𝐗 - Entre-deux

Allez, debout mon p'tit gars !

Le doux sommeil dans lequel était plongé Link se mit à osciller.

Le jeune homme souleva une paupière.

Allez allez, debout debout !

« ... Il est quelle heure... » marmonna-t-il, se retournant contre son oreiller.

L'heure de se réveiller ! Ne t'a-t-on jamais dit « l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » ?

Link émit un grognement endormi.

Puis il ouvrit doucement les yeux.

« ... Mais il fait nuit... » fit-il.

J'ai jamais dit qu'il faisait jour. Allez, debout là-dedans !

« Tu m'as réveillé ? grogna Link. Pourquoi tu m'as réveillé, tu sais que j'arrive pas à dormir... »

C'est vrai, je ne t'ai jamais vu dormir ainsi. Comme un bébé ! Mais... Hé, qu'est-ce que tu fais, ne te rendors pas !

Link s'allongea sur le dos, et décrocha un long bâillement.

« Si... tu crois... que je vais me lever... tu te fourres le doigt dans l'œil. »

C'est fou comme tu as l'air intelligent, comme ça. Réellement, on dirait que tu es soûl ! Tu reviens d'une fête ?

Link ne répondait déjà plus. Il était à la frontière du pays des rêves, et seule cette voix, cette misérable voix qu'il ne pouvait taire, le gardait dans ce monde.

Je vais finir par prendre ça pour un oui.

« Gnn... Dis-moi... »

Ah, tiens, il parle !

« ... t'as quel âge, au juste ? »

Oh, tu sais, l'âge est une chose si compliquée et si relative qu'elle peut en devenir absurde.

Link n'écouta même pas la réponse.

Tout son corps était plongé dans une espèce de nuage soporifique, douillet et agréable, qu'il n'avait pas envie de quitter.

Le sommeil, quand il venait, était si bon...

Bon, parlons de choses sérieuses, tu veux ? Tu as refais ton discours ?

La voix répéta au moins trois fois sa question avant que Link ne parvienne à l'entendre.

Il secoua négativement la tête, les yeux clos.

Le refais pas. Je t'aiderai, va. Zelda était certainement jalouse de la qualité de ton texte, ou je ne sais pas quoi.

Link eut un petit rire grave, au fin fond de la gorge.

Quoi ?

« ... Zelda n'est... pas comme ça », murmura-t-il.

Il est vrai que tu es peut-être la mauvaise personne à qui dire ça. Voire même la pire du pire ! Mais ne l'écoute pas, vraiment. Moi, je trouve ton texte important, et c'est ça qui compte, non ?

Sans vraiment y penser, le jeune homme hocha la tête, frottant sa joue contre son édredon.

Voilà ! Allez, maintenant, tu vas me faire le plaisir de te lever ! Tu comprends, je n'aimerais pas en venir aux mains... Enfin... venir dans tes pensées, quoi.

Link se frotta la paupière d'une main molle.

« C'est bon, j'arrive. »

D'un geste inhumain, il repoussa le drap, dont la chaleur le berçait comme dans un cocon.

Poser ses pieds sur le sol le réveillait toujours. Il était si froid qu'il aurait pu en réveiller un mort.

Ou, dans son cas, un vivant particulièrement endormi.

Bon alors, ton programme du jour, Li-link ?

Link s'étira, tendant ses bras le plus loin qu'il le puisse.

« Laisse-moi, veux-tu ? Ce n'est pas la première fois que tu me casses les pieds. »

Le pire, c'est que tu ne peux rien faire ! Hé hé !

La voix lui parlait maintenant presque quotidiennement. Link avait encore beaucoup de mal à cerner le personnage qui s'en dissimulait.

Il ne savait pas s'il devait lui en vouloir, ou la remercier. Parfois, il lui arrivait d'être de bon conseil. Parfois.

Mais comme c'était cette même chose qui produisait tous ces excès de douleur, et tous ces excès de folie...

« Pourquoi m'as-tu tiré du lit si tôt ? » grommela Link.

Il faut habituer ton corps au condition rude !

« En quel honneur ? Même si je ne dis pas le contraire, je ne suis pas censé faire le parcours du combattant. »

On ne sait jamais.

Et il avait raison. On ne sait jamais.

Tout pouvait arriver si facilement, qu'il était impossible de se parer à tout éventualité.

Link entraînait-il alors vainement ses gardes ?...

Pensif, Link se leva de son lit, et se mit à arpenter la chambre.

Ses pieds l'amenèrent devant la grande psychée de la pièce.

Devant lui, se tenait un jeune homme plutôt endormi. Ses cheveux blonds étaient relevés en épis rebelles, et ses paupières ne faisaient que diminuer l'écart entre elles.

Ah, on se pomponne ?

« ...La ferme. »

T'es drôlement rude avec moi. Note pour plus tard : ne plus jamais te réveiller. Tu es offensant, quand tu n'es pas réveillé.

« Ah. »

À nouveau, Link se frotta les yeux.

Il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire, lui, et son corps ensommeillé.

Peut-être la voix allait-elle repartir, et il allait pouvoir se rendormir ?

Non, c'était si exceptionnel, un grand privilège même, d'avoir pu goûter au sommeil quelques heures... C'était certain que ce traitement de faveur était purement occasionnel.

Et puis, dormirait-il vraiment durant son pèlerinage, qui arrivait d'ici à peine quelques jours ?

Non, il le savait.

Il s'installa devant sa secrétaire, sans grand entrain.

Mais tu n'as pas entendu ou quoi ? J'ai dit que tu ne dois pas refaire ton discours ! Je t'aiderai !

« J'ai du temps devant moi. »

Mais autant l'utiliser à bon escient !

« Si c'était le cas, je serais retourné au lit. »

Il y eut un petit silence.

Quand son bras s'embrasa subitement.

« Qu'est-ce que... »

La douleur grandissait, dévorant son avant-bras, son coude, son bras, sa peau, ses os, lui.

Link lâcha sa plume, et se recroquevilla.

« Arrête... ça... souffla-t-il. Arrête ! »

La voix ne répondait plus.

Link fut soudain pris d'une soif, qu'il reconnaîtrait entre mille.

La soif du meurtre.

Non, non...

Son bras le guidait. Il quitta la chambre, sans sentir le sol sous ses pieds.

Link savait que ce genre de soif ne pouvait jamais être assouvie.

Il voulait entendre ce bruit si spécifique d'une peau, transpercée d'une lame.
Il voulait sentir l'âme s'émanciper des corps.
Il voulait semer le chaos de la douleur chez ses victimes.
Il voulait tuer.

Une partie de Link avait peur, était terrorisée même, de cette partie meurtrière majoritaire.

Il remonta sans le voir des dizaines de corridors, trop sonné par la douleur et par ce besoin pour y prêter attention.

Dans un tournement de couloir, il tapa brutalement le coin d'une commode d'un bout de hanche. Le meuble trembla, quelques bibelots exposés là tombèrent.

Déséquilibré, Link eut quelques pas hasardeux, puis posa son dos au mur.

« Arrête... gémissait-il. Arrête ! »

Son bras partit d'un coup.

La commode se renversa.

L'énorme fracas de verre et de bois résonna longuement dans sa tête, suivi d'un décibel au son ténu comme une lame, qui lui transperçait les tympans.

La douleur disparut instantanément.

Le jeune homme déglutit, exténué.

À côté de lui, voilée de pénombre, reposait à présent au sol la pauvre commode, qui avait reçu sa violence à plein fouet.

Link préférait tout de même avoir abattu son bras meurtrier sur un vulgaire meuble plutôt que sur une véritable personne.

Embêté, il regarda les bibelots, brisés, et disséminés aux quatre coins de la scène.

Comment allait-il tout réparer, à présent ?

Pourquoi cette présence lui faisait-elle faire ça ? Elle qui était pourtant plutôt gentille avec lui... Pourquoi ?

Évidemment, la présence était retournée se terrer on ne savait où, et Link ne parvenait plus à la déceler en lui.

Brusquement, une porte du couloir s'ouvrit à la volée. Un rectangle de lumière apparut au sol, juste à son embrasure.

Paniqué, Link n'eut le temps d'y penser à deux fois : il plongea sous la commode, s'y tapissant du mieux qu'il le pouvait, lui et son corps tremblotant.

Quelques pas feutrés s'approchèrent.

Link pria pour que l'obscurité finisse par l'engloutir tout entier.

Il sentit un regard peser sur le meuble au sol, puis sur les débris de bibelots.

Contre le tapis, son cœur battait la chamade, encore secoué.

L'inconnu ne devait pas être très réveillé, puisqu'il ne poussa pas les investigations plus loin ; les pas reprirent, plus lointains, et la porte se referma, emportant avec elle sa faible source de lumière.

Link soupira, soulagé.

Il jeta un œil à la commode.

La ranger et la remettre en place serait la moindre des choses... Mais pouvait-il prendre le risque de faire du bruit, et de rester sur les lieux ?

Et puis, balayer la porcelaine de ses doigts... Il allait plutôt se les taillader, ses pauvres doigts, et ramener des mains coupées et en sang à l'entraînement n'était pas la meilleure des idées.

Finalement, il tourna dos au meuble, et remonta le couloir d'un pas chancelant.

Link ne se sentait pas bien. Il ne parvenait pas à comprendre ce qu'il lui était arrivé. Peut-être que tout ceci n'était qu'un cauchemar ?...

Non, à sa hanche gémissante de douleur, il devina que ce n'était malheureusement pas le cas.

...Et s'il avait trouvé quelqu'un ? Et s'il avait trouvé quelqu'un, sur qui passer ce macabre besoin ?

Lui aurait-il vraiment ôté la vie ?

Ou alors, aurait-il eu la force de contrer sa folie, et de se raisonner ?

Pas l'ombre d'une chance. L'envie s'était évaporée toute seule ; il n'avait été que l'esclave de cette présence, impuissant et vulnérable.

Il entendait encore le sang battre dans ses tempes...

Le sang...

Dire qu'il aurait voulu le faire couler, sur un innocent...

Link s'arrêta net.

Puis bifurqua sur sa gauche, et ouvrit une porte.

L'air frais l'accueillit immédiatement, ainsi qu'un petit vent nocturne, émoussant doucement le buisson de fleurs mauves, qui, comme à leur habitude, pendouillaient le long de la barrière.

Son cœur se calma légèrement. Il jouissait de pouvoir s'accrocher à ce lieu, paisible et familier.

Link renouvela l'air de ses poumons en une profonde inspiration.

L'air, ici, était addictif. On y décelait une part de fraîcheur, et des senteurs que le vent devait voler à la Grande Forêt d'Hyrule, avant de les apporter ici.

À moins que ce ne soient les fleurs mauves ?

« Bonsoir, Link. »

Link fit volte-face.

Mipha.

Elle était assise sur la rambarde, une jambe d'un côté, une autre pendant dans le vide.

Ses couleurs spectrales se démarquaient du ciel d'encre derrière elle.

Link devina que cela faisait un bout de temps qu'elle était installée ainsi.

« Ça va ? s'enquit Mipha. On dirait que tu reviens d'un marathon... »

En effet, Link sentait la présence de plaques écarlates, un peu partout sur son visage.

Il haussa les épaules d'une manière distante.

« J'ai pressé le pas dans les escaliers, c'est tout. »

Mipha l'inspecta.

Link se força à soutenir son regard inquisiteur, et tenta même un petit sourire réconfortant.

Il se demanda soudain si les capacités intellectuelles et de déductions étaient plus développées chez des fantômes que chez des humains.

Dans ces cas-là, il ne savait pas si une simple esquisse de sourire suffirait à dissimuler les actes précédents.

Peut-être que la Princesse des Zoras était au courant de cette invasion de cristaux en Hyrule ?...

« ... Et qu'est-ce que tu fais là ? poursuivit la défunte princesse des Zoras, passant sa jambe côté vide à côté terrasse.

— Je n'arrivais pas à dormir, comme d'habitude. Et puis, j'aime beaucoup ce balcon... c'est reposant. »

Link aurait voulu lui retourner la question, pour meubler la conversation, et se redonner un peu de contenance peut-être, mais demander à un fantôme ce qu'il faisait là sonnait incongru et stupide.

Finalement il rajouta :

« Et puis, je sais que vous êtes souvent là, toi, et les autres Prodiges...

— Oui, on fait la même déduction, sourit Mipha. On sait, nous quatre, que l'on te trouvera là. »

Son sourire déboucha sur un petit rire, rapidement soufflé par un soupir.

Link décela une certaine lourdeur et une certaine lenteur dans ses gestes.

« Tout va bien ? s'inquiéta-t-il. Toi aussi, tu as l'air fatiguée...

— Non, ne t'inquiète pas, répondit-elle, quittant la balustrade d'un petit saut. C'est que... la vie de fantôme... ce n'est pas ce type de vie que je m'étais imaginée après la mort. »

Link réfléchit.

Oui, ça devait être exténuant. Bringuebaler sa conscience à droite, à gauche, ne plus ressentir ni le froid, ni la faim, ni plus rien du tout désormais, traverser la matière, se voir ignorer des vivants...

« J'aimerais que cette période s'arrête bientôt, finit-elle par souffler doucement. Que je puisse enfin aller... là où je suis censée aller. »

Link hocha doucement la tête :

« Je vois. »

Mipha lui sourit, d'un sourire plein de gratitude, comme si elle le remerciait d'avoir placé, durant un infime instant, son esprit dans sa position actuelle.

Enjouée, elle déclara :

« Bon, allez, maintenant que tu es là... Raconte-moi un peu ta vie de vivant ! »

△▲△

« Vous avez entendu parler de la commode renversée ?

— Oui, on ne parle que de ça...

— Je ne l'ai pas vue...

— Oui, on l'a redressée et rangée.

— Dans quel couloir ?

— Peut-être est-ce lié aux cristaux ?...

— Vous pensez que le château abrite un somnambule ? »

Malheureusement non. L'auteur de ceci était bel et bien éveillé.

Dans un grand silence, Link écoutait les ragots des gardes dans les vestiaires, tout en passant son armure.

Ses oreilles ne parvenaient pas à esquiver ces mots, qui assassinaient sa conscience.

Il était de mauvaise humeur.

Bien que la discussion avec Mipha, la nuit précédente, avait été plutôt agréable, et avait dissipé quelques de ses tensions, Link s'était réveillé avec d'imposantes et étranges courbatures, et l'envie déchirante de hurler tout ce qui lui passait par la tête.

Et ce n'était pas la tournure des évènements qui allait améliorer son état déplorable.

« Et vous, capitaine ? Vous en savez quelque chose, sur cette histoire ? »

Link eut un brutal retournement, tiré brusquement de ses pensées.

Un garde, son casque dans les mains, venait de lui adresser la parole.

Link sentit en lui crépiter un feu de colère, inondant son esprit.

« Je ne vois pas pourquoi ça serait quelque chose d'étrange, répondit-il d'un ton sec. Quelqu'un se déplaçait dans un couloir, a du heurter la commode sans le faire exprès, elle est tombée, puis il n'a pas ramassé. Ou autre chose. Mais rien d'extraordinaire. »

Il rajouta malgré lui :

« Il n'y a pas mort d'homme. »

Le garde le dévisagea quelques instants, et Link s'en voulut immédiatement d'avoir laissé passer ces mots enflammés.

Il chercha quelque chose à rajouter, pour atténuer ses propos peut-être.

Mais, comme à son habitude, il ne trouva rien.

Alors il garda le silence.

« ... Vous n'avez pas tort, capitaine, fit alors l'officier. Je pense que si tout le monde panique, c'est parce que tout le monde est angoissé par ces cristaux.

— Il faut que nous soyons prêts ! renchérit soudain un second garde à la barbe imposante. C'est sur nous que repose la sécurité du château ! »

Le silence s'était fait dans les vestiaires, et tous les officiers s'étaient tournés vers les deux gardes.

Link les dévisagea, surpris.

« Ouais ! s'exclama un autre. Si les cristaux veulent nous atteindre, ils vont d'abord devoir passer par chez-nous !

— Ouais ! » répondirent en chœur tous les officiers.

Link n'en revenait toujours pas.

Qui étaient ces hommes ? Ceux qui avaient fait croire à une épidémie de grippe, juste pour ne pas aller à l'entraînement ? Ou de vaillants héros, prêts à défendre leur royaume et leur future souveraine ?

Peut-être n'étaient-ce que des paroles en l'air. Néanmoins, Link les apprécia.

Ces mots déridèrent un peu son cœur, tendu depuis trop longtemps.

△▲△

Link remontait les couloirs vers sa chambre.

Dehors, par-delà les grands carreaux, scintillait un magnifique soleil bien différent de celui auquel l'automne les avait habitués.

Il avait un peu plu. Les tuiles des tours rayonnaient sous les rayons lumineux, d'un éclat vif et joyeux.

Ah là là, mais quel soleil ! C'est joli, hein ?

Le couloir fut balayé par le regard prudent de Link, avant que celui-ci ne puisse répondre :

« Oui, ça a l'air agréable. »

Pourquoi personne n'en profite ? Je ne vois personne dans la cour...

« Les gens ont peur des cristaux désormais. Ils ne veulent plus quitter leur chez-eux. »

C'est stupide.

« Non, simplement dommage. »

Stupide et dommage. Les humains ratent de ces choses...

Un page venait d'apparaître d'un tournant de couloir.

Link hocha poliment la tête quand ils passèrent côte à côte, se gardant bien de répondre à l'esprit en la présence de cet inconnu.

Ça s'est bien passé, ton entraînement ?

« Moui, ça allait. »

En vérité, Link avait de nouveau ressenti, durant un quart de seconde, cette soif qu'il l'avait épris la nuit dernière.

Son apparition avait été brève, mais pas moins sans remous et indiscrétion.

L'émotion qui le submergeait à ces moments le retournait toujours, mettant son âme comme son corps sans-dessus-dessous. Peu importait la durée.

C'est un petit moui, ça.

« Tous mes mots semblent trop petits pour toi. »

Oh, que c'est poétique. Disons que l'usage de tes mots est assez restreint.

Link croisa à nouveau une courtisane, qui, visiblement, semblait très pressée. Elle avait empoigné les pans de sa robe, et avançait d'un pas nerveux et raide.

Le jeune homme n'eut donc pas à attendre longtemps pour qu'elle disparaisse dans son dos.

Il bifurqua enfin dans sa chambre, où soudain, il fut pris de l'envie de s'écrouler sur son lit, tout habillé, alors que l'horloge indiquait tout juste midi.

L'encrier et sa plume posés sur son bureau, ainsi que quelques feuilles blanches laissées là, lui rappelèrent non seulement qu'il partait bientôt mais en plus qu'il n'avait toujours pas de texte.

D'un côté, il était content de pouvoir passer un peu de temps dans les paysages d'Hyrule.

Mais de l'autre, demeuraient ces prestations quasiment quotidiennes qu'il allait tenir, et ce, sur un sujet qu'il maîtrisait difficilement.

Link soupira, se retenant pour la seconde fois de ne pas laisser tomber son corps contre le matelas.

Seulement quelques maigres petits jours le séparaient du début de son voyage...

Tu as l'ambition d'un arbre, je me trompe ?

Link haussa mollement les épaules.

Il ne tenta même pas de vulgariser ses émotions, ses pensées et son comportement par un simple « je suis fatigué ». C'était au-dessus de ses forces.

Et ton discours, au fait ?

« ... Je ferai comme je peux », soupira Link.

C'est-à-dire ?

« C'est-à-dire qu'on verra. »

Parfois, pour y voir plus clair, il fallait attendre que le futur donne des petits coups de main.

Ou de grandes claques dans les existences de chacun.

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