Happylogue #




Léane

Le plus beau jour de votre vie.
Tout le monde vous le dit, vous le répète, mais tout le monde est tellement loin de la vérité.
Quand j'ai avancé, au bras de mon beau-père Samuel, le compagnon de maman, pour retrouver Aaron mon futur mari, qui m'attendait sous la tonnelle composée de roses blanches et de jasmin, dressée dans le jardin luxuriant de l'hôtel qui appartient à sa famille. La phrase :  le plus beau jour de votre vie, était bien en dessous de ce que représentait cette journée pour moi, pour nous.

C'est le plus extraordinaire jour de notre vie.

Le voir dans son smoking de marque qui met en valeur son corps, ses yeux noisettes au touche de vert braqués dans les miens, sa mâchoire contractée, sans un sourire, même quand William, qui est l'un de ses témoins, avec Naël et Raphaël, lui chuchote quelques mots à l'oreille, me fait battre le cœur à une vitesse folle. Samuel me laisse une fois que je suis au côté de mon beau brun, qui me prend la main pour entrelacer nos doigts, en déposant un baiser sur ma tempe, avant de faire un clin d'œil à Aaron et de rejoindre sa place au premier rang auprès de ma mère.

La cérémonie se déroule comme dans un rêve. Nous nous déclarons nos vœux les yeux dans les yeux, nous nous glissons les alliances, anneaux en platine pour tous les deux, le mien est serti de diamants, promesse éternelle de notre amour, promesse éternelle d'appartenir l'un à l'autre, puis un baiser qui scelle nos paroles et nos gestes.

Mes yeux se posent sur Maxine, Alana et Alessia mes témoins et demoiselles d'honneurs, leurs larmes font écho aux miennes, nos parents et nos amis viennent ensuite nous prendre dans leur bras, pour nous féliciter, nous souhaiter tout le bonheur d'une vie ensemble.

— Je t'aime ma chérie, me déclare ma mère les yeux humides, tu as trouvé l'homme d'une vie en Aaron, c'est rare et précieux, votre amour resplendit autour de vous.
Toute émue, je la serre dans mes bras en lui disant que j'ai de la chance de l'avoir comme mère, et que je l'aime aussi. Même si je n'ai pas eu de père présent, elle a tout fait pour que ma vie soit équilibrée et heureuse, et pour ça, je ne l'en remercierai jamais assez.

Nous nous dirigeons ensuite vers la terrasse, où sont disposées des tables nappées de blancs, avec un chemin de table qui s'étire sur la longueur fait de roses blanches et de fleurs de jasmin. Des guirlandes lumineuses nous enveloppent de leur douce lueur. Tout est féerique.

Maman, Louise, Sofie la mère de William, et Isabelle la maman de Naël ont fait un travail formidable. Elles voulaient absolument s'en occuper, nous envoyant des photos, afin que l'on valide l'idée, de nombreux facetime entre elles et nous ont eu lieu. Et le résultats est bluffant.

Mon regard fait le tour des convives, quand je sens une douce chaleur se propager le long de mes reins. Aaron m'entoure de ses bras en posant sa tête sur mon épaule nue.

— Je t'aime Léane, ma femme, le prononcer à voix haute... c'est ...
— Je comprends ce que tu ressens Aaron, mon mari ... lui dis-je en me retournant pour l'embrasser. Et je t'aime encore plus.

Aaron resserre son étreinte, en me soulevant presque, quand nous sommes interrompus par nos amis qui nous rejoignent.

Aaron

Putain, c'est pas possible. Ils pouvaient pas attendre que j'ai fini d'embrasser Léane, ma femme ? Non, il faut qu'ils se pointent juste à ce moment.
Quand je l'ai vu apparaître au bout de l'allée, j'ai cru que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Un ange dans sa robe blanche, une beauté irréelle qui vous ensorcèle pour ne plus vous lâcher. Et c'est ce qu'elle a fait.

Un ange. Mon ange a qui j'ai donné mon âme et mon cœur, et maintenant mon nom.

— Arrête de râler mec, tu auras toute la nuit pour dévorer ton ange, déconne Will, qui tient Alana contre lui.
— Je t'emmerde !
— Ok on se calme, rigole Naël, le photographe vous attend, dans le jardin.

Après les photos d'usage, nous avons regagné la terrasse pour passer à table et profiter du dîner qui a été préparé par le chef de l'hôtel. Au cours du repas, nos parents et nos amis, en ont profité pour faire un discours, allant du plus sérieux au plus drôle, mais tous avaient cette pointe d'émotion dans la voix, qui ont fait monter les larmes aux yeux de Léane mais aussi les miennes.

Maintenant, la soirée bat son plein, nous sommes au milieu de la piste Léane dans mes bras, ses mains entoure ma nuque, alors que les miennes caresse son dos de bas en haut.

— Il y en a encore pour longtemps de cette connerie de soirée, grogné-je dans son cou.
— Pressé monsieur Castex ?
— Impatient plus tôt, de voir ce que cache ta magnifique robe, impatient de glisser ma tête dessous, impatient de...
— Viens, je n'en peux plus moi non plus ! Une nuit sans toi...
— Tu sais que normalement, il y a la nuit de noce, on saute les étapes là ! rigolé-je.
— On s'en fout, c'est nous, c'est tout !
— Et tu l'auras aussi ta nuit de noce, affirmé-je à son oreille.

Mon ange saisit la main que je lui tends, et nous nous dirigeons vers les toilettes, nous retenant de courir, sans jeter un coup d'œil à nos amis qui sont au milieu de la piste. A peine la porte fermée et verrouillée, je hisse Léane sur le plan du lavabo, en la dévorant de baisers, mes mains s'égarent sous sa robe, je lâche sa bouche pour m'agenouiller au sol.

— Tu sais que c'est trop tard pour faire ta demande, glousse mon ange.
Je ne réponds pas, mes lèvres parsèment ses jambes de baisers, jusqu'à trouver son intimité, sur laquelle je passe un doigt.

— Toujours envie de plaisanter mon cœur ? lui dis-je de ma voix rauque chargée de plaisir. C'est bien ce que je pensais... la nargué-je, quand je l'entends prendre une inspiration. Tu es toute mouillée, je murmure contre son sexe, en donnant un coup de langue le long de ses lèvres.

— Hum... C'est bon Aaron...

Je continue ma douce torture, en léchant, mordant, embrassant, j'introduis mon majeur, je commence de lents vas-et-vient, je sens mon amour onduler du bassin, pour rapprocher son sexe encore plus prêt de ma bouche. J'entends ses halètements,qui me rendent dingue, je crochète mon doigt pour atteindre ce point qui va la faire hurler de plaisir. Je me redresse pour sceller mes prunelles aux siennes, pour la voir dans sa plus belle des versions, celle où elle s'abandonne, où elle me donne son être tout entier, et quand je la vois entrouvrir les lèvres, pencher sa tête en arrière, je sais que l'orgasme va déferler. Alors, je retire mon doigt et le remplace par mon sexe. Un râle de plaisir sort de ma gorge quand j'accélère, imprimant mes aller-retour au mouvement de bassin de Léane, tout en caressant son clitoris de mon pouce. La jouissance nous prend en même temps, et c'est une putain d'explosion de sensations.

Ma tête repose sur son épaule, le souffle court. Mon ange tente de reprendre une respiration normale, son souffle dans mes cheveux.

— Madame Castex, ce fut un honneur de vous donner votre premier orgasme en temps qu'épouse, plaisanté-je, en lui caressant du bout des doigts sa mâchoire et de lui déposer un baiser au coin des lèvres.
— Monsieur Castex, se fût un plaisir que de le prendre, sourit-elle, en embrassant ma joue.
— Je t'aime ma braqueuse.
— Je t'aime encore plus mon braqueur de cœur.

Et sur cette déclaration, nous retournons à la réception où nous retrouvons nos potes pour continuer de fêter le plus extraordinaire jour de notre vie.

Naël

Le mariage de Aaron et Léane est magnifique. Je les observe en train de danser dans les bras l'un de l'autre, où seul eux compte, avec un sourire.
Je suis content pour eux. Aaron mérite vraiment d'être heureux, d'avoir une femme comme Léane. Même si il n'a jamais été un queutard comme notre Will, pas mal de nanas sont passées dans un lit avec lui, mais aucune jusqu'à Léane n'avait retenu son attention, ou étaient assez intéressantes pour le retenir. Ces deux là, c'est à la vie à la mort ! Après ce qu'ils ont vécu, je me dis que rien ne pourra les séparer.
Et c'est tant mieux.
Comme mon pote, j'ai eu pas mal d'aventures sans lendemain, jusqu'au jour où j'ai croisé Maxine.

Avant de faire sa connaissance le jour où Aaron a percuté Léane dans le couloir de la fac, je ne connaissais Max que de vue. Nous n'avions jamais eu l'occasion de nous parler, même si elle était amie avec Alma, et que son frère Khaleb était un pote à nous. Mon regard se porte sur ma petite amie, qui vient d'arracher sa meilleure amie des bras de son mari. C'est tout elle ça. Quand elle veut quelque chose, ou quelqu'un, elle fonce, mais avec tous les paradoxes qui font que je l'aime à en crever, elle peut se montrer douce et tendre à la fois.

Quand elle voit que je la regarde, elle me fixe et son plus beau sourire apparaît sur ses magnifiques lèvres, qui m'ont donné du plaisir, il y a encore quelques heures. Le sexe entre nous est fabuleux en temps normal, mais là, depuis qu'elle est enceinte, sa libido est décuplée et c'est l'apothéose. Et oui, nous allons être parent d'ici un mois. Un petit garçon devrait pointer le bout de son nez, pour notre plus grande joie, même si cette grossesse n'était pas prévue, et celle de nos amis, qui se battent tous pour être son tonton ou sa tatie. Pour Max et moi, il ne fait aucun doute que Léane sera sa tante, et que les mecs joueront à la perfection leur rôle de tontons.

Maxine

Je râle en mettant ma robe, que nous avons choisi avec Léane, pas qu'elle ne me plait pas, au contraire, mais j'ai l'impression d'être une baleine échouée sur un banc de sable. Mon petit ami a beau me répéter, et me montrer, qu'il me trouve sexy et bandante en femme enceinte, j'aimerai l'y voir tient, si il ne pouvait même pas voir le bout de sa queue ! c'est quand même énervant de devoir l'appeler pour qu'il m'aide à l'enfiler, et je ne vous parle même pas des escarpins Manolo Blahnik que je vais devoir porter.

— Arrête de bouger mon amour ! sinon je ne vais pas arriver à fermer tous les boutons.

Ce mec à une patience...

— C'est bon ! Je t'aide pour les chaussures ?
— Merci mon libanais, je veux bien, mais avant... Je veux te remercier comme il se doit, lui dis-je mutine, en le forçant à s'asseoir sur le bord du lit.
— Max... tu vas... froisser... ta... robe... Au putain oui ! T'arrête pas mon amour.

Quand nous arrivons sur le lieu du mariage, je monte directement dans la chambre de Léane et laisse mon petit ami rejoindre ses amis.

— Waouh ! Si Aaron t'épouse pas, moi je le fais !

Léane éclate de rire, et avance pour me prendre dans ses bras. Nous ne sommes que toutes les deux. J'ai voulu arriver en avance, pour l'aider à se préparer, mais surtout pour profiter de ma meilleure amie. Avec Léane, nous nous sommes connues lors d'une réception pour la prise de poste de Jeanne, sa mère, un soir d'été. Elle venait d'arriver sur Aix, ne connaissait personne. Une complicité est née tout de suite entre nous, un coup de foudre amical. Et même s'il a fallu quelques semaines, avant qu'elle ne m'accorde sa pleine confiance, ce que j'ai compris au vu de sa situation familiale, nous ne nous sommes plus quittées. C'est à la vie à la mort.

— Trop tard ma pétasse ! Et puis comme dirait Willou : t'es pas équipée pour.

C'est morte de rire, que je continue à préparer Léane.
Léane, ma sœur de cœur, ma meilleure amie.

Raphaël

Je dépose un baiser sur la joue de ma petite amie Alessia, avant de la laisser pour aller retrouver la mariée pour une danse.

— Alors ma belle Léa, comment te sens-tu ?
— Comme une femme honnête ?

Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire. Léane et moi, c'est une amitié récente, mais avec une complicité et une confiance, qui donne l'impression que l'on se connaît, depuis des années. Il n'y a jamais eu d'ambiguïté entre nous, contrairement à mon ex, qui aurait bien voulu finir dans les lits de mes potes. Non. Avec Léane, c'est une relation frère/sœur qui s'est installée, je suis le pendant masculin de Maxine, comme elle aime me le rappeler. Même avec Alessia, il n'y a jamais eu de jalousie de part et d'autre, tout a été clair dès le début, et puis Léa est tellement accro à Aaron, que le doute n'était pas permis.

— Tu sais Léa, reprend-je sérieusement, que même si je vis à Boston, je serai toujours là pour toi, hein ?
— Je sais mon Raphou, et je t'en remercie, comme la réciproque est valable. Je serais toujours là pour toi d'accord ?

Je hoche la tête en lui déposant un baiser sur le front.

C'est vrai que grâce à Léane, j'ai pu passer au-dessus de ma rancœur pour Raylene. C'était la première fois que je me confiais à quelqu'un qui ne faisait pas partie de notre bande. Elle a su trouver les mots pour me redonner confiance en moi, elle m'a guidé, pas à pas, pour que j'arrive à nouveau à envisager une relation durable avec une fille.

Et aujourd'hui, je peux dire que j'y suis arrivé. J'ai emménagé à Boston avec Alessia, peu de temps après, que les mecs aient ouvert leur cabinet, cela va faire presque un an. Je travaille pour la même société gouvernementale, que celle de New-York. Je ne cache pas qu'au début, l'adaptation n'a pas été facile. Je laissais mes potes, ma routine, mais Alessia a su être patiente, m'a laissé le temps nécessaire pour m'adapter, et puis certains week-ends, j'allais les passer à New-York, seul ou avec ma petite amie.

— A quoi tu penses, mon pote ?

— A toi, aux mecs, à ma vie... Je crois que ton mari s'impatiente, vu le regard qu'il me lance, plaisanté-je. Je vous souhaite d'être heureux ma Léa, mais je sais que Aaron fera tout pour. Je la serre une dernière fois dans mes bras, en l'embrassant sur la tempe, avant de la libérer, pour qu'elle retrouve Aaron.

— Toi aussi mon Raphou, soit heureux, tu le mérites vraiment.

Je pars à la recherche de ma petite amie, avec un sentiment qu'une page vient de se tourner, mais que le livre est loin d'être terminé...

William

— Will stop ! râle Alana. Quelqu'un pourrait nous surprendre.
— Et alors ? Peut-être que ça pimenterai leur libido, dis-je en lui caressant son sexe à travers sa petite culotte tout en mordant son cou.

Alana, ne dit plus rien. Je la connais, son corps, ses réactions n'ont plus de secret pour moi. Je sais comment l'emmener là où je veux, comme, elle sait où sont mes faiblesses. Je suis tombé sur mon double au féminin.
Quand nous avons baisé la première fois, c'était au tout début de notre arrivée ici. C'est Léane et Maxine qui nous ont présenté Alana et son frère Tim. L'alchimie était tellement puissante entre nous, que je me suis demandé si ce n'était pas une sorcière dans un corps de fée.

Notre relation a mis du temps, avant de s'établir. Au début, on couchait ensemble de temps en temps, rien de vraiment sérieux, même si à chaque fois, c'était plus que bon. L'un comme l'autre, ne voulions pas de relation sérieuse. J'ai eu du mal à le faire comprendre à Léane, qui pensait naïvement, que Alana en souffrait. Bien au contraire ! C'est elle qui depuis le départ me tient par la queue. Et à l'instant même, puisqu'elle est en train de me branler !

— T'as plus peur d'être surprise on dirait ! la provoqué-je.
— Tais toi, et fait-moi jouir bébé, halète-t-elle.
— Tes désirs sont des ordres ma sorcière.

Et puis à petit, le manque d'elle se faisait sentir, je voulais la voir, la sentir sur ma queue, de plus en plus souvent. A force de sorties, de sexe, mon arme imparable, et de patience pour l'apprivoiser, nous avons commencé à sortir ensemble, et depuis, je comprends Aaron ou Naël et leur insatiabilité, envers leurs petites amies. Je suis dingue de cette fille et de ses beaux yeux verts qui vous paralysent.
Nous avons juste le temps de réajuster nos vêtements, que j'entends les voix des mecs et des filles, qui viennent vers nous. Quand Aaron arrive le premier à l'angle de la terrasse, un large sourire éclaire son visage de jeune marié. Ils sont beaux tous les deux. Je suis heureux pour mon meilleur ami et Léane.

— On dérange mec ?
— Jamais ! Tout est bon pour montrer mes talents ! Aïe ! Merde Alana t'es censée être de mon côté là.
— Pas quand tu dis des conneries, s'esclaffe-t-elle.

Sans plus tenir compte de mes protestations, elle rejoint le petit groupe qui a pris possession des transats, au bord de la piscine. Et moi ? Je la suis comme un petit chien qui attend sa récompense. Cette fille au regard de jade m'a eu.

Léane

Nous avons tous, le regard levé vers le ciel, quand une étoile filante le traverse.
Mon beau brun tourne la tête,
Mes yeux accrochent les siens,
Et je sais à ce moment précis, que mon vœu sera exaucé... vivre un amour éternel à côté de mon braqueur.

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