₀₀₈

L'après midi touche bientôt à sa fin, le soleil écrase encore ses rayons contre les vitres pour faire grimper la température à l'intérieur de la pièce, et la lumière éclatante fait briller les quelques grains de poussière en suspens, un mètre au dessus du sol. 
Posée sur un meuble en bois, l'horloge digitale affiche un peu plus de dix huit heure trente et, dans le silence monotone de son salon vide, Katsuki soupire sur son fauteuil. 
A l'arrêt entre le canapé et la télévision éteinte, il fixe un défaut le carrelage depuis vingt bonnes minutes, la tête pleine de rien et la bouche totalement cousue. 
Son souffle aussi calme que les muscles de ses jambes, c'est à peine s'il compte les secondes, hypnotisé par du néant, la solitude pour unique compagne et l'ennui en guise de seconde peau.

Ses paupières tressautent par elles mêmes de temps en temps, les yeux fatigués de rester rivés sur la même cible insignifiante depuis trop longtemps, et le poids de son propre crâne le fait basculer presque imperceptiblement, par intermittence, d'avant en arrière. 
Un violent sentiment de déréliction* lui pince l'estomac à mesure que le temps coule sous les roues de son fauteuil, filant en dessous de lui sans qu'il ne puisse vraiment l'attendre, fuyant comme le reste de son existence. 
De l'extérieur, à le voir immobile et ainsi muet, il jure qu'on pourrait presque le croire mort, abandonné à son sort dans son appartement comme un vieux débile. 

Dans les faits, il s'emmerde. 
Principalement. 

Depuis ce matin. 
A la seconde où il a ouvert les yeux sur sa chambre fade, le corps étendu dans ses draps insipides et la tête posée sur son oreiller maussade, il percevait déjà l'appel de l'ennui en dehors de son lit. 
Comme tous les matins, rien ne lui donnait franchement envie de sortir de son cocon creux, songeant qu'il ne ferait rien de plus dans le salon que dans la chambre, et sa journée commençait déjà dans un premier élan de déprime profonde. 
Il devait être un peu plus de huit heures du matin, et les longues heures qui lui restaient à tenir avant de pouvoir s'endormir à nouveau ne lui inspiraient que toujours plus de désolation. 

Son quotidien ne rime qu'à ça cela dit, errer entre deux pièces. 
Alors il a trainé sous la couverture un bon moment, à se balader d'un réseau social vide à un autre, suivant d'un oeil désintéressé une série de vidéos, jusqu'à se perdre dans les tréfonds des recommandations de Youtube. 
Un moment, son cerveau s'est déconnecté de toute forme d'intelligence et de réflexion, et il semble qu'il n'ait repris conscience qu'aux alentours de onze heures trente, quand une publicité bruyante l'a sorti de sa léthargie. 

La nuque ramollie par la monotonie, il s'est trouvé la force un peu miraculeuse de sortir de son lit, déplaçant son corps du matelas jusqu'à son fauteuil pour enfin quitter sa chambre vide. 
Midi approchant, bien que l'appétit demeurait absent depuis samedi soir, il a songé qu'il devrait peut-être essayer de rentabiliser au moins une heure ou deux de son lundi, histoire de dire qu'il n'a pas passé sa journée à glander inutilement. 
Alors, en se faisant violence, il a pris une douche, et ça restera sans doute sa plus grosse activité jusqu'à ce soir. 

Puis, dans la grande salle de bain spécialement adaptée à son fauteuil roulant, restant sagement sur l'assise en plastique fixée à la paroi, il a accordé un peu plus de temps qu'à l'accoutumée à la cicatrice de son flan.
Histoire de faire passer les minutes en se concentrant sur quelque chose. 

En passant la crème sur sa peau encore bien humide, massant la vieille blessure sous ses paumes, il s'est attardé à en redessiner les contours sans vraiment la regarder pour autant, percevant juste ses reliefs sous les gestes de ses mains. 
Il la déteste, et il déteste encore plus la sensation contre ses doigts quand il devine sa forme et ses aspérités en la touchant malgré lui, remontant le long de ses lignes détestables qui se promènent jusque sous sa première côte flottante, et les ramifications profondes qui s'invitent près des muscles de ses abdominaux.
Elle ne lui fait plus mal, mais le simple fait d'avoir conscience de sa présence suffit à l'horripiler, elle lui rappelle bien trop de choses, et elle lui semble bien trop laide pour qu'il puisse réellement la tolérer.  

S'il le pouvait, il se contenterait de ne plus jamais la toucher, encore moins la regarder, mais son kiné insiste chaque semaine, rappelant qu'il doit prendre soin de sa peau malmenée pour éviter qu'elle ne devienne gênante ou douloureuse.
Et il ne me manquerait plus que, en plus de la deviner en permanence, il se mette à la ressentir.  

Alors il se fait violence, tous les jours. 

Un peu plus tard, en quittant la salle de bain, il s'est attelé à enfiler des vêtements en se contorsionnant sur son matelas, comme d'habitude, avant de quitter la chambre sans prendre la peine de refaire le lit, songeant qu'il y entrerait à nouveau dans quelques heures de toutes manières. 
Et maintenant, le voilà ici, tout seul près de la table du salon, observant le défilé des chiffres sur l'horloge numérique, les ondulations du soleil sur le verre de ses fenêtres, et les vibrations de silence autour de lui comme une camisole anxiogène. 
Les mains sur ses roues, qu'il fait tourner d'avant en arrière pour se balancer mollement sans réelle conviction, il fixe le vide devant lui, la tristesse de son salon inanimé et la peinture blanche de ses murs impersonnels. 

Autour de la table, deux chaises qu'il n'utilise évidemment jamais se battent en duel, tout près du canapé sur lequel il ne prend presque jamais place et de la télé presque toujours éteinte, ou bien allumée dans le vide sans que personne ne la regarde ni ne l'écoute. 
Sur ses genoux, son téléphone verrouillé n'affiche aucune notification depuis plusieurs heures, entretenant le silence des lieux, et la solitude infernale de son quotidien oppresse Katsuki encore un peu plus. 

Soupirant, il balaie l'espace du regard, s'attardant une seconde ou deux sur la bouteille d'eau qui traîne sur le buffet en bois, le chargeur enroulé abandonné sur le canapé, et la tasse de café vide oubliée sur la table au centre de la pièce. 
Sans eux, trois pauvres petits objets éparpillés, l'appartement pourrait sembler sans vie, infiniment creux, comme une maison témoin dans laquelle personne ne met les pieds plus de cinq minutes pour observer la déco banale. 
Parfois, quand bien même l'ordre lui plait, il pourrait apprécier un peu de bordel si la présence d'une tiers personne venait animer ses longues journées. 
De préférence quelqu'un qui ne viendrait pas pour le regarder avec condescendance, ni pour le regarder dans le blanc des yeux sans rien dire, bloquée par la gêne comme s'il se trouvait face à une bête curieuse et sauvage. 

A travers la fenêtre, s'il fronce un peu les sourcils pour libérer ses pupilles des rayons éblouissants, il parvient à distinguer le défilé des voitures sur le parking du bâtiment, le passage de quelques piétons entre les lignes blanches marquées au sol, et les promeneurs accompagnant leurs chiens en sortie sous le soleil. 
C'est vrai, dehors, la vie semble se dérouler sans lui, à l'instar d'une image animée derrière un écran de télévision, que Katsuki ne peut qu'observer sans interagir avec. 
Parce que le monde semble ne plus lui correspondre, il se sent comme un doryphore au milieu des papillons colorés et virevoltants. 

Autrefois, et peut-être même aujourd'hui s'il n'avait pas auto-détruit son existence, il serait probablement sorti de chez lui pour profiter des températures estivales, exhibant au passage son torse nu pour pavaner sa musculature parfaite aux yeux de tous. 
Sans doute aurait-il aussi rejoint quelques amis sans emploi sur les tabourets d'un bar quelconque, le temps de picoler quelques verres et de raconter des histoires sans fond. 
Accoudé sur une table de café, zieutant les mecs célibataires comme de potentielles proies, il aurait passé un long moment à déblatérer tout et n'importe quoi en présence de ses amis, ceux là même qui l'ont plus ou moins laissé sur le bord de la route quand il a perdu les sensations de ses jambes. 

Du reste, Katsuki ne se souvient que trop bien de la nuit de son accident. 
Du cri des gyrophares, de l'odeur de l'essence et du grésillement éteint du moteur, mais aussi du silence absolu à l'extérieur, que les autres ont laissé après leur fuite. 
Quand, réalisant que la police se pointerait en même temps que les pompiers, toute la cavalerie s'est tiré sans un regard dans le rétroviseur, abandonnant Katsuki dans sa bagnole écrasée, livré à son sort et au sang qui imbibait ses vêtements. 
L'espace d'une minute, il a perçu l'écho étouffé des pneus accélérant sur le macadam, le crissement du caoutchouc, les sifflements des pots d'échappement. 
Ensuite, plus rien, si ce n'est l'ondulation pesante d'une trahison. 

A sa sortie de l'hôpital, plus personne n'a reparlé de cet état de fait, comme un très vilain tabou, la nuit de l'accident est devenue un sujet interdit dans les discussions.
Dieu sait que Katsuki rêverait de leur foutre la vérité sur la gueule, encore plus de leur demander des explications quant à leur lâcheté, mais il faut croire que les potentielles réponses lui font plus peur encore que la question en elle même. 
Pas qu'il espère leur trouver de bonnes raisons, mais parce qu'il accuse déjà suffisamment d'impuissance et de dégout pour lui même, les entendre dire que sa vie valait moins qu'une nuit au poste ne pourrait que le briser un peu plus. 
Katsuki n'a pas besoin de ça. 

Doucement, le bruissement d'un vibreur sur son jean résonne à ses oreilles, sans qu'il ne perçoive la sensation sur ses cuisses, et son regard se porte rapidement vers son téléphone. 
L'écran nouvellement éclairé affiche une notification flottante par dessus l'image de fond représentant un simple paysage, et la curiosité titille sa gorge quand il saisit l'appareil pour y regarder de plus prêt. 
Sur le petit bandeau, une identité apparait et, sans plus attendre finalement, Katsuki déverrouille le portable pour accéder à l'entièreté du message. 

De : Izuku 
←Hey. 

Rien de plus, rien de moins. 
Mais un frêle sourire dessine une ligne plus douce à ses lèvres, en même temps qu'il cligne plusieurs fois des cils en relisant l'unique mot une seconde fois. 
Plusieurs fois dans la journée, il a hésité à lui écrire, se ravisant systématiquement en songeant qu'Izuku devait sûrement travailler, ou a minima être occupé à autre chose, et il se voyait mal le déranger en pleine journée après l'avoir fait déplacer la veille pour venir le chercher. 
C'est qu'il ne voudrait pas donner l'air d'être déjà sur son dos après deux pauvres conversations de rien du tout, quand bien même son sourire lui reste en mémoire, et peu importe à quel point sa présence a pu le réconforter alors qu'il se tenait près des marches de la résidence Yaoyorozu. 

Alors, puisqu'Izuku lui a écrit en premier, un sentiment de satisfaction s'éveille dans sa poitrine, l'incitant à hocher la tête pour lui même en cherchant une réponse à lui envoyer. 

A : Izuku 
→Salut

De : Izuku 
←Tu vas bien ? 

Puisque cet échange de sms sera probablement son unique distraction de la journée, il ressent cet étrange besoin d'y mettre les formes, de s'appliquer, pour ne pas le gâcher sûrement, et ses pensées tournent soudain à plein régime.
Levant les yeux vers son décor, il réfléchit un petit instant en balayant l'espace du regard, prenant le temps d'inspirer longuement avant de ce décider à taper les lettres sur son clavier. 

A : Izuku 
→Je crois. Et toi ? 

Puis, comme si cet événement pourtant banal gonflait subitement sa motivation, il pose son téléphone sur ses genoux sans le verrouiller, gardant l'écran allumé sur son application de messagerie tout en se déplaçant à travers la pièce. 
Forçant sur les roues de son fauteuil, il passe rapidement devant l'horloge numérique qui affiche un peu plus de dix neuf heure quarante cinq, ignore la tasse oubliée sur la table du salon, et gagne la cuisine juste de l'autre côté du mur en placo. 
Il ne saurait dire si la conversation a un effet là dessus, mais l'appétit se réveille enfin dans son estomac, alors vide depuis près de vingt quatre heure.
Ou bien est-ce simplement parce qu'il a juste faim, comme tout le monde à cette heure ci. 

Alors, en attendant la réponse, il s'avance jusqu'à son réfrigérateur pour en fouiller les étagères, partant à la recherche d'ingrédients appétissants dans l'optique de se préparer quelque chose.

Avant son accident, Katsuki ne cuisinait pas, jamais, laissant tout le soin à sa mère de se démerder avec ça, et il demeurait même incapable de surveiller correctement la cuisson d'une poignée de pâtes dans une casserole de flotte. 
Du reste, il avait bien d'autres choses à penser, comme son image ou sa réputation, perdre son temps derrière un four ne l'aurait avancé à rien. 

C'est seulement quand il s'est retrouvé seul ici, dans son appartement creux et silencieux, démuni de toute sa vie passée et abandonné de tous les côtés, qu'il a songé à se trouver une occupation pour remplir ses longues soirées de vide. 
Il aura essuyé un paquet d'échecs, et il pourra garantir que nettoyer de la sauce tomate sous un meuble depuis un fauteuil roulant s'apparente à un véritable parcours du combattant. 
Plusieurs fois il a manqué de foutre le feu dans sa cuisine et, privé de ses jambes pour se déplacer plus rapidement d'une surface à une autre, un temps d'adaptation lui a été nécessaire pour apprendre à ne rien laisser cramer. 

Mais il n'a pas abandonné, malgré les dégâts et les déceptions gustatives, il trouvait malgré tout un certain plaisir à slalomer de la table au plan de travail, même en s'emmêlant les pinceaux dans ses ustensiles, même en peinant à différencier une épice d'une autre, et il faut croire que ses efforts ont fini par payer. 
A vrai dire, il n'a jamais eu l'occasion de faire gouter ses préparations à qui que ce soit d'autres que lui et, bien qu'il se sente satisfait de lui-même, il n'a aucune idée de ce que ça vaut véritablement. 

De : Izuku 
←Je crois aussi. Tu as passé une bonne journée ? 

Un instant, il laisse de côté sa recherche de denrées pour reprendre son téléphone entre ses deux mains, souriant un peu tristement au message en pensant à la journée bien fade, au demeurant semblable à toutes les autres, qu'il vient de passer. 

A : Izuku

→C'était long surtout. La tienne ? 


De : Izuku 
←Un peu pareil. Une journée de boulot bien chiante. 

Levant un sourcil quelque peu blasé, Katsuki se fait la remarque qu'il apprécierait sûrement de travailler quelque part, ne serait-ce que pour occuper ses journées, mais son manque de motivation et de formation l'empêche souvent de se lancer dans des recherches d'emploi quelconque, persuadé que personne ne voudra d'un estropié qui fait la gueule dans ses rangs. 
C'est assez paradoxal, de se sentir à la fois coupable et victime de sa situation, piégé dans un cercle vicieux qui, sous tous les angles, le renvoie de toute manière à sa condition d'incapable. 

A : Izuku 
→Tu bosses où ? 

Enfin, se ressaisissant dans sa tâche, il dépose à nouveau son téléphone sur ses jambes pour plonger ses mains dans le frigo, récupérant tout ce qui lui parait intéressant à cuisiner. 
Empilant ses trouvailles par dessus son portable déverrouillé, il referme la porte avant de se déplacer jusqu'à la table qui siège au centre de la pièce. 
Y entreposant tout ce qu'il a pu trouver, il récupère son portable en dernier, remarquant par ailleurs qu'un message s'est tapé et envoyé tout seul au contact d'une barquette de viande. 
Quelque chose comme " pppppppp'^: ", et son visage de froisse tout à coup de gêne en même temps qu'il aplatit sa main sur son front, relisant sa connerie dans un soupir désespéré. 

De : Izuku 
←Hum. Tout va bien ? 

Un rire nerveux vibre mécaniquement dans sa gorge, imaginant d'ici l'expression perplexe du visage d'Izuku en recevant son message, et il secoue la tête pour lui même en se traitant de con, cherchant les mots pour expliquer cette suite de lettres et de symboles insensée. 

A : Izuku 
→Ouais, désolé, c'est juste mon téléphone qui a envoyé ça tout seul. 

De : Izuku 
←Oh, je vois. Sinon, je travaille pour une enseigne de bricolage. Je vends des clous et des perceuses ... Et toi ? Qu'est ce que tu fais dans la vie ?  

Il serait bien tenté de lui répondre "que dalle", mais il craint malgré tout de passer pour une énorme loque, infoutu de se bouger le cul et passant ses journées à regarder les chiffres de son horloge numérique défiler. 
En soi, c'est un peu ce qu'il fait d'ailleurs, mais ce n'est sûrement pas pour autant qu'il doit le verbaliser ainsi. 
Alors, en brassant la salive dans sa bouche pour se pousser à réfléchir plus vite, il balaie ses pouces au dessus du clavier sans toucher à rien, partant à la recherche d'une formulation plus propre pour signifier qu'il ne fout rien de sa misérable vie. 

A : Izuku 
→Je travaille pas pour le moment. 

A la fin du lycée, après avoir supporté sa condition d'handicapé et le regard pesant sur son dos jusqu'à la fin de l'année scolaire, il ne pouvait pas envisager, tout du moins dans l'immédiat, de s'engager à nouveau dans de quelconques études. 
Parce qu'il pensait aux nouveaux regards, sûrement condescendants eux aussi, qui se rajouteraient à tous les autres, et l'idée de s'enfoncer un peu plus dans le mépris ne l'enchantait pas franchement. 
Il a tout laissé tombé à ce moment là et, sans le moindre diplôme, puisqu'il venait de rater ses examens faute d'avoir réussi à se concentrer sur quoi que ce soit, il ne lui restait plus qu'à se tirer de chez ses parents et se démerder. 

De plus, passée l'affolement de l'instant en retrouvant son fils à l'hôpital, sa mère a troqué l'inquiétude pour la colère quand la facture des dégâts est tombée, et qu'il a fallu régler tout ce que l'assurance refusait de recouvrir. 
Le véhicule naturellement, les dommages engendrés sur les autres voitures de résidents stationnées dans le coin, les dégâts matériel sur la chaussé, et puis le prix de l'infraction que Katsuki ne pouvait évidemment pas payer lui même. 
Depuis, ses parents raquent pour sa connerie, en échange de ça, il se démerde tout seul en ce qui concerne tout le reste. 

Des fois, ils lui manquent, et il regrette de ne plus être réellement en contact avec eux au delà de quelques banales formalités. 
Mais la honte l'empêchant de faire le premier pas, il reste dans ses regrets. 

De : Izuku 
←Je vois. Au moins tu peux sortir autant que tu veux. 

Arquant un sourcil, il souffle pour lui même. 
Comme si sortir avec sa bande de connards l'intéressait .. 

A : Izuku 
→Ca m'intéresse pas de sortir. 

De : Izuku 
←Je te comprends, moi non plus. Mais t'étais quand même à la soirée samedi 

A : Izuku 
→T'y étais aussi je te signale. 

En attendant sa réponse, il secoue à nouveau la tête, se moquant gentiment des propos d'Izuku, avant d'enfin se décider à aller chercher un peu de matériel dans ses placards, histoire de pouvoir se mettre à cuisiner. 

De : Izuku 
←Je sais. Mais c'est pas pour autant que ça me plaisait plus que ça. Enfin ... Tu te sens mieux depuis ? 

Et, en souriant faussement à son écran, réfléchissant une seconde à ce qu'il pourrait bien lui dire, il se souvient des idées noires qui empiétaient son esprit quand il se tenait près des marches, prêt à se foutre en l'air une bonne fois pour toutes. 
Il ne dira pas qu'il se sent particulièrement soulagé de ne pas l'avoir fait, ni même qu'il n'y songera plus jamais, mais il suppose qu'il devrait penser à remercier Izuku un de ses quatre, ne serait-ce que pour être venu à sa rencontre. 

A : Izuku 
→Ouais, un peu. 

De : Izuku
 
←Tant mieux alors :)

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* déréliction : État d'une personne qui se sent abandonnée, privée de tout secours.

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Hey ! 

On se rapproche vaguement d'un début de communication 😘
Comme d'habitude, j'ai mis quelques infos dans le texte, et comme d'habitude j'espère que le chapitre vous a plu 😊
On avance doucement mais sûrement 🎉

Et d'ici le prochain chapitre, je vous fais des bisous 😘😘

Prenez soin de vous ❤🎀

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