Un chapitre qui se termine*

 

Ça y est ! C'est terminé !

Pour de bon.

Mes derniers examens passés la semaine dernière, je n'ai plus de raison valable de venir, mais les mecs et moi continuons de débarquer durant l'heure de déjeuner de Léane et Maxine, c'est pourquoi je me trouve à déambuler dans le couloir, évitant les étudiants qui se pressent vers la sortie. Je pensais faire la surprise à mon ange en la récupérant à la sortie de son examen mais apparemment je l'ai raté. Pas grave, j'envoie un sms rapide à Will qui me répond rapidement que les filles sont déjà avec eux à notre lieu habituel. Parfait. Je rebrousse chemin, les mains dans les poches de mon jean, le regard indifférent à toutes ces nanas qui essayent d'attirer mon attention. Toujours focaliser vers mon objectif, à savoir atteindre la porte, je ne calcule pas la fille qui arrive en sens inverse et qui se plante devant moi me stoppant dans ma progression si je ne veux pas qu'elle se retrouve sur le cul.

Je dévisage la meuf avec l'intention de la contourner, pressé de retrouver Léane. Une matiné que je suis loin d'elle et... putain qu'est-ce que ça va être quand je vais partir... il va falloir que l'on en discute sérieusement car les relations longues distances ne sont pas pour moi, ça on a évoqué le sujet elle et moi, mais hors de question d'abandonner mes rêves après tout le mal que je me suis donné pour arriver à mes fins.

Problème inextinguible mec !

— Salut Aaron !

La voix de crécelle de celle qui ne bouge pas, me ramène dans le couloir bruyant.

Son visage me rappelle vaguement quelqu echose, mais pas de temps à perdre de chercher où je l'ai vu ou si je l'ai baisé... ou William.

— On se connait ?

Mode connard activé.

— Jessica.

Aucune réaction.

La fille devant mon mutisme perd un peu de son assurance.

— Je vois que tu as du mal à retenir les prénoms, dit-elle en remettant une mèche de cheveux derrière son épaule dans un geste qu'elle estime sensuel. C'est plutôt dérangeant pour un futur avocat.

Puatin, c'est quoi son problème. Soit j'ai couché avec et l'ai viré ou alors j'ai refusé et elle m'en veut. Dans les deux cas, rien à battre. J'ai une deadline et elle m'empêche de l'atteindre.

— Disons, que je ne m'encombre pas d'informations sans importance... je sélectionne, tu vois, conclué-je en la matant sans aucune pudeur.

Mon double sens ne lui échappe pas. Ses yeux se rétrécissent, je recule par précaution. On ne sait jamais avec ce genre de nanas.

Décidant que cette connerie a assez duré, je la contourne sans autre attention à son égard.

Me foutant complètement qu'elle réplique... ou pas, je reprends mon chemin quand un connard me parvient assez fort, se faisant retourner certains étudiants sur moi. Je la regarde par-dessus mon épaule sans ralentir et la gratifie d'un clin d'œil puis je pousse la double porte et me retrouve enfin dehors.

Je repère de suite le petit groupe, Léane en tête. J'accroche son regard et dès que je suis à sa hauteur je lui tends ma main afin qu'elle se lève et l'embrasse passionnément.

Le reste du repas se déroule dans la bonne humeur, le norvégien ne peut se retenir de nous faire part de ses dernières aventures, impliquant Raph qui lève les yeux au ciel je ne sais combien de fois et puis il est l'heure pour les fille de nous quitter.

— On va simplement dans un bar, pas à une soirée de gala, ne puis-je me retenir, contrarié que Maxine enlève mon ange.

— Et alors ? peu importe le lieu, beau brun, se moque Max.

— A tout, me prévient Léane en m'embrassant à la commissures des lèvres.

C'est trop peu. J'en veux plus.

Patience mec. Avec ce que je lui ai réservé ce soir...

— Hâte de voir en quoi va te transformer ta foldingue de copine.

— Elle a entendu, je ne suis pas sourde.

Max me lance un regard meurtrier alors que Naël butine son cou.

— T'inquiète pas, beau brun, j'ai assez de caractère pour dire stop !

— Ah ça ! acquiescé-je, en lui caressant sa joue.

J'ai encore en mémoire ce qui a failli nous séparer pour de bon. Je ne lui en veux plus, contrairement à ce que Léane pense, mais avouer que j'ai oublié serait me mentir et lui mentir par la même occasion.

Une fois seul entre mecs, le norvégien salue une fille de notre promotion, mais celle-ci lui adresse son majeur. On part dans un grand éclat de rire devant sa mine déconfite.

— Une que mini Will n'a pas satisfaite ? me moqué-je.

— Ou une avec un minimum de cervelle, le provoque le libanais.

— Ni l'un ni l'autre. Elle mettait trop les dents alors je l'ai appelé mon piranha, ce qui apparemment ne lui a pas plu. Je vous jure les mecs, j'ai cru que ma queue allait finir en sushi.

Double fou rire.

— Putain, tu peux pas t'en empecher hein.

Raphaël le lorgne.

— De quoi ?

— De te foutre d'elle.

— Je ne me fou pas d'elle, Raphi, je constate... et puis c'est pas ta bite qui hurlait à chaque passage.

Raph secoue la tête de dépit.

— Bon on bouge.

— A vos ordres, votre altesse.

Le norvergien va se prendre mon poings dans sa gueule d'ange.

Arrivé à l'appartement, je file directement dans ma chambre laissant mes potes devant une partie de Call of Duty.

Je prépare rapidement un sac pour ce soir et cette nuit. Après la soirée en ville prévue pour ma fête d'anniversaire, j'ai demandé à mon père de réserver une des suites de son hôtel. J'ai bien l'intention de profiter de ma nuit en déballant mon cadeau si précieux... et puis je voulais que l'on soit tranquille afin de discuter de la suite, de notre avenir. J'ai bien senti la confusion et l'insécurité de Léane à ce sujet depuis quelques jours. Nous n'avons pas vraiment évoquer comment nous allons gérer. J'ai émis l'idée qu'elle puisse terminer ses deux années en faisant transférer son dossier, mais ni mon ange, ni moi n'avons remis la discussion à l'ordre du jour. Dire que je flippe de la perdre est un doux euphémisme par rapport à ce que cette idée me fait ressentir. Je suis mordu et fichu pour toutes les autres...

Putain, il a fallu que je la recontre en dernière année.

J'ai beau me creuser le cerveau je ne vois aucune solution pour ne pas mettre un océan entre nous. Le plus terrible est qu'une petite voix dans ma caboche s'accroche au fait que je pourrais rester... après tout deux années ça passent vite... sauf que non.

Je tourne en rond, là !

— Alcool break, hurle William depuis le salon, entérinant mes nœuds au cerveau.

J'en déduis qu'ils ont se prendre une raclée.

Je débarque dans la pièce principale, mon sac de voyage dans une main et une clope prête à être embrasée dans l'autre et leurs tronches ne trompent pas.

— Vous avez pris une fessée, les mecs ?

— A cause de cet idiot, m'indique Raph en pointant William du doigt, qui a passsé son temps à draguer une fille au lieu de jouer. Et elle le lui a mis bien profond.

— La ferme.

— Quoi c'est faux peut-être ?

— Merde, j'étais pas sencé savoir que la meuf faisait semblant de mal jouer.

— C'est tout ton problème,Will, tu ne vois jamais quand les nanas simulent.

Je bloque le coussin avant qu'il n'arrive dans ma tronche en riant.

— Il est temps d'y aller Cendrillon, nous surprend Naël en se levant du canapé.

Je fixe l'heure sur ma montre et effectivement, il est déjà assez tard. Nous sommes allés nous changer après la pause shot et depuis nous vegetons en attendant l'heure de retrouver Léane et Maxine.

— Mais avant...

Le libanais sort de la poche intérieure de sa veste, un foulard en soie noir.

— Tu joues à quoi, mec ? dis-je incertain. T'as viré de bord ?

Ces cons ricanent.

— Nope, mais pas question que tu saches où l'on t'emmène.

— Simple, au Whohoo où l'on a rendez-vous.

Les trois suricates font non de la tête et avant que je n'ai pu réagir ils me saute dessus. Will et Raph me retiennent pendant que Naël, se dépêche de me nouer le bout de tissu autour des yeux.

— Bande de connards.

J'essaye de me détacher mais perdre un sens quand tu n'es pas habitué à vivre sans est plus compliqué. Aucun repère dans l'espace pour les frapper. Je ressemble à un idiot qui brasse l'air.

— Mais qu'il est mignon comme ça.

— T'es mort le norvegien et toi le libanais tu vas faire son colocataire dans la tombe.

— Arrête de râler, c'est pour la bonne cause, se marre Raph.

Sur ses mots, chacun me saisit par un bras et me guide afin de quitter l'appartement. Je ne sais où ils m'emmènent mais ça a intérêt de valoir le coup. Et puis une image de Léane avec ce même foulard bandant ses yeux pendant que je la baise, ravive une partie de mon corps qui s'impatient de la retrouver.

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