LXVIII - Océane
Paris - Avril 2022
Je prends ma douche dans un brouillard cotonneux. L'eau chaude coule sur ma peau, mais je ne ressens qu'un engourdissement. Mes pensées tourbillonnent, se mêlant à la vapeur qui envahit la salle de bain. Je rêve de pouvoir dormir pendant des jours et d'éteindre le flot de pensées qui ne me laissent pas tranquille.
Les événements de la soirée repassent en boucle dans ma tête. Les cris de Tony, son regard furieux, la peur qui m'a envahie. Je ferme les yeux, essayant de chasser ces images, mais elles reviennent sans cesse, plus vives à chaque fois.
Je sors de la douche, enroulée dans une serviette, et me dirige vers ma chambre en traînant des pieds. Je me laisse tomber sur mon lit, me roulant en boule sous les couvertures. La chaleur du lit contraste avec le froid qui s'est installé en moi.
Je ferme les yeux, espérant que le sommeil viendra rapidement, quand soudain, mon téléphone vibre sur la table de chevet. Je tends la main, curieuse de savoir qui pourrait bien m'écrire à cette heure. Je déverrouille le téléphone et lis le message :
De @plkpb
tu veux que je lui pete la gueule ?
Je reste figée, incapable de réagir. Les larmes me montent aux yeux, il est presque parfait putain !
De @oce_mr
Comment tu sais ce qui s'est passé ?
Quelques secondes plus tard, mon téléphone vibre à nouveau.
De @plkpb
Saddam est passé au studio après le match. Il a balance quil a vu ton mec devant chez toi et qu'il avait l'air venere. Il ta fait quoi ce con ?
Oui, c'est logique en fait.
De @oce_mr
Rien t'inquiète.
De @plkpb
tu ma dit comment tu sais ce qui cest passé, alors raconte ou je lenclenche ce fdp
Je reste là, le téléphone serré contre ma poitrine, le cœur battant la chamade. Pourquoi est ce que j'ai autant envie de le serrer dans mes bras ?
De @oce_mr
Il était jaloux de Saddam c'est tout et je lui ai un peu parlé de toi sans faire exprès et ça lui a pas plu.
De @plkpb
il tas touchee ?
Je peux presque entendre la tension dans sa voix à travers ce simple message. Mon estomac se noue davantage.
De @oce_mr
Non, non ça va, je te jure que j'ai rien
Je mens, et je déteste ça. Mais comment lui expliquer la peur que j'ai ressentie sans qu'il ne pète un câble ?
De @plkpb
arrete de le protéger
De @oce_mr
T'es toujours au studio ?
De @plkp
oui
mais si tu veux que je vienne, je decale
De @oce_mr
Non, non te dérange pas.
De @plkpb
tu me derangera jamais Océ
L'envie de le rejoindre au studio me submerge soudainement. Je me mords la lèvre, hésitante. Est-ce que je devrais y aller ? Est-ce que c'est raisonnable ? Mon cœur me crie oui alors que ma raison me dit non...
Pendant plusieurs minutes, je ressasse, pesant le pour et le contre. Les images de la soirée défilent dans ma tête : le match, la joie, puis la confrontation avec Tony. Je sens mes mains devenir moites, mon cœur s'emballer à nouveau. Je soupire profondément, essayant de calmer cette tempête intérieure.
Puis, comme poussée par une force invisible, je me lève d'un bond. Ma décision est prise. J'ouvre mon armoire en grand. Mes mains parcourent fébrilement les cintres, cherchant la tenue parfaite. Encore une fois... A croire que je passe ma vie à m'habiller pour lui.
J'attrape un pull que j'enfile par dessus mon jean noir, j'enfile mes baskets et fais un bisou sur le museau de Pêche qui ne comprends rien avant de claquer la porte. J'appelle l'ascenseur et je tape du pied, nerveuse.
Je m'engouffre dans la cage d'ascenseur à deux doigts de me ronger les ongles. Je suis sur le point de changer d'avis quand les portes s'ouvrent et que je me précipite dans le hall quand je me cogne contre un torse musclé.
Je relève la tête et nos regards se croisent. Nous restons tous les deux immobiles, comme deux statues. Le temps semble s'arrêter. Je sens mon cœur qui bat si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.
Sans réfléchir, je me colle à lui et avant même de comprendre ce que je fais, je me jette sur ses lèvres. Le baiser est intense, passionné, comme si tout ce que nous avions retenu éclatait enfin. Nos lèvres se trouvent, se cherchent, se pressent avec une urgence désespérée. Je sens ses mains glisser dans mes cheveux, puis descendre le long de mon dos, me rapprochant encore plus de lui.
Ses bras m'entourent fermement, m'attirant contre lui. Nos langues se mêlent, et chaque baiser devient plus profond, plus ardent. Le goût de sa bouche me ramène à des souvenirs intenses et oubliés, et je ne peux m'empêcher de gémir contre ses lèvres. Il me soulève légèrement, et je passe mes bras autour de son cou, me pressant contre lui avec toute la force du désir qui m'habite.
Mathieu nous conduit, toujours en m'embrassant, vers l'ascenseur. Les portes se referment derrière nous, nous isolant du reste du monde. La cabine exiguë intensifie notre proximité, et l'espace devient rapidement chargé de tension électrique. Nos mains explorent fébrilement le corps de l'autre. Je sens ses doigts glisser sous mon pull, caressant ma peau brûlante.
Je me retrouve dos contre la paroi de l'ascenseur, son corps pressé contre le mien. Ses baisers se font plus affamés, ses mains plus possessives. Mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux, tirant légèrement alors que je laisse échapper un autre gémissement de plaisir. La température monte rapidement, et je sens mon esprit se brouiller sous l'effet de ses caresses.
— Math... soufflé-je entre deux baisers, le souffle court.
— Chut, murmure-t-il en mordillant doucement mon lobe d'oreille, faisant courir des frissons le long de ma colonne vertébrale.
Je sens une de ses mains descendre le long de ma hanche, saisissant fermement ma cuisse pour la soulever contre lui. Nos corps s'alignent parfaitement, et la sensation de son désir contre le mien me fait perdre toute raison. L'ascenseur continue de monter, mais tout ce qui compte à cet instant, c'est lui, ses lèvres, ses mains, son souffle chaud contre ma peau.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin sur mon étage. Nous sortons, toujours enlacés, trébuchant légèrement dans notre hâte. Je peine à trouver mes clés dans mon sac, mais je finis par déverrouiller la porte de mon appartement. Nous entrons précipitamment, et il referme la porte derrière nous d'un coup de pied.
Sans perdre une seconde, il m'attire vers lui, ses lèvres retrouvant les miennes avec une ferveur renouvelée. Nous titubons vers le salon, et il me soulève pour m'asseoir sur le canapé. Ses mains parcourent mon corps avec une intensité qui me fait frissonner de la tête aux pieds.
Je soulève son t-shirt et laisse mes doigts parcourir son torse. Ses muscles se tendent sous mes caresses, et je sens son souffle devenir plus lourd. Il retire mon pull, laissant mes seins à découvert. Ses lèvres descendent le long de mon cou, embrassant chaque centimètre de peau qu'elles rencontrent, me faisant gémir de plaisir.
— Je veux te vénérer, dit-il en plongeant ses yeux dans les miens.
— Tu sais ce que ça veut dire ça toi ? je ne peux m'empêcher de le provoquer.
— Range ta langue de vipère et profite !
Son ton est à la fois autoritaire et rempli de tendresse, ce qui ne fait qu'accentuer mon désir pour lui. Ses mains continuent leur exploration, dénouant habilement les derniers boutons de mon jean. Je me redresse légèrement pour lui permettre de le retirer complètement, puis il fait de même avec son propre pantalon. Nous voilà enfin, peau contre peau, dans une proximité qui fait jaillir des étincelles de chaque contact.
Il descend lentement, ses lèvres traçant un chemin brûlant le long de mon corps, savourant chaque parcelle de ma peau. Je sens sa respiration contre mon ventre, puis plus bas encore, alors qu'il continue de descendre. Mes mains s'agrippent aux coussins du canapé, mon corps se tendant sous l'effet de ses attentions.
Je ravale un juron alors que je sens ses doigts me toucher à travers ma culotte. Je sens sa bouche chaude et humide qui descend encore plus bas, faisant monter la température de mon corps à des niveaux insoupçonnés. Puis, tout à coup, je me redresse et le pousse doucement pour inverser les rôles.
Je le fais s'allonger sur le canapé, puis je me penche sur lui, embrassant chaque centimètre de sa peau, savourant chaque soupir de plaisir que je lui arrache. Mes lèvres parcourent son torse musclé, descendant lentement, traçant des cercles avec ma langue sur son abdomen. Ses muscles se contractent sous mes baisers, et je sens son excitation grandir sous mes doigts.
Je prends mon temps, jouant avec ses sensations, le faisant languir. Ses mains agrippent les bords du canapé, et je peux voir la tension dans ses muscles alors qu'il lutte pour se contrôler. Mon sourire s'élargit alors que je sens son désir croître.
— Océane, va plus doucement, souffle-t-il, la voix rauque de désir. Sinon, je ne vais pas pouvoir en profiter.
Je ralentis mes mouvements, savourant chaque instant. Je laisse mes lèvres explorer chaque recoin de son corps, puis je remonte lentement jusqu'à son visage. Nos regards se croisent, et je vois la passion brûler dans ses yeux.
— T'es devenu précoce ? je me mords la lèvre.
— Mais ferme là bordel, il m'agrippe la nuque et capture mes lèvres
De sa main libre, il décale mon sous-vêtements, collant nos sexes l'un contre l'autre. Je m'empale lentement sur lui, savourant chaque centimètre de son érection. Nos corps s'imbriquent parfaitement, et la sensation est à la fois familière et intensément nouvelle.
Je commence à bouger, lentement d'abord, savourant chaque mouvement. Mathieu pousse un grognement de plaisir, ses mains agrippant fermement mes hanches pour me guider. Ses doigts s'enfoncent dans ma chair et je sens ses ongles me griffer la peau.
Je plonge mes yeux dans les siens, et je vois l'amour et la passion brûler dans son regard. Nos corps se répondent parfaitement, et je sens une connexion profonde entre nous. Chaque mouvement est une déclaration d'amour, chaque soupir un aveu du désir brûlant qui me consume.
— Je t'aime, murmure-t-il contre ma bouche.
— Je n'ai jamais cessé de t'aimer, lui répondis-je, sentant les larmes monter.
Mathieu intensifie le rythme, ses hanches se mouvant avec plus de force et de détermination. Il me soulève légèrement, inversant nos positions pour reprendre le contrôle. Je me retrouve allongée sous lui, sentant chaque muscle de son corps se tendre et se contracter alors qu'il s'enfonce en moi avec une passion renouvelée.
— Tu m'a manqué, souffle-t-il contre mon cou, ses lèvres effleurant ma peau.
Il attrape mes poignets, les maintenant au-dessus de ma tête tandis qu'il plonge plus profondément en moi. Ses mouvements deviennent plus intenses, chaque poussée envoyant des vagues de plaisir à travers mon corps. Je m'accroche à lui, mes doigts se crispant sur ses bras, mes jambes s'enroulant autour de ses hanches.
— C'est toi que je veux aussi, je chuchote alors que l'orgasme me secoue et me submerge au même moment que je le sens venir en moi.
Nous restons enlacés sur le canapé, nos respirations se calmant lentement. Je sens la chaleur de sa peau contre la mienne, ses bras m'enveloppant dans une étreinte protectrice.
Je lève les yeux vers lui, et il me regarde avec une tendresse infinie. Ses doigts caressent doucement ma joue, repoussant une mèche de cheveux collée à mon front.
— Je t'aime, Océane. Je t'aime plus que tout, dit-il doucement.
Ses mots résonnent en moi, dissipant les derniers doutes et les peurs qui me hantaient. Je réalise à quel point j'ai attendu cet instant, à quel point j'ai eu besoin de lui, de nous. La paix et la sérénité envahissent chaque fibre de mon être, effaçant les mois de tourments et de solitude.
Nous nous installons plus confortablement sur le canapé, Mathieu tirant une couverture sur nous pour nous envelopper dans une bulle de chaleur et de sécurité. Je repose ma tête sur son torse, écoutant le rythme apaisant de son cœur. La sensation de ses bras autour de moi, de sa peau contre la mienne, me réconforte.
Un sentiment de bien-être et de plénitude m'envahit, me procurant une tranquillité que je n'avais plus connue depuis des mois. La fatigue de la journée et les émotions intenses finissent par me gagner, et je m'endors dans ses bras, sereine et comblée.
Alors que je sombre dans le sommeil, je réalise que je ne me suis pas sentie aussi bien depuis longtemps. Pour la première fois depuis des mois, je m'endors le cœur léger, grâce à lui.
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