Chapitre 67 - Jimin 🍋
— Je t'aime...
Mon corps se fige.
Mon cœur s'emballe, si cela est encore possible.
Les poils de mes bras s'hérissent
L'oxygène me manque.
Mes paupières papillonnent comme si j'étais ébloui par des phares.
Mon estomac danse la gigue.
Des frissons m'électrisent.
Mon cerveau explose sous l'effet de la sérotonine.
Mon corps vient de subir un court-circuit avec une telle déclaration. Je suis en surchauffe et je vais bientôt défaillir. Je m'attendais à ce que nous fassions l'amour, qu'il me prouve par les gestes tous ces mots qu'il a pu m'écrire ces dernières semaines. Je souhaitais seulement m'abandonner dans ses bras et lui montrer la confiance aveugle que j'ai envers lui.
Je n'ai jamais espéré qu'il me dise une telle chose aujourd'hui. C'était inconcevable pour moi, m'imaginant qu'il était encore trop tôt pour ça entre nous. Que sa mésaventure avec Jihyo fût encore trop présente pour qu'il m'ouvre son cœur ainsi. Que la nouveauté d'une histoire avec un mec le ferait douter un peu plus. Mais il a déjà dépassé tous ces pseudos problèmes pour me faire une place dans son cœur.
Il se relève, une petite moue triste aux lèvres. Mon manque de réaction semble le peiner. Je me redresse à mon tour, serre de mes mains ses biceps incroyables et viens me caler contre son oreille. Je dépose un rapide baiser sur le lobe et lui chuchote :
— Je t'aime.
Sa réaction à lui ne se fait pas attendre, il s'empare de mes lèvres avec passion et me pousse à me rallonger. Sa bouche part à l'assaut de mon torse, s'attardant sur mes tétons. Chaque léchouille, chaque morsure, chaque bisou font monter le désir en moi. Mon corps se cambre, cherche plus de contact. Mes doigts s'enfouissent dans ses longs cheveux et l'obligent à me dévorer avec encore plus de férocité.
Une de mes jambes entoure son bassin. Aussitôt, sa main caresse ma cuisse par-dessus mon jean. Ce dernier me parait de trop, j'en grogne de mécontentement ce qui fait sourire mon bourreau. Ses tortures descendent lentement sur mon ventre jusqu'à atteindre la ceinture de mon pantalon. Il la mord, en plongeant son regard dans le mien. Je peux y lire tout son amour et son excitation. J'aime ça.
Précipitamment, je déboutonne et retire mon jean après qu'il se soit levé pour aller récupérer dans un tiroir ce dont nous aurons besoin. Le lubrifiant coincé sous son bras, il tente d'ouvrir dans des gestes maladroits une boîte neuve de préservatifs. Je souris à cette vision, attendri. Il se concentre pour ne pas l'abimer alors que je suis en boxer sur son lit. Il a un petit côté adorable.
— Si tu ne déchires pas cette boîte tout de suite, je commence sans toi, le menacé-je, un sourire taquin.
Quand j'obtiens son attention, ma main se pose sur mon sexe en érection mais encore caché. Ses yeux fixent mon geste pendant de longues secondes, assimilant ce que je lui ai dit. Puis il passe sa langue sur sa lèvre avant de se la mordre comme si l'idée que je commence seul ne lui était pas si désagréable. Finalement, il éventre la pauvre boîte et tout le contenu tombe à ses pieds. J'éclate de rire.
— Te moque pas ! C'est ta faute. Tu... là... yah, s'écrit-il.
Il ramasse une série de préservatifs accrochés les uns aux autres et revient vers moi. Il balance le tube et les capotes qui atterrissent non loin de ma tête. Tout son corps m'enveloppe alors qu'il m'embrasse à en perdre haleine. Nos bassins se connectent et je ne peux retenir un gémissement qui met fin à notre baiser.
Il me fixe à nouveau mais cette fois avec tendresse et amour. Il y a peut-être aussi un peu d'appréhension au fond de ses prunelles. Ses doigts effleurent ma joue, éloigne des mèches de mes yeux et les joues rouges, me confie :
— Je n'ai jamais fait ça de toute ma vie.
Je lui adresse un sourire rassurant et l'embrasse chastement.
— Si tu le sens pas, on peut...
Il secoue la tête, me coupant dans ma phrase.
— Je te dis ça pour... que tu sois compréhensif si...
Ses épaules se haussent comme si ça pouvait finir sa phrase.
— On s'en fout que tout ne soit pas parfait, lui affirmé-je, sûr de moi. Tout ce qui compte pour moi, c'est que ce soit toi.
Sur cette déclaration, Jay reprend notre échange où je l'avais brisé tandis que sa main effleure mon flanc, retraçant par instant mon tatouage aux côtes. Je ne suis pas en reste en griffant avec sensualité son dos à chacun de ses mouvements lascifs sur mon sexe. Ses baisers finissent par descendre le long de mon torse, devenant plus mouillés et entreprenants à mesure qu'il se rapproche de mon érection.
Lentement, il soulève le bord de mon sous-vêtement avant de le faire glisser. Mon membre est libéré et attire rapidement l'attention de Jay. J'écarte naturellement un peu plus les cuisses après qu'il a balancé mon boxer dans un coin de sa chambre. Ses doigts remontent le long de mes jambes. Ils sont d'une douceur incroyable jusqu'à ce qu'il les cale sur mes hanches, s'enfonçant avec vigueur dans ma chair.
Il s'accroupit, jambes un peu ouvertes pour lui permettre de se pencher en avant. Dès que la vision de son visage à proximité de mon sexe m'apparaît, j'ai un hoquet de surprise et peut-être aussi d'impatience. Mais je l'arrête d'une main. Il me paraît soudain déçu.
— Tu veux pas ? me demande-t-il, d'une voix presque enfantine.
Je souris. Ce mec possède une dualité inhumaine. Avec un angle un peu inquiétant de mon coude, je réussis à attraper les préservatifs. J'en détache un et le lui tends. Aussitôt, je lis le soulagement sur ses traits. Il se dépêche de le sortir et de me le mettre. Rien que ce frôlement me procure de longs frissons dans le creux des reins.
Jay reprend ensuite sa position et cette fois, je n'interviens pas. Je le dévore du regard alors que ses lèvres s'éloignent l'une de l'autre et qu'il me prend en bouche. Malgré la protection, je ressens sa langue débuter une danse endiablée autour de ma virilité. Ma respiration devient rapidement incohérente et mes mains ne savent plus à quoi s'accrocher pour rester dans la réalité.
Sa tête commence un va-et-vient sur mon sexe d'une lenteur très frustrante. Cela a au moins le mérite de faire monter un peu plus le désir en moi sans qu'il n'explose. Il me fixe avec envie, cherchant sûrement à déterminer s'il réussit à me procurer du plaisir. Si les sons obscènes qui sortent sans la moindre honte de ma bouche ne lui donnent pas une réponse, j'ignore ce qu'il lui faut.
Une de ses mains vient titiller un de mes tétons alors que l'autre prodigue à présent des caresses sur mes bourses. Quand l'un de ses doigts s'aventure un peu plus bas, je sais ce qui m'attend et même si une petite partie de moi appréhende, la majorité de mon être a hâte de le sentir. Il me frôle, découvre et je désire déjà plus. Tout. Je veux tout ce qu'il pourra me donner.
Ses mouvements sur mon sexe ne ralentissent pas lorsqu'il récupère le lubrifiant et réussit à en mettre une énorme noisette sur ses doigts. J'ignore comment il s'y prend et si je n'étais pas la victime de sa bouche, j'y réfléchirais peut-être mais là clairement, il pourrait réussir une mayonnaise tout me suçant que mon cerveau s'en moquerait complètement.
Ses dents mordillent mon gland, sans forcer pour ne pas abimer la protection. Mes paupières se ferment, ma tête bascule en arrière et il infiltre son majeur. Je crois que je murmure une injure à son intrusion. Tout mon être s'enflamme quand il synchronise tous ses gestes. Je perds pied. La notion du temps est illusoire. Jay n'a aucune expérience mais son instinct lui permet d'apprendre vite ce qui me plaît.
Au troisième doigt, il touche enfin cette boule de nerfs qui n'a pas été taquinée depuis de longues semaines. Mon dos se cambre et mes mains viennent s'emparer de sa chevelure. Mes gémissements ne s'arrêtent plus. Je brûle de l'intérieur. Les fourmillements se font de plus en plus forts dans mon bassin. L'orgasme vient de loin, avec une puissance jamais égalée jusque-là.
Sentant sûrement mes parois se resserrer compulsivement autour de lui, il n'hésite pas à passer à la vitesse supérieure. Quand j'ai la sensation de ressentir un grognement obscène résonner contre mon sexe, je lâche tout. Mon plaisir explose. Mon cri m'abime les cordes vocales et des points blancs apparaissent derrière mes paupières. Mes membres après une dernière pointe de tension, se détendent.
Jay se relève, abandonnant mon corps. Il me surplombe. Son charisme à cet instant me fait tourner la tête. Son regard brulant sur moi y est peut-être aussi pour quelque chose. Pourtant, ma respiration est à présent chaotique et avec la transpiration, je dois ressembler à un épouvantail.
Je fais fis de la fatigue qui m'engourdit et me redresse. Prudemment, je retire le préservatif usagé, le noue et le remets dans sa pochette en plastique que je laisse tomber par terre. Je m'en occuperai plus tard. Parce que là, malgré mon orgasme, j'en souhaite plus.
Je tends le cou et embrasse Jay qui semble surpris par mon geste. Croyait-il que nous en avions fini ? Si c'est le cas, c'est bien mal me connaître. J'apprécie qu'on me fasse jouir mais j'aime tout autant faire jouir mes partenaires et je vais me faire un plaisir de le faire avec lui.
Nos langues entrent dans une danse lascive sublime. Il suit le mouvement, ne force rien, ne réclame rien. Il est si adorable que je suis encore plus heureux de descendre ses habits. Mon action le surprend et il met fin à notre échange. Il m'observe faire sans un mot, comme savourant le moment puis un sourire en coin se dessine sur ses lèvres.
— Tu es tellement sexy, murmure-t-il en accrochant mon menton entre ses doigts.
— Et tu n'as encore rien vu...
Il relève ses genoux l'un après l'autre pour finir de retirer ses vêtements. Sans attendre, je me rallonge juste le temps de récupérer à mon tour les préservatifs. Je reviens à ma position et en détache un. Je m'empare de son sexe, bien trop imposant pour ma main mais cet état de fait semble lui faire plaisir. Je réalise quelques va-et-vient tout en le fixant, curieux de le voir à son tour prendre du plaisir.
Il pose ses mains sur mes épaules et les serre avec force ce qui m'encourage à accélérer le rythme. Ses gémissements se font entendre et je trouve ce son très mélodieux. Je me fais même la remarque que je veux l'écouter pendant une éternité. Il finit par enfouir son visage dans mon cou. Son souffle caresse ma peau à mesure que sa respiration se fait de plus en plus lourde. Ses ongles s'enfoncent dans ma chair.
À ce dernier geste, je réalise qu'il est peut-être temps de passer à l'étape suivante. Je jette un coup d'œil à ma propre verge. Les sons obscènes de Jay m'ont permis d'avoir une nouvelle érection. Elle est encore petite mais elle a le mérite d'exister et de permettre d'en avoir plus de la part de Jay. Je ralentis donc doucement pour ne pas être sadique avec lui puis m'arrête enfin.
Il se redresse alors mais garde ses mains sur moi. Sa poitrine se soulève rapidement ce qui m'amuse un peu. Je déchire le sachet de la capote que je récupère dedans. Sans réfléchir, je la mets sur le gland rouge de Jay et au lieu de la dérouler basiquement avec les mains, je le fais avec ma bouche. J'obtiens alors un juron sensuel de la part de mon partenaire et j'adore ça.
Quand je me retire, pas sans avoir exploré un peu la forme de son sexe avec ma langue, je pense qu'il va aussitôt me prendre mais il n'en est rien. Il m'embrasse à nouveau. Avec douceur. Sans jamais mettre fin à notre échange, il m'oblige à remonter le matelas et il me suit à genoux. Arrivés à la tête de lit, il s'assoit, dos contre le mur et je comprends ce qu'il a en tête. Malgré tout, je hausse un sourcil en une question silencieuse à laquelle il répond :
— Tu aimes être aux commandes, non ?
Je ricane et l'enjambe aussitôt, de manière à me retrouver à califourchon sur lui. Je subtilise le lubrifiant et en tartine pas mal sur ma main. J'en enduis son sexe pendant que ses mains prennent possession de mes hanches. Quand tout me semble prêt, je me rapproche de lui, collant nos torses. Ses bras m'entourent comme s'il avait peur que je l'abandonne.
J'embrasse chastement ses lèvres puis son nez. Mon dos se cambre légèrement. Je dépose un autre baiser sur ses joues. Ma main s'empare de son sexe. Mes lèvres frôlent sa mâchoire jusqu'à retrouver les siennes. Je me laisse descendre sur son sexe, m'empalant lentement. Ma respiration se coupe. Sa prise sur ma chair se fait plus puissante alors qu'il bascule la tête en arrière.
Je prends un instant pour souffler quand je suis rempli. C'est une sensation à laquelle je ne me ferai jamais et tant mieux. J'aime bien redécouvrir à chaque fois ce sentiment incomparable d'être complet. Jay caresse mon dos puis m'embrasse tout en enveloppant mes fesses de ses grandes mains. Mon point faible. Ou plutôt le notre vu le soupir de soulagement qu'il lui a échappé à son geste.
Après avoir pris appui sur son torse, je commence à onduler mon bassin lentement. C'est sensuel, tendre et je pense que cela nous convient parfaitement pour ce soir. C'est notre première fois ensemble et la première fois que Jay couche avec un homme. Nous n'avons pas besoin de ressembler à des acteurs de porno payés à faire toutes les positions du Kama Sutra.
Tout me parait parfait et naturel, comme si c'était écrit dans les étoiles. Au-delà du plaisir sexuel que je ressens, c'est le plaisir émotionnel qui m'envahit à cet instant. C'est incroyable, fort, surréaliste. Mon être semble se remplir d'amour et se réchauffer. Des larmes se forment au coin de mes yeux et je ne comprends pas ce qu'il se passe pour que je réagisse ainsi.
Jay n'est pas mon premier amant mais je n'ai jamais ressenti ça, jamais pleuré avec qui que ce soit. Pas même Joshua que j'aimais de tout mon cœur. C'est ridicule, un brin cliché, idéaliste et sûrement stupide de penser qu'avec Jay, c'est différent. Mais je m'en contrefous. Je suis le seul à entendre mes pensées et ça ne me fait pas de mal d'imaginer tout ça.
De plus, cette position est l'une de mes préférées et je suis heureux qu'il s'en soit souvenu. Ça me permet de me sentir encore plus en confiance dans ses bras. Mes cuisses finissent par me chauffer un peu, je laisse une grimace déformer mes traits pendant un quart de seconde mais c'est suffisant pour que Jay la distingue. Il m'aide alors à effectuer mes va-et-vient sur lui, me laissant l'impression d'être une plume entre ses mains.
Au bout d'un temps que je ne pourrais pas déterminer, les choses s'accélèrent. Nos mouvements sont plus frénétiques, un peu maladroits et affreusement grisants. Nos gémissements sont un chaos sans nom et nos respirations seraient peut-être inquiétantes si nous y faisions attention. Or, seul notre orgasme qui arrive à grands pas nous intéresse.
Finalement, je suis le premier à lâcher prise. Mon corps se tend alors que Jay s'acharne à bouger mon corps encore quelques secondes pour me suivre dans la félicité. Le plaisir nous transperce de part en part. Mon cri dure le temps que je me répands sur son torse. Je sens sa semence chaude remplir la protection. Puis brusquement, je m'écroule sur Jay qui me réceptionne sans rechigner.
Il m'enlace alors avec amour, effleurant mon dos et mon crâne pour me calmer. La fatigue s'empare de chacun de mes membres alors que mon cœur bat encore la chamade. Je ferme les paupières, soupire de bien-être quand j'entends un je t'aime de la part de Jay auquel je réponds dans la seconde. J'embrasse son épaule sur laquelle j'ai trouvé refuge. Je suis bien ici. Je me sens aimé et en sécurité.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top