Chapitre 22 - Jay
Juste avant de vous laisser à la lecture du nouveau chapitre, je voulais vous prévenir que l'histoire va changer de titre. A partir de ce weekend, elle s'appellera Boy(s) with luv.
Et qui dit nouveau titre, dit nouvelle couverture... Je vous la mets après pour que vous puissiez la reconnaître par la suite !
J'aimerais aussi vous remercier de lire cette petite fanfiction et de voter pour elle. Ça me touche, merci 💜
N'hésitez pas à me donner votre avis, je réponds toujours ☺️
Je balance mon portable aux pieds de mon lit, en lâchant un grognement. Le haut de mon corps bascule en arrière jusqu'à être allongé. Les bras derrière la tête, j'observe le plafond blanc, l'esprit bien trop perturbé.
— Le numéro de Hoseok ? Et puis quoi encore ?
À l'aide de mes talons, je donne quelques coups à mon matelas. Je suis énervé. Sans le moindre problème, Jimin me demande, à moi, le numéro d'un mec. Pour clairement sortir avec lui. J'ignore pourquoi mais je déteste qu'il fasse ça. Je ne demande pas le numéro de son copain Tae, là.
— Merde ! Du respect, quoi ! maugréé-je.
La fièvre doit être bien plus forte que je ne le pensais parce que ma réaction me dépasse. Je sais que c'est exagéré, qu'il est libre de faire ce dont il a envie. Je ne suis personne pour l'empêcher de s'intéresser à qui que ce soit. Surtout qu'il s'agit de Hoseok, mon meilleur pote. Jimin ne pourrait pas mieux tomber.
Pourtant, ça m'agace. Mon rythme cardiaque s'est accéléré. Une sueur froide assez désagréable qui n'avait rien à voir avec ma température cette fois, est descendue le long de ma colonne vertébrale. Mes mains que je cache sous ma tête, ne veulent pas se desserrer.
Un léger bruit me sort de mes pensées. Je tourne la tête vers la porte de ma chambre. Elle s'ouvre avec lenteur et laisse Hobi entrer. Il m'adresse un sourire amical en me trouvant réveillé. Je grogne à nouveau et détourne mon regard en lui demandant :
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Il se fige à ma question, les sourcils froncés. Elle l'a sans doute pris au dépourvu. Son regard se baisse vers le bol qu'il tient entre ses doigts.
— Je t'apporte du bouillon.
— Non ! m'exclamé-je. Pourquoi tu es venu chez moi ?
Il rit légèrement et vient s'asseoir sur le bord de mon lit. Son plat se retrouve sur ma table de chevet avant qu'il pose sa main sur mon front.
— Parce que tu es souffrant, pardi.
Je soupire en lui retirant ses doigts.
— Je ne suis pas un de tes élèves, Hoseok, marmonné-je.
— Ah ça, c'est sûr ! s'écrit-il en faisant la moue.
Il croise les bras devant lui et me dit :
— Mes gamins seraient trop heureux que je prenne soin d'eux comme ça, petit ingrat !
Mes yeux se révulsent, désespéré. Son essai d'humour ne fait pas mouche et ne calme en rien mon énervement. J'attrape ma couette et la ramène par-dessus mon visage.
— Bon, qu'est-ce qui t'arrive ?
— Je te déteste...
— Pardon ?
Sans que je m'y attende, ma couverture s'envole brusquement puis retombe au sol au pied de mon lit. Des frissons me parcourent lorsque l'air frais entre en contact avec mon corps. Hoseok est debout à ma droite et me foudroie du regard.
— C'est quoi ton problème ?
Je me redresse et rampe pour aller récupérer ma couette. Mais mon ami est plus rapide que moi et donne des coups de pieds pour l'éloigner de moi. La fatigue et la fièvre m'empêchent de me lever. Mes épaules s'affaissent, je suis démuni.
— Dès que je sais que tu étais malade, je rapplique sans réfléchir. Je cuisine pour toi. Je suis allé te chercher des médicaments. Je t'ai passé un gant frais pour faire baisser ta fièvre, énumère-t-il. Alors je mérite un autre comportement que celui d'un petit con !
Les larmes me montent aux yeux à sa tirade.
— C'est pour tout ça que je te déteste...
Je suis incapable de retenir mes pleurs. Cela me prouve que je ne suis pas dans mon état normal. En voyant mon corps secoué par mes sanglots, Hobi se précipite sur le lit pour me prendre dans ses bras.
— Qu'est-ce qui se passe ? m'interroge-t-il
Les mots se perdent. J'ai des hoquets. Je renifle. Les mains de mon ami me caressent, tentant de me réconforter. Mon cerveau me fait alors comprendre que ma réaction est stupide et mes mots, odieux.
— Je suis désolé, murmuré-je.
Ses mains s'emparent de mes biceps et me font reculer de manière à ce qu'il puisse détailler mon visage. Je baisse le regard de honte.
— Explique-moi tout.
Son ton est doux, agréable. Je suis persuadé qu'il utilise celui-ci auprès de ses élèves pour les faire avouer leurs bêtises.
— Jimin veut ton numéro...
— Pardon ?
Il me lâche et je suis bien trop trouillard pour lui expliquer ou même lui jeter un coup d'œil.
— Attends, je ne comprends plus rien. Je te donne un médicament, tu souris comme un bienheureux. Et quand je reviens avec ta soupe...
— Il veut sortir avec toi parce que tu es parfait, le coupé-je.
— Je ne suis pas parfait.
— Ça, je le sais mais pas lui !
— Hey, calme-toi quand même, gamin !
Je me renfrogne mais je lui montre d'un mouvement de tête mon portable qui a atterri par terre en même temps que la couette. Il va le récupérer et après que je lui ai débloqué, il lit la conversation que j'ai eue avec Jimin aujourd'hui. Mais il n'a pas réellement la réaction à laquelle je m'attendais. Il éclate de rire. Comme ça, sans pression.
— Ça va ? Je te dérange pas ?
Il pose une main sur mon épaule et en retrouvant un peu de sérieux, m'annonce :
— Tu es jaloux !
Je secoue la tête et recule jusqu'à être arrêté par la tête de lit. Je ramène les jambes contre mon torse et m'accoude à mes genoux.
— Ce Jimin... il t'intéresse ?
Je m'apprêtais à le renvoyer balader mais une partie de moi m'en empêche. Je repense alors à Jimin, à nos échanges, à mes réactions, à mes émotions... Finalement, peut-être qu'il ne me laisse pas indifférent.
— Pourquoi tu ne lui as jamais dit que tu étais bi ?
Je hausse les épaules.
— Le moment ne s'est pas présenté...
— Et celui où il t'a confié qu'il était gay, c'était pas le bon peut-être ?
Cela fait à peine quelques années que j'ai compris que j'étais bisexuel. J'en ai parlé quelques fois avec Namjoon et encore plus souvent avec Hoseok mais je crois qu'au fond de moi, c'était quelque chose d'abstrait. À une ou deux reprises, des hommes m'ont plu physiquement, me faisant comprendre que le corps masculin pouvait m'exciter. Cependant, je n'ai jamais été réellement attiré par un mec.
Jusqu'à Jimin.
— Tu as raison, Jay...
Sa main enveloppe la mienne et la serre tendrement.
— Tu le dis quand tu en as envie. Il n'y avait aucune obligation à te confier en même temps que lui. Tu vas faire quoi maintenant ?
— Lui donner ton numéro...
Mon affirmation ressemble plus à une interrogation. Je doute. Pourtant, je suis quelqu'un qui fonce, qui ne doute pas.
— Si tu lui donnais, qu'est-ce que ça te ferait ?
J'imagine la situation et mon cœur se serre. Je crois que je serais capable de pleurer à nouveau.
— J'aimerais pas ça...
— Alors ne le fais pas et explique-lui la situation. Dis-lui ce que tu ressens.
— Je le connais pas. Je peux pas lui faire confiance.
Il me caresse les cheveux, un regard paternaliste sur moi.
— Tout le monde n'est pas Jihyo. Et s'il te fait du mal, j'irais lui botter le cul.
Je ricane à l'image qui se présente à moi. Hoseok serait incapable de frapper quelqu'un. Il me tend mon téléphone et j'hésite un instant. Qu'est-ce que je dois faire ?
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