Aveux... Et... Pardon 1/2 #


Aaron
                               

> De mon Ange :
Je m'excuse... Pour tout mon braqueur.
Il faut qu'on parle.
Je t'aime plus

Mes yeux restent posé sur le message de Léane, que je viens de recevoir, en attendant Raphaël et les autres. Des questions inondent mon cerveau, si bien qu'un mal de crâne se profile.
Pourquoi aujourd'hui ? Alors que cela fait presque une semaine, que nous vivons séparément, et qu'elle ne répond pas aux miens.
Qu'est-ce qui l'a faite changé d'avis ? Bon pour celle-là, je compte sur les mecs pour me donner la réponse.

Je suis en train de taper une réponse, que je passe la chercher ce soir pour un dîner en tête à tête, quand une main se pose sur mon épaule.

— Hey ! Ça va Raph ? Où sont les autres ?

— Ils arrivent, Will cherche une place, ils m'ont dit qu'on les attende à l'intérieur.

La serveuse nous conduit à une table pour quatre, près de la baie vitrée, qui donne directement sur un patio tout en graviers blancs où sont plantés des oliviers, avec une fontaine en son centre. Une fois que nous nous sommes installés, elle nous demande si nous souhaitons boire quelque chose. Nous acquiesçons, et commandons des bières. Elle nous remercie, non sans nous jeter un regard qui n'a absolument rien d'innocent, ni de professionnel.

Passe ton chemin, nous ne sommes pas intéressés, pensé-je.

— Quelle galère pour se garer ! râle William en s'asseyant face à moi. Tu vas bien mec ?

— Ouais... Réponds-je avec un rictus amusé.

— Toi, t'as eu des nouvelles de ton ange ! me chambre Naël.

— Hum ! Je viens de recevoir un message. Je passe la chercher tout à l'heure pour l'emmener dîner.

— Génial ! affirme Raph, au moins notre mise au point avec Maxine a porté ses fruits.

— Comment ça ? je demande intrigué.

— Disons... Reprend Naël, que Max en avait assez de voir sa meilleure amie se renfermer de jours en jours, et tu connais ma nana, quand elle a un truc en tête...

— Je vois très bien oui ! m'esclaffè-je. Et donc, Raph, tu racontes ?

— Avant, Aaron, il faut que l'on te parle d'un truc grave, Léane t'en parlera ce surement ce soir, mais après en avoir discuté tous ensemble, on préfère te mettre au courant avant.

A l'entente de ces paroles, je commence à blêmir, et mon corps se tend tellement que j'ai l'impression que mes muscles vont se déchirer. Naël s'en rend compte, me serre l'épaule, mais ne relève pas les mots de Raph. Difficilement, j'arrive à sortir un son :

— Quoi ?
— Alors... Comment te le dire sans que tu n'exploses...

La serveuse l'empêche d'aller plus loin, en déposant nos bières devant nous, mais j'ai l'impression qu'elle le fait tellement lentement, que j'ai envie de me lever et de la tirer par les cheveux pour qu'elle dégage au plus vite.

— Vas-y mec ! m'impatientè-je.

— Je ne t'apprends rien, en te disant que depuis la rentrée, le comportement de Léane est étrange. Pour faire court, le premier soir où tu étais à Las Vegas, nous avions décidé de sortir tous ensemble, et par hasard Maxine a découvert en cherchant un haut que lui prêtait Léane dans votre dressing, une boîte avec des photos et des messages de menaces envers nous tous...

Il laisse sa phrase en suspend, et moi je le regarde, comme si je n'avais absolument rien compris de ce qu'il vient de me raconter, la bouche ouverte et les neurones qui se sont barrées. Quand tout à coup, mon cerveau se remet à fonctionner pour analyser ce que je viens d'entendre.

— Tu es en train de me dire, que ma petite amie reçoit des menaces depuis quelques mois, que vous l'avez appris depuis quoi... Une dizaine de jours ? Et vous me le dites que maintenant ? Putain ! crié-je.

— Aaron, calme-toi mec, les clients nous regardent, m'implore Naël.

— Rien à foutre ! Que je me calme ? raillé-je, mais vous me prenez pour qui ? Pour un connard de passage dans sa vie ? Je suis qui pour vous les mecs ?

— Arrête Aaron, gronde Naël. Tu sais très bien que ce n'est pas ça ! Tu voulais quoi, qu'on te l'annonce par téléphone pendant que tu étais à Las Vegas en train de négocier un important contrat ? Ou peut-être le soir de ton arrivée ? ironise-t-il.
Si ce n'était pas Naël mon pote de toujours, je lui aurai foutu mon poing dans sa belle gueule de mannequin !

— Et depuis que je suis rentré, pas un de vous ne c'est dit, ou n'a eu les couilles, de venir me voir pour m'en parler ?

— Écoute, tente d'apaiser Raphaël, on voulait t'en parler cette semaine, laisse moi finir, mais avec l'histoire de cette photo qui est venue se greffer dessus...On pensait que...

— Ouais ben vous avez mal pensé ! C'est bon je me barre, dis-je en me levant sans un regard pour eux.

D'ailleurs aucun n'essaye de me retenir, ils me connaissent assez, et savent comment je suis quand la colère prend le dessus. Sans les attendre, je sais qu'ils vont me suivre à bonne distance, ça a toujours été comme ça entre nous, on ne se laisse jamais tomber, peu importe le problème, je file vers la sortie, pour laisser exprimer ma hargne, avant de faire un geste que je regretterai, en donnant un violent coup de pied dans une poubelle qui va percuter le mur dans un bruit de taule et qui fait retourner les passants sur mon chemin. C'était ça ou mon poing dans la tête d'un des mecs.

— Putain, putain, putain !

J'entends la porte du dîners s'ouvrir, et sans me retourner, je sens leur présence à quelques pas derrière moi. Je continue d'avancer vers une destination inconnue, pour essayer de me calmer un maximum avant de rentrer à l'appartement quand Will m'interpelle :

— On va à la coloc, m'impose-t-il, les filles sont sorties faire du shopping, Max voulait changer les idées de Léane, après leur discussion de ce matin. On pourra tout te raconter avant qu'elles ne rentrent.

Je me retourne en leur lançant un regard noir, William a toujours été suicidaire, la preuve en est, qu'il ose m'ordonner de les suivre, et avant que je dise quoi que ce soit, mes pieds ont décidé pour moi.

Et nous voilà tous dans le SUV de William en direction de l'appartement.

— Je vous préviens les mecs je veux tout savoir, pas la peine d'attendre d'être arrivé, vous commencez maintenant.

Sans rien ajouter de plus, mes potes, enfin je ne sais pas si je peux toujours les considérer ainsi, me racontent tout depuis le début, comment ils ont obligé Léane à tout leur raconter, pourquoi elle ne pouvait pas en parler, de peur des représailles sur nous, et qu'elle ne voulait pas m'inquiéter avec ça, me sentant trop pris par mon travail au cabinet. Je me maîtrise un maximum pour garder mon calme, mais savoir que mon ange a encaissé ça toute seule depuis le début, dans le seul but de nous protéger, encore une fois, me comprime la poitrine d'une douleur insupportable. Ensuite, ils m'expliquent, les solutions qu'ils ont trouvé, et les recherches de Raphaël qu'il peut faire grâce à son job. Mais qui malheureusement restent encore sans résultats, cependant, il ne désespère pas.

— Aaron ? Mec, ne lui en veut pas ok ? Elle a fait ça pour toi, et puis reconnaît qu'au début ton travail au cabinet te prenait tout ton temps, tu n'étais absolument pas présent !

— C'est un reproche Raph ? lui dis-je en m'avançant vers lui. Naël me retenant par le bras. Pour l'instant c'est pas vraiment après Léane que j'en ai.

— Non ! Mais garde à l'esprit, ce soir quand elle t'en parlera, que Léane s'est sentie abandonnée, et seule, continue-t-il sans tenir compte de ma remarque.

— Je vous en veux les mecs de ne pas m'avoir averti plus tôt, mais, je peux comprends aussi votre position, envers Léa, elle nous a sauvé, il y a trois ans, et vous la considérez comme votre petite sœur, puis est venu se greffer sur tout ce bordel, la photo de l'autre pute...

Je me calme petit à petit, et Naël me connait trop bien, car il oriente la discussion vers l'autre sujet épineux.

— D'ailleurs t'en est où ?

— Depuis ma scène, elle n'est pas réapparue au bureau, apparemment, elle a prit des vacances. Tant mieux ! Mais je pense qu'il y a autre chose, enfin bref je m'en tape. Pour en revenir à notre histoire, je me rend compte que j'ai merdé, même si je voyais que mon ange n'allait pas bien, mais comme elle ne voulait rien me dire, ben je faisais l'autruche trop accaparé par mon job ! L'excuse parfaite ! J'aurai dû insister, Putain ! vociféré-je en me tirant les cheveux.

— Eh calme-toi mec, m'intime Will, l'essentiel est qu'on le sache maintenant, et que l'on fasse tout pour la sortir de là ! Toi, tu vas l'attendre ici avec nous, et lui préparer une belle soirée pour la reconquérir.

— Depuis quand t'es un romantique ? se moque Raph. Alana aurait-elle fait un miracle ? rigole-t-il.

— Ta gueule ! Et combien de fois vais-je vous répéter que je ne sors pas avec elle !

On s'esclaffe tous, en voyant l'air pas du tout crédible de notre Norvégien, qui nous rejoint peu après.

L'orage est passé entre nous, je leur en veux toujours, mais en me mettant à leur place je sais qu'ils ont agit en véritable amis, donc je prends sur moi, en attendant que mon ange arrive.

Nous avons continué à parler des solutions qui s'offrent à nous, en sachant que Léane n'a pu donner aucune informations sur le physique du mec. Raphaël a eu l'idée de pirater le serveur de la fac, qui filme les casiers, pour essayer de prendre le mec sur le fait. Max est au courant, mais pas mon ange, à moi de la prévenir ce soir.

Ensuite, nous avons pris la décision, qu'elle serait toujours accompagnée, par l'un d'entre nous ou par Maxine. Naël, nous signifie qu'il a acheté deux bombes lacrymogènes pour elles. Le plus compliqué ce sera de la convaincre, mais je ne désespère pas, j'ai les arguments pour !

Par contre, elle va devoir m'accompagner à mon club de boxe, pour reprendre l'entraînement, et rien que de l'imaginer en brassière et short de sport, je bande comme un malade en manque de sexe !

En même temps, cela fait plusieurs jours que je n'ai pas touché, embrassé, léché son petit corps.

— Tu penses à un truc précis ? m'interroge Will en fixant mon entre jambe avec un sourire de connard aux lèvres.
— Pas à toi en tout cas ! rigolé-je.
— J'espère bien ! Je t'ai déjà dit que t'étais pas équipé pour !

Tout en rigolant, je me dirige vers la cuisine pour aller récupérer des boissons, et organiser la soirée de ce soir. Comme nous avons besoin de parler sérieusement Léane et moi, il n'est pas question que nous dinions au restaurant ou ici. Je pense que ma chambre d'hôtel, sera l'endroit idéal, pour être au calme, et seul, mais je ne peux empêcher mon cerveau du bas de se réjouir de cette idée.
Du calme mec, rien n'est gagné !

Je passe un coup de téléphone à l'hôtel pour commander notre dîner en chambre, et pars rejoindre les autres dans le salon.

La fin d'après midi arrive enfin, plus elle avance, plus je stresse de revoir ma braqueuse, je ne sais absolument pas comment elle va réagir en me voyant ici. Raphaël m'a rassuré, en me confirmant que je lui manquais et qu'elle serait heureuse de me revoir.

Lorsque je vois ma Léane à l'entrée du salon, ses bras chargés de ses achats, dont certains me donne envie, en devinant ce qui s'y trouve, de la voir me faire un défilé privé dans notre chambre. Je ne peux pas m'empêcher de la détailler de la tête aux pieds, sans aucune gêne, ni sans aucun sourire. Cela lui fait cependant de l'effet, car elle resserre ses cuisses, et sans attendre plus longtemps, elle jette ses sacs par terre, et court vers moi pour me sauter dans les bras, sans manquer de me faire trébucher. C'est Will qui me retient pour ne pas que l'on s'écrase par terre.

Putain ! De sensations retrouvées...

Celle de me retrouver chez moi.
Celle d'avoir mon cœur à nouveau complet.

Je la maintiens le plus longtemps possible contre moi, en l'embrassant fougueusement, jusqu'au moment où Will nous sort de notre bulle.
Je lui murmure que c'était sa dernière chance de me fuir, puis lui demande d'aller se préparer, avant que je ne décide de la porter en mode homme de Cro-Magnon dans notre chambre. Cette diablesse, recule en me faisant son regard qui me tue. Je lui ordonne d'arrêter de me regarder comme ça, si elle ne veut pas passer la soirée dans la chambre sous moi, ou sur moi, je ne suis pas difficile, du moins c'est ce que je lui fait comprendre. Elle reprend ses achats, et file dans l'escalier, alors que l'on éclate de rire.

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