Vacances à l'Italienne #



Léane
                            

Florence, Rome, Venise, Milan...
Je suis en plein rêve, quand une douce chaleur me parcourt la nuque.

— Il faut te réveiller ma belle princesse, nous venons d'atterrir, me murmure Aaron contre mon cou.
— Je crois que j'ai encore besoin de persuasion...
— C'est dommage, parce que j'avais tout prévu... Pour notre visite de Florence ! Je veux dire.

A l'entente de ses mots, je me relève comme un diable dans sa boîte, ce qui fait rire mon petit ami, et sans plus attendre, je le tire par le bras pour qu'il accélère.

— Finalement, je n'ai pas eu à user de mes atouts, plaisante-t-il.
— Garde-les pour ce soir, le provoqué-je, en passant devant l'hôtesse, qui nous souhaite un bon séjour, tout en matant mon mec.

C'est sûr, que ton escale serait plus jouissive, si tu la passais avec lui, pensé-je.

C'est le soleil de Toscane qui nous accueille à l'aéroport Peretola de Florence. Notre road trip - comme aime le surnommer mon beau brun - commence ici, par cette ville musée, qu'il me tarde de découvrir, moi qui suis attirée par les vieilles pierres, par les murs ou les monuments qui racontent une histoire. Aaron ne pouvait pas m'offrir un plus beau cadeau que ces vacances en amoureux, dans le pays de Roméo et Juliette, la patrie de Dante ou d'Apollinaire.

— Viens, le taxi nous attend, me dit Aaron en me tirant par la main.

Je le suis, tout en zieutant autour de moi. Je surprends quelques regards féminins envieux, posés sur mon beau brun. Il faut dire qu'avec sa casquette, ses lunettes de soleil clubmaster, son short bleu marine et son polo blanc, qui met en valeur son bronzage, il est magnifique, un vrai régal pour les yeux. L'assurance et la confiance en plus qui émanent de lui, le rendent encore plus sexy.

Une fois les bagages dans le taxi, nous nous installons, à l'arrière alors qu'Aaron donne l'adresse de notre hôtel, je me blottie contre lui, ma tête reposant sur son épaule.

— Tout va bien mon cœur ?
— Plus que bien, tu sais que tu es en train de réaliser un de mes rêves là.
— Je sais, dit-il en approchant ses lèvres des miennes, et il y en aura d'autres...
Aaron m'embrasse tendrement, langoureusement, avant de se détacher de moi, pour me reprendre contre lui.

C'est déjà la fin d'après midi, quand nous arrivons à notre hôtel, mais Aaron et moi sommes impatients d'aller découvrir la ville. La chambre est assez spacieuse, dans les tons de beige, de gris et de blanc. Elle est décorée avec des meubles design, une télé à écran plat fait face au lit, la salle de bain est attenante, une immense douche à l'italienne occupe une partie de l'espace, deux vasques en pierre au-dessus desquelles sont accrochées, un miroir ancien. Mais ce qui l'a rend exceptionnelle, c'est la vue qui donne sur le Palazzo Vecchio.

Après une douche salvatrice et coquine, sans prendre le temps de défaire nos valises, nous quittons l'hôtel, pour rejoindre le centre ville. Malgré la fatigue, nous arpentons les rues main dans la main, nous faisons une pause, pour déguster une glace, ce qui ne manque pas de donner des idées classées X à mon beau brun, puis nous continuons jusqu'au bord de l'Arno. La trattoria dans laquelle nous nous arrêtons pour dîner est située place Santa Maria Novella.

— Regarde-moi Léane, ordonne Aaron.

Je lève la tête du menu, et un flash m'éblouit.

— Avant que tu ne me le demandes, je fais ça pour nos petits enfants !
— Hein ? Tu sais que avant d'avoir des petits enfants, il faut d'abord faire des enfants, le contré-je.

— Mais c'est prévu, t'inquiète pas, l'entraînement reprend dès que l'on rentre à l'hôtel. Là je prépare juste un album, pour qu'il voit la déesse qu'ils ont comme grand-ma.

Devant son air de salle gosse, je ne peux que sourire, je me rapproche pour coller nos chaises, et l'embrasse tendrement à la commissure des lèvres. Ce mec est dingue !

— Je te love mon braqueur de cœur, tellement que ça me fait peur, lui avoué-je.
— N'ai pas peur mon ange laisse toi porter, je gère ... Tout en me disant ça, Aaron me donne baiser qui me transporte dans un autre monde, qui me fait oublier où nous sommes, mon corps se couvre de frissons, mais un raclement de gorge interrompt notre moment de douceur. Le serveur dépose nos plats sur la table, en nous souhaitant buon appetito.

Une fois dans la chambre, nous nous écroulons de fatigue sur le lit, mais c'est sans compter sur mon amoureux, qui met une application toute particulière a me donner du plaisir. Je ne sais pas où il puise toute cette énergie. Mais je ne vais sûrement pas m'en plaindre. Surtout que la nuit précédente, nous n'avons pas pu dormir étant donné que nous sommes rentrés au petit matin et que notre vol était dans la matinée. C'est Pierre, le papa de mon beau brun, nous a déposés à l'aéroport vers neuf heures. C'est donc complètement épuisés, mais le sourire aux lèvres, après deux orgasmes, que nous nous effondrons l'un à côté de l'autre, et que le sommeil nous rattrape.

La deuxième journée nous la consacrons à faire un maximum de visites, le musée des offices, le Ponte Vecchio, le palais Pitti, la galleria dell' Accademia, et enfin le David, à côté duquel Aaron a voulu posé, pour je le cite : "j'ai retrouvé mon jumeau".

Aujourd'hui, nous longeons la côte Amalfitaine, dans la voiture que nous avons loué, jusqu'à Sienne. De là, nous faisons une pause dans le village de Porto Santo Stefano, où nous nous promenons en moto, avant de trouver une crique où l'on se baigne, dans une eau transparente.

En remontant pour rejoindre le bolide qu'Aaron à loué, encore humide de notre dernière baignade, il me fait passer par dessus son épaule, en me signifiant :

— Maintenant mon cœur, tu te laisses faire, j'en peux plus de te mater dans ce maillot, sans pouvoir te toucher, ma queue demande délivrance.

— Classe, très classe ton romantisme me tueras, plaisanté-je.

— Rien à battre du romantisme là !

Il me dépose de manière à ce que mes jambes soient de chaque côté de la selle, il se place en face de moi, et commence à m'embrasser.

— A... Aaron, qu'est-ce que tu fais... Hum... si... quel... qu'un...

— Chut mon amour, il n'y a personne, tu crois vraiment que je laisserai un connard te regarder dans un moment d'abandon ? Non ! alors laisse moi réaliser un autre de nos fantasmes...

Après une partie de jambe en l'air assez périlleuse de nouveau habillé.

— Plus jamais sur une moto ! m'exclamè-je en rigolant. Aaron me suis de peu et explose de rire.

La moto a failli tomber trois fois, quand mon beau brun en eu marre, il m'a porté pour m'appuyer contre un arbre, où la jouissance nous a fait éclater en mille morceaux.

Les vacances continuent entre visites et farniente. Nous nous sommes arrêtés à Fiumicino et nous voilà maintenant à Rome, où nous avons posé nos valises pour quelques jours. Nous avons fait un vœu en jetant une pièce dans la fontaine de Trévi, nous avons arpenté les jardins et la villa Borghèse, visité le forum, le Colisée et même le mont Palatin, avant de reprendre la route. Celle-ci était entrecoupée d'arrêts dans des lieux plus magnifiques les uns que les autres. Je pense notamment au parc national du Gran Sasso.

Quelques jours plus tard nous voilà dans la capitale de la Vénitie.
Venise avec ses palais gothiques ou de la renaissances, d'ailleurs l'hôtel dans lequel nous avons logé en était un au bord du canal, la place Saint-Marc. Notre promenade en gondole le long des canaux, la visite des rues si particulières enjambant des ponts. Pour finir par les îles de la Lagune.

Puis nous avons pris la direction de Vérone, pour nous imprégner de l'amour de Roméo et Juliette, dont nous avons visité la maison avec son petit balcon.

Avant dernière destination, déjà pratiquement un mois que nous sillonnons les routes italiennes. Nous venons d'arriver au bord du lac de Côme dans un hôtel qui domine le lac, avec sa piscine à débordement. C'est là où mon amoureux et moi sommes allongés sur des transats, en train de siroter un cocktail, face à ce décor de carte postale.

— Putain ! J'ai pas envie de rentrer à New-York, grogne Aaron à côté de moi.
— Moi non plus, la douceur de vivre italienne va me manquer !
— Surtout quand on a ce paysage face à nous !

Aaron à son regard posé au loin en disant cela ses doigts jouant avec la bague qu'il m'a offerte.
— Le dernier à l'eau est l'esclave de l'autre cette nuit ! déclaré-je en me levant du transat pour courir vers la piscine.

Je soupçonne Aaron de m'avoir laissé gagner.
Il a joué le rôle à la perfection, jusqu'au moment où son double dominateur a pris les commandes. Et là, c'est moi qui l'ai laissé faire... esclave de son plaisir.

Voilà, dernière étape de ce fabuleux voyage. Milan, capitale de la mode et du design. Sa galerie Vittorio Emmanuel, son tableau de la Cène, la Scala et pour finir la visite de la cathédrale gothique du Dôme, le dernier jour.

Jour qui restera gravé à jamais dans ma mémoire. Jour qui marquera à jamais l'amour que me porte Aaron.

Au milieu des touristes qui déambule dans les travées de l'édifice, je cherche mon braqueur du regard, quand je le vois me faire signe depuis le bas d'un escalier.

— Il y a une terrasse tout en haut, tu veux y monter par les escaliers ou par l'ascenseur mon amour ?

— Les escaliers.

— Va pour les escaliers, mais je reste derrière toi ! me dit-il en me faisant un clin d'œil. T'es trop bandante dans ce short en jean, chuchote-t-il à mon oreille.

— Aaron ! fais-je semblant d'être offusquée. Comment tu parles dans un lieu saint.

— C'est pour ça que je te l'ai dit à l'oreille, il n'y a que toi qui en est témoin.

— Sale gosse !

— Aller avance ! Et t'aime, quand je suis un sale gosse, précise mon diable de petit ami en me pinçant une fesse.

Je le regarde d'un œil que je veux noir par dessus mon épaule, mais c'est sans compter sur la moue d'Aaron trop craquante. Je souffle, cache mon sourire et commence l'ascension.

Si j'avais su, je crois que l'ascenseur aurait été une bonne idée. Tout juste si mon beau brun n'a pas dû me porter sur les dernières marches.
Par contre une fois en haut, la fatigue est vite oubliée, pour laisser place à une vue sur la ville, à vous couper le souffle. La terrasse panoramique occupe une grande partie du toit, ce qui permet de se promener sur les hauteurs, pour contempler Milan.

Aaron se positionne derrière moi, passant ses bras autour de ma taille, son souffle caresse la partie droite de mon visage, quand il dépose un baiser sur ma joue. Et les mots qu'il prononce ensuite, me laisse une trace indélébile dans mon cœur et dans mon âme.

Tout en gardant la même position, pour que je sois la seule à l'entendre mon amoureux me chuchote :

— J'ai besoin de te tenir, te parler, t'entourer de mes bras, te couvrir, te brûler de mes caresses. Te voir pâlir et rougir sous mes baisers, te sentir frissonner de mes embrasements, c'est la vie, entière, vraie. Tu es mon rayon de soleil, tu es mon paradis. Mon ange Léane, si belle, donne-moi ta main pour que j'y glisse la promesse la plus douce de t'aimer jusqu'à la fin de ma vie et au-delà.

Aaron me retourne avec une délicatesse, qui m'aurait fait monter les larmes aux yeux, si elles n'avaient pas déjà fait leur apparition.

Il les essuie de ses pouces, et tendrement me demande :
— Léane mon ange, ma braqueuse de cœur, veux-tu devenir ma femme pour l'éternité ?
— Oui... Oui, bien sûr que oui, mon braqueur d'âme.

Et sans attendre, il me soulève dans ses bras pour me faire tourner, en me donnant un baiser qui me coupe la respiration et embrase mon cœur. Quand il me repose, à bout de souffle, front contre front, nos yeux perdus dans ceux de l'autre, nos lèvres à quelques millimètres, nous nous murmurons des mots d'amour. Mes yeux se posent sur la bague en forme d'étoile qu'Aaron m'a offerte, il y a trois ans, en guise d'amour éternel.
Il suit mon geste des yeux.

— La bague tu l'as déjà, mon amour aussi... il ne manquait plus que ma demande. Maintenant que tout est complet, notre éternité peut commencer mon ange.

Mes sanglots redoublent d'intensité, incapable de sortir une phrase cohérente je préfère lui montrer par des gestes que sa déclaration m'abouleversée. Alors je l'embrasse à en perdre la raison.

Quelques minutes plus tard, nous décidons de redescendre pour regagner le centre ville. Nous avons pris l'ascenseur. Encore sur mon nuage, Aaron me parle mais ce n'est que quand les portes s'ouvrent que je réagis au son du ding.

— J'ai cru que tu étais resté là-haut ! se moque t-il.

— J'y suis toujours, et je ne veux pas en redescendre.

— Si tu vas revenir sur terre, parce que sinon, comment je fais moi, pour t'envoyer toucher les étoiles avec ma ...

— Ne continue pas ! Il n'y a que toi pour me faire une demande en mariage avec une déclaration d'amour comme tu m'as faite, et ensuite parler de ta...

— Queue, bite, tu peux dire le mot tu sais, elle disparaîtra pas pour autant, s'esclaffe-t-il.

Sale gosse.

Je secoue la tête avec un air que je veux dépité, mais qui ne fonctionne absolument pas. J'éclate de rire, en même temps qu'Aaron et nous sortons de la cathédrale, pour nous diriger vers l'hôtel.

— Depuis quand, tu as décidé de me faire ta demande ? Questionné-je sur le chemin du retour.
— Tu te souviens, quand nous étions à La Havane ? Je hoche la tête. Je t'ai dit que la prochaine fois, que l'on pénétrait dans une église, tu me dirais oui ?
— Mais on en a visité d'autres avant mon amour.
— Oui, mais pas avec un point de vue magique comme celui- là ! Je voulais que l'on soit le plus près des étoiles, je souhaitais un lieu qui te rende hommage... un endroit qui...

Je ne laisse pas terminer sa phrase car je me jette dans ses bras pour le serrer fort contre moi.

— Je t'aime Aaron.
— Je t'aime encore plus mon ange.

La nuit a été pleine de promesses, de tendresse, de caresses sur nos corps. Nos âmes se sont liées à jamais, et nos cœurs ont explosé en un millier de fragments d'étoiles.

Demain nous retournons à New-York.
Demain nous commençons un nouveau nous.
Demain... La vie... L'amour... Et nous pour l'éternité.

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