Destination Oslo*
Le jour n'est pas encore levé, la nuit ne lui a pas encore laissé sa place, mais je suis excitée comme une gamine le matin de Noël. Aaron vient de me récupérer à mon appartement et là nous sommes en route pour l'aéroport d'Aix-Marseille. Raphaël est assis à l'arrière, n'ayant pas eu le choix d'accepter de me donner la place du mort, malgré mes protestations.
Naël et Maxine nous suivent dans la voiture de William qu'il récupère à son retour puisqu'il rentre en même temps que nous tous.
— Prête pour découvrir la Norvège ?
La question de Raphaël perce le silence de l'habitacle.
— J'attends ça avec impatience.
Je me tourne afin de voir le passager arrière.
— Tu m'étonnes ! ricane Aaron.
— Un problème ? fais-je en pivotant vers le conducteur.
— Aucun mon ange. Il me tarde juste de combler ton impatience.
Sa main enserre ma cuisse.
— Et de quelle manière comptes-tu la combler ?
Je me mettrais des baffes de lancer des perches à Aaron.
Celui-ci joue avec ses sourcils en les soulevant rapidement.
— Pour le savoir, il va te falloir un peu de patience.
Fier de lui, il sourit.
— Comme être dans l'avion.
Je le regarde la bouche grande ouverte. Il ne va quand même pas me proposer de nous envoyer en l'air dans les toilettes de l'avion, si ?
— Ferme la bouche chaton, les idées qui prospèrent dans mon cerveau, l'impliquant, elle et ma...
— Je suis là hein ! intervient notre ami. Je vais mettre mes écouteurs afin de protéger mes oreilles chastes, mais j'ai pas mon casque de réalité virtuelle... alors évitez les images.
Aaron et moi éclatons de rire, et le rassurons sur le fait qu'il n'assistera pas à un porno en live.
Nous arrivons sans encombre à l'aéroport où nous retrouvons ma meilleure amie et son copain dans le hall. Une fois nos bagages enregistrés, la douane passée, nous attendons l'annonce de notre vol dans la zone d'embarquement.
Aaron me tient tout contre lui, ses lèvres indisciplinées buttinent mon cou de baisers aguicheurs. Indifférente aux personnes qui nous entourent, je commence à me tortiller sur le siège en voulant plus.
Je deviens nymphomane à son contact.
Je le sens sourire contre ma peau.
— Tu me chauffes pour quelle raison ? On est pas encore dans l'avion.
Aaron ricane.
— D'après toi, mon ange ? je suis certain que tu es toute mouillée, murmure-t-il contre mon oreille.
Une hôtesse nous indique d'avancer ce qui me dispense de répondre et surtout de reprendre mes esprits. Je me lève d'un coup, ce qui enclenche un rire chez mon mec, des regards curieux convergent dans notre direction, Maxine se retient de pouffer, surement que mes joues écarlates sont un indice sur les mots sussurés par Aaron, Naël et Raph se font un high five.
Le départ a été retardé à cause d'un doudou disparu, qui a finalement été retrouvé dans les sanitaires de l'aéroport, mais ça y est, l'avion va bientôt décoller. Aaron m'a laissé le siège côté hublot, s'installant à ma droite. Raphaël, Naël et Maxine sont assis sur la rangée devant nous. Une fois les ceintures attachées, les consignes de sécurité énoncées et les modalités du vol récitées par le commandant de bord, je m'étonne de la place vide restante sur notre rangée.
— Tu n'as quand même pas acheté le siège à côté de toi pour que l'on soit seul ?
Surtout en connaissant le prix d'un trajet en classe premium.
— Nope. C'est juste le hasard. Mais j'avoue qu'il fait bien les choses.
— Hum.
L'appareil commence à rouler sur le tarmac, je n'ai pas particulièrement peur lors du décollage, ou de l'atterrissage, mais le plaisir de sentir les doigts d'Aaron serrer mes phalanges le lui fait croire.
— Tu as peur en avion Léane ?
Il n'y a rien de moqueur dans sa question.
— Pas vraiment.
Il n'ajoute rien et sourit.
Alors que je suis en train de regarder à travers le hublot la masse de nuage blanchâtre, un plaid atterrit sur moi, et je comprends l'intention d'Aaron quand je sens sa main se faufiler sous mon sweat, puis sous mon t shirt qu'il a sorti de mon jean, pendant que sa tête se pose sur mon épaule.
— Reste silencieuse, m'ordonne le démon penché contre moi.
Aaron fait bloc de son corps afin de me cacher des autres passagers.
Je ne bouge pas, appréciant cette douce torture infligée par ses doigts et par ses lèvres contre ma nuque. Sa main commence à me caresser le ventre, son index trace des cercles autour de mon nombril, sa bouche se fait plus pressante, ma tête s'incline lui donnant plus d'accès, puis étouffant un gémissement dans mon poing que je porte à ma bouche, quand sa main passe la barrière de la ceinture de mon jean. Sans attendre sa paume se faufile sous mon sous vêtement en dentelle.
Je l'entends inspirer et je sais qu'il mord sa lèvre inférieure en sentant l'humidité qui recouvre mon entrejambe.
Je tourne ma tête vers lui, jetant un œil à nos amis, mais ils sont concentrés sur l'écran incrusté sur le dossier du siège, l'obligeant à relever la sienne, nos regards se croisent et le feu qui brasille dans le sien fait écho au mien. J'étouffe un cri en mordant dans son sweat lorsqu'il introduit un doigt en moi, et que son pouce caresse mon clitoris.
— C'est bon mon ange ? Je continue ? me susurre-t-il au creux de mon oreille.
— Hum.
C'est tout ce que j'arrive à sortir comme son.
— Je prends ça pour un oui.
Aaron, provoquant, prend son temps, faisant monter le plaisir, puis ralentit quand je suis sur le point de rejoindre les étoiles, trop loin pour l'engueuler, ou même me soucier des autres, son corps fait barrage, je suis une poupée dans les bras d'un sadique qui s'amuse avec mon désir. Bougeant mon bassin en rythme avec ses doigts, Aaron accélère, et puis c'est la délivrance étouffée par le tissu de son pull. Il embrasse ma tempe, remet son érection en place de sa main libre, libère l'autre et dans un geste d'un érotisme qui pourrait me donner un second orgasme, il porte à ses lèvres son index et son majeur qu'il se met à lécher. Je plisse les paupières, évite d'ouvrir la bouche en mordant l'intérieur de mes joues.
— Un souci, chaton ?
Connard !
— Pas le moins du monde, mon coeur, approuvé-je en effleurant sa braguette de mes doigts.
Aaron saisit mon poignet, je le regarde effrontément.
— Toi... en revanche... un petit tour aux toilettes, peut-être ?
Aaron grogne.
— Seulement si tu m'accompagnes...
C'est ce moment que choisit le stewart nous indiquant d'attacher nos ceintures en prévision de l'atterrissage.
— Oups ! trop tard.
Pas dupe de mon manège, mon mec ébouriffe mes cheveux.
— J'ai déjà hâte d'être sur le vol du retour.
Bien joué ma fille !
Je tire la langue à mon démon qui se frotte les mains d'anticipation.
Quatre heures trente de vol plus tard, nous atterrissons à Oslo.
William apparaît devant nous un panneau à la main avec nos prénoms inscrits dessus. Maxine et moi rions de son idée, les trois spécimens râlent, mais le rictus qui étire leurs lèvres ne les rend pas crédibles.
— Salut les plus belles, nous lance t-il une fois arrivés à sa hauteur. tout en nous enlaçant.
— Salut beau gosse ! lui répondons-nous en coeur.. Le vol s'est super bien passé.
— Ça me fait super plaisir de vous voir ici...
— Et nous on peut crever ? s'offusque Naël en tirant Maxine contre lui.
Aaron l'imite.
— Non mais vous c'est pas la première fois ! vous n'êtes plus vierge du pays des Vikings.
Aaron, Raphaël et Naël secouent la tête de dépitement.
— Bon, on bouge, s'impatiente mon mec.
— Pressé de te geler les couilles ?
Cette fois-ci une claque derrière la nuque de William le fait grogner.
Le trajet jusqu'à la maison des parents de Will se fait dans une ambiance colonie de vacances, tout le monde parlant en même temps, les anecdotes pleuvent tout le long, souvent hilarantes, parfois sérieuses. Le visage appuyé contre la vitre, je profite du paysage enneigé, des décorations de Noël, quand mes yeux croisent dans le reflet le visage d'Aaron. Ma meilleure amie trouble ce moment en énumérant tous les endroits que nous aimerions visiter. Un vrai guide touristique.
— Pas besoin de ton manuel pour touriste, l'apostrophe William, je suis là bébé.
Coup de poings dans son biceps.
— T'es dangereux comme mec le Libanais.
Et comme pour prouver ses dires, William freine brusquement, manquant de peu d'emboutir la voiture arrêtée au feu rouge devant nous. Le démarrage n'est pas mieux, le van glisse, mais en bon conducteur habitué à conduire sur le sol neigeux, il redresse et file à une allure plus lente.
Will gare le véhicule devant une très belle maison ancienne sur deux étages. Pendant que les garçons déchargent les valises du coffre, mon regard fait un tour d'horizon. J'ai l'impression d'être l'héroïne d'un conte. Les maisons aux façades colorées, les arbres recouverts d'un manteau neigeux, le jour qui commence à décliner remplacé par les guirlandes lumineuses des rues ou des magasins faisant scintiller la neige comme si l'on avait saupoudré des milliers de cristaux m'embarquent dans une féerie où mon âme de petite fille ressort le temps d'admirer le paysage.
La voix de Will m'oblige à sauter de mon nuage.
— On monte les bagages, et ensuite je dois ramener le van à l'agence de location.
Les garçons acquiescent et précisent qu'ils viendront avec lui.
Nous sommes accueillis par la copie conforme de William en plus agé, mais qui en son temps a dû être séduisant, suivi d'une femme magnifique.
— Bonjour, je suppose que vous êtes Léane et Maxine ? Will m'a beaucoup parlé de vous.
Je jette un regard au Norvégien, qui me fait un clin d'œil en retour.
— En bien j'espère, dis-je en serrant la main qu'il me tend. Bonjour, moi c'est Léane.
Maxine m'imite.
— Absolument, rit-il. Je suis Svein, et voici mon épouse Sofie. Bienvenue chez nous. Bonjour les garçons.
Ils se font une accolade virile en guise de bonjour.
— Merci de nous accueillir dans votre magnifique maison.
— Je ne vous cache pas, que c'est avec intérêt et impatience que nous attendions de faire la connaissance des petites amies de Aaron et Naël.
— Svein, laisse-les entrer, et se débarrasser, intervient Sofie d'une voix autoritaire, mais avec un regard affectueux envers son époux. Venez avec moi. Les garçons connaissent la maison et vont prendre vos bagages, pour les déposer dans les chambres. Je vous ai installé au deuxième, leur spécifie-t-elle.
Ils la remercient en l'embrassant sur la joue chacun à leur tour et prennent la direction d'un magnifique escalier en bois, pendant que Maxine et moi suivons Sofie jusqu'à une salle à manger, où une table immense a été dressée pour le repas.
— Asseyez-vous, voulez vous boire quelque chose ?
— Non merci, répond Max.
— Je veux bien un peu d'eau merci.
Le silence s'installe, perturbé très rapidement par le retour d'Aaron et de ses amis chahutant comme des enfants. Chacun prend place autour de la table et nous commençons ce délicieux repas fait uniquement de spécialités norvégiennes.
— C'est un véritable délice ! dis-je.
— Merci Léane. Je voulais vous souhaiter la bienvenue avec nos spécialités.
— C'est vraiment très, très bon ! ajoute Max.
La suite du déjeuner se déroule dans une ambiance bonne enfant. Svein et Sofie sont des hôtes adorables, ils font tout pour que Maxine et moi nous sentions à l'aise. Ils nous interrogent sur nos études, nos familles, sans être intrusifs, et tant mieux, car si Maxine répond sans appréhension, il n'en est pas de même à mon sujet. Je me tends une fraction de seconde, Aaron presse ma cuisse en signe de soutien et sans entrer dans les détails je parle de ma mère.
Puis la conversation dévie sur le programme de notre séjour. Et évidemment William n'en rate pas une.
— Tu veux savoir papa, si Aaron va laisser son ange sortir de la chambre ?
— William ! le reprend sa mère. Ton père et moi t'avons appris le respect, non ?
C'est drôle de voir William rougir et baisser la tête face à la réprimande de sa mère.
— Pour répondre à ta question Will, je compte bien profiter de mes vacances et faire un maximum de visites à l'extérieur, précisé-je. Quant au reste...
Je laisse ma phrase en suspens en le gratifiant d'un sourire.
— Je tombe sous le charme de ta petite amie Aaron. Je suis certain que Pierre va l'adorer.
— Attention Svein ! Je suis assez jaloux comme mec !
Tout le monde éclate de rire, et Aaron en profite pour m'embrasser au coin des lèvres.
Nous passons le reste de la journée au coin du feu après avoir défait nos valises. Sofie nous a fait visiter la maison, et mon impression première s'est vérifiée. Elle est immense.
Aaron dort encore quand je me réveille le lendemain matin. Toujours dans ses bras, je m'en détache avec précaution en faisant attention à ne pas le réveiller. Mon corps est aussi courbaturé que si j'avais effectué ma séance de sport. Intensive la séance. Avoir Aaron comme amant revient à travailler sa souplesse, son cardio et son endurance mais pour un résultat orgasmique.
Je me dirige vers la salle bain afin de me préparer car, aujourd'hui, nous avons décidé d'aller visiter le parc de sculptures de Vigeland. D'après Sofie, c'est extraordinaire.
Nous resterons déjeuner dans le centre d'Oslo, et l'après midi, nous nous promènerons dans la ville et continuerons notre visite. Et ce soir normalement William nous a proposé de sortir dans un bar spécialiste de bières, le Heidi Bier Bar, incontournable pour les amateurs de houblon.
Les jours passent à une vitesse folle. J'aimerais avoir le pouvoir d'appuyer sur pause mais malheureusement je n'ai rien d'une super héroïne.
Après avoir visité la forteresse d'Akershus, enclave stratégique au bord de mer, forteresse attractive d'origine médiévale qui au cours de l'histoire a été le décor de nombreuses batailles, le palais Royal et son parc ainsi qu'assister à la relève de la garde, et fait la balade d'îles en îles dans les fjord d'Oslo.
Nous voilà déjà le dernier jour de nos vacances.
Maxine et moi avons convenu de nous octroyer une journée shopping en compagnie de Sofie qui doit nous servir de guide. Elle doit nous emmener dans des quartiers branchés de la ville, autant connus pour ses boutiques de vêtements, que de décorations. Les garçons se sont décidés pour un RIB, le Black Pearl. Ils vont s'éclater dans cette embarcation rapide à plus de cinquante nœuds tout autour des fjords. Et ce soir William nous emmène dans une des discothèques la plus branchée de la ville : Le Club.
Nous rentrons complètement épuisées de notre journée. Je ne pensais pas trouver quelqu'un de plus accro au shopping que ma dingue d'amie.
Et pourtant, elle existe ! Sofie.
Je comprends pourquoi William est une gravure de mode avec une mère pareille !
Max a déniché des fringues dans une boutique de créateurs norvégiens, et de la décoration pour sa chambre et l'appartement.
Quant à moi, j'ai craqué pour un sac à main, deux paires de chaussures et un pull en cachemire. J'ai aussi pris un hoodies dans la même matière pour Aaron.
Merci papa, j'ai fait bon usage de ton cadeau de Noël !
Les garçons sont déjà là, quand nous pénétrons dans le salon avec nos achats. Chacun y va de son commentaire quant à la quantité de poches qui nous entourent.
Aaron assis sur le canapé m'intime de le rejoindre, et sans grâce, je m'affale pratiquement sur lui. Il passe un bras par-dessus mes épaules me collant un peu plus à lui, me donne un baiser sur la tempe et m'interroge sur la journée.
— Tout s'est bien passé mon ange ?
— Oui ! Sofie nous a emmené dans des quartiers super sympas. Je te montre mes achats une fois que nous serons dans la chambre.
— Pourquoi ? Il y a des choses d'ordre sexuel ?
Je lève les yeux au ciel et des ricanements se font entendre.
— Tu ne penses vraiment qu'à ça, affirmé-je avec un sourire.
— Avec toi oui ! si c'est le cas, tu as dépensé de l'argent pour rien, murmure-t-il près de mon oreille afin que je sois la seule à entendre, car on sait toi et moi que je n'ai pas besoin de jouets...mais si l'envie t'en prend... je suis partant.
Mes joues rougissent, mes cuisses se resserrent, Aaron se redresse une expression de fierté et d'arogance dessissent ses traits parfaits. J'hésite entre le frapper et l'embrasser. Il décide pour moi en fondant sur mes lèvres. Je le connais assez pour affirmer que cette discussion l'a excitée autant qu'à moi.
— Putain, heureusement que Naël et Maxine ne sont pas comme vous, sinon Raph et moi, on passerait nos journées à nous branler.
La voix de William perce ce moment de félicité.
— Parle pour toi mec ! le reprend Raph. Je ne suis pas aussi obsédé. Je peux regarder un couple s'embrasser sans que dans ma tête ça vire au porno.
— On en reparle, quand tu surprendras notre couple de l'année en plein câlins dans la cuisine de l'appart ! Tu verras si ton imagination n'est pas débordante.
De rouge je passe à cramoisie.
— Essayes, ne serait-ce que t'imaginer Léane nue et je te lobotomise.
William s'esclaffe, Aaron est sérieux et Naël comme souvent temporise ses deux feux follet.
— La vie sexuelle d'Aaron et Léane ne nous regarde pas les mecs. Tout comme la mienne avec Max ! Will trouve toi une meuf, ou deux, ce soir, je pense que tu en as besoin !
— J'y comptais bien mec ! Mes couilles sont bleues depuis le temps qu'elles n'ont pas été...
— Ne va pas au bout de ta phrase, gronde sa mère qui passe par le salon pour rejoindre la terrasse couverte.
William se ratatine dans son fauteuil et nous éclatons de rire.
Il jette un oeil dans la direction de Sofie, puis quand il déduit que ses oreilles ne peuvent plus l'entendre, s'adresse à l'autre célibataire du groupe.
— Raph t'es de la partie ? Un plan à quatre, ça te décoincerait, nan ? Les tiennes aussi doivent virer Schtroumpf.
Maxine et moi secouons la tête de dépit et d'amusement.
— Et mon poing dans ta gueule de mannequin, tu penses que ça t'aidera pour draguer !
— Cool mec, je déconne. Enfin...
Il n'a pas le temps de continuer qu'il reçoit un coussin en pleine tête.
Le Norvegien ayant abandonné le sujet sexe et autres petits plaisir, la discussion bifurque sur leur journée à eux. C'est la première fois qu'ils testaient ça, mais ils sont tous partant pour le refaire, malgré qu'ils soient revenus trempés et frigorifiés.
Au regard pétillant de William on sent la connerie arriver, mais ceux de ses potes l'en dissuade.
— Franchement vous êtes pas marrants les mecs. Je veux simplement avertir Max et Léa qu'elles risquent de chercher vos minis saucisses...
D'un même mouvement, Aaron, Naël et Raphaël se lèvent et saisissent William le coupant net dans sa réplique.
— Lâchez-moi bande de connards, hurle celui dont le destin va côtoyer l'eau chauffée de la piscine.
Un grand plouf et c'est l'explosion de rire, y compris celui de Sofie.
La soirée au Club se déroule dans une ambiance festive malgré l'échéance de notre retour demain soir. A part quelques nanas qui doivent souffrir d'acuité visuelle, car elles ont essayé de draguer nos mecs malgré ma présence ainsi que celle de Maxine dans les bras de Naël, et d'être remises à leurs places par les concernés, pour le plus grand plaisir de William, se dévouant afin de satisfaire leurs frustrations. Deux d'entre elles ont répondu favorablement, comme quoi, qu'importe la belle gueule, pourvu qu'on est le sexe. Même Raph a joué au chevalier servant. Soit l'alcool le désinhibe soit les provocations de William ont marché. Toujours est-il qu'ils ont disparu depuis un petit moment quand nous décidons de quitter la boîte. Aaron tape un message à leur intention afin de les prévenir que nous rentrons, mais à peine a-t-il envoyé son sms que nous les voyons débouler du couloir qui mènent aux sanitaires.
— Putain de norvégiennes, s'écrit Will une fois à notre hauteur. Elles sont insatiables.
— Je confirme, approuve Raph, avec sa voix rauque d'ivrogne. Elle m'a fait des trucs avec sa langue...
Les deux se tapent dans la main un sourire idiot aux lèvres.
— Je te l'avais dit mon pote. Une bonne baise et hop tout repart. Bite et cerveau.
Maintenant ils rigolent comme des baleines sous protoxyde d'azote.
— Vous partez ? questionne William.
Tiens, il semble se souvenir que nous sommes là.
— Comme tu peux le voir, ricane Aaron.
— Mais il est encore tôt.
Je fixe ma montre.
— Quatre heures du mat' effectivement.
Raph et William s'élancent en même temps et déposent un baiser humide sur chacune de mes joues.
— Berk ! m'écrié-je en les frottant. Je ne sais même pas où elles ont trainées.
Et voilà que les deux s'esclaffent de plus belle.
— A aucun endroit répréhensible belle Léane, affirme Raph qui s'est repris le premier.
— Bon on se casse, s'impatiente mon mec.
— Ok, nous restons pour en profiter encore. Tiens les clés. Déverrouille la baie vitrée on passera par là.
Un sourire machiavélique naît sur les lèvres de mon brun.
— Même pas tu y penses à nous laisser pioncer dehors, le grille son meilleur ami.
Aaron lève ses deux mains en signe d'innocence.
— Ouais, je te connais assez pour en être capable.
Nous quittons les lieux, laissant les deux fêtards sur la piste entourés de filles.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top