Mes Amis, Mon Amour... #
Léane
— C'est le dernier carton, souffle Aaron.
Je suis devant la bibliothèque en train de ranger quelques livres, je me retourne pour regarder Aaron, mais je suis surprise de le trouver si proche de moi.
— Tu es sexy en salopette, mon ange, chuchote-t-il en me tirant vers lui par les bretelles.
Je passe mes bras autour de son cou, alors que Aaron pose ses mains sur mes fesses pour me coller un peu plus à lui, ses lèvres déposent des baisers sur ma mâchoire, mon cou, remonte vers mes lèvres qu'il mord.
— J'ai envie de toi mon ange, me dit-il en appuyant son érection contre mon ventre.
Sans répondre, je passe mes mains dans ses cheveux, glissent sur ses bras, elles continuent leur descente pour prendre possession de son sexe, par dessus son pantalon de sport et commencent de lents allers-retours, ce qui le fait grogner de plaisir.
— Hum Léane, tu es une diablesse, mais comme je suis un diable...
Et avec toute la force qu'il possède, il me soulève par les cuisses et me plaque contre le mur et prend ma bouche en otage, pour ne plus la lâcher. Nos langues dansent dans un rythme effréné, mimant l'acte, qui va se jouer d'ici quelques minutes. Je gémis contre ses lèvres, et ce doit être le signal, car Aaron me repose, et me déshabille sans que je n'ai eu le temps de réaliser, il ôte ensuite ses vêtements avec la même frénésie.
— T'es mignonne en salopette mais là, rien à foutre.
J'éclate de rire. Pas longtemps. Quant à genoux devant moi, mon braqueurs dessine un chemin de baisers jusqu'à l'intérieur de mes cuisses, puis sa bouche se posent sur mon sexe.Qu'il suce, mord, trace des cercles avec son pouce sur mon clitoris, mon corps se tend, je bascule ma tête en arrière, pousse mon bassin en avant pour aller vers ses levres démoniaques. J'en veux plus, beaucoup plus. Je le lui fait sentir en tirant sur ses cheveux, mes mains sont sur ses épaules, mes ongles laissant des traces en demi-lune. Quand il insère un doigt en moi, avant d'en ajouter un second, je crie son prénom. Aaron me fixe avec son regard incandescent, un léger rictus sur ses lèvres, tout en continuant sa tendre torture, en y ajoutant un toisième
Sa bouche, ses doigts, son regard...
— A... Aaron maintenant.
Il remonte en parsemant mon corps de baisers qui brûlent ma peau. Mon ventre, mes hanches, mes seins, sont son terrain de jeux sur lequel il joue en suivant ses propres règles, il mord, il embrasse, il caresse avant de retrouver mes lèvres contre lesquelles il murmure :
— Canapé ou lit ?
— Le plus près.
— Canapé alors.
Il s'assoie dessus, je passe mes jambes de chaque côté et me retrouve à califourchon sur lui. Trop pressée de le sentir, je guide son sexe en moi, et descend lentement jusqu'à qu'il me remplisse complètement. Nous poussons un soupir de soulagement simultanément, je commence à onduler du bassin, Aaron cale une main derrière ma nuque afin de me rapprocher au maximum, peau contre peau, poitrine contre torse, pour m'embrasser et cale l'autre sur mes reins.
— C'est bon mon ange, continue...
Quand je sens arriver les prémisses de mon orgasme, Aaron pose ses mains sur mes hanches pour me guider et accélérer le rythme. Ce mec me connaît par cœur.
Mon corps tremble, envahi de frissons par ce voyage dans les étoiles. Je sens Aaron se tendre, pousser un gémissement rauque contre ma nuque puis me rejoint après un dernier coup de rein, où il explose en moi en ancrant ses yeux dans les miens. Il pose sa tête contre mon épaule pour reprendre son souffle, tempe contre tempe, j'embrasse sa clavicule reprenant ma respiration.
— C'est normal qu'au bout de trois ans, ce soit encore meilleur ? Et que je tombe encore plus amoureuse de toi ?
— Je ne sais pas si c'est normal, mais les faits sont là mon amour. C'est de la folie, je t'aime à un tel point, que même les étoiles sont trop près, avoue-t-il, tout en se levant, pour nous diriger vers la salle de bain. Une douche, et on s'y remet...
— A quoi ? Non parce que si c'est pour...
Il ne me laisse pas finir et me coupe d'un baiser qui fait monter la température de la pièce. La douche à été chaude, et câline, et plus longue que prévue.
Chacun dans un coin de l'appartement en train de déballer des cartons, j'interroge Aaron :
— Qu'est ce que que l'on apporte ce soir chez William et Raphaël ?
— Dis comme ça, on dirait un couple d'homo, se moque-t-il. Je lui tire la langue, ce qui n'a d'autre effet que de le faire rire. Une fois calmé, il me répond : du vin, Naël et Max portent le dessert. Tu veux manger avant ? Non, parce que toi et moi, on sait que la cuisine n'est pas le fort de notre Norvégien hein ?
J'éclate de rire, en l'intimant de lui faire confiance.
— Ouais, t'as déjà oublié la dernière fois où il a cuisiné mon ange ?
— Non, je ne risque pas de ne pas m'en rappeler ! pouffe-je. Mais là, il y a Raph donc... Le massacre ne sera pas si terrible.
— Si tu le dis ! J'admire la confiance que tu as en William.
Sans rien ajouter de plus, nous continuons à ranger notre nouveau nid d'amour.
Aaron me l'a fait visiter à notre retour d'Aix, il y un mois. Je suis tombée amoureuse de cet endroit, de ces murs en briques, de sa cuisine ouverte ultra moderne faite de verre et d'acier avec un plan de travail en béton, de ses fenêtres en aluminium grises qui apportent une note de modernité qui contraste avec les murs et le reste des meubles de la pièce principale en bois clairs. Mais surtout de notre chambre lumineuse, avec sa salle bain équipée d'une douche à l'italienne toute en carrelage gris et son receveur rectangulaire où sont intégrés des leds aux couleurs changeantes et de son dressing attenant.
La décision de déménager s'est faite naturellement, puisque nos amis étaient tous au courant et ont tout à fait compris notre volonté de laisser cet appartement où tant de choses se sont passées. Je sais qu'une des conditions, par contre, était que l'on ne soit pas éloignés les uns des autres. Leur souhait a été exaucé, Naël et Max louent l'appartement au-dessus du nôtre et Raphaël et William sont en dessous. Au départ, ils devaient louer celui d'en face, mais quelqu'un l'avait déjà réservé. Je crois que de toute façon, nous n'étions pas prêts à mettre de la distance entre nous. Pas encore. Nous sommes trop habitués à vivre et à faire les choses ensemble pour effectuer une cassure franche. Nous avons instauré un rituel qui nous semblait nécessaire. Une à deux fois par semaine, nous dînons chez les uns ou chez les autres.
Aaron me sort de mes pensées, en butinant mon cou de baisers.
— Tu étais où mon ange ?
— Pas loin ! lui dis-je en souriant. Je me remémore le jour où nous avons pris la résolution de déménager.
— Une des meilleures de toute ma vie ! T'avoir pour moi tout seul, pouvoir te faire l'amour ou te baiser, où et quand on en a envie...
— Je vois que tes motivations étaient toutes louables, le taquiné-je.
— Hum ! Pourquoi tu en as d'autres toi ? plaisante-t-il.
— Tu veux dire en plus des tiennes ? Voyons, voyons, fais-je semblant de réfléchir. Non.
— Ah tu vois ! Je sais qu'elles sont les principales mon ange, m'annonce-t-il en retrouvant son sérieux, mais je ne veux plus en parler, je ne veux pas que notre nouveau nid soit peuplé de mauvais souvenirs. Ils appartiennent à l'autre appart, et en aménageant ici, ont les a justement laissés là-bas. Tu es d'accord avec cette idée mon cœur ?
— Plus que d'accord mon beau brun ! Je t'aime Aaron, t'es un mec merveilleux...
— Je sais !
Aaron explose de rire devant mon expression outrée, et je le suis peu après.
Entre finir de déballer les cartons, ranger nos vêtements dans le dressing et enfin se préparer, il est temps pour nous de descendre au deuxième rejoindre nos amis.
— Hey ! Salut mon couple de gay préféré ! déconne mon petit ami, à peine la porte ouverte par Will.
— Ta gueule mec ! Tu baises trop, bientôt t'auras plus de neurones, répond Will.
— Ben ça doit pas être ça, vu qu'il t'en reste ! s'esclaffe Aaron.
— Vient Léane, m'ordonne William en me prenant par les épaules pour me faire entrer dans son appartement. Laisse ton mec à sa connerie.
— Enlève tes mains de sur Léane mec si tu veux pouvoir encore t'en servir pour te branler.
Je lui donne une claque derrière la tête, ce qui fait rire Raph et Max qui nous ont rejoint dans le couloir.
— Pour info, plus besoin de me branler mec, j'ai ce qu'il me faut ! déclare-t-il en me faisant un clin d'œil. D'un coup il blêmit, quand il se rendit compte de son aveux.
— Oh, oh ! dis-je. Il va m'en falloir plus Willou.
Il secoue la tête exaspéré, et nous conduit au salon ouvert sur la cuisine où nous attend Noël, tablier noué autour des hanches et poêle dans un main.
— Vous êtes des escrocs en fait, déclame mon petit ami. Vous nous invitez à dîner, mais c'est le libanais qui cuisine, plaisante-t-il.
— Tu voulais vraiment les laisser cuisiner mec, rétorque Naël.
— Effectivement, vu comme ça !
— Bon ça y est, vous avez fini, on peut prendre l'apéro ? questionne Raph.
Un oui général retenti dans leur appartement, et un brouhaha s'installe dans la pièce.
— Hum, c'est délicieux Naël ! Déclaré-je la dernière bouchée de mon plat avalé en me léchant les lèvres.
Aaron pose une main sur ma cuisse, un regard lubrique posé sur mes lèvres, et me murmure à l'oreille :
— Arrête ça tout de suite, ou je te porte en mode homme des cavernes jusqu'à notre appart.
Mes joues passent au rouge en entendant ces paroles, mais apparemment mon beau brun s'en fout, car il décide de me mordre le lobe de l'oreille, et de reprendre la discussion avec Naël comme si de rien n'était. Sa main toujours sur ma cuisse qui remonte dangereusement sous ma robe vers mon entre jambe en traçant des dessins connus de lui seul. J'essaye de la stopper en resserrant mes cuisses, comme si cela allait l'arrêter, mais Aaron me pince l'intérieur pour me faire comprendre qu'il a capté mon manège.
Du coin de l'œil, j'avise Maxine qui me sourit en comprenant ce qu'il se passe sous la table, et je lui renvoie son sourire. Mon braqueur veut jouer, et bien moi aussi je sais jouer. Je place ma main droite sur sa cuisse, tout en traçant des cercles innocemment, remonte lentement, jusqu'à la poser sur sa queue déjà dressée. Je l'entend bafouiller, puis prendre une inspiration, je resserre ma prise, quand sa main vient se mettre sur la mienne.
— Tout va bien Aaron ? lui demande Naël d'un air inquiet.
— Mais oui, il va bien, ajoute Will, il est juste tombé sur aussi joueur que lui, déclare-t-il en me fixant.
— Quoi ? Je comprends rien à votre truc.
— Oh mais y a rien à comprendre mec, Léane est simplement en train de b...
— Ta gueule connard ! Ne va pas plus loin, enjoint mon petit ami, de sa voix faussement dure.
Ne sachant plus où me mettre, je retire ma main rapidement, ce qui fait rire de plus belle Maxine et William, mais aussi Aaron, quand je la cogne contre le rebord de la table, alors que lui a laissé la sienne sur le haut de ma cuisse.
Imperturbable ce mec.
— Petite joueuse, me provoque-t-il.
— Putain ! Mais c'est quoi qui vous fait rire comme ça ?
— D'habitude, c'est Raph qui comprend rien et qui ne voit rien, se tord de rire Will.
— Je t'emmerde mec, répond le concerné.
Pendant qu'ils se disputent gentiment, je me rapproche de mon braqueur, et lui souffle :
— On verra qui sera le maître du jeu tout à l'heure...
— Oh mais j'ai hâte de te le montrer mon ange. Même si tu as gagné depuis longtemps. M'affirme-t-il, en me regardant droit dans les yeux.
Nous sommes interrompus par Maxine, qui nous demande si l'on est prêt pour aller en boite ce soir afin de fêter notre déménagement. On lui répond que nous sommes d'accord, puis continuons de manger dans une ambiance joyeuse.
— Alors Willou, comment ça se passe avec Alana, demande ma meilleure amie, sans préambule.
— Ça dépend Maxou, tu veux savoir quoi ? Si je la fais jouir ?
— Mais t'es un vrai connard, c'est pas possible, l'engueule Raph, alors que Max est morte de rire.
Je vous jure, il n'y en pas un pour rattraper l'autre ! Je crois que Maxine est le double féminin de William !
— Non, ça je m'en doute vu sa mine éclatante tous les matins ! raille-t-elle.
— Sérieusement, je suis bien avec elle, je ne sais pas encore où cela va aller, mais pour le moment, c'est la fille qui me convient !
— Je suis contente pour toi Will, attestée-je. De toute façon, je doute que Tim laisse passer, si tu joues au con avec les sentiments de sa sœur.
— Tu crois que j'ai peur d'un sportif ? pouffe-t-il.
Les mecs éclatent tous de rire, un private joke sûrement, en se tapant dans les mains.
En un regard avec Maxine, on se comprend, alors on se lève de notre chaise, pour aller embrasser notre norvégien sur ses joues, tout en lui ébouriffant les cheveux, en lui déclarant :
— On est super contente pour toi Willou !
— Putain les meufs, je suis tout décoiffé là !
On glousse comme des dindes, avant de reprendre notre sérieux, et c'est autour de Raph de passer à l'interrogatoire de ma pote. Il lui répond sérieusement, je l'écoute avec intérêt, même si je connais déjà ses réponses. Avec Raph nous avons gardé notre complicité, qui est née deux ans plus tôt, quand il m'a tout raconté de sa liaison catastrophique avec captain salope, comme aime la nommer mon beau brun, et une grande amitié nous lie. C'est le pendant de Maxine, mon meilleur ami au masculin.
— Alessia est une chouette fille, sans prise de tête, on a vécu la même chose, donc on sait où sont nos priorités. Elle vient sur New-York, le week-end prochain, ça serait cool qu'on fasse un truc tous ensemble, non ? Elle m'a dit qu'il lui tarde de vous revoir.
— Ça marche, on organise une journée girly et le soir on se fait un restau avant de sortir danser.
Je hoche la tête pour approuver la proposition de Max, mais c'est sans compter sur notre norvégien, qui se sent toujours d'ouvrir la bouche, quand il ne le faut pas.
— Vous êtes gentilles les meufs, mais peut-être... pourquoi je sens la connerie arriver... Que notre Raph aura envie de baiser sa meuf, plutôt que de rester entre potes !?
— Tout le monde n'est pas comme toi mec ! lui balance Naël.
— Je sais me retenir, et puis si cela convient à Alessia, c'est le principal ! Et t'inquiète pas pour moi mec, je me rattraperai le reste de la nuit, et la journée du lendemain, rigole-t-il.
— Bon aller assez parler, on bouge ! crie Max.
Une fois que nous avons fini de tout ranger, nous quittons l'appartement des garçons. Mon corps blotti contre celui de mon amoureux, je me dis, que je suis bien, que j'ai trouvé une famille complémentaire, que tout est en place, que le passé reste derrière, que le présent me convient et que l'avenir sera rempli d'étoiles.
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