Ensemble, c'est tout ! #
Léane
Après avoir récupéré nos affaires à l'hôtel nous retournons à l'appartement où nos amis nous attendent.
— Hey ! Comment vas- tu mec ? questionne Raph. Salut belle Léane, si vous êtes là tous les deux, je suppose que vous avez pu discuter !
— Mais c'est que t'es un génie ! se moque William.
— Je t'en donne un peu si tu veux ? Ça te fera du bien !
Aaron et moi nous regardons avec un air affligé, quand mon beau brun décide d'intervenir avant que cela ne parte dans tous les sens.
— Stop les mecs ! Tout va bien ok !
William et Raphaël se tournent vers lui, pour le prendre dans leurs bras, et lui murmurer des mots que je n'entends pas. Seul le hochement de têtes dans ma direction me montre que je suis concernée. Ils m'embrassent ensuite chacun à leur tour en me serrant fort contre eux.
— Maxine et Naël ne sont pas là ? demandé-je.
— Ils sont allés faire quelques courses pour ce soir, le libanais vient de m'envoyer un message, ils arrivent.
— En attendant, Léane et moi allons défaire nos sacs, puis l'on vous rejoint, j'ai du nouveau en ce qui concerne le potentiel maître chanteur. Raph ? On aura besoin de ton ordinateur.
Il acquiesce et sort de la pièce pour aller le récupérer dans sa chambre.
— N'en profitez pas pour baiser comme des bêtes ! s'écrie Will.
— Je t'emmerde Will !
— Nous avons dix jours à rattraper ! le nargué-je.
— Putain, si toi aussi tu t'y mets jolie Léane !
Nous éclatons de rire, en laissant le norvégien seul au milieu du salon, et montons les deux étages pour atteindre notre chambre. Une fois à l'intérieur, cela me fait un pincement au cœur de voir Aaron s'arrêter sur le pas de la porte, comme s' il n'osait pas y entrer.
— Viens, lui dis-je en le prenant par la main. Je le conduis jusqu'au centre, et me love dans ses bras en posant ma tête dans son cou. Je t'aime my love.
— Je t'aime plus. J'ai l'impression que cela fait une éternité, que je ne suis pas entré dans cette chambre ! me dit-il dans un souffle.
C'est un coup discret donné contre la porte, qui nous fait sortir de nos pensées nostalgiques.
Ma meilleure amie passe sa tête, et quand elle voit que nous sommes présentables, elle vient me sauter dans les bras, puis me lâche pour embrasser Aaron.
— Je suis contente de te revoir ici, j'espère que cette tête de mule, qu'est ta petite amie a compris la leçon !
— C'est bon, j'ai fait une connerie, je me suis excusée ! dis-je vexée en croisant les bras sur ma poitrine.
— Arrête de bouder mon ange, mais surtout relâche ta lèvre... Ou...
— Ok ! Je vous laisse, trop de tension sexuelle... même pour moi, on vous attend en bas, s'esclaffe Max.
— Ou ? poursuive-je, tu n'as pas fini ta phrase ! Interrogé-je Aaron d'un air provocateur quand Maxine a quitté la pièce.
Sans attendre, il prend possession de ma bouche, pour un baiser qui n'a rien de doux, nos langues s'entremêlent pour une danse dès plus érotique. A bout de souffle nous nous écartons l'un de l'autre, et reprenons petit à petit notre respiration, front contre front.
— On va stopper là, sinon on ne descendra jamais !
Je le suis quand il déserte notre chambre, non s'en avoir pris la boîte à chaussures qui contient toutes les photos et les mails. Je ne sais pas pourquoi, mais je préfère qu'il découvre tout ça en présence de nos amis. Peut-être parce que je connais mon beau brun, et que je suis persuadée qu'il accusera le coup ?
Le savoir est une chose, le voir en est une autre.
Assise sur l'un des canapés entre Maxine et William, je sirote mon verre de vin blanc, en grignotant des bâtonnets de mozzarella qu'a fait Naël. Aaron, Naël, et Raphaël sont assis par terre devant la table basse, face à l'ordinateur de celui-ci. J'entends mon beau brun leur expliquer comment il a pu avoir l'immatriculation de la moto de mon stalker.
— Pour le modèle, c'est une Honda CBR 1000 de 2008.
Je le fixe en me demandant comment il connait le nom de la gamme, quand je suis interrompue dans ma réflexion par Raphaël.
— Léane, tu pourrais m'en dire plus sur son physique, par exemple ? Je vais essayer de faire un portrait robot, en attendant le résultat des recherches, que j'ai lancé dans les fichiers de la police, pour voir si la moto n'a pas été déclarée volée.
— Je te l'ai déjà dit Raph, ce mec je ne l'ai jamais vu véritablement, toujours avec une casquette, basse sur les yeux, ou de profil... Mais attend, Alana et Tim l'ont vu de face l'autre jour, il vont pouvoir nous renseigner...
Aaron me coupe dans ma phrase, pour nous signifier qu'il a pu apercevoir son visage avant que le mec ne monte sur sa moto et mette son casque.
— Ok, je t'écoute.
Je me lève, pour m'asseoir à côté de mon beau brun, et voir l'évolution du portrait. Aaron passe un bras autour de ma taille pour me rapprocher de lui, et commence la description.
— Je dirai un mètre quatre-vingt, pas vraiment taillé, je lève les yeux au ciel à cette remarque, Aaron s'en rend compte, et me pince la hanche. Ses yeux ont une couleur foncée, cheveux noirs...
— Ben c'est pas gagné ! ajoute William. Tu nous décris le mec lambda !
— C'est pour ça, que je compte sur l'immatriculation de la moto, du con et sur le modèle !
— On se calme ! les invectives Max. Léa, tu nous as raconté, que ce mec te faisait penser à celui que tu as croisé dans l'avion il y a un an, non ?
— Oui, c'est vrai, sauf qu'il avait une cicatrice sur la joue, comme celle que tu te fais petit en tombant. Et ses yeux étaient noisette... Demain je me renseigne auprès d'Alana et Tim.
— Va pour noisette ! m'interrompt Raph. L'ordi cherche, nous n'avons plus qu'à attendre. Ça ne marchera que si le mec est fiché, m'explique-t-il. Je pense que nous aurons plus de chance avec la moto.
— On passe à table en attendant, nous invite Naël. On va le trouver ce connard Léa, d'accord ?
Je lui fait un signe de la tête, émue d'avoir des amis si précieux. Ils seraient tous prêts à prendre des risques pour moi, comme pour mon beau brun.
Un fois de plus le repas que nous a cuisiné Naël est à tomber. La soirée se passe entre rires et chamailleries de Will et Raph, quand mon téléphone vibre dans ma poche. Aaron qui est assis à côté de moi, tourne sa tête dans ma direction et m'interroge du regard. Je sors mon portable pour voir de qui provient le message, et me fige à la première phrase qui apparaît.
— Donne-le moi, m'ordonne mon amoureux.
D'une main tremblante, je le lui tends, en même temps que toutes les conversations se sont arrêtées.
— Putain ! Il passe à la vitesse supérieure ! Tout en disant cela, Aaron fait passer le téléphone aux autres pour qu'ils lisent, ce qu'il y a écrit.
Mots que je n'ai pas encore lu !
— Il accélère peut-être, ajoute Raph avec un rictus sur les lèvres, mais il vient de faire une erreur de débutant !
— Explique, impose Naël.
— Il n'a pas mis le numéro en masqué ! Ce n'est sûrement pas le sien, mais ça fait beaucoup d'indices pour aujourd'hui ! Par contre, je n'ai pas le logiciel ici, mais dès demain au boulot je m'en occupe, me sourie Raph.
Il me tend, enfin, mon smartphone pour que je puisse lire le message en entier.
> De Inconnu :
Ton mec court vite !
Mais toi Léane ? Crois-tu que tu iras assez vite pour m'échapper ?
Tic-Tac...
Mon braqueur m'enlève l'iPhone des mains pour le ranger dans sa poche, il passe ensuite un bras sur le dossier de ma chaise, m'embrasse la tempe et poursuit :
— Demain on recommence les entraînements avec Léa. Max tu veux venir aussi ?
— Ça marche ! Comme ça on pourra lui faire mordre la poussière à ce connard de stalker ! T'es prêt mon libanais à prendre une raclée ?
Naël ricane, lui donne un baiser au coin des lèvres avec un sourire de mec sûr de lui.
— On en reparle demain soir mon cœur. En attendant, ce soir, tu peux faire ce que tu veux de moi !
Maxine, lui donne un coup sur l'épaule, par principe, car quand je vois son air de pétasse prendre vie sur son visage. Je la connais assez pour savoir que son mec va passer une nuit torride.
— Et si on parlait des vacances de Noël, lance William.
Je sais qu'il fait ça pour moi, je lui souris sincèrement, il me le rend, avec un petit signe de la tête.
— Mon père m'a envoyé les photos de l'hôtel où nous allons loger à Cuba, annonce Aaron. Plus exactement à Varadero.
— C'est où ? demande Max.
Naël revient avec son macbook pro, et nous nous installons autour de l'îlot de la cuisine pour faire les recherches, et visionner les photos de nos futures vacances. Ce sont nos parents, qui ont eu l'idée de nous offrir ces vacances. Cela fait plus d'un an que nous ne nous sommes pas vus, mais c'est aussi pour féliciter les garçons d'avoir eu leurs diplômes. Plus les images défilent, plus des cris de joie envahissent la pièce.
— C'est magnifique ! m'écrié-je.
— Ce qui sera magnifique, me murmure mon amoureux, c'est toi en bikini alangui sur une chaise longue, et moi te passant la crème solaire sur ton corps de déesse !
Je rougis à l'évocation de son programme, et des images classées X me viennent à l'esprit.
— Tu vas bien Léa ? m'interroge Raph.
— T'inquiète Raph, je lui annonce une partie de mon programme...
— ... Ok !
— J'ai jamais baiser avec un Cubaine, affirme Will.
— Très pertinente comme remarque ! le chambre Maxine.
— Quoi ? Je ne vais quand même pas vous regarder copuler, sans rien faire si ?
— Waouh ! Tu viens vraiment de dire copuler mec ? se moque mon beau brun.
— Ferme-la ! dit-il vexé.
— Et Alana ? le questionné-je. Tu vas l'oublier pendant quinze jours ?
— Pour info jolie Léane, on ne sort pas ensemble, je ne lui ai rien promis, et elle non plus ! Arrête de la prendre pour un petit chaton inoffensif ! Je t'assure qu'elle n'en est pas un.
Perplexe face à sa déclaration, je décide de laisser tomber pour ce soir, mais je mets dans un coin de ma tête d'en parler avec Alana plus tard.
Raphaël revient du salon, avec son ordinateur, en nous expliquant qu'aucun résultat n'est apparu, mais qu'il continuera demain de son travail, avec un matériel plus performant.
Comme il est déjà très tard, nous décidons après avoir tout ranger d'aller nous coucher.
— Il me tarde les vacances à Cuba, m'annonce mon amoureux, une fois que nous sommes allongés dans notre position habituelle.
— Moi aussi, les photos que j'ai vu ce soir, donnent vraiment envie...
— Tu sais de quoi moi j'ai envie dans l'immédiat ?
— De dormir ? répond-je mutine en lui tirant les cheveux pour qu'il remonte vers moi.
— Après... Oui, mais là, tout de suite, de ça...
Après la journée pleine d'émotions que nous avons vécu, c'est simplement ça qu'il nous fallait. Lui et moi enlacés, à nous déclarer des mots d'amour, des promesses d'avenir, des souhaits réalisables.
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