Happy Birthday my love *

  



Maxine et moi quittons l'amphi, soulagées et heureuses d'avoir terminé les examens. L'anxiété de ces dernières semaines abandonne sa place à la sérénité.

Nous traversons la cour intérieure afin de rejoindre la cafétéria quand nous voyons Alma arriver en sens inverse. Cela fait quelques mois que nous nous croisons à peine, depuis qu'elle a changé d'option et qu'elle ne participe plus à nos soirées depuis qu'elle sort avec un copain de son frangin.

— Salut ! fait-elle en nous faisant la bise.

— Comment vas-tu ?

Les banalités s'enchaînent, de la façon dont se sont passés ses examens à son petit ami, jusqu'à aborder le sujet qui m'intéresse aujourd'hui puisque je n'ai toujours pas de réponse de sa part.

— Tu viens ce soir ?

J'ai lancé l'invitation pour l'anniversaire d'Aaron, après tout c'est une amie, et son frère est pote avec lui.

— Oui... mais seule.

— C'est super que tu puisses te libérer, attaque le crotale blond à mes côtés.

Je me disais aussi !

Alma la fusille du regard, mais avant que ça parte en n'importe quoi, Maxine ayant a à moitié apprécié, pour dire pas du tout, qu'elle nous laisse tomber sous prétexte qu'elle fréquente un mec que nous ne connaissons pas. Pourtant à plusieurs reprises nous les avons invités, mais elle a toujours refusé, chose que nous n'avons pas comprise.

— C'est cool, Alma, je te redonne l'heure et l'adresse au cas...

— C'est bon Léane, j'ai encore le message. A plus.

Perplexe je la regarde partir en me demandant ce qu'il vient de se passer quand ma meileure amie me tire apr le bras.

— Bon, tu viens ! on a nos repas à récupérer et des mecs canons qui nous attendent, alors les problèmes existentiels de la Diva qui se sent vexé, ne sont pas mes priorités.

je lève les yeux au ciel. Maxine et sa compassion ne sont pas copines.

— Elle est étrange quand même... elle agit comme si nous étions simplement des connaissances, ajouté-je pendant qu'elle me tire comme une gosse qui ne veut pas aller à l'école.

— C'est pas nouveau, bichette. Alma a toujours était très lunatique et caractérielle. Je pense que c'est ça qui a refroidi notre Raphaël.

Arrivés dans le parc où nous avons l'habitude de nous retrouver, William, Naël et Raphaël sont déjà installés dans l'herbe. Seul manque Aaron. Les conversations se croisent, sur différents sujets quand je sens des picotements au niveau de ma nuque. Pas de doute sur l'identité de celui qui fait réagir ma peau. Je regarde par-dessus mon épaule et nos regards se percutent. Jean sombre, chemise bleu ciel retroussée jusqu'aux coudes, peau hâlée faisant ressortir la couleur noisette de ses iris, cheveux en bataille, comme ce matin après avoir quitté le lit... Comment arrive-t-il à être plus sexy de jour en jour ? Je n'ai pas vraiment le temps de répondre à ma question car dès qu'il est proche de moi, il me tend la main que je prends et n'attend pas pour me gratifier d'un baisé possessif, pationnel. J'entends à peine les sifflets et les huées de ce qui nous entourent.

— C'est bon Don Juan on peut bouffer maintenant ? râle le norvégien, sans avoir un porno sous les yeux.

— Comme si cela te dérangerait de dévorer un repas en matant...

— C'est bon Raph, l'interrompt le libanais. Les habitudes perverses de Will on en reparle plus tard.

— Ou pas ! ajoute Max à l'attention de Naël ce qui décuple nos rires.

L'après-midi est bien entamée quand Maxine me prévient qu'il est temps de décoller, si l'on veut ressembler à autre chose ce soir que deux nanas au bout de leur vie après des examens. Aaron tique car il connait Max et sa propension à en faire trop.

— On va simplement dans un bar, pas à une soirée de gala.

Forcément, comme Aaron n'est pas au courant du programme pour sa soirée d'anniversaire, il pense que nous allons le fêter entre nous tranquillement

— Et alors ? peu importe le lieu, beau brun, se moque Max.

— A tout, le préviens-je en l'embrassant à la commissures des lèvres.

— Hâte de voir en quoi va te transformer ta foldingue de copine.

— Elle a entendu, je ne suis pas sourde.

Max lui lance un regard meurtrier alors que Naël butine son cou.

— T'inquiète pas, beau brun, j'ai assez de caractère pour dire stop !

— Ah ça ! fait-il en caressant ma joue de sa paume.

Je sais à quoi il fait allusion. Il m'a pardonnée mais je sens bien que le doute plane encore entre nous de temps en temps.

— Allez on bouge, s'impatiente Maxine.

Je saisis mon sac de cours et suis ma meilleure amie en saluant nos amis de la main.

Nous sommes passées, par la case esthéticienne, coiffeuse, essayage de fringues pour Maxine, qui devait absolument se trouver une robe. Car je la cite : "elle n'a plus rien dans son dressing". Je lui ai fait gentiment remarquer, que nous n'avons pas la même signification de plus rien, mais elle a balayé mon argument d'un geste de la main et puis je suis allée récupérer ma commande chez Victoria, une culotte un peu particulière qui je l'espère va faire craquer Aaron tout en lui donnant un indice...

— Y'en a une qui va se faire bouffer la... Je plaque ma main sur la bouche de Max pendant que je suis à la caisse.

La honte.

— Putain Léa t'es encore dans ton bain ? déboule Maxine comme une furie dans la salle de bain.

— Ben non, regarde c'est pas moi.

Mon humour ne prend pas, vu les yeux noirs qu'elle me lance.

— Il nous reste une heure avant de partir.

— Merde.

— Comme tu dis.

Je sors du bain comme une possédée, en mettant de l'eau partout, et je manque de me casser la figure sur le carrelage. C'est Max qui me retient in extremis.

Une fois la partie maquillage accompli, je file dans ma chambre m'habiller. J'enfile le sous-vêtement acheté tout à l'heure, pas super confortable, en espérant ne pas jouer au petit poucet version trash et qu'aucun bonbons ne se décroche avant le moment fatidique. Je continue avec la robe bustier en tulle noir et strass comme si le tissu était brodé de minuscules étoiles scintillantes. Cela rappelle un ciel étoilé... tout un symbole. Je choisis une paire d'escarpins noirs, ouverts au bout, avec une bride qui entoure la cheville. Je repasse par la salle de bain pour me coiffer et me mettre du rouge à lèvre. Le reflet que me renvoie le miroir fait naître un large sourire. Aaron va vraiment kiffer.

J'entends Max s'égosiller depuis le salon.

— C'est l'heure Cendrillon.

— C'est bon je suis là. C'est pas comme si la baguette de marraine la fée allait me transformer en souillon à minuit...

— A mon avis c'est pas la baguette de la marraine la fée qui va te...

— On y va, fais-je en éclatant de rire et en la poussant vers la sortie.

Durant le temps du trajet, je ne peux mettre sur off mon cerveau. tout un tas de questions s'amusent à jouer au flipper. Sur la décoration que nous avons choisie, va-t-il apprécié son cadeau, comment va se passer la rencontre entre ma mère et les parents de mon beau brun... j'en ai d'autres, mais Maxine y met fin.

— Tu penses trop, poulette. La décoration est parfaite, ton cadeau va lui plaire, et je ne parle pas que de celui du bas, toi tu es magnifique, et tes beaux parents vont adorer ta mère. Alors fais une pause, sinon ton cerveau va exploser, et tu vas salir ma voiture, conclue-t-elle sérieusement.

Cette nana me connait trop bien.

— Pétasse.

— Moi aussi je t'aime ma bombasse.

Maxine gare la voiture quelques minutes plus tard devant le perron où attend le même voiturier que la dernière fois que je suis venue avec Aaron. Je le salue d'un signe de tête, Maxine le remercie, puis nous pénétrons dans le hall en suivant le son de l'orchestre pour nous diriger jusqu'au lieu de la soirée. En passant devant le desk de l'accueil, je fais un signe de la main à la fille qui y est assise derrière, mais celle-ci se contente d'un regard noir.

— C'est quoi son problème ? Me questionne Max.

— William.

Inutile d'en dire plus, Max a très bien compris. Elle part dans un grand éclat de rire.

— Je vois.

— Et Aaron aussi. Il n'a pas voulu coucher avec.

— Pauvre fille.

Que l'on ne s'y trompe pas, il n'y a rien de compatissant dans la réplique de Max.

Nous traversons la salle principale du restaurant et atteignons les portes fenêtres, grandes ouvertes pour l'occasion, qui donnent sur une immense terrasse et sur le jardin méditerannéen en restanque où des murets en pierres sèches séparent la piscine des tables du repas. Des oliviers centenaires, des citronniers, du jasmin composent entre autres cet havre de paix. Les lanternes, les guirlandes électriques ajoutent le côté féérique des jardins des mille et une nuits.

Ma meilleure amie me donne un coup de coude me ramenant à chercher le prince de la fête. Et je ne tarde pas à le trouver. debout au milieu des autres convives, entourés de ses meilleurs potes, Aaron me dévisage comme un prédateur imaginant déjà le plaisir qu'il va ressentir de dévorer sa proie.

— Et ben, ton mec ne va pas tenir longtemps... fais gaffe de pas semer tes bonbons. D'ailleurs, ils ne vont pas fondre, à cause de tu sais...

Je lui donne une tape sur le bras en voyant très bien à quoi elle fait allusion.

— T'inquiète pas pour mes friandises. Plutôt pour ton cul.

C'est à son tour de me regarder en fronçant les sourcils alors je lui fait signe du menton en direction de Naël qui la dévore tout crue de son regard des mecs des sables.

A mi-chemin entre la terrasse et Aaron, Pierre et Louise m'interceptent. Une moue d'excuse à l'attention du beau brun et je procède aux présentations entre les parents d'Aaron et Maxine, puis après avoir échangé des banalités, ils m'entraînent afin de me présenter aux autres invités. Je suis gênée quand Louise ne tari pas d'éloge sur mon implication dans ce qui est la fête d'anniversaire d'Aaron, et je me plis de bonne grâce à ce contretemps, même si je sens le regard perçant de mon beau brun dans mon dos. Je devine également son impatience à la lueur de son regard quand nos yeux se croisent et à sa mâchoire contractée comme il peut lire la mienne. Après un temps qui m'a paru infini, je peux enfin retrouver l'homme de mes songes.

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