions identiques : fières et provocatrices.
"Bah alors Jay ? Tu kifferais pas que je te prennes contre le mur ?
Sous ma paume, je l'ai senti frissonner, comme submergé par mes paroles et ma voix rauque. Ses pupilles tremblaient, tentant en vain de soutenir mon regard aguicheur.
Son visage s'était approché du mien, le silence pesait dans la pièce tout comme cette sensation de chaleur qui ne cessait de grandir. Son souffle chaud, mentholé s'est abattu sur mes lèvres que je venais juste d'humidifier.
Il s'est approché, encore, nos lèvres s'étaient effleurées une milliseconde avant qu'il ne s'éloigne, me laissant là, frustré et la bouche pincée, prêt à l'embrasser.
Un sourire satisfait avait pris place sur son visage diaboliquement angélique.
Puis sans attendre, il se jeta sur mes lèvres.
Ce contact si anodin me donnait l'impression de fondre comme une glace en plein soleil, tout se chamboulait dans mon esprit, tout s'entremêlait, ne laissant place qu'à son prénom et son image.
Mes mains étaient toujours sur sa taille tandis que les siennes se baladaient dans mes cheveux, tirant parfois dessus, me poussant à grogner dans le baiser.
Malgré nos positions, il dominait l'échange, chacun de ses coups de langue faisaient chanceler un peu plus mon esprit, fissurer un peu plus ce vase irréel.
J'étais comme ailleurs, emporté dans une tornade de désir dans laquelle plus aucun de mes sens ne fonctionnait.
Jay suçotait ma lèvre me faisant couiner malgré ma tentative de garder le silence, puis sa langue s'immisça dans ma bouche, laissant nos deux muscles rosés se rencontrer, s'entremêler et se cajoler dans la plus torride des caresses.
Mes mains serraient de plus en plus fort son t-shirt qui se froissait sous mes paumes, cet échange était beaucoup trop intense, tout se mélangeait en moi mais tout a été décuplé lorsque j'ai senti ses paumes passer sous mon haut.
Mon torse chauffait par la température de la pièce et cet échange langoureux, mais désormais il me brulait à cause de ses mains veinées qui ne cessaient de retracer mes abdominaux. Je pouvais sentir la fraicheur de ses bagues en argent contre ma peau, contrastant légèrement avec cette atmosphère endiablée.
C'était parfait et horrible, bon et mauvais, trop et pas assez. J'en voulais à la fois plus mais ce baiser me consumait déjà entièrement, je ne voulais pas qu'il s'arrête.
A bout de souffle, sa langue a caressé une dernière fois mon palais avant qu'il ne s'éloigne de moi.
Cette image de lui, les cheveux en pagaille et les lèvres rougies, le haut froissé et le corps tremblant, tout ça me titillait dangereusement le bas ventre, tout ça me plaisait beaucoup, tout ça me plaisait trop.
Tout ça me plaisait tellement, qu'encore une fois, je n'ai pas vu la fissure béante en plein milieu du vase.
********
Trois mois sont passés depuis cette nuit là.
Six mois depuis qu'il a intégré le diner's.
Et ce matin, c'est dans son lit que je me suis réveillé.
Puisque oui, après ce soir là tout est allé très vite. D'abord chamboulé, nous étions chacun rentrer chez nous, mais les soirs suivants la même scène se répétait, jusqu'au jour où les limites ont été dépassé, jusqu'au jour où je me suis retrouvé chez lui, sous ses draps, gémissant son prénom avant de le retourner et de lui faire gémir le mien.
Personne n'était au courant de notre petit jeu, j'avais juré de ne pas le dire à Sunoo et lui avait promis de ne pas en parler à Jake, son meilleur ami que j'avais embauché comme serveur il y a environ deux semaines.
C'est Jay qui m'a convaincu de l'engager après lui avoir fait part de mon envie d'embaucher une quatrième personne, et comme je ne peux rien lui refuser, j'ai accepté.
Pourtant, je savais que Jake était au courant de la relation quelque peu bancale qui se tramait entre son meilleur ami et moi. Je voyais que malgré ses tentatives d'être discret, il nous reluquait parfois bizarrement Jay et moi quand nous étions proches. Il tentait aussi de me cacher son sourire niais à chaque fois qu'on se croisait.
Peut-être qu'il espérait que je finisse par établir une relation sérieuse avec son meilleur ami ?
Honnêtement, c'est ce que j'espérais aussi, et j'y croyais au fond de moi, je me disais que ce serait possible.
Quel imbécile...
Nous étions blottis sous les draps l'un contre l'autre, attendant patiemment l'heure de se lever travailler.
Les souvenirs de la nuit dernière me revenait en tête, le voir sous moi, me suppliant d'aller plus vite, plus fort pour ensuite échanger nos positions et m'agripper à son dos nu ou à ses avants bras musclés pendant qu'il me frappait de ses violents coups de reins.
"Jay, qu'est ce que je suis pour toi ?"
Mes mots ont rattrapé mes pensées. Sa main qui se baladait précédemment dans mes cheveux s'est arrêtée, à contrario de mon coeur qui battait de plus en plus vite, qui pompait de plus en plus de sang.
Mon angoisse avait fait légèrement trembloter ma voix alors que celle de mon vis à vis m'a lâché directement :
"Mon boss, mon pote et mon plan cul"
"C'est tout ?"
"Comment ça c'est tout ?" me demanda-t-il en se redressant.
Vexé, je me suis tourné dans le lit, lui offrant mon dos.
"Hee ? Qu'est ce que t'as là ?"
"Tu me vois vraiment juste comme ça ?"
"Bah oui ! Tu veux que je te vois comment ?"
Pourquoi a-t-il fallu que je sois aussi stupide ? Pourquoi je l'ai embauché ? Pourquoi j'ai laissé tout ça prendre autant d'ampleur ?
Evidemment, qu'il ne me voit que comme son plan cul. Je me suis laissé prendre dans ce jeu que j'ai malheureusement perdu malgré la confiance qui grondait en moi. J'ai été emporté dans la tornade de la débauche et de la luxure, perdu dans des sentiments qui ne sont pas partagés.
Pourquoi a-t-il fallut que je tombe amoureux de lui ?
"Je pense qu'on va s'arrêter là Jay"
"Quoi ? Pourquoi ?"
Je m'étais relevé à toute vitesse, choppant mes habits de la veille que j'ai enfilés en moins de deux, sous les yeux ronds de mon partenaire qui tentait de comprendre mon soudain comportement.
Puis nos regards se sont croisés, il a vu mes yeux briller grâce aux larmes qui commençaient à s'y loger, et il a compris.
Il a compris que je l'aimais.
"Hyung... Je... Je pensais qu'on était d'accord ! Je ne voulais pas que tu souffres, je suis désolé"
"C'est rien mec, on oublie tout, on va faire comme s'il ne s'était jamais rien passé" lâchai-je à contrecoeur "On ne va pas foutre en l'air notre bande à tous les cinq pour du cul"
Sur ces dernières paroles je me suis barré, filant dans la rue comme une âme en peine.
Je le voyais maintenant, ce fameux vase aux multiples fissures que je n'ai pas su protéger. Mais il était trop tard désormais, l'objet venait juste de se briser en mille morceaux, tout comme mon coeur. Les deux ne laissant derrière eux que de la poussière et de la douleur.
J'étais idiot, j'ai vraiment cru que Jay pourrait m'aimer...
Mais tout ce qu'il a fait, c'est d'inconsciemment me briser.
***********
Reeeee
Alooors ça vous a plu ? Vous vous y attendiez ? x)
Je pense que tout est un peu plus clair maintenant, vous savez de qui Hee Seung parlait sur la falaise et pourquoi Jay a paniqué lors de sa nuit avec Jungwon :)
J'espère que ça vous dérange pas ce concept d'interlude, je voulais que mes perso secondaires aient aussi leur importance... Il y en a encore deux de prévu ;)
Sur tout ça, je vais vous laisser !
Merci d'avoir lu ce chapitre et de continuer à les attendre chaque semaine !
Gros Bisous et à Mercredi <33
• Adiaaa •
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