Retour pas en héros 2/2*


                                    

Le restaurant ne se situe qu'à quelques rues de l'appartement de Léane, mais j'ai préféré nous y rendre en voiture. Le trajet est court et heureusement car mes doigts me démangent de les poser sur sa cuisse laissée à découvert par sa robe. Est-ce que ce sont des bas ? ou des collants ? qui galbent ses jambes. Je resserre ma prise sur le volant, penser à ce genre de détail augmente ma tension artérielle, mais pas que. Impossible de réajuster la bosse apparue dans mon pantalon sans éveiller les soupçons de mes songes à la fille canon assise à mes coté, alors je serre les dents.

— Ça va ?

— Super.

J'oblique un regard vers Léane qui me fixe avec un air dubitatif.

— T'inquiéte chaton, je réfléchis à un truc et...

— Il doit être assez... érotique... non ? me coupe-t-elle satisfaite, en mordant sa lèvre inférieure.

Putain de meuf et son sens de l'observation.

Je capte ses prunelles qui voguent entre ma queue et mes yeux.

— Pas besoin de stimulation autre que ta vision pour me faire bander, Léane.

Je devine ses joues rougir.

— Et mon problème ne va pas s'arranger si tu continues à me regarder comme ça, fais-je en entamant un créneau.

Léane détourne son attention de ma personne et fixe les quelques passants qui gravitent encore dans les rues.

Une fois garé, je l'invite à descendre et l'air frais de ce mois d'octobre me remet les idées en place. Je rejoins Léane en contournant mon véhicule, puis sans lui demander son autorisation je lie mes doigts aux siens. Elle ne les retire pas, et intérieurement, je pousse un cri de victoire. Nous pénétrons dans l'établissement où une dizaine de personnes font la queue attendant d'obtenir une table. Je me rapproche de Léane, mon torse épousant son dos.

J'ai beau avoir une attitude sûre de moi, je n'en mène pas large. Car si j'ai décidé de répondre à sa question principale à savoir : où je suis passé pendant deux jours, je flippe de la réaction qu'elle pourrait avoir. Tout lui avouer n'est pas dans mes prérogatives immédiates, il va falloir la jouer fine. Léane se destine au métier d'avocate, je ne vais pas la berner facilement, même si cela comprime mon estomac de devoir lui mentir par omission. Mais il est impensable que je lui révèle tout ce soir.

D'une part ce serait la mettre en danger car on est jamais sûr à cent pour cent que les mecs et moi ne sommes pas surveillés, je culpabilise déjà trop de la garder avec moi, alors imaginer que des flics ou des personnes mal intentionnées s'en servent de moyen de pression me file la gerbe. Et d'autre part, j'ai besoin de savoir si les sentiments naissant que l'on éprouve l'un pour l'autre sont assez solides et je compte sur notre séjour en Norvège pour le découvrir. Et puis je ne suis pas dupe, j'ai compris que Léane cache une partie de sa vie en ne voulant pas dévoiler l'identité de son père. Je pourrais chercher sur le web, ou demander à Raphaël de le faire, mais il y a assez de malhonnêteté de ma part pour en rajouter une couche et puis je préfère que cela vienne d'elle quand elle sera prête à me l'avouer.

Des zones d'ombre persistent entre nous, à savoir si l'on est disposé à les virer ou au contraire les garder.

— Bonsoir.

La voix de l'hôtesse d'accueil me fait revenir au moment présent.

— Tu étais loin Aaron, chuchote Léane au creux de mon oreille, hérissant les poils de ma nuque, après avoir salué la réceptionniste qui me mange de ses yeux trop fardés.

Remballe ton jeu de séduction meuf.

— J'ai réservé une table, au nom de Castex.

— Marjorie va vous conduire à votre table, spécifie-t-elle tout en faisant un signe à la serveuse concernée. Bonne dégustation.

Léane la foudroie du regard en emboitant le pas de l'employée.

J'en fais autant avec tous les hommes qui reluquent ma copine comme si c'était le dessert de la carte de ce soir. J'ai de la peine pour eux. Léane est magnifique. Comme souvent, sa tenue n'est pas extravagante, elle est sexy sans être outrageuse. La robe noire qu'elle porte lui arrive à mi cuisse, mettant en valeur la longueur de ses jambes, ses bottines aux talons vertigineux donnent des envies pas catholiques, et le décolleté de son dos, attirent mes mains. J'en pose une à la lisière de la cambrure de ses reins, sa peau frissonne à ce contact, elle me jette un regard par dessus son épaule, je lui souris, presse ma paume plus fermement de manière à la faire avancer.

La table qui nous est réservée est située dans le fond du restaurant à l'abri des autres convives. Les box hauts apportent une intimité qui n'est pas pour me déplaire. Enfin ça c'est si je suis convainquant.

— Je vous laisse choisir, annonce la serveuse en nous tendant les cartes. Souhaitez-vous un apéritif ?

— Un Dalmore quinze ans d'âge pour moi, sec, et toi mon ange ?

— Un spritz, je vous prie.

Je devine que mon petit surnom la déconcerte. Mais j'ai l'intention de la reconquérir, donc tous les coups sont permis.

Je m'installe confortablement au fond de la banquette en dévorant des yeux la créature superbe en face de moi. Dès que nos consommations sont servies, je bois une gorgée tout comme Léane.

La nervosité n'a pas choisi de camp !

Mes doigts tracent les aspérités du verre et ce mouvement hypotonique n'échappe pas au regard de Léane. Et évidemment dans mon cerveau tordu, le cristal est remplacé par un corps à la peau de velours.

— Où étais-tu Aaron ?

Je sursaute tellement je ne m'attendais pas à cette question si rapidement, mais dans un sens mon chaton n'allait pas attendre pour sortir ses griffes.

— Autant crever l'abcès de suite, je soupire.

Ses prunelles percent jusqu'à mon âme, ne donnant aucune chance à mon esprit d'esquiver.

— Avant tout, je veux que tu gardes l'esprit ouvert...

Léane fronce les sourcils.

— Ce que je vais te raconter n'est pas à mettre entre toutes les oreilles.

— Tu me fais peur Aaron.

— Ce n'est pas mon intérêt chaton, la rassuré-je en m'emparant de ses mains en les enveloppant des miennes. Mais tu dois m'écouter jusqu'au bout, et si...

— Avez-vous choisi, me coupe la serveuse.

Léane et moi passons notre commande rapidement, désireux de reprendre la conversation.

— Donc, tu m'écoutes jusqu'à la fin, et si tu décides de partir alors... j'ai du mal à finir ma phrase car je ne veux pas envisager de perdre Léane.

— Raconte-moi, Aaron, et ensuite j'aviserai, mais ce ne doit pas être si terrible.

Mes phalanges broient les siennes, signe de nervosité mais Léane ne bronche pas, ne les enlève pas non plus.

Allez mec !

Je me lance en commençant par expliquer le parcours de mon père ainsi que ceux de mes amis. Leur grade dans l'armée, leur rencontre pendant leur séjour en Afrique, les soupçons d'un trafic lié aux mines de diamants, puis la découverte et la stupéfaction quand Paul a remarqué le trop grand nombre d'enfants, d'adolescents blessés, ou pire morts, parce que pas soignés à temps et l'emploi d'enfants et les conséquences de leur exploitation. Plus j'avance dans mon récit et plus mon ange pâlit.

— Comment des êtres humains dotés de cœurs peuvent-ils se servir d'enfants pour leur sale besogne ?

— Parce que le pouvoir de l'argent est plus fort que tout. Ils se pensent tout puissants, sans morale, au-dessus de tout, alors que vaut la vie d'un bambin s'ils peuvent accumuler les billets verts et les diamants ? rien.

Ses prunelles brillantes me percent le cœur, mais je ne suis qu'au début de mon histoire. A l'instant c'est la peine d'imaginer ces pauvres petits mourir ou mutilés à vie, mais la colère ne tardera pas à la remplacer quand elle saura. Pas entièrement.

— Et donc, ils ont prévenu leurs supérieurs ?

A mon air grave Léane devine seule la réponse.

— Certains étaient impliqués, c'est ça ?

Je hoche simplement la tête.

— A partir de là, ils se sont servis des moyens mis à leur dispositions, en ont discuté avec des personnes sûres y compris des hauts dignitaires locaux, et ont pu établir une liste de noms de Français, plus ou moins hauts placés et impliqués.

— Tu te doutes que cela n'a pas été simple... Ils ont essentiellement misé sur les écoutes et les indices de Paul récoltés à la clinique.

— Et je suppose que c'est à partir de là qu'ils ont eu des noms ?

— Oui, mais le temps de mettre en place l'opération, leur temps de mission longue durée s'est terminé et le retour en France programmé.

— Qu'on-t-il fait de cette liste ? elle existe encore ? Ils l'ont remis au gouvernement ?

— Mieux que ça, Léane.

Elle fronce les sourcils d'incompréhension.

C'est là que tout se joue mec !

J'ignore cette connasse de voix dans mon esprit.

— Je crois que mon géniteur a aussi fait une mission là-bas.

La réflexion est plus pour elle même, mais mon corps se crispe.

Ce pourrait-il que le géniteur de Léane fasse partie des noms sur la liste ? putain si c'est le cas je ne donne pas cher de notre relation, et je ne parle pas de la pression que va m'infliger mon propre père... et les mecs !

— En rentrant, continué-je sans rebondir sur son interrogation, ils décidèrent de se servir de cette liste pour punir, en quelque sorte, les pilleurs...

— Comment ?

— En cambriolant les coffres forts des demeures des pourris engagés dans ces trafics.

Léane ouvre la bouche, mais aucun son ne la franchit.

— Chaton, parle-moi.

— Je... Tu veux dire que ton père et ceux de tes potes sont d'anciens militaires ayant sauté de l'autre côté de la frontière ?

— Vois les comme les robins des bois 2.0.

— Mais c'est super dangereux... et est-ce qu'ils font des victimes ?

— Non, jamais ! ils s'arrangent toujours pour que les villas soient vides.

— Par contre, je ne comprends pas le rapport avec...

Léane pose une main sur sa bouche.

— Tu... toi aussi tu...

— Non.

Menteur !

— Non ?

— Enfin, on ne s'occupe que de la logistique.

Et la palme du meilleur mythomane est attribuée à Aaron Castex.

— La logistique.

— Si tu préfères, on va en repérage, stalker les futures victimes, craque leur ordinateurs, enfin tu vois.

La serveuse revient retirer nos assiettes, ni Léane ni moi n'y prêtons attention, pourtant je recule, lachant ses mains à regret.

— Désirez-vous un dessert ?

— Plutôt une vodka, me surprend mon ange.

— Et vous monsieur ?

— La même chose.

Quitte à boire autant le faire ensemble.

— Je n'en reviens pas.

— Je suis désolé, mais je ne pouvais rien t'avouer jusqu'à aujourd'hui Léane...

— Et qu'est-ce qui a changé Aaron ?

— Mes sentiments qui grandissent envers toi, la culpabilité qui me bouffe de t'avoir ignoré, et caché cette partie de ma vie, ma confiance en toi qui n'est plus discutable...

A ces mots, c'est autour de Léane de se tendre.

Deux verres à shot sont posés devant nous. Sans attendre Léane s'empare du sien et je l'imite. Elle tousse ce qui me sourire.

— C'est tout simple, je suis accro à toi, mon ange, mais je comprendrais aussi que tu veuilles t'éloigner... ou rompre... j'en serais malade mais...

— Je ne compte rien faire de tout ça, Aaron. Seulement, j'ai besoin de digérer les informations.

— Prends tout le temps nécessaire.

Je me lève afin de m'asseoir à ses côtés. J'essuie de mon pouce une larme qui glisse le long de sa joue, puis je dépose mes lèvres à la commissures de ses lèvres. Me donnant envie de plus, je m'éloigne, mais Léane me retient par le col de mon pull.

— Ne te méprends pas sur ma tristesse. Je repense à ces pauvres enfants, à leur famille, et finalement, ce que font les robins des bois...

Je ris sous cape, en lui caressant la mâchoire.

— Est tout à fait honorable. J'espère que ses escrocs paieront pour tout le mal qu'ils ont fait.

— On s'y efforce chaton, mais rien n'est simple quand dans les hautes sphères de l'État le ver est en place.

Je ne donne aucun nom, mais un me brûle les lèvres.

— Alors ils prennent des risques inutilement ?

— Pas inutilement. Tout ce qu'ils récupèrent, argent, pierres précieuses, ou autres est blanchi et sert à alimenter la clinique que gère Paul là-bas avec l'aide du gouvernement en place.

— En fait, ce sont des cambrioleurs honnêtes...

Ils ou plutôt nous, mais je ferme ma gueule.

— J'ai hâte de rencontrer ton père et discuter avec lui.

Je me tends et Léane se leurre sur mon attitude.

— Ce n'est pas, enfin, je...

— Chut mon ange.

J'englobe son délicieux visage de mes paumes, et nos regards s'arriment fouillant l'âme de l'autre.

— Je te le présenterai avec plaisir, mais d'abord, toi et moi, on doit régler notre différend.

— Tu viens de m'expliquer pourquoi tu as disparu... donc c'est une histoire classée. Par contre, je ne sais pas si cela va se reproduire, mais évite de le refaire. Un sms pas plus. je ne te demande pas un roman ou me tenir informée heures par heures, Aaron.

— Je te le promets, chaton. Je ferais mieux que ça, je te préviendrai avant.

Vas-y promet.

La ferme.

— Qu'est ce que j'ai fait pour te mériter, mon ange Léane ?

Son sourire remue quelque chose en moi, fait éclater en de milliers de particules cet organe vital qui dorénavant à un autre but de fonctionner.

— Jouir plusieurs fois ? me dit-elle d'un air mutin.

Je la remercie de passer sans transition du sujet douloureux à celui plus frivole.

Pour l'instant il n'y a plus rien à avouer...

— Putain ! tu ne me facilites pas la tâche, de garder ma queue dans mon pantalon. Depuis que je suis venu te chercher j'ai envie de retrousser cette robe afin de vérifier ce que tu portes dessous et si ce sont des bas ou des collants.

J'aventure une main sur sa cuisse qui frôle la mienne. Léane, suit mon geste en se mordant la lèvre.

— Peut-être ai-je très, très envie que tu le découvres justement, murmure-t-elle à mon oreille.

— Tu n'es plus fâchée contre moi ?

— D'après toi, beau brun ?

Léane écarte légèrement ses jambes afin de faciliter la progression de ma paume. La bande de peau nue atteinte donne la réponse à mon interrogation.

— Je vais te dévorer mon ange...

Léane émet un petit bruit de gorge qui vrille mes neurones, et m'incite à me relever en l'entrainant avec moi.

— Terminées les conneries, les préliminaires ont commencé, mais je te veux chez moi. Je paie et on se casse.

Léane rit à gorge déployée faisant se retourner les autres convives.

Le trajet se passe dans une tension extrême, une véritable centrale électrique.

À peine sortie de la voiture, je l'embrasse passionnément, et la dirige vers l' ascenseur. La montée est rapide, une fois la porte de l'appartement passée nous allons directement dans ma chambre.

Je crois entendre Will, ou Raph dire quelque chose, et Léane lui répondre, mais je n'en suis même pas sûr, tellement je suis pressé de me retrouver seul avec elle.

Une fois la pièce atteinte, Léane me pousse au milieu de la pièce avant que je n'ai pu la plaquer contre le battant.

Je hausse un sourcil impatient de connaître son dessein.

Sans prononcer un son, Léane m'embrasse tendrement, me mord la lèvre pour que je lui donne accès à ma langue, ce que je fais sans attendre. C'est sensuel, tendre, presque trop, au vu du désir qui nous consume.

Puis elle recule. Je grogne d'insatisfaction. Et me lance un regard à enflammer mon corps, pour mon âme c'est trop tard.

Sa bouche se pose ensuite sur ma carotide, un baiser appuyé et s'éloigne de nouveau.

— Tu joues avec le feu chaton.

Ma voix est aussi éraillée que si j'avais fumé un paquet de clopes.

Elle défait un à un les boutons de ma chemise sans répondre à mon avertissement, tout en fondant son regard dans le mien. Sa tâche terminée, elle s'attaque à la fermeture de mon jean, entreprend de le descendre entraînant mon boxer avec, la lenteur avec laquelle elle effectue son geste met mes nerfs à dure épreuve.

A genoux devant moi, la vision que m'offre Léane est presque irréelle tellement elle est belle dans sa façon de me dominer. Car même si elle est à mes pieds, c'est elle qui a le pouvoir. Elle tient les rênes de nos retrouvailles. Elle m'enchaîne grâce à son pouvoir de séduction. Je suis nu dans tous les sens du terme.

Je me retiens de la saisir par les bras et de la balancer sur mon lit, mon érection criant au soulagement.

Léane lit sur mon visage la pensée qui m'assaille.

— Un peu de patience, Aaron.

— Tu testes mon self-control ?

— Crois-moi, tu ne le regretteras pas.

Sans me quitter des yeux, Léane enroule ses doigts autour de mon sexe en effleurant mes testicules au passage.

Je tressaille.

Quand ses lèvres glissent sur ma longueur, ma tête part en arrière.

C'est putain de bon !

Mes mains se perdent dans ses cheveux, mon bassin effectue un mouvement de balancier, dès que Léane imprime des va et vient hypnotiques. je perds toute notion de réalité.

Je sens que je ne vais pas tenir encore longtemps !

— Stop mon ange.

Mon esprit est revenu.

— Je veux me fondre en toi.

Tout en lui avouant cela, je la relève, et l'embrasse passionnément.

— Tu es trop habillé mon cœur.

— Déshabille-moi alors, fait-elle en se mettant dos à moi.

Son cul qui frotte contre mon érection n'arrange pas ma volonté de rester concentre.

Avec empressement je descends sa fermeture, puis comme elle l'a fait avec moi, je prends mon temps pour la déshabiller. Tout y passe, sa robe, ses sous-vêtements en dentelle noire, seuls ses bas résistent à mon empressement et ses talons. Je parcours son corps de baisers, je l'entends gémir, je la vois se tortiller, resserrer ses cuisses et je réitère mais en sens inverse.

Je parsème de baisers son cou, sa clavicule, et descend vers ses seins, j'en caresse un en tirant sur la pointe, pendant que ma bouche mord la pointe de l'autre.

Mon ange pousse un gémissement qui se répercute jusqu'à ma queue.

— Aaron, je te veux en moi ! Maintenant.

— Patience mon cœur. J'arrive...

Je laisse sa poitrine, frôle son ventre ferme de la pulpe de mes doigts, mon souffle se rapproche de l'endroit qui me rend maboul. Léane me tire les cheveux, bascule son bassin vers ma bouche, je passe ma langue une première fois sur ses lèvres, les écarte et passe ma langue sur son clitoris, je le mords, le lèche, pendant que mon majeur et mon index entrent en elle.

Léane gémit de plus en fort sous mes caresses, jusqu'à arriver au point de non retour. Elle explose en cambrant ses reins, resserrant ses jambes autour de mon visage.

Je me remets debout l'enlace fort, la maintenant sur ses jambes flageolantes. et la guide jusqu'au lit.

Alors que je m'apprête à la faire basculer, elle inverse les rôles et me fait basculer sur le dos.

Léane se met à califourchon sur moi, me tient les mains au-dessus de ma tête, m'embrasse tout en bougeant son bassin afin que mon sexe caresse son clitoris.

Je serre la mâchoire de ne pouvoir la toucher, mais accède à sa demande muette de domination. Puis très lentement elle se laisse glisser le long de ma hampe. C 'est une vraie torture. mais Léane est tellement belle à cet instant que le reste m'importe.

Putain, putain, putain !

— Tu veux ma mort mon ange !

— Hum ! C'est trop bon Aaron.

— Lâche-moi mon ange, laisse-toi faire.

Elle libère mes mains, et comme un affamé je me jette sur sa poitrine. Pour excuse, j'ai presque trois jours à rattraper. Je mesure la chance de pouvoir la tenir dans mes bras et lui faire l'amour. Mes mains s'agrippent à ses hanches, je la guide, augmente mes coups de reins et Léane se laisse aller à son plaisir.

Ce soir, c'est elle, et rien qu'elle.

Et qu'elle est belle, putain !

Je veux garder cette image, la graver dans ma mémoire.

Et c'est, les yeux dans les yeux que nous jouissons ensemble.

Et c'est, les yeux dans les yeux que pour la première fois j'ose avouer à une fille le sentiment suprême.

— Je t'aime Léane.

Ce n'est qu'un murmure, mais Léane l'a entendu. Elle se love contre moi. Embrasse ma mâchoire. Elle ne m'a pas renvoyé mes mots, mais peu importe. Elle m'a écouté, compris et pardonné.

Une petite voix insidieuse essaie de se faufiler dans mon crâne, mais je la chasse d'un revers de main.

— Aaron...

Je resserre mes bras autour de son corps.

— Je sais mon ange. Ne te sent pas obligé de me les retourner, tu le feras quand tu te sentiras prête.

Mes lèvres embrassent ses cheveux.

— Qu'est ce que j'ai fait pour te mériter, mon beau brun ?

Ma bouche s'étire en un rictus diabolique.

— Jouir plusieurs fois ? reprends-je sa formule quand nous étions au restaurant.

Nous éclatons de rire et petit à petit le calme revient dans la chambre.

— Mon cœur est aussi tombé pour toi...

Ce n'est qu'un souffle, mais il bouscule tout sur son passage.

Pour la première fois de mon existence j'ai avoué mes sentiments et pourtant avec Léane je n'ai pas peur d'avoir mis mon cœur à nu.

Cette fille est mon âme sœur, mon double.

Je vais prier tous les Dieux pour qu'elle me pardonne encore une fois quand elle apprendra toute la vérité.

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