XLVII - Océane
Alpes - Décembre 2021
J'ai eu beaucoup de mal à quitter le blond mais c'est pour la bonne cause. Je suis frustrée et j'aurais aimé pouvoir sentir ses lèvres contre moi toute la nuit mais la vie en a décidé autrement.
Je prends une douche froide pour me rafraîchir et calmer mes ardeurs. L'eau glacée contre ma peau brûlante me fait frissonner, mais elle réussit à apaiser un peu de la tension qui s'est accumulée en moi. Je laisse l'eau couler un peu plus longtemps, fermant les yeux et essayant de me détendre.
En sortant de la douche, j'attrape ma serviette et m'essuie lentement, chaque geste me rappelant la sensation des mains de Mathieu sur mon corps. J'enfile ma chemise de nuit, une simple pièce de satin noir qui glisse sur ma peau. Le chauffage est réglé au maximum dans les chambres et j'ai l'impression d'être en plein été.
Je m'allonge sur mon lit et attrape mon téléphone. J'ai reçu un message de Mathieu. J'ouvre le message pour découvrir une photo de lui, torse nu et sortant de la douche. Les gouttes d'eau perlent sur sa peau, et ses cheveux encore humides tombent sur son front. Il est incroyablement sexy, et je sens mon désir remonter en flèche. Foutue hormones qui me laissent pas tranquille.
Le message qui accompagne la photo est simple, mais plein de sous-entendus.
De Mathieu
Si tu savais à quel point j'ai envie de toi.
Je mordille ma lèvre inférieure, hésitante pendant une fraction de seconde avant de décider de rentrer dans son jeu. Je prends une photo de moi, mes doigts effleurant la bordure de ma chemise de nuit, dévoilant juste assez de ma poitrine pour le rendre fou.
De Océane
Et moi, je n'arrête pas de penser à tes mains sur moi
Je reçois dans la foulée une nouvelle photo de lui, qui dévoile entièrement son corps nu dans le miroir de la salle de bain. Il a fait tomber la serviette et ses muscles sont tendus. Son regard est assombri par le désir et sa main droite est posée sur son sexe.
De Mathieu
Je veux te sentir contre moi
Je sens la chaleur monter en moi. J'attrape mon téléphone et prends une nouvelle photo, cette fois en baissant ma chemise de nuit de manière à dévoiler complètement ma poitrine.
De Océane
Pour ça va falloir attendre encore un peu
Il répond presque immédiatement avec une vidéo. Il se touche et je peux entendre son souffle rapide et irrégulier. Je laisse échapper un gémissement en le regardant, mes doigts glissant sur ma peau, suivant le même rythme que lui.
De Mathieu
J'aimerais que tu sois là maintenant
Je ferme les yeux, imaginant ses mains à la place des miennes. Mes caresses deviennent plus insistantes, plus pressantes. J'ose lui envoyer une photo de moi, mes doigts entre mes cuisses. Ma peau est rougie par l'excitation. Je me trouve belle. Grâce à lui.
De Océane
C'est fou à quel point tu peux faire ce que tu veux de moi
De Mathieu
Ce qui me rend fou c'est que t'es juste à quelques mètres de moi et que je peux pas te toucher pour te faire jouir moi même
Je me laisse aller à mes caresses, à ses paroles qui me rendent folle, m'imaginant ses mains, ses lèvres, son corps contre le mien. Des frissons parcourent ma peau, et chaque mouvement, chaque pensée de lui m'amène plus près du point de non-retour.
Mon téléphone vibre une dernière fois. J'ouvre son message et c'est une vidéo plus explicite que jamais alors qu'il ne me montre que son visage. Il se mord la lèvre, plus beau que jamais et je l'imagine se toucher comme je me touche. Frustrés par le mur qui nous sépare.
Il murmure mon nom entre des gémissements, et cela suffit pour me pousser par-dessus bord. Je me mords la lèvre pour étouffer un cri de plaisir, mon corps s'arquant sous l'extase.
Je reste allongée sur mon lit, essoufflée et satisfaite, une sensation de chaleur et de contentement m'enveloppe. Je laisse tomber mon téléphone à côté de moi, fermant les yeux. Je m'endors aussitôt.
[...]
Le lendemain matin, je me réveille encore un peu sonnée de la veille. Finalement, il aura suffit de quelques heures pour que Mathieu oublie de me détester et je préfère largement ça. La scène qu'il m'a offerte hier me revient par vague et je me dépêche de me lever.
Ma cheville me fait encore un peu mal, et ça tombe parfaitement dans mes plans.
Je descends les escaliers à la vitesse d'un escargot et Zeu qui m'a remarqué vient m'aider en riant. Je m'installe sur une chaise haute et pose mon pied sur une autre chaise pendant que Margot me ramène une nouvelle poche de glace.
— Ça va pas mieux ta cheville ?
— Bof, j'ai eu un peu mal cette nuit et elle est encore un peu gonflée donc j'vais essayer de pas trop forcer dessus.
Les autres nous rejoignent petit à petit et je rigole en remarquant la tête encore ensommeillée du polonais.
— Bien dormi Polak ? demande Lisko.
— Ouais tranquille mais il fait une chaleur à mourir dans cette baraque.
— Le chauffage est pété, y'a un technicien qui doit passer demain normalement.
— Ok nickel.
Il se tourne vers moi et à la stupéfaction de tout le monde, il me demande si ça va.
— Ouais, j'ai encore un peu mal mais c'est rien.
— Bah vas-y, je vais rester avec toi cet aprem comme ça si ça empire, je pourrais t'amener chez le médecin.
Margot éclate de rire.
— Mon cul, c'est plutôt toi qui veux jouer au docteur avec elle !
— Margot !! je la gronde.
— Bah quoi ?
Tout le monde rigole et je sens mes joues chauffer. On se pose tous à table et je me retrouve en face de Mathieu. Je sens son regard sur moi de temps en temps, et une idée malicieuse prend place dans mon esprit.
Je décide de le provoquer un peu, histoire de voir jusqu'où il peut tenir. Doucement,m et innocemment, je laisse traîner mon pied sous la table et le pose délicatement sur sa jambe. Je sens immédiatement sa réaction, une légère crispation qui me fait sourire intérieurement.
Je continue mon petit jeu, laissant mon pied remonter lentement le long de sa jambe. La conversation autour de la table continue, mais je suis à peine consciente des mots échangés, trop concentrée sur les réactions de Mathieu. Il essaye de garder son calme, mais je vois bien qu'il lutte intérieurement.
— Océ, tu nous écoutes ? demande Zeu, me tirant de mes pensées.
— Hein ? Pardon, j'étais ailleurs, dis-je en riant légèrement.
— Je disais, ça te dirait qu'on joue à un nouveau jeu ce soir ?
— Ouais, pourquoi pas, réponds-je, essayant de paraître détachée. T'as une idée ?
— Bof mais t'as tout l'aprem pour réfléchir alors trouves nous un truc marrant, et pas la coinche steuplait.
— Ahah trop drôle.
Mon pied continue son ascension, glissant doucement vers l'intérieur de la cuisse de Mathieu. Je vois sa respiration devenir légèrement plus rapide, et je sais que je suis sur le point de le faire craquer quand il l'attrape brusquement de sa main droite.
— Et toi, Math ? demande Margot en souriant. T'es partant pour un nouveau jeu ce soir ?
— Ouais, ouais, bien sûr, répond-il d'une voix légèrement tendue.
Mathieu tient fermement mon pied d'une main, et de l'autre, il attrape son téléphone. Je le vois tapoter rapidement un message avant de le poser discrètement sur la table.
Mon téléphone vibre, et je jette un coup d'œil à l'écran.
De Mathieu
tu fous quoi putain
De Océane
Ça te dérange ?
De Mathieu
tas pas interet à aller plus haut si je te lache
Je réprime un sourire et réponds immédiatement.
De Océane
Tu me connais très mal si tu crois que je vais pas le faire
De Mathieu
Continue et t'aura les deux pieds foutus
De Océane
Que des menaces en l'air
Je sens son emprise se relâcher, et je reprends mon jeu malgré ses avertissements, laissant mon pied remonter lentement jusqu'à son entrejambe. Je sens la tension dans son corps augmenter, son regard se durcir alors que je continue mes caresses.
Les conversations continuent autour de nous et je le vois soupirer fortement. Je frôle son sexe tendu à travers son short, savourant la sensation de pouvoir que j'ai sur lui à cet instant précis.
Il ferme les yeux un instant et ses doigts se crispent autour de sa fourchette tandis que je continue mes mouvements.
Quand je vois qu'il est sur le point de me tuer d'un simple regard, j'enlève mon pied et je le laisse souffler un peu.
— Ca va Polak, t'as l'air tout pale, demande Yvick.
— Ouais t'inquiète, je crois que j'ai mal digéré la raclette hier.
— En même temps, vu comment tu l'as arrosée, Yvick explose de rire.
J'en profite pour reposer mon pied sur sa jambe nue et cette fois-ci, j'ose le passer à l'intérieur de son short, à quelques centimètres seulement de son entrejambe. Sa réaction est immédiate et il s'étouffe avec son verre d'eau.
Il pose brusquement son verre sur la table et attrape son téléphone. Je reçois un message quelques secondes plus tard.
De Mathieu
Si tu continues, je vire tout ce qu'il y a sur la table et je te prends devant tout le monde.
Je sens une vague de chaleur me traverser, et je sais qu'il ne plaisante pas. Avec un sourire en coin, je décide de reculer. Je retire doucement mon pied de sa cuisse et repose tranquillement ma jambe sous la table. Je termine de manger, le sourire aux lèvres.
Rien que pour vous 🩷
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