Un Noël En Famille. #
Cinq ans plus tard.
Léane.
— Maman, papa ! Le père Noël est passé, hurle Sacha en sautant sur le lit.
J'entends Aaron grogner contre mon cou, pour laisser la place à notre merveille de trois ans, qui se glisse entre nous, son doudou dragon dans les bras, que lui a offert son parrain, Will, je le câline avec mon nez, j'adore son odeur de bébé, l'embrasse, quand je sens les bras d'Aaron nous envelopper.
Sacha est arrivé il y a trois ans, à la même date que ce fameux jour où j'ai percuté Aaron dans ce couloir de la fac de droit à Aix en Provence.
Comme coïncidence...
Même si nous ne pourrons jamais l'oublier, au moins là nous avons notre petite étoile qui nous le rappelle chaque jour.
Je suis tombée enceinte rapidement, de toute façon nous le voulions Aaron et moi, comme il aime à le répéter, avec tous les entraînements que nous faisons, le contraire aurait été étonnant, j'ai eu beau lui expliquer que cela n'avait rien avoir, il n'en démord pas. Même Will a essayer de le raisonner, c'est pour dire !
Nous étions prêt mon beau et moi à être parent, le cabinet marche à fond, professionnellement nous sommes au top, et sentimentalement c'est toujours le paradis. Et puis,voir Maxine et Naël parents nous a aussi poussé à franchir le pas.
J'ai mis ma carrière en pause durant la première année, pour pouvoir me consacrer à Sacha, mais aussi à Aaron, dont le rythme s'est accéléré depuis qu'ils ont ouvert une succursale à Boston, dans les même locaux que ceux où Raphaël a son entreprise. Pour le moment, c'est William qui y est le plus souvent, Alana, y travaillant en temps que junior, dans le service de Naël, puisqu'elle a choisi la même spécialité.
— Allez ! tonton Will m'a dit de venir avant que vous jouiez avec les jambes en l'air...
J'explose de rire en comprenant ce à quoi a fait allusion Williams, alors que mon beau brun a un mouvement de recul.
— Putain je vais le tuer, râle Aaron, en sortant du lit. Non mais depuis quand il fait des allusions sex...
Aaron stoppe sa phrase en se rendant compte que notre fils l'écoute attentivement, son doudou contre lui.
— Calme toi mon cœur, et personne ne va faire de mal à personne, dis-je en faisant les gros œils à Aaron.
— Papa je peux venir avec toi voir tonton Will ?
— Si tu veux mon étoile, vient maman nous rejoindra dans quelques minutes.
Ils quittent tout les deux la chambre, non s'en m'avoir embrasser. Je connais ce regard que me lance mon braqueur, entre frustration et désir, et sort en tenant Sacha dans ses bras.
Même après toutes ses années, le voir avec sa coiffure post baise, son bas de survêtement qui lui tombe bas sur les hanches et son t-shirt blanc loose me donne envie de dévorer son corps, mais en plus avec notre amour dans les bras, qui ne craquerait pas devant cette image. Pas moi c'est sur ! Et quand je surprends les yeux des autres femmes sur mon beau brun, je ne peux que compatir. Regarder Aaron sans pouvoir le toucher, ou l'embrasser, est une torture.
Je me reprends en me levant pour enfiler un des hoodies d'Aaron par-dessus ma nuisette noire en dentelle et soie La Perla, passe par la salle de bain pour me brosser les dents et donner un semblant de forme à ma coupe.
En descendant les escaliers de la maison de Sofie et Svein, des bruits de courses, et des cris joyeux montent jusqu'à moi.
Cette année nous passons les fêtes de Noël en Norvège chez les parents de William avec nos parents et amis. Nous changeons chaque année, l'an dernier nous étions en France, à Aix en Provence chez Pierre et Louise, l'année d'avant ce sont nos familles qui sont venues à New-York. Par contre pour le réveillon de la nouvelle année, nous le passons entre amis dans un pays différent, en laissant les enfants à leurs grands parents pour quelques jours de vacances. Ils peuvent profiter d'eux, même si le reste de l'année ils essayent un maximum de venir, étant donné qu'ils sont tous à la retraite, sauf les parents de mon brun qui ne veulent pas lâcher l' hôtel, ils ont toujours un espoir que Aaron et moi le reprenne, même si il est dans sa famille depuis deux générations, je ne pense pas que cela arrive. Notre vie New-yorkaise nous plait, mais la vie est longue...
Nous décollons le vingt-six décembre pour Hawaï, Maxine, Naël, Alana, William, Alessia et Raphaël.
Nous sommes tous de jeunes parents, avec un enfants, sauf Max et Naël qui ont eu leur deuxième, une petite fille Yazel, l'an dernier, leur aîné Adrien a fêté ses cinq ans cet été. Will et Alana ont eu des jumeaux, un garçon Liam et une fille Madelen.
Quand il l'a appris, nous étions chez eux pour fêter l'anniversaire du Norvégien, comme à son habitude, il n'a pu se retenir de dire une connerie :
— Putain ! même là les mecs je vous explose... Deux d'un coup !
Et un coup, il en a pris un par Alana, derrière sa tête d'ado attardé.
Qui aurait parier, sur William, comme père avec deux adorables enfants ?
Et pourtant il est full in love d'eux, un vrai papa gâteau, protecteur, mais qui déjà se fait mener par le bout du nez, mais comme il a précisé un jour à Naël qui lui en faisait la remarque :
— Leur mère me mène par le bout de la bite alors...
Là aussi il a pris une claque derrière la tête.
Raphaël et Alessia ont un petit garçon de deux ans Jayden, qui ressemble énormément à mon meilleurs ami, mais avec le teint mat de sa maman. Même si je me suis liée d'amitié avec Alessia, elle reste la personne la plus discrète de notre groupe. Le principal est que Raphaël, mon chouchou, soit heureux, et qu'elle ne l'empêche pas de nous voir, bien au contraire. Je sais que c'est une fille comme Alana, sur qui nous pouvons compter.
Quand j'arrive dans le salon, tout le monde est déjà là autour du sapin, Sofie et maman sont entrain de servir le petit déjeuner aidées par Pierre et Samuel, alors que Isabelle et Louise s'occupent de faire manger les enfants. Svein et Paul quant à eux sont dehors pour faire le plein de bûches afin d'alimenter le feu qui brûle dans la cheminée.
Je m'avance pour saluer tout ce petit monde en leur souhaitant un joyeux Noël, quand deux bras viennent m'emprisonner.
— Hum ! tu sens bon... Si ce n'étais pas le matin de Noël, je te remonterai directement dans la chambre ma braqueuse de cœur.
— Patience mon amour...
Nos amis nous rejoignent, et nous décidons qu'il est temps pour les enfants d'ouvrir leur cadeaux, la nuit a été courte pour tout le monde, enfin, je le suppose à voir les yeux fatigués et les cernes qui ont élu domicile sur chaque visage. Un coup d'œil vers ma meilleure amie, et au sourire qu'elle me lance je sais que nous avons fait la même déduction.
Une fois que tout ce qui se trouvait sous le sapin a été ouvert, les papiers cadeaux recouvrant le sol d'une multitudes de couleurs, les jouets montés, nous les laissons sous le regards attendris de leur grands-parents pour aller nous préparer, avant la traditionnelle promenade du matin dans les rues de Stockholm. La nuit tombant en début d'après-midi.
— Ah, ben c'est pas trop tôt ! râle William, des que nous atteignons l'entrée.
— Ben fallait pas venir nous déranger ce matin, on avait des trucs à rattraper mec !
— Des trucs ? c'est comme ça que t'appelle baiser toi ? rigole Wil.
— Toi, par contre tu es en manque, non ? le nargue Raph avec un large sourire.
— Ta gueule l'informaticien.
— Bon quand vous aurez fini le championnat de qui a la plus longue, on pourra peut-être sortir avant qu'il ne fasse nuit ! les interromps Maxine.
Je tire mon beau brun par le bras pour le faire avancer, et Alana en fait autant avec William. Le froid me saisit et me fait frissonner, malgré ma parka canada goose, mon bonnet en cachemire, et mes ugg au pieds. Aaron le sentant, il me colle un peu plus contre lui d'une main, alors que son autre main pousse Sacha dans sa poussette emmitouflé dans sa combinaison de neige, sous une couverture en cachemire que lui a offert ma mère.
Le calme des rues endormies sous la neige, ou seul le crissement des semelles de nos bottes émet un bruit qui vient perturber ce moment de plénitude, des flocons virevoltent dans le ciel pour le plus grand plaisir des enfants, mais aussi des adultes, car évidemment, la balade se termine en bataille de boules de neige dans un parc de la ville, où plusieurs familles se sont données rendez-vous. Nous avons voté pour les filles contre les garçons, et le score est serré, malgré les protestations des mecs qui jurent que l'on triche en jouant de nos charmes.
— Vous êtes sérieux les mecs ?! franchement c'est pas comme si l'on été en sous vêtements, je balance, en lançant mon projectile contre mon mari qui le prend en plein dans le torse, alors que je visais la tête.
Pour la précision, on repassera !
— Ben là tout de suite, tu viens de me mettre des images...
— Stop, lui cris Naël, on a tous les même je pense.
— Ouais, ajoute Raph, lingerie fine et bonnet de père noël...
— Et escarpins rouge vernis,complète William, croyant bon de terminer cette description.
— Vous nous décrivez comme des putes dans une boîte de striptease là, enchéri Maxine, sous l'approbation des filles et de moi même.
Je lâche du regard ma meilleure amie, pour aviser Aaron qui se rapproche dangereusement de moi, le prédateur ayant repéré sa proie, sans se presser, je recule pour lui échapper, mais c'est sans compter sur une racine qui me fait basculer sur les fesses. Mon beau brun mort de rire, me tend sa main, pour m'aider à me relever, mais de l'autre écrase une boule de neige contre mon visage.
— Putain ! râlé-je en me frottant la figure.
— Ben fallait pas commencer mon ange...
— Ah tu veux jouer à ça ? demandé-je mutine.
Sous son regard perdu face à mes mots, je ne perd pas de temps, et je passe mes mains gelées sous son pull, facile à atteindre, puisqu'il a ouvert sa parka pour sortir son bonnet de la poche intérieure, pour les poser sur sa peau toute chaude, le faisant contracter ses abdominaux. Un hurlement fait stopper les autres, et à la vision qu'ils ont de la tête de mon beau brun, ils partent tous dans un fou rire.
— Merde tes mains sont gelées !
— C'est un peu le but de ma vengeance my love !
Sans plus attendre, Aaron se penche, nos front se touchent, nos respirations ne font qu'une, et sans plus attendre il s'empare de mes lèvres, d'abord lentement, sensuellement, pour ensuite accélérer le rythme, en mêlant nos langues, pour finir par un baiser qui me laisse toute pantelante. Quand il se recule, l'éclat de ses yeux brillant d'une envie de plus, fait écho aux miens.
— Je t'aime mon ange.
— Je t'aime encore plus mon braqueur...
Assise sur le canapé, un plaid sur mes jambes repliées sous mes fesses, une tasse de chocolat chaud à la cannelle dans les mains, je fixe sans vraiment les voir les flammes qui lèchent le foyer de la cheminée, en me remémorant les moments importants de ma vie...
Depuis le jours où j'ai percuté un beau brun, braqueur à ses heures perdues, jusqu'à aujourd'hui, je me dis que j'ai eu de la chance, que j'ai réussi à me créer une famille de cœur, en plus de maman, ma seule famille de sang, que malgré le manque de père,et d'un demi-frère psychopathe, j'ai atteins mon but d'avoir ma propre famille, avec un mari aimant, et un petit garçon merveilleux.
Je suis heureuse...
Et pour rien au monde je ne laisserai ma vie.
Et pour rien au monde, je ne changerai quoi que ce soit...
— Je t'ai perdu mon ange ? me murmure l'homme qui fait battre mon coeur.
— Jamais...
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