𝐗𝐗𝐈𝐈𝐈 - Combat final

Un instinct.

Link avait un instinct, qui lui murmurait à l'oreille quelque chose de bien pénible à entendre, mais qui, sans qu'il ne sache réellement pourquoi, semblait tomber sous le sens.

Au loin, dans l'horizon déjà sombre, se découpait les ruines de la Cathédrale du Temps, morcelée, blessée par cette végétation envahissante.

Après tout, si on réfléchissait aux propos que lui soufflait son instinct, on ne pouvait y opposer de contre-arguments. Aucun obstacle, aucune barrière à poser contre cette idée - et n'était-ce pas là l'une des meilleures raisons pour déclarer une hypothèse vraie ?

Sans qu'il ne s'en rende compte, Link traversa à tout allure les derniers mètres qui le séparaient de l'ancien bâtiment. Pas un regard vers la cave, ni aux débris de la porte. Il traversa l'allée centrale, les yeux rivés vers la statue, la contourna, et emprunta le passage secret.

Il repensait à Zelda. À ce cou, recouvert d'une chair humaine, de vaisseaux sanguins, refermant l'humaine qu'il aimait tant, qu'il avait manqué de transpercer.

Si l'âme habitant son bras avait maintenu son emprise sur lui ne serait-ce qu'une seconde de plus, ç'aurait été à son tour de voir une amie rendre son dernier souffle dans ses bras.

Link ne voulait pas y penser.

Mais une part de lui-même continuait de chercher le sentiment qu'il aurait bien pu ressentir si Zelda était morte de ce coup.

Des cristaux avaient poussé dans la paroi englobant l'escalier, illuminant les marches de leur lueur turquoise.

Link tenta de ne pas leur prêter attention. Sans succès.

Ses pas résonnaient dans l'escalier, mais ses pensées faisaient bien trop de bruit pour qu'il le remarque.

Le chœur se réveilla soudain au bout de longues minutes, et commença à chanter d'une voix paresseuse et habituée cette vieille prière qui avait tant titillé la curiosité de Zelda, ce jour-là.

Et, enfin, Link déboucha sur la caverne.

Rien n'avait changé, sinon l'important nombre de cristaux. Le corps, toujours sans vie et sans chair, reposait sur l'autel, totalement décontracté, le menton pointé le plus haut que possible vers le plafond.

Ainsi donc, tout avait commencé ici.

Link l'approcha. Il l'analysa du regard.

Une longue et épaisse crinière, qui devait être autrefois d'un rouge éclatant et regorgeant, pendait désormais d'une couleur ternie et vieille le long de l'autel de pierre.

Des restants de tissu recouvraient certains de ses os, ses côtes, son bassin, sa clavicule. Le tissu n'était vraiment pas en bon état, et devait certainement être rongé de mites.

À ses poignets et à son cou, descendaient des bijoux d'une valeur étonnamment importante. Link ne pouvait se prétendre aussi calé que Zelda en matière de métaux, mais il était persuadé qu'elle serait d'accord pour dire que c'était de l'or qui pendait aux membres de ce cadavre.

Sur le bijou ornant son thorax, un signe qui ne lui était pas inconnu confirma l'idée de son instinct.

Le signe des Gerudos.

Link inspira.

Puis, repensant à cette larme de sang glissant le long de l'épiderme de Zelda, leva le bras droit.

« Réveille-toi. Je t'offre un corps. »

Il déglutit avant de prononcer :

« Ganondorf. »

Ce fût comme un signal.

De sa main, coula une étrange masse verte qui, à l'œil nu, semblait liquide, mais que Link aurait plutôt décrite comme fantomatique et brumeuse.

L'étrange chose s'enroula autour des os du cadavre, et descendit dans chacun de ses membres.

Une énorme partie de sa force et de son énergie se volatilisa instantanément.

Amenuisé, Link recula.
L'âme avait désormais quitté son corps.

Les chants s'étaient tus.

À plusieurs reprises, il vit le cadavre remuer, d'une manière si infime qu'il en accusa aussitôt son imagination.

Mais entre un cadavre sans chair et un être immobile, la différence visuelle comme auditive pouvait parfois surprendre, tant elle était grande...

Brusquement, dans un bruit sec et écœurant, la main squelettique se referma.

Puis se rouvrit.

Ses doigts s'agitèrent, se recroquevillant, se déroulant, dans un bruit qu'il semblait apprécier, et dont il semblait se délecter du plus profond de son être. De son nouvel être.

Petit à petit, chacun de ses membres se mirent à remuer.

Il testait, vérifiait que ce corps dans lequel il avait atterri était fonctionnel.

Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, il l'était.

Enfin, il ouvrit les yeux.

Link se liquéfia.

C'était deux braises enflammées de haine et de colère, qui roulaient dans leur orbite.

Était-il réellement vivant ?... Son instinct, celui d'humain, le confirmait.

Et il lui soufflait aussi autre chose : ce qu'il avait en face de lui n'était pas humain.

Les bras squelettiques se redressèrent. Les coudes se plièrent dans un craquement effroyable, et on pouvait voir la poussière, accumulée avec le temps, dégringoler de ses os.

Les mains se posèrent à plat sur l'autel, relevant le buste à la verticale.

Puis, lentement, le squelette tourna la tête vers le jeune homme, qui, stupéfait, regardait la scène.

Sa mâchoire, à peine reliée au restant de son visage, descendit.

Et, d'une voix lente qui semblait plus se poser sur le souffle que sur le timbre, il murmura :

« Oh, Link... »

Il était ravi.

Link eut un mouvement de recul.

« Oh, Link, poursuivit Ganondorf, terminant de se redresser de son autel. C'est incroyable, oui, oui... cent ans... non, plus ! Plus de cent ans que je n'ai pas eu de propre corps... »

Il porta sa main d'une maigreur terrifiante sous son regard.

« ... Bon, tu aurais peut-être pu être un peu plus généreux sur mon nouvel habitat, mais ne nous plaignons pas. »

Link n'arrivait pas à y croire.

Il se rendait compte qu'il attendait ce moment depuis si longtemps. Voir cette âme qui habitait son bras dans la réalité, sous une enveloppe charnelle, qu'il puisse dévisager et analyser comme une véritable personne.

Mais désormais, il était sûr qu'il passait le moment le plus terrifiant de son existence, ses deux vies confondues.

« Tu as fini par découvrir qui j'étais, continuait Ganondorf avec lenteur. Tu as toujours été très perspicace, comme garçon. »

Non, ça ne pouvait être lui...

Les intentions tremblotant dans son regard ne pouvaient lui appartenir. Elles figuraient comme des intrus.

Mais seule, la voix à laquelle Link avait été si habituée ces derniers temps le ramenait à la raison.

« Si seulement tu savais ce que je t'avais dérobé, mon enfant... »

Link se figea.

Il venait de comprendre.

Il jeta un œil au dos de sa main.

L'entité démoniaque éclata d'un rire sournois.

« Deux Triforces à moi tout seul... je suis cho-yé ! »

Le triangle d'or avait disparu.

Mais comment avait-il pu être aussi stupide ?

Évidemment que la tache s'était étendue sur sa main. Évidemment que Ganondorf contrôlait son énergie et sa puissance.

Parce qu'il avait le contrôle sur son cadeau divin, la Triforce du Courage.

Link ferma les yeux, un court instant, laissant couler son désespoir.

Puis, décidé à en finir vite, il porta brusquement une main à son dos.
Mais elle ne rencontra rien.

C'est là qu'il se souvint qu'il avait laissé son épée à Zelda.

« Oh, le petit Link est dépourvu de tous ses équipements ? ironisa Ganondorf d'une voix si élevée qu'elle semblait tendue sur un fil. Quel dommage, comment va-t-il faire... pour me vaincre à nouveau ? »

Soudain, il abattit son bras.

De sa main s'émanait une puissante lumière verte, que ses doigts décochèrent en direction de Link.

Link pivota de côté, esquivant l'attaque, mais déjà une seconde flèche verdâtre naissait de la paume de son adversaire.

Ce dernier soupira :

« Link, tu n'as toujours pas saisis que je suis le chef, à présent. Je suis plus fort que toi. »

Dans l'air, la flèche magique se divisa en cinq, tout aussi grandes et aussi acérées les unes que les autres.

Link analysa rapidement la situation.

Il sauta à droite, évitant la première.

Il roula à gauche, esquivant la seconde.

D'un saut, il sema la troisième et la quatrième en même temps.

La cinquième, quant à elle, vicieuse comme une anguille, le frappa au dos.

Link eut l'impression qu'on lui assénait un coup de marteau dans l'omoplate.

Il toussa, cracha.

Ganondorf sourit, de ses gencives dépourvues de dents.

« Ah... La souffrance... ça m'amuse, tu sais, Link. On a été si proche, toi et moi... »

Le jeune homme sentit soudain un de ses souvenirs s'ébrouer.

Il plissa le front, surpris que, dans sa mémoire lacunaire, pouvait séjourner la solution à ce problème.

Mais déjà, une autre flèche se plantait dans sa côte, aplatissant Link au sol, le propulsant sur le côté.

La terre et la poussière se soulevèrent à son passage.

« C'est marrant, commenta Ganondorf, survolant tranquillement le sol de quelques centimètres. Je connais toutes tes peurs, tous tes points faibles. Par exemple, hum... Tiens, prenons celle-ci, une plutôt soft pour commencer : tu as peur de ne pas pouvoir vivre sans tes souvenirs comme avant ? »

Link sentit son cœur fondre dans sa poitrine.

C'était la première fois que l'on citait l'une de ses plus grosses peurs à voix haute.

Si la peur qu'il venait de citer était plutôt soft, comme il le disait, il avait peur des suivantes.

Mais comment se permettait-il d'avoir ce genre de peur, lui, le Héros de Légende ?

« Continuons ! s'exclama Ganondorf. Continuons, j'adore ce jeu, vraiment ! Tu as peur de faire face à un public, de t'exprimer, d'utiliser ta voix aussi. Mais bon, je ne t'apprends rien, j'espère ? »

Link garda le silence, brûlant de honte.

Ganondorf voulait qu'il meure de la pire des morts : celle provoquée par ses propres émotions, ses propres sentiments, une douleur que son être créerait de toute pièce.

Et lui ne pouvait rien faire, sinon contenir toutes ces petites fléchettes qui s'enfonçaient dans tout son corps, au même moment.

« On dit que Monsieur a peur de la mort... Je me trompe ? »

Une énième flèche verte tapa son épaule.

Les douleurs se mélangeaient et se confondaient.

Ganondorf attendait de lui qu'il réponde.

Or, il ne pouvait pas.

« Link ! »

Link reconnut instantanément cette voix. Il leva la tête.

Zelda était là.

Elle courait vers lui, elle avait troqué sa robe contre ses vêtements habituels, et son visage était emprunt d'une panique que Link n'avait jamais lue auparavant.

Mais que faisait-elle là ? Ne voyait-elle pas Ganondorf, au centre même de la pièce ?

« Zelda ! cria Link. Pars ! »

Trop tard.

Une nouvelle flèche venait d'être lancée, et atteignit la jeune fille en plein cœur.

Link sentit le sien s'arrêter.

Mais Zelda ne s'effondra pas.

Non : elle vola en poussières.

« Hahahaha ! ricana Ganondorf. J'adore ce petit jeu, vraiment ! Alors gamin, regarde ta petite princesse souffrir ! Tu voudrais l'épouser, hein ? Avoue-le ! »

Subitement, Link comprit.

Sa mémoire s'était ouverte, et l'information qui semblait lui manquer tout à l'heure éclairait la situation.

Mais je sais que ce discours compte pour toi, et comme je suis devenu un peu toi, bah ça compte pour moi aussi.

Et comme je suis devenu un peu toi...

« Oui ».

Ganondorf inclina la tête sur le côté, sans comprendre.

Doucement, Link se relevait sur ses coudes, puisant dans son énergie et dans sa mémoire les armes pour ce combat.

« Oui quoi ? fit Ganondorf.

— Oui, je l'aime. »

L'information lui brûlait le cœur, embrouillait son esprit et faisait chevroter son estomac, mais il fallait tenir bon, et ne pas laisser l'émotion le submerger.

Ganondorf semblait perplexe.

Mais une once de compréhension commençait à teinter ses yeux.

Link se releva sur ses genoux.

« Et oui, j'ai peur de mourir. »

Il rajouta :

« Très, très peur. Pas une seconde fois. »

Il osa enfin plonger son regard dans celui de Ganondorf.

Et enfin, il décela cette petite chose qu'il recherchait. Cette petite part d'humanité.

« Je l'ai évitée une fois, murmura Link. La prochaine sera la bonne. »

Il asséna :

« N'est-ce pas ? »

Ganondorf eut un mouvement de recul.

« Tu inverses les rôles, petit ! Je n'ai pas peur de mourir, moi.

— Oh que si. C'est pour ça que tu es là. »

Il retourna sa langue dans sa bouche, reformant un peu de salive.

Il se sentait si faible à cet instant, mais si léger, si léger...

«... Tu vois Mipha ? La Princesse des Zoras, celle qui conduisait Vah'Ruta, celle que j'allais voir au balcon le soir ? Eh bien, je me suis toujours senti coupable de ne pas me souvenir d'elle. Ce siècle de sommeil a vraiment emporté avec lui tous mes souvenirs. C'est bête, hein ? Mais j'imagine que toi, tu aurais préféré les oublier, tes souvenirs, surtout ces fois où les Gerudos te reniaient, parce que tu étais ce que tu étais - un homme, orphelin, un bon à rien ? »

Si le cadavre de Ganondorf avait été un peu plus récent, peut-être que Link aurait vu ses sourcils se froncer à ce moment-là.

Il braqua immédiatement son bras, se préparant à lancer un nouveau sortilège.

Mais ce ne fut qu'une petite fumée de poussières qui se forma.

« Link, tu racontes des sottises », déclara Ganondorf.

Link aurait voulu le raisonner, mais il ne le fallait pas.

C'était le déni qui allait finir par dévorer son adversaire.

« ... Tu sais, en vérité, je t'aimais bien. »

Ganondorf relâcha son bras, stupéfait.

Link eut un petit rire :

« Ça te fait bizarre, d'entendre ça, hein ? Quand on ne te l'a jamais dit...

— Je ne...

—Je t'aimais bien. Beaucoup, même. J'adorais discuter avec toi. Tu avais un humour douteux, mais je l'aimais aussi ; ta présence me réconfortait.

—... Mon garçon... »

Link sourit :

« Mon quoi ? »

Ganondorf demeura les mâchoires mi-entrouvertes.

Le jeune homme poursuivit :

« Tous ces surnoms... Mon garçon... mon enfant... Li-Link ! Pour toi, durant un infime instant, je n'étais plus Link, le Héros de Légende, l'ennemi principal depuis les temps immémoriaux. »

Il inspira.

« Non. J'étais ton fils. »

Ganondorf était désormais sur ses genoux branlants.

Il voulait se relever, mais il n'y arrivait pas.

« Tu mens ! hurlait-il. Tu mens ! »

Link se contenta simplement de conserver un sourire amusé, celui de l'homme n'ayant besoin de débattre, puisqu'il avait déjà la réponse qu'il lui fallait.

« Durant plusieurs semaines, tu as effleuré ton rêve du bout du doigt, pas vrai ? Durant plusieurs semaines, tu as été père, après tout... »

Ganondorf crachait. Un étrange liquide spectral dégoulinait le long de son menton osseux, et s'étalait sur le sol briqué.

« Arrête... murmurait-il. Arrête ! »

Link sentit soudain son cœur s'attrister, s'apitoyer une simple seconde sur le funèbre destin que lui-même était en train de lui prévoir.

Mais il fallait couper ces liens. Tout ceci avait trop duré.

« Alors, dis-moi, Ganondorf. Comment m'aurais-tu appelé, si j'avais été ton fils ? »

C'était le mot de grâce.

Le squelette s'échoua au sol à grand bruit. Plusieurs membres se brisèrent net, quelques os se séparèrent du reste du corps.

L'âme de Ganondorf s'en élevait, tel un nuage de fumée.

Link la vit monter en spirale jusqu'au plafond, avant d'être dévorée par les molécules d'air en un sifflement.

Le silence retomba.

Link venait d'achever Ganondorf.

Et ce, par la force même du mental et de l'esprit.

Il se sentait bizarre. Son cœur battait tranquillement dans sa poitrine, mais encore porteur des marques de tous les évènements.

Il se sentait léger, pourtant. Trop léger, pour quelqu'un qui venait de tuer un de ses proches.

Link observa le cadavre, étalé au sol.

...Avait-il eu raison de lui ôter la vie ?...

Ganondorf aurait pu devenir mille et une choses, bien différentes du rôle qu'il jouait d'habitude...

... Non, c'était certainement mieux ainsi.

« Link ! »

Le jeune homme fit volte face.

Zelda était là. En chair et en os cette fois.

Elle terminait de dévaler les escaliers, et s'élançait vers lui.

« Link, je t'en prie, dis-moi que tout va bien ! J'ai vu de la lumière verte depuis la plaine - d'ailleurs, ça ne va pas de t'en aller comme ça ? J'ai failli mourir de peur ! »

Link la fixait du regard.

La plaie à son cou avait été nettoyée, et était un peu moins apparente à présent sur sa peau.

Elle s'arrêta à quelques mètres de lui, reprenant son souffle.

« Je t'ai ramené ton épée, reprit-elle. Je t'en supplie, n'aie pas honte pour ce qui s'est passé, je suis persuadée qu'on trouvera une solution, et je sais que ce n'est pas de ta faute, que... »

Soudain, Link rabattit ses bras autour de sa taille, l'empoignant contre lui.

L'épée tomba au sol dans un bruit métallique.

Link était heureux. Heureux de savoir que Zelda était vivante. Heureux de savoir qu'il l'était également. Heureux de retrouver quelqu'un d'humain. Heureux de savoir que tout ceci était derrière eux désormais.

Il sentit les bras de Zelda se refermer à son tour dans son dos. L'un d'eux effleurèrent par inadvertance l'une des blessures laissées par les flèches de Ganondorf. Link tressaillit, mais ne dit rien. Il posa son menton dans ses cheveux, humant leur délicate odeur parfumée.

Un petit instant s'écoula.

« ... Tout va bien, alors ? » fit Zelda, se dénouant enfin de l'emprise de Link.

En toute réponse, il lui montra son bras.

La blessure avait disparu.

Zelda fixa son épiderme désormais blanc d'un œil stupéfait, puis redressa le regard vers Link.

« Mais qu'est-ce que... comment tu as fait ? balbutia-t-elle.

— Longue histoire.

— J'ai tout mon temps. Le bal a déjà commencé, je serai en retard quoi qu'il en soit. »

Link sourit.

Il sentait le regard de Zelda le sonder, jusqu'au plus profond de son être.

Alors, doucement, il souffla :

« Il est parti ? »

Zelda mit quelques secondes avant de hocher la tête.

« Oui. »

Et elle sourit, de ce si beau sourire qui continuait de picoter et qui picotera toujours le cœur de Link.

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