Chapitre 65 - Jimin
Hey !! Je suis vraiment désolée pour le retard des chapitres.
Je n'ai plus d'avance, j'ai fait le NaNo avec une autre histoire et j'ai eu beaucoup de boulot... Tout ça m'a ralenti. Normalement, les choses vont rentrer dans l'ordre dans les jours qui arrivent. J'espère que le chapitre vous plaira. Merci de lire cette fanfic 💜💜💜
Mon pied tape frénétiquement sur le sol. Je n'arrive pas à contenir mon impatience. Debout dans le bus, je tiens d'une main à une barre tout en regardant le paysage extérieur. Les immeubles ne défilent pas assez vite. Les arrêts sont trop nombreux et il y a beaucoup trop de monde qui montent et descendent. Tout Séoul semble s'être donné le mot pour utiliser le même bus que moi.
Je soupire.
En même temps, je n'ai pas regardé l'heure avant de m'enfuir de l'appartement. En voyant qu'il était vingt heures, j'aurais peut-être pris deux secondes pour y réfléchir sérieusement. C'est le moment exact où beaucoup de personnes sortent du travail ou vont en soirée. Les transports sont alors blindés. D'ailleurs, je me prends un coup de coude dans le bas du dos.
Je grimace.
Nous nous arrêtons à un nouveau feu rouge. C'est au moins le centième que nous nous prenons, je n'en peux plus de cette poisse. Je me mordille la lèvre pour m'empêcher de grogner mon mécontentement. Je suis assez patient en temps normal mais à cet instant, c'est trop me demander. Les minutes ne passent pas assez vite et ce bus qui ne repart toujours pas.
J'enrage.
Ce qui m'embête le plus c'est surtout que cette attente me permet de réfléchir un peu trop. Mon cerveau cogite sur ce que j'ai l'intention de faire et si ça continue, je vais finir par changer d'avis. Je vais sortir de ce fichu véhicule, traverser la rue et repartir en sens inverse. Ma main libre se referme sur le vide et serre très fort jusqu'à ce que mes ongles pénètrent dans ma chair pour m'éviter de céder à la tentation.
Je panique.
Dans des soubresauts, le bus redémarre et tourne à droite. Mon cœur s'emballe quand je réalise que je suis dans sa rue. Je peux presque apercevoir l'arrêt qui m'intéresse. Mon estomac se retourne tandis que le stress s'empare de chacun de mes membres. Cependant, je ne le laisse pas me paralyser. Au contraire.
Je suis déjà devant les portes quand nous faisons halte. Les portes ne se sont pas encore ouvertes entièrement, que je me glisse entre elles et sors. Mes jambes n'ont jamais couru aussi vite alors que je prends la direction de son bâtiment, le souci de mal agir en tête. D'ailleurs, il ne me faut pas deux minutes pour le rejoindre.
Alors que je pénètre à l'intérieur, mon téléphone vibre dans la poche de mon jean mais je n'en fais pas cas. Je regarderai dans l'ascenseur. Si je peux passer la sécurité. Devant moi, derrière un comptoir en marbre, se trouve le gardien. Le même qu'hier. Si à première vue il ne paie pas de mine, une fois debout tu n'as pas envie de lui chercher des noises.
Peut-être un peu transpirant, je m'arrête et pose les mains sur mes genoux, tentant de reprendre mon souffle. Je dois l'inquiéter parce qu'il me demande comment je vais. Après avoir essayé de baragouiner une réponse qu'il n'a pas dû comprendre, je me redresse, les poings calés sur les hanches.
— J'aime...
Mon dieu ! Je n'arrive pas à reprendre mon souffle. Il faut que je me remette à la danse !
— J'aimerais voir Jeon JungKook.
— Vous êtes attendus ?
Je secoue la tête alors que je sens les traits de mon visage s'affaisser. Un mauvais pressentiment s'empare de moi. Tout en croisant les doigts pour qu'il me laisse monter, je lui dis :
— Non mais je suis Park Jimin, je suis le petit... un ami de Jeon Jungkook. Alors oui, il ne m'attend pas mais je veux lui faire la surprise donc s'il vous plaît ne lui téléphonez pas, ça ficherait tout par terre. Je ne suis pas quelqu'un de mauvais. Hier je suis déjà venu. J'ai passé la journée ici. C'est même vous qui m'avez fait monter. Vous vous souvenez de moi ?
— Calmez-vous, m'enjoint-il, d'un ton neutre.
Je l'écoute et inspire à fond, en fermant les paupières un court instant. Il faut que j'éloigne le stress pour tenter de me comporter comme un être humain normal.
— Je me souviens de vous.
Même si je devrais ressentir du soulagement, j'attends le « mais » désagréable qui plane déjà entre nous. En même temps, il suffira d'envoyer un message à Jungkook pour qu'il me fasse monter. Cependant, une partie de moi souhaiterait vraiment lui faire la surprise.
— Normalement, je n'ai pas le droit de vous laisser passer sans l'accord du résident. Vous comprenez ?
Je prends quelques secondes pour accuser le coup bien que je me doutais de sa réponse.
— Oui, oui. Appelez-le, c'est pas grave, m'abdiqué-je.
Sans un mot, il me fixe longuement, me mettant un peu mal à l'aise.
— Vous avez vos papiers ? finit-il par me demander.
Je fronce les sourcils mais me dépêche de sortir mon passeport de mon sac. Je lui tends et il l'étudie. Puis dans un mouvement lent, il fait tourner un grand cahier dans ma direction. Je le reconnais aussitôt, pour l'avoir vu hier. Un sourire s'épanouit alors sur mes lèvres, comprenant ce qu'il attend de moi. Je ne me fais pas prier, m'empare du stylo qui gît un peu plus loin sur le comptoir et inscris mes informations personnelles avant de signer.
— Je garde ça, m'annonce-t-il en secouant mon passeport.
— Oui, bien sûr.
À cet instant, j'ai envie de lui dire que je pourrais tout lui laisser s'il accepte que je monte.
Il esquisse un sourire avant de me désigner l'ascenseur derrière lui. Le cœur plus léger, je m'incline en lui répétant des merci sincères puis file dans la cabine qu'il m'a ouverte. Les portes se referment et la machine s'ébranle. Le stress et l'impatience luttent dans tout mon corps. J'appréhende tellement que brusquement, je regrette d'être là.
Mais je n'ai pas le temps de faire demi-tour. L'ascenseur s'immobilise après un léger sursaut. Lorsque le couloir est visible, mon cœur s'emballe à nouveau. Je serre la bandoulière de mon sac entre mes doigts et prends une profonde inspiration. Je me dirige vers son appartement et dès que je me retrouve face à la porte, je repense à notre conversation par messages.
Jay a peur que je parte à la fin de mon contrat, je le comprends. Mais je ne souhaite pas que nous restions sur cet état de fait. J'ai envie de voir ce qu'il y a de possible entre nous et si je peux vivre cacher dans ce pays que j'ai tant détesté. C'est en agissant normalement, sans penser au lendemain que nous pourrons réussir à déterminer notre viabilité. Et j'ai la sensation que ce que je viens de faire est la première pierre aux fondations de notre couple.
Je n'attends plus et sonne. Mon estomac se serre alors qu'aucun bruit ne se fait entendre de l'autre côté du mur. Mon impatience me fait taper à plusieurs reprises à la porte. Peut-être n'est-il pas chez lui. Il a pu aller chez Hobi ou dans la salle de sport de l'immeuble. Je commence à me questionner sur l'étage auquel cette dernière peut se trouver quand Jay apparait devant moi.
Un immense sourire capture mes lèvres. Mon regard se pose sans réfléchir sur son torse nu. Une petite pellicule de sueur le recouvre mais on pourrait presque croire que cela a été étudié pour être plus sensuel que dégoûtant. Mes yeux remontent, glissant sur ses abdos finement ciselés, ses pectoraux développés et ses épaules carrées.
Il tient toujours la poignée de la porte, mettant en valeur son biceps. Ses cheveux longs sont légèrement mouillés par la transpiration. Quelques mèches retombent devant ses yeux écarquillés. Ses sourcils sont froncés en me découvrant devant lui. Il ouvre la bouche, la referme puis m'interroge :
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Je m'approche doucement de lui et pose mes mains sur son torse pour le faire reculer. Je ne vais pas mentir, je profite de ce moment pour apprécier la fermeté de ses muscles. Il lâche la poignée et son bras retombe le long de son corps. Dès que c'est possible, je rabats la porte dans un claquement sourd.
En venant ici, j'avais une idée précise de ce que je désirais. Lui. Le surprendre et lui montrer que nous devons juste cesser de réfléchir à tout ce qui pourrait arriver ou pas dans quelques jours ou dans quelques semaines. Je prends mon courage à deux mains et lui avoue :
— J'ai envie de toi...
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