"La chambre d'hôtel"
Durant ma lente et grande agonie j'étais descendue au fil des heures bien plus bas que je ne l'avais imaginé, ainsi faute d'avoir le cœur à l'ouvrage, j'avais fui la douleur et ridiculement accepté la proposition d'Alya. Ceci étant même à cette foutue soirée le visage d'ange de mon crétin d'ex petit ami n'avait cessé de me martyriser en me poursuivant.
Alors pour me détendre, j'avais bu.
Un peu.
Beaucoup, corrigea ma conscience mécontente de ce comportement auquel j'avais réussi à me séparer les mois précédents.
L'alcool était tellement entré dans mon corps que je ne me souvenais plus des raisons qui m'avaient amené sur cette banquette avant, soient dites très confortable, à l'intérieur de ce pick up peint d'un beau rouge cerise et en grande taille. Je tournai la tête légèrement échevelée et découvris son conducteur, sa beauté m'étonna mais elle resta à l'intérieur de mon corps, laissant mon visage aussi blême et inerte d'émotion que d'habitude.
Il était... Vraiment beau.
Mais il ne le sera jamais plus que lui, murmura ma conscience sournoise.
Enfin, après je voyais floue.
— Tu m'emmènes où beau gosse ? Lui lançai-je en me penchant complètement sur lui, posant une main sur sa cuisse non loin de sa partie intime.
En réalité, je lui souriais mais j'étais d'une humeur exécrable, et je ne pensais à rien d'autre qu'à mon ex, à mon plus grand désespoir, à mon plus grand tort. Surtout que je devais l'oublier, ma présence ici à l'île Maurice en était la principale et seule raison. Toutefois, ne pas respecter les règles et tout envoyer voler en éclats faisait partie de ma spécialité et pour une fois qu'elle m'amenait près d'un autre homme, c'était pas demain la veille que cet événement (qui devrait marquer l'histoire) allait se reproduire.
— A mon hôtel, c'était ce qu'on avait dit tu te souviens ? Il me répondit faisant allusion à une conversation dont j'avais déjà tout oublié.
Eh merde.
Pourtant, complètement confuse et perdue j'étirai un large sourire dépourvu de ma belle et blanche denture, et hochai la tête. Du bout de mes doigts posés sur son short je caressai son vêtement me rapprochant lentement mais sûrement vers l'intérieur de ses cuisses. J'étais quelqu'un de vénal et je l'avais toujours un peu été. Ma rupture n'avait simplement fait que le mettre en lumière afin de me le révéler à moi-même, d'une autre part je crains que ce ne soit le seul avantage qu'elle m'apporta. Entre les larmes, les éclats de voix et l'alcool, j'avais très vite perdu pied très tôt.
— Et dis-moi, à combien de temps sommes-nous de...? Le questionnai-je me renseignant sur le trajet que j'allais devoir parcourir dans le sens inverse lorsque je rentrerais.
— Une demi-heure, il me semble, indiqua-t-il calmement en passant une bosse sur la route.
Je tournai la tête et vis un bel hôtel tout illuminé, tout fleuri. Il y avait devant de très belles voitures garées devant, ça sentait rien qu'en regardant l'extérieur l'argent et l'exotisme. Dans cet endroit, les personnes atypiques devaient affluer et rentrer et sortir plus vite qu'à l'intérieur d'un moulin.
Un vrai manoir.
Une vraie cage dorée.
— Je vais rentrer. Lâchai-je en me redressant, je retirai ma main qui je le sais laissa un froid sur sa peau. J'étais du genre à savoir comment laisser ma trace, comment faire pour me rendre inoubliable aux yeux d'une personne.
Le seul avec qui j'avais échoué, trop éprise par mes sentiments, beaucoup trop conne aussi, était Adrien.
Mon ex.
D'ailleurs, je me rappelai soudain que j'étais en train de le fuir, par conséquent même à des kilomètres, je me surpris en train de me retourner et scruter les horizons. Est-ce qu'il aurait pu nous suivre ? Mon cœur, contre mon gré et en attisant ma brûlante colère, se pinça et se brûla en s'approchant trop près d'une flamme abrupte et condescendante qui refusait de s'éteindre. Pour l'allumer, il suffisait d'un peu de souvenirs et d'un seul prénom, je me rappelai que j'avais tout fait pour la faire disparaître. Mais c'était plus fort que moi, elle était devenue un point vital qui m'était impératif si je voulais continuer à tenir au moins debout les yeux ouverts.
Commençant à me sentir bouillante, le sang en train de partir en fumer dans mes veines, je serrai la mâchoire en m'emparant brusquement de la main de l'inconnu. Je le tirai et l'emmenai avec moi en enclenchant le pas jusqu'à l'intérieur.
— Eh, la tigresse doucement ! Il se moqua, d'un ton rieur.
— C'est quoi ton nom ? Rétorquai-je sans douceur alors qu'on arrivait devant l'ascenseur. Je me retournai et le regardai dans les yeux, j'espérai un peu au fond de moi parvenir à le déstabiliser et réconforter mon ego meurtri.
— Marc, et toi ? insista-t-il inclinant son visage, des mèches de ses cheveux glissèrent sur son front et dressèrent un voile devant ses yeux.
J'adorai la couleur de ses yeux et celle de ses cheveux. Il était si près de moi, j'étais en mesure de respirer son parfum pour le comparer à celui d'un connard, et fus soulagée en constatant qu'il ne se ressemblait pas du tout. Néanmoins, sa question plus timide que jamais me fit esquisser un sourire malicieux, je me penchai sur lui et appuyai sur le bouton de l'ascenseur en murmurant d'un souffle chaud et d'une voix sensuelle contre ses lèvres :
— Mon prénom n'a aucune importance. C'est à toi de me faire crier le tien pas l'inverse.
Pour l'inciter à me désirer ardemment, j'avançais mon visage et frôlais ses lèvres des miennes, il ferma un instant les yeux complètement transportés par le son de ma voix et mon corps. Marc n'était pas le genre d'homme que j'avais l'habitude de fréquenter et si je n'étais pas soûle je ne l'aurais jamais approché mais il restait gentil et adorable. Au moins, il avait le don de me changer les idées et de m'aider à m'aérer l'esprit. Exactement comme je le voulais. Quant à la suite de la soirée, elle promettait mille et une merveilles. J'étais désormais sûr de ne pas rentrer avant le petit matin pile à l'heure du petit déjeuner. J'entendais déjà les questions d'Alya et sa horde de reproche pour l'avoir laissée seule toute la nuit seule dans cet hôtel, sans nouvelles, sans compagnie.
Je sourirai la scène en tête, laissant croire à Marc que je fantasmais déjà au sujet de notre nuit torride et parsemée de pétales de roses comme je les appréciais. Avec lui, je prenais un malin plaisir à mêlée torture et séduction, j'étais intimement persuadée que je ne ferais qu'une bouchée de ce garçon aussi imposant et baraque pouvait-il être.
Tous les hommes ont leurs faiblesses, il suffit de les trouver pour gagner.
La cloche signalant l'arrivée de l'ascenseur retentit, aussitôt je reculai et me retournai alors qu'il sortait à peine de sa transe. Lorsqu'il ouvrit les yeux et tourna la tête me regardant surpris, j'étais déjà collée contre le mur l'attendant avec une mine charmeuse, femme fatale.
Exquise, lis-je dans ses yeux.
Il entra sans attendre, précipitant d'un seul coup ses pas tandis que j'appuyai immédiatement sur le bouton de la fermeture des portes métalliques. Ses lèvres s'écrasaient violemment sur les miennes, voraces et sauvages. Tout en fondant et en soupirant d'extase contre sa bouche affamée qui embrassait avec fougue la mienne, j'emmêlais mes doigts dans ses cheveux lisses au moment où il glissa ses doigts sous ma cuisse et releva ma jambe collant d'une manière frontale son sexe contre le mien. Une bosse était déjà bien épaisse et elle se présentait sans pudeur.
Le petit avait faim et il brûlait d'excitation, j'étais capable de sentir sa fièvre couler contre ma peau, sa ferveur collée à ma poitrine. Mes seins compressés dans un corset qui les redressaient les mettant bien en valeur me faisaient mal, ainsi le fait que Marc soit si proche et qu'il appuie son torse contre ma poitrine me déchiraient les seins dans tous les sens, ma peau criait de douleur et ma chatte réclamait avidement d'être pénétrée violemment.
Ne vous méprenez pas. Je n'aimais pas la douleur ni ne la faisais passer pour du plaisir, j'évitais simplement soigneusement de m'attarder dessus.
Je n'en pouvais plus. Il appuya sur le bouton d'un des numéros, l'ascenseur se mit en marche et s'activa tout à coup. Tout doucement, il se met à faire des va-et-vient à travers nos vêtements, son pénis se frottait contre mon clitoris. En serrant les orteils et en fermant intensément les yeux je découlai dans les nuages.
Encore, encore, encore... oh oui, gémis-je dans ma tête plongée dans la luxure du plaisir.
Sa langue s'incrusta dans ma bouche et caressa tendrement la mienne avant de s'enlacer autour d'elle et de l'entraîner dans un ballet sans nom ni réputation. Juste une danse, une seule. Cela me rappela la fois où Adrien m'avait embrassé pour me faire taire, nous nous étions disputé mais grâce au baiser l'instant où sa langue toucha la mienne, notre problème disparut en fumée.
Peut-être que mon cœur me faisait mal mais ma chatte pleurait de plaisir et était toute trempée. Le bonheur s'imagea brusquement dans tout mon cerveau, explosant d'un côté et jaillissait de l'autre avec chaleur. Depuis le temps que je rêvais de me faire pilonner comme une folle pour de vrai et par quelqu'un d'aussi bouillante que Marc.
— Demain tu repartiras en boitant, murmura Marc d'une voix suave à mon oreille après avoir quitté mes lèvres, et il déposa une traînée de baisers humides dans mon cou.
Je frémis en soupirant, jetant ma tête d'un côté les yeux mi-clos. La respiration saccadée j'avais l'image d'une autre nuit, d'une autre période et d'un moment où on m'avait si bien baisé que je n'avais plus pu marcher correctement sans boiter pendant une semaine.
Adrien...
Toujours lui, putain.
Décidément... Ce garçon était expérimenté et savait comme rendre une femme accro et folle d'ivresse mais de lui ôter la mémoire. Dommage. Mais bon, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie car hélas mère nature s'appliquait à tout séparer équitablement.
L'équilibre les amis, l'équilibre.
Quelques minutes plus tard, la sonnerie de l'ascenseur indiquait notre arrivée à l'étage choisi, Marc et moi nous détachions l'un de l'autre. Il me prit par la main et m'entraîna très vite gros de l'ascenseur, je titubais un peu à cause de mes talons et de la boisson dans mon sang, et en plus l'excitation me faisais voir légèrement vague. Marc s'arrêta devant une porte, il sortit sa carte magnétique de la poche de son short kaki et déverrouilla la porte. On s'engouffra dans la chambre la seconde suivante sans attendre, similaires à des sauvages, il claquait la porte avec son pied en me plaquant contre le mur. Brûlante d'excitation, j'enroulai mes bras autour de son cou en l'embrassant à pleine bouche. Il caressa mon corps allant de haut en bas, défaisant mon chemisier, mon soutien-gorge...
Nous nous dirigions en même temps jusqu'au lit et il me faisait tomber à la renverse puis se positionna en califourchon sur moi. Un air prédateur illuminait son visage. Ça aurait pu m'inquiéter, dans une vie pendant un autre timing. Tranquillement, alors raisonnée et ivre de penser à autre chose, je fermais les yeux en le laissant descendre ses baisers humides dans mon cou, entre mes seins qu'il frôla de sa main. Il déposa des baisers sur mon ventre, puis il finit par faire glisser mon bas et rouler l'élastique de ma culotte vers le bas. La beauté de cet instant devait représenter un pilier à mon nouveau départ déjà si présent et si engagé. J'avais trop attendu et trop souffert pour oser faire machine arrière. De plus, ce n'est pas ce que je savais vouloir. J'étais venu, j'étais partis très loin de chez moi, pour le railler de ma vie.
Mais voilà qu'il était là... avec Nino.
Je soupirai agacée et tendais mon bras attrapant le téléphone sur la table de chevet, j'appelai l'accueil tandis que Marc s'attelait fermement concentré à me faire plaisir. Sa langue glissait, elle savait parfaitement quoi faire, hélas sans sentiment les choses sont beaucoup moins bonnes, ainsi je m'en contentais en bougeant un peu mon bassin en me cambrant pour l'inciter à continuer. Bien que je ne ressente pas autant le plaisir qu'il le croyait.
— Amenez la meilleure bouteille de champagne que vous avez. Demandai-je au réceptionniste avant de raccrocher, lui interdisant de répondre.
De cette bouteille, j'en avais cruellement besoin. Après les événements hauts en couleur de cette soirée, je voulais vider ma tête de toutes pensées et de tout mot. Néanmoins, un énorme fracas s'abattit violemment sur la porte d'entrée. Des coups durs et secs tapant fermement contre le bois. Peu importe qui c'était, la personne était en colère.
Très en colère.
Marc se redressa aussitôt sans m'assener un dernier coup de langue, qui devrais-je avouer était bien placé. Je m'accrochais aux draps en fermant les yeux, touchant en même temps une frustration et un plaisir à échelle égale. Lorsque je me redressais et remontais mes bas, mon visage et mon regard étaient noirs. Qui avait bien pu avoir l'audace de toquer ainsi à une heure pareille ?! Mais lorsque j'arrivai, Marc ouvrait la porte et celle-ci laissa entrevoir... l'inconnu en question.
Quelques secondes suffirent pour immobiliser mon corps en entier et ouvrir mes yeux en de grosses billes écarquillées. La vue de ses cheveux en bataille m'offre un tel spectacle... Que retenir mon souffle devint non plus un sacrifice mais une somptueuse prière. Les trois premiers boutons de sa chemise froissée sont ouverts ce qui me permet de remarquer les traces de rouge à lèvres sur sa peau. Exactement à un endroit où autrefois, mes lèvres avaient trouvé refuges.
J'étais inconsciente, pensai-je avec un pincement au cœur.
Crac.
La colère monta jaillissant brutalement du passé. J'étais triste, aussi. Mais il ne méritait ni de le voir ni de le savoir. Je serrai mes doigts, les nerfs enflammés. Malgré tout, il était là, et il resterait chair et os debout face à moi. Mon pire cauchemar se réalisait et j'étais incapable de bouger. Sa poitrine remontait et descendait au rythme saccadé et effréné de son cœur, comme s'il avait couru pour arriver jusqu'ici.
Comment avait-il su ?
Qu'est-ce qu'il faisait là ?
Après beaucoup de temps, un poison familier épais comme du goudron se déversa sur mon cœur alors qu'il battait encore. Il suppliait le ciel de l'achever. Cela faisait longtemps que je n'avais plus eu le cœur aussi lourd. Mais me rappeler de la dernière fois ne m'éveillai que de mauvais souvenirs qui ne prouvaient qu'une chose. Uniquement, à quel point la stupidité de l'amour est cruelle. Et dangereuse.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? Lui lançai-je froidement en croisant les bras sous ma poitrine, lui adressant un regard si noir qu'il se redressa en pliant le col de sa chemise blanche. Prenait-il enfin conscience que sa tenue était indécente ? Néanmoins, le noir de ses yeux indiquait qu'il n'était pas venu heureux et empli de bonheur.
J'ai pu le voir en colère, triste, heureux, terrifié et excité alors il fut facile pour moi de déterminer dans quel état il se sentait à présent. Tandis que je lui reprochais un grenier entier de choses, lui s'enfonçait dans un sentiment bien plus complaisant mais dix fois moins agréable. La jalousie. Mais peut-être que c'était plus sincère que moi, que la dernière fois.
— On rentre maintenant. Répliqua-t-il sèchement.
— Non. Répondis-je glaciale, le manque de patience me trahit ce qui le dit hausser un sourcil. Son visage se radoucit, surpris et intrigué. Je suis grande et vaccinée, tu n'as aucun ordre à me donner. Rétorquai-je avec un désintérêt mortel. Cette réponse, je le vis, le touchai. C'était exactement tout ce que je voulais, je m'en aperçus après lorsqu'il eut le visage traverser une demi-seconde par la douleur.
Néanmoins, son regard était noir. J'ai eu peur un instant qu'il ait perdu sa couleur verte si claire et si limpide d'autrefois. J'ai eu peur qu'il n'ait trop changée qu'il échappe à mon contrôle une troisième fois. La panique commença à glisser dans mon sang pour faire trembler mes mains et craquer mes muscles. Adrien avant, il le savait, m'aurait vu tomber à genoux devant lui, avec ou sans spectateurs, et je l'aurais supplié de me laisser une autre chance et de rester avec moi. Celle que j'étais avant aurait vendu son âme au diable pour un gramme de son amour. Sauf que je n'étais plus cette fille. Depuis bien longtemps...
La jalousie et la rage dans son regard ténébreux et menaçant soulignaient l'air inquiétant qu'il arborait avec sa mâchoire carrée et serrée. Le souffle court, je me redressai jetant au feu mes interrogations.
— Alya te cherche partout. Affirma-t-il pensant que cela parviendrait à me convaincre. Il s'approcha de moi, dangereusement mais Marc s'interposa aussitôt, barrant subitement la route à Adrien.
— Elle a dit qu'elle ne voulait pas venir avec toi, maintenant va-t'en. Grogna Marc la mâchoire serrée.
Adrien le regarda. Et contre toute attente il lâcha un rictus moqueur qui m'aurait, à la place de Marc, fait me sentir ridicule et profondément humilier. C'était donc ça le don d'Adrien, humilier les gens systématiquement par orgueil et vanité. Sans honte ni regrets. Cet homme ne possédait pas un cœur fait de chair et de sang mais uniquement de pierre et de lave. J'avais du mal à imaginer qu'il avait tant compté pour moi. Sincèrement, je rencontrais de la difficulté. Peut-être parce qu'il comptait toujours aujourd'hui malgré mes efforts, et mes larmes. Mais si j'avais compris qu'il ne serait plus jamais mien, j'étais en droit de voir qui je voulais.
— Et toi, qui tu es ? Encore un autre lascar de sa liste ? Ne te mets pas en travers de mon chemin, microbe. Tu n'as clairement ni l'étoffe ni mon niveau, lui dit-il en le poussant sur le côté comme un vulgaire insecte.
Marc lança son poing mais Adrien l'arrêta net en l'attrapant dans sa main faisant parade illico presto. Je ne bougeais pas, pensive. La vérité pour être honnête ne sortait pas toujours de la bouche des enfants. Marc tenta d'enfoncer son poing plus fort dans la main d'Adrien. Son bras tremblait alors que celui d'Adrien était droit, ferme, dur et fort.
Il me fit de la peine. Le pauvre, quelle humiliation. Un peu plus et je lâchais une larme pour sa fierté désormais en charpie.
— C'est vraiment ce genre de blaireau qui t'excite ? Me lança Adrien, d'un air dédaigneux en me regardant.
Sa manière si grandiose d'ignorer Marc me fit frissonner. J'étais à la fois en colère et fasciner par son audace. Décidément, ce connard savait comment me parler. L'intensité ardente qui brûlait dans ses rétines réveilla d'étranges sentiments en moi. Toujours rien de bon, pour changer. Je le dévisageai et en passant à côté de lui, je soufflais :
— Il est toujours mieux que toi.
Il se raidit. Je vis sa mâchoire se serrer mais trop tard, je sortais sans me retourner vers ces deux jeunes hommes. Ce soir, l'idiotie humaine m'arrivait au-dessus de la tête et je ne voulais pas me forcer à en supporter davantage. S'ils voulaient se battre qu'ils le fassent mais je ne m'infligerais pas l'horreur d'être leur témoin.
Les coqs restent dans la basse-cour.
Par conséquent, étant une reine ma place n'était clairement pas avec eux dans cette chambre à les regarder jouer leur fierté et le peu d'honneur qu'ils possédaient l'un comme l'autre. Ne croyez pas qu'Adrien valait mieux que Marc car cela serait sûrement votre plus grosse erreur.
Personne n'était à la hauteur d'Adrien mais Adrien n'était à la hauteur de personne non plus.
Cette leçon je m'étais bien gardée de l'oublier et je vous conseillerais d'en faire de même si vous tenez à ne pas goûter à l'amère déception qu'est capable de provoquer un Agreste.
***
Bonsoir, comment vous allez ?
Cela faisait un long moment que je n'avais plus posté ici, hein. Me voilà de retour avec un chapitre qui est assez explicite et intéressant. Au moins vous en apprenez plus sur Adrien et Marinette. Et comme vous pouvez le constater leur relation est loin d'être saine et blanche. Bon à force en même temps vous me connaissez, le trop facile c'est pas ma came.
Bon, on reprend aussi les choix multiples. Mais si je n'obtiens aucune réponse je supprimerais ce mode, même si en vrai ça m'embêterais parce que c'était un peu la base de ce livre, je voulais qu'il soit interactif. Mais bon.
1- Boîte de lunette, désert, tatouage.
2- Bague, ferreros, secret.
3- Ordinateur, aquarium, casque.
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