Action !*
Les événements de ce chapitre se déroulent au même moment que dans le chapitre précédent, Absences remarquées.
Lundi, début de matinée.
Nous sommes tous les quatre installés dans le SUV de William qui roule à vive allure sur l'autoroute A8 en direction de Nice.
Le regard perdu à travers la vitre, mes doigts jouant à faire tourner mon Iphone, mes pensées s'envolent vers une parisienne sexy au caractère de lionne. Ma bonne conscsience me fustige de connard, et elle a raison. Je n'ai rien répondu au sms de Léane arrivé plus tôt ce matin. Je visualise sans mal, l'étonnement sur son joli visage quand aucun de nous n'était présent pour les attendre comme à notre habitude dans le self de la fac. La colère a dû prendre le relais sur son émotion initiale au vu de mon mutisme.
Mutisme que j'entretiens depuis que je l'ai déposé en bas de son appartement dimanche soir. Je ne peux me permettre d'être envahi par des pulsions qui parasitent ma concentration. Ce que nous nous apprêtons à commettre demande toute notre tête et notre pleine attention. Un faux pas et c'est l'hécatombe.
L'introspection de mon esprit me dirige vers un dédale de sentiments qui ne me plaisent pas. Notamment ma culpabilité qui assaille mon libre arbitre.
Ais-je le droit d'aller plus loin avec Léane, alors que je lui cache qui je suis réellement ?
Les bases d'une fondation durable ne sont-elles pas posées sur l'honnêteté ? Car oui, cette fille me plait, et me donne envie de parcourir un bout de chemin en sa compagnie. De découvrir cess autres choses qui se passent en dehors d'un lit. Léane me rend curieux.
Aurais-je le courage de tout lui avouer ? en prenant le risque de la perdre ?
Cette perspective pare ma peau de frissons désagréables.
Léane et moi c'est devenu une évidence, une passion nous enflamme alors que ni elle, ni moi, ne le voulions au départ, n'étions préparés. Et plus j'y pense, plus mon cerveau me renvoie des images que je ne suis pas disposé à effacer de ma mémoire. Exemple la journée de dimanche à saint Tropez.
— Tu as des nouvelles de Pablo ?
La question de Naël me ramène violemment dans l'habitacle.
Je détourne les yeux du paysage pour fixer mon ami.
— Oui. Il nous attend comme prévu à l'heure et à l'endroit défini.
Une notification éclaire l'écran de mon portable, rien d'important, je m'apprête à le verrouiller quand mes doigts s'agitent de leur propre chef et tapent une réponse à la déesse qui embrouille mon cerveau.
De moi :
Oui.
Succincte. Rien de plus. Même la politesse s'est faite la malle.
— Putain Will tu peux pas baisser le son ? On part pas en vacances là !
Je relève la tête brusquement au ton employé par le libanais. Il m'a averti du sms reçu de Maxine et sa réponse a été aussi évasive que la mienne est impersonnelle. Il est de mauvaise humeur et ce n'est pas bon pour ce qui nous attend.
— Calme toi Naël...
— Ben on va à Nice quand même, c'est un peu les vacances, m'interrompt le conducteur.
William est inconscient.
Il va réussir à énerver encore plus notre spécialiste en explosifs. On a tous une manière différente de se concentrer avant une échéance importante, une sorte de rituel, et je sais que Naël a besoin de calme, pas de morceaux techno sous ecstasy.
— Will baisse un peu ! ordonné-je.
En soufflant le Norvegien s'exécute non sans nous balancer un regard noir à travers le rétroviseur.
— Vous me gonflez les mecs. Raph, dit un truc merde !
— Ils ont raison, ton son n'est pas enclin à la sérénité avant une échéance aussi importante. Et je te rappelle que l'on ne doit pas se louper sur ce coup. Il est hors de question de reproduire la même bévue qu'à notre dernier entraînement.
Le silence s'abat dans la voiture. Nous repensons tous les quatre à l'erreur de débutant que nous avons commise.
Ce n'était qu'un exercice en mise situation organisé par nos paternels, mais quand même. Aucun de nous n'avait pensé à vérifier la pièce adjacente à celle où se trouvait le coffre fort que l'on devait forcer. Svein qui avait le rôle d'agent de sécurité, et en est sorti en nous mettant en joue. Je passe sur les détails de notre recadrage.
A l'approche du hangar transformé en garage, loué pour l'occasion, rien d'exceptionnel dans cet environnement, je commence à faire le vide, éloigne toutes pensées encombrantes. Pas facile avec celle de Léane qui s'accroche. Mais je dois y arriver. Je réglerai le problème des conséquences de mon geste quand je la retrouverai d'ici deux jours.
Au moment où nous arrivons devant le portail, celui-ci s'ouvre en grand et le SUV s'engouffre à l'intérieur, à l'abri des regards indiscrets. Le coin paraît déserté, mais toujours se méfier. Un flic jouant un passant, une voiture garée le long du trottoir, n'importe quelle situation peut être un prétexte pour la police de nous espionner. Le risque zéro n'existe pas, et cela malgré toutes les options envisagées.
Pablo nous attend devant une table en métal, où est déjà disposée une cafetière avec des gobelets, et des cartons de pizzas.
On se dirige vers lui pour le saluer,
— Salut les mecs, vous avez fait bonne route ?
— Rien à signaler, le trafic était fluide et pas de contrôles, lui dis-je.
— Merci Pablo, c'est cool que t'es pensé aux pizzas, je meurs de faim ! affirme Will.
je lève les yeux au plafond. Après la baise, manger est le second plaisir de William.
— On passe à table, comme ça après on revoit ensemble le plan et le matériel, ok ?
— Ça marche.
Le repas est assez silencieux, quelques mots le percent, mais chacun sent monter en lui le stress de ce premier cambriolage. Les gestes ne trompent pas, ni les œillades que l'on se lance.
— Ça va le faire, nous rassure Pablo. Vous avez eu les meilleurs professeurs.
On sourit sans effusion.
— Espérons.
Les quelques heures qu'il nous reste, nous le passons à vérifier le matériel, revoir le plan de la villa, répéter chacun notre rôle, d'ailleurs, Raphaël a pianoté sur son MacBook pro une bonne partie de l'après-midi.
L'heure de se préparer arrive. Chacun récupère son sac à dos noir dans le coffre de la voiture. Une fois mon uniforme enfilé, pantalon de trailli noir, tshirt de couleur similaire, un hoodie par dessus, et rangers, je m'équipe du holster, y range mon arme, un neuf millimètre et me dirige vers le reste du groupe.
— Tout est bon ?
— Yes sir !
— Aïe, s'écrit William alors que Raph vient de lui mettre une claque derrière le crâne.
— A plus tard Pablo. Merci pour tout.
On se serre la main.
— Allez-y et faites attention à vous. Je vous attends ici.
Pablo nous ouvre le portail, en jetant un œil à droite et à gauche, et cette fois-ci, c'est avec un van de dépannage 24/24 que nous ressortons du hangar. Naël est au volant, Will sur le siège passager, et Raph et moi sommes assis à l'arrière contre le métal de la carcasse. Pas très confortable, surtout quand le libanais entame la route à lacets qui monte jusqu'au Mont-Boron, lieu de notre cambriolage. On se retient comme l'on peut, je pousse un grognement, Raphaël les insulte, quand un coup de frein appuyé nous menace de nous faire basculer vers le fond de l'utilitaire.
— Nous sommes arrivés les princesses, se moque Will en frappant contre la cloison.
— S'il ferme pas sa grande gueule, je vais le faire pour lui, peste mon compagnon de trajet.
Tout à l'air calme dans la rue. Mes deux amis me le confirment puisqu'ils ont accès à la vue contrairement à moi. Rien d'étonnant un jour de semaine dans un quartier de ce type, où chaque villa est protégée des autres par des murs d'enceinte, l'égoïsme et l'égocentrisme des propriétaires se font ressentir au travers de ce lotissement dortoir. Ce qui arrange nos affaires. Heureusement qu'il y en a qui, une fois la nuit tombée, se faufile à l'extérieur comme notre pigeon de ce soir. Ils sont tous cachés derrière leurs demeures à des millions d'euros, mais cela n'offre en rien une respectabilité. Le notre se carapate tous les lundi en direction du centre ville de la belle Nice et rejoint un club sélect où l'attend une de ses putes, qu'il va culbuter avant de perdre une somme colossale au poker, en compagnie de gens aussi pourris que lui, alors que bobonne reste à la maison, un verre d'alcool dans une main et des comprimés dans l'autre. Cocktail mondain par excellence.
Nous sommes en train de dissimuler nos visages avec les masques de Frontman, c'est notre geek qui a trouvé l'idée sympa après avoir regardé la série coréenne sur Netflix. En plastique noir de style polygone, il est parfait sous les capuches de nos sweat. Je termine par les gants et ma panoplie est complète.
— Chrono, Aaron ! lance Raph. Le pigeon va sortir de son nid dans cinq minutes.
Je regarde ma trotteuse avancer, et j'ai l'impression que les battements de mon cœur se calent sur ce rythme.
La pression monte... Petit à petit.
L'adrénaline commence à envahir mon corps... Elle atteindra son maximum une fois dans la villa. Je ne vais pas avancer que c'est aussi bon qu'un orgasme, surtout pas depuis ma rencontre avec... ferme la fenêtre Léane, mec, mais ça s'en rapproche
— Pigeon en vue, précise William, puisque Raph et moi sommes toujours aveugles de la vue de la rue.
Effectivement un bruit de moteur se fait entendre. Puis le calme revient.
— Ok les mecs, concentration. Raph les caméras ?
— Coupées. Rue et maison. A partir de maintenant, on a trente minutes.
Naël roule lentement jusqu'au portail que Raphaël a déverrouillé avec un programme de son cru. La guitoune où doit se trouver, en temps normal, un agent de sécurité est vide. Et pour cause ! Si la queue de monsieur s'agite pour sa danseuse favorite, madame elle, ouvre ses cuisses pour son garde du corps. Le lundi c'est relâche pour tout le monde.
Quand celui-ci est complètement ouvert nous atteignons rapidement le devant de la propriété. Comme un seul homme, on descend du van en faisant attention de ne pas claquer le haillon et les portières, puis l'on grimpe rapidement les marches jusqu'à la porte d'entrée.
William trafique la serrure, puis nous ouvre en grand le battant dans une révérence ridicule pour nous inviter à pénétrer à l'intérieur. Les stores extérieurs sont fermés, les lumières du rez-de-chaussée sont tamisées, une odeur de bougie flotte dans l'air, et une musique classique sort des enceintes. Elle met le paquet, la cougar, quand elle reçoit son amant.
— On monte ! ordonné-je, en chuchotant, après la vérification des pièces du bas.
Arrivés sur le palier, Will part vérifier la pièce qui se trouve à gauche, Raph celle de droite, pendant que Naël et moi marchons directement vers la chambre du fond. Celle des propriétaires. Des sons étouffés nous parviennent sans laisser aucun doute sur l'activité pratiquée.
— Putain, elle fait chier de se faire sauter dans le lit conjugal, rale un Naël au bord de l'implosion à cause de ce contre temps.
Le coffre que l'on doit forcer est dans cette chambre, et que madame ait choisi précisément ce jour pour se faire baiser ici, plutôt que dans une autre pièce est une épine dans notre programme, mais comme je l'ai spécifié, nous avons étudié toutes les options.
J'entrouvre la porte le plus lentement possible, passe la tête par l'embrasure, mon regard est attiré directement par les deux amants sur le lit en pleine action. C'est à ce moment que William et Raphaël nous rejoignent. J'ouvre un peu plus le vantail afin de libérer la vue sur les acteurs porno du jour.
— En fait Will, chuchote notre hacker, un sourire dans la voix, ils sont un peu dans la même situation que toi...
Ne voyant pas où il souhaite en venir, on ne bronche pas, le regard toujours tourné vers les amants.
— Tu sais quand tu t'es fait surprendre par les parents de ta copine dans leur lit.
— Connard ! réplique Will un peu trop fort.
Heureusement que la bourgeoise à une voix de cantatrice qui monte dans les aiguës.
— On se re-concentre les mecs.
William rentre le premier dans la chambre, suivi de Raphaêl et de Naël. Je leur emboîte le pas quand mon portable vibre silencieusement dans la poche de mon pantalon le long de ma cuisse. Je m'en saisis afin de lire le message, après tout c'est peut-être urgent, nous sommes dans un situation délicate où tout peut basculer à cause d'un grain de sable, mais le nom qui s'affiche arrête ma progression. Incapable de résister, je le déverouille et accede à ma messagerie quand je constate que Léane a envoyeune pièce jointe.
— Putain, putain, putain, soufflé-je dans mon masque.
La vision de l'épaule nue de Léane, associée à ses mots, crament mes neurones.
— Tu te bouges mec !
Le ton du Libanais est sans appel.
Je range l'appareil et les retrouve alignés côte à côte face au lit, immobiles.
— Un problème ? m'étonné-je en avançant un peu plus et voir ce qui retient tant leur attention.
— Putain mec, tu vas devoir me payer une thérapie à vie là !
Je ricane.
Le couple adultère ne nous a pas encore vu en raison de leur position.
L'homme de sécurité est à quatre pattes, un bâillon sur la bouche, les poignets menottés aux barreaux du lit, pendant que sa maîtresse en sous-vêtements de latex rouge s'applique à le branler. Les gémissements et autres râles, couplés au spectacle, ont terminé de nous paralyser. Toutefois ce sont des rires nerveux étouffés par nos masques qui prennent le dessus.
Le mec regarde par-dessus son épaule, les yeux grands ouverts de surprise.
Forcement, quatre mecs d'un metre quatre vingts, entièrement vetus de noir, masqués et armés, ne sont pas là pour jouer aux voyeurs.
Il rue du bassin afin de faire dégager sa maîtresse qui continue ses mouvements ignorant notre présence et ce n'est que quand je me décale pour entrer dans son champ de vision qu'elle bondit en hurlant.
Putain de voix de Castafiore.
Lui essaye de se défaire de ses menottes, sans succès, lorgne du côté de son holster reste au sol avec ses fringues, mais William est déjà en train de le virer d'un coup de pied, tout en mettant en joue le garde du corps. Raphaël maitrise la femme en pointant son arme dans sa direction qui s'est statufiée. Mon pote lui balance un bout de tissu afin qu'elle se couvre. Plus par convenance que par charité.
On ne tirera pas. Jamais. Sauf si l'on est obligé, mais ça, ils ne le savent pas.
— La récréation est terminée ! Promis on vous laissera finir dès que l'on aura ce que l'on est venu chercher.
C'est pas beau de mentir !
— Plus qu'un quart d'heure mec, me rappelle Naël en se dirigeant vers le dressing.
Je le rejoins avec le sac noir devant le coffre, il place les explosifs de façon à faire un minimun de degats tout en s'assurant d'ouvrir la porte blindée et c'est l'explosion dans un bruit sourd. Aussitôt nous le vidons de son contenu en vérifiant que l'argent liquide et les diamants sont bien là. Une enveloppe kraft est remplie de petites coupures et une autre contient des sachets en velours noirs.
— C'est bon, confirmé-je à mon acolyte après avoir ouvert une des petites bourses.
Les deux otages sont attachés solidement avec des serflex, l'un au lit, et l'autre au radiateur, quand l'on revient dans la chambre. Tout ce qui pourrait servir à appeler de l'aide sont hors de leur portée.
— Je suis sûr que votre mari va apprécier le spectacle. Et vous, il va être reconnaissant de la manière dont vous prenez soin de sa femme.
Sans un mot de plus, je referme la porte, puis nous descendons les escaliers en courant, afin de déguerpir au plus vite et sautons dans le fourgon.
Raphaël est au volant, son ordinateur sur les genoux, et moi sur le siège passager.
— Putain ! On l'a fait hurle Will en tapant contre la taule.
— Ouais mec ! crie Raph, à son tour.
— J'ai putain de kiffer ces explosifs, rajoute Naël.
— T'es frappé mec, constaté-je en ouvrant la lucarne en haut de la cloison de séparation.
— C'est presque aussi puissant qu'un orgasme, déclare Naël.
Presque.
— Et toi Aaron, me provoque Will, c'était aussi orgasmique qu'avec ta jolie Léane ?
— T'as gueule, ou je t'abandonne comme un chien errant au bord de la route.
Des rires fusent, le mien se joint à eux. On relâche la pression.
— Une bonne baise et la nuit sera parfaite, clame le norvegien.
Une fois de plus, la joie éclate dans l'habitacle avant que le silence ne reprenne le dessus.
Quand nous avons atteint le garage, Pablo n'attend pas, récupère nos armes, ainsi que tout notre équipement. Il va se charger de les faire disparaître, à part les armes qu'il enferme en lieu sûr. Nous le remercions une dernière fois pour son aide, et nous montons dans la voiture de Will pour reprendre la route en sens inverse. Direction Aix en Provence et l'hôtel de mes parents pour grappiller quelques heures de sommeil avant le débriefing prévu dans la journée.
Je suis au volant, Naël sur le siège passager pianotant sur son portable, et les deux autres larves se sont endormis à l'arrière. J'enclenche ma playlist, et le sort ce fou de moi, car Marie Flore chante son braquage. Le libanais me jette un coup d'œil narquois et moi je soupire.
Cette putain de culpabilté vis à vis de Léane remonte en flèche.
— Tu sais que si tu veux entamer...
— Te fatigues pas Naël, le coupé-je, mon cerveau se charge de me le rappeler.
Mon ami se tait et tourne la tête vers la vitre.
Le reste du trajet se déroule dans un silence oppressant.
L'horizon commence à se teinter d'orange quand je gare le SUV dans le parking de l'hôtel. Nous passons devant la réception en saluant les deux employés, sans nous arrêter, et filons en direction de l'ascenseur. William pianote sur son IPhone, et la réponse qu'il recoit doit lui convenir car il sourit comme un prédateur. Mon regard se porte sur la réceptionniste et je devine la teneur de sa joie revenue.
— Pour décompresser.
— Fais gaffe à ton cul mec, mon père est à cheval sur la baise entre employé et client.
— Je suis pas un client.
Les portes s'ouvrent, Will me gratifie d'un clin d'œil et moi je lève les yeux au plafond.
Crevé, mais heureux d'avoir réussi cette première mission, je pénètre dans la chambre qui m'est réservée. Je balance le sac dans un coin, me dessape et, sans perdre de temps, je me dirige vers la salle de bain, puis je me glisse sous la douche à l'italienne. Le multi jet fait des miracles sur mes muscles tendus, et petit à petit la pression redescend. Quand je me sens complètement détendu, que la salle d'eau ressemble à un sauna, j'enroule une serviette autour de mes hanches et rejoint la partie nuit. Je m'allonge sur le lit encore dégoulinant et la fatigue m'attrape dans ses filets et c'est avec la dernière photo de mon ange que je m'endors.
Je me réveille quelques heures plus tard en fin de matinée en pleine forme. Sans tarder, je me lève, m'habille, vérifie si je n'ai pas reçu un autre message de Léane, mais seuls mes potes m'informent qu'ils m'attendent dans le bureau de mon père. En soufflant, de mauvaise humeur, après tout tu t'attendais à quoi mec ? tu n'as pas pris le temps de répondre au sien.
Mon cœur me souffle de le faire, ma raison hurle de tout arrêter tant qu'il est temps. Ni l'un ni l'autre ne me convient à cet instant.
Je déserte ma chambre et préfère prendre les escaliers, cela va me permettre de me calmer et d'agir sans réfléchir. J'espère que mon paternel a prévu un petit déjeuner, car je crève la dalle et vu mon humeur de bouledogue, si en plus j'ai le ventre vide...
Effectivement tous mes potes sont là, des que je passe la porte du bureau, avec des airs plus ou moins réveillés, seul William affiche la mine du mec qui a baisé une bonne partie de la nuit, et je suis surpris de trouver également Paul et Elias, en plus de mon père, et de Svein en face time.
Notre rapport nous a pris une bonne partie de l'après-midi. Ils nous tous félicité d'avoir bien géré le contre temps, puis j'ai remis les deux enveloppes qui contiennent l'argent et les diamants et nous les avons quittés pour rentrer à l'appartement.
N'y tenant plus, mon cœur ayant pris le dessus, je me décide à taper une réponse à Léane... et dès que j'appuie sur envoyer, je sais que je suis fichu et qu'aucun retour en arrière ne sera possible.
De Moi :
Tu me manques aussi...
Je lui ai affirmé lors de la soirée de Khaleb, que j'aime prendre des risques. Je ne lui ai pas menti... la suite me dira si j'ai bien agi ou pas.
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