Chapitre 84 /!\
Les deux garçons approchèrent de la cabine et, puisqu'il n'y avait personne aux alentours, ils entrèrent ensemble sans hésiter bien longtemps. C'était un peu plus élégant qu'un simple préfabriqué, tout y était parfaitement propre, depuis le sol en lino jusqu'aux murs carrelés.
À peine la porte fut-elle close que déjà Hoseok se jetait sur le cou de son amant qu'il parsema de baisers et suçota doucement sans pour autant y apposer le moindre suçon. Yoongi haleta aussitôt, plaqué contre la porte, et ferma les yeux en poussant un soupir de plaisir. Les lèvres de son cadet sur sa peau, ça lui manquait tellement...
Chacun se délectait de ces sensations oubliées, et par chance ils avaient devant eux bien assez de temps pour s'offrir plus qu'une simple fellation. Les regards ne trompaient pas : ils désiraient tous les deux aller jusqu'au bout ce soir-là. Le désir était monté si brusquement qu'ils avaient la sensation de ne rien contrôler, de s'abandonner complètement à leurs pulsions.
Un délice.
Yoongi enroula les bras autour de la nuque de son amant tandis qu'il rejetait la tête en arrière, l'invitant silencieusement à lui offrir un suçon en bas de son cou, près de ses clavicules, là où sa peau était si fine qu'elle marquerait longtemps. Hoseok ne se fit pas prier, ses lèvres brûlantes quittèrent l'épaule de son aîné et, question de confort, il lui retira son t-shirt.
Yoongi fut de nouveau plaqué contre la porte, cette fois-ci cependant Hoseok lui tenait les poignets et les avait emprisonnés de part et d'autre de son visage. Complètement à la merci de son cadet, Yoongi gémit et ondula du bassin par réflexe tandis que déjà la bouche de son amant se retrouvait sur sa clavicule.
La température était rarement déjà montée si vite entre eux. Yoongi était d'emblée complètement ailleurs, quant à Hoseok il était plus vorace que jamais. Son suçon terminé, il demanda rapidement à son amant s'il pouvait lui en faire un autre, ce à quoi Yoongi répondit un « oui » presque gémi.
De toute façon, tant que les marques ne se voyaient pas lorsqu'il était habillé, il pouvait bien lui en faire autant qu'il le voulait. Yoongi lui appartenait complètement, il aimait pouvoir le lui prouver de cette manière, recevant avec bonheur chacun des suçons qu'il pouvait faire apparaître sur sa peau.
Yoongi se mordit la lèvre, le souffle anarchique lorsque les mains de son amant glissèrent le long de ses bras maigres pour venir se loger sur sa taille. Ces caresses lui avaient manqué plus qu'il ne l'aurait cru ; avec son régime drastique, sa libido en avait pris un sacré coup. Or désormais qu'il avait retrouvé de l'énergie, tout son corps mourait d'envie qu'il se laisse aller.
« Hoseok... Hoseok s'il te plaît, embrasse-moi. »
Ces mots à peine prononcés, Yoongi sentit les lèvres de son cadet remonter lentement le long de son torse, son cou, pour venir ensuite se plaquer sur sa bouche. Cramponné à ses hanches, Hoseok l'embrassa de manière vorace. Yoongi était certain qu'il allait lui laisser des marques sur l'épiderme, il sentait les doigts de son amant s'enfoncer dans sa peau, il aimait cette sauvagerie qui l'avait toujours caractérisé. Il aimait sentir que son corps se faisait maltraiter par Hoseok – sans doute une habitude qu'il avait prise en se rendant compte que plus il le marquait plus il prenait soin de lui ensuite.
Le cadet planta sa langue dans la bouche de son amant dès lors que celui-ci ouvrit les lèvres, poussant un gémissement suite à la morsure qu'il venait d'y recevoir. Hoseok était loin d'être tendre mais Yoongi avait des gestes aussi fiévreux que les siens. Il brûlait d'envie d'être baisé sauvagement dans ces putains de toilettes.
Les sensations étaient brutes, leurs deux langues avaient entamé ce qui ressemblait plus à un violent combat qu'à une douce valse. Yoongi de toute façon n'avait aucunement l'intention de dominer, déjà il n'était plus en mesure de réfléchir car son corps était tourné vers une seule chose : Hoseok, Hoseok, encore et toujours Hoseok. Son parfum enivrant, la douceur caressante de ses lèvres voraces, la pression qu'il effectuait toujours sur ses hanches, la beauté de son visage affamé. Tous les sens de l'aîné étaient fixés sur lui.
Yoongi trouva finalement la force de passer une main sous le t-shirt de son amant pour lui caresser la peau avec douceur ; ce n'était pas qu'il voulait absolument être tendre et délicat, mais il était déjà si perturbé par tout ce que Hoseok lui faisait redécouvrir qu'il était incapable d'agir.
Leur salive se mêlait de manière complètement anarchique, c'était bestial mais tellement parfait. Le pauvre cœur de Yoongi battait si fort que le jeune garçon avait la sensation qu'il pulsait à la façon d'un véritable tambour qui cherchait à imposer un rythme bien trop élevé à son être. L'adrénaline coulait à flot, le plaisir également. Tous leurs gestes étaient fébriles, dictés à la fois par le besoin de se redécouvrir très vite mais également par le besoin de faire durer ce moment afin que tous deux en profitent le plus possible.
Complètement déstabilisé par cet afflux massif d'hormones, Yoongi dut s'accrocher à la nuque de son amant s'il ne voulait pas défaillir. Ces baisers avides ne pourraient jamais couper leur faim de posséder l'autre.
Un puissant gémissement faillit échapper à Yoongi qui le retint en plaquant une fois de plus ses lèvres fines sur celles de son cadet : Hoseok venait tout juste de relâcher ses hanches, à la place il avait plaqué les mains sur ses fesses pour les malaxer durement. Il les adorait, les fesses de son aîné ; loin d'être bien en chair, Yoongi avait pourtant de jolies fesses arrondies comme il le fallait et qui étaient parfaitement équilibrées avec le reste de sa silhouette.
En bref, Hoseok en était dingue, de son postérieur, et il comptait bien s'en occuper comme il le méritait. Déjà il le malaxait entre ses paumes, appréciant malgré le jean de son amant de pouvoir goûter de nouveau à cette sensation.
Entre deux baisers, Yoongi s'attacha à retirer le t-shirt de son cadet qui termina avec le sien sur le meuble destiné à se remaquiller. Hoseok revint à la charge dès l'instant où il fut libéré de son vêtement. Plutôt que d'aller retrouver les lèvres désormais boursouflées et brillantes de salive de Yoongi, il alla plutôt une fois de plus à la découverte de son torse déjà marqué de trois suçons teintés d'un joli bleu-violet.
Or cette fois-ci, ce fut non sur sa peau mais sur ses tétons qu'il se concentra. Cette chair rose délicate était un des nombreux points sensibles de Yoongi qui était déjà en train de suffoquer de plaisir – car Hoseok ne cessait pas de stimuler ses fesses. L'aîné aimait que son amant prenne son temps, lui fasse découvrir mille plaisirs avant de passer aux choses sérieuses. Les préliminaires étaient quelque chose d'extrêmement important pour Yoongi, Hoseok en était parfaitement conscient et, même si parfois il aimerait pouvoir passer aux choses sérieuses plus rapidement, il fallait bien avouer qu'il aimait voir Yoongi réagir à chacune de ses caresses et succomber de plus en plus à l'extase. De plus, sa capacité à enchaîner les orgasmes lui permettait de supporter sans beaucoup de mal une bonne partie de jambes en l'air, même après de longs préliminaires qui, pour d'autres, pourraient déjà être perçus comme éprouvants.
Ça aussi c'était quelque chose que Hoseok adorait chez Yoongi.
Ce dernier justement se mit à respirer de plus en plus bruyamment dans l'espoir qu'ainsi il éviterait de laisser le moindre couinement franchir ses lèvres. Hoseok jouait de sa langue sur l'un de ses petits morceaux de chair, c'était tellement bon...
Les sensations étaient comme rendues plus explosives encore par le manque engendré par le travail de nuit du jeune garçon. Yoongi ne contrôlait plus rien, déjà ses jambes tremblaient, son érection était visible sous son pantalon et il sentait que de petites larmes n'allaient plus tarder à poindre dans son regard. Il était complètement noyé sous le plaisir, son cœur battait trop fort, son être était beaucoup trop chamboulé et ses émotions avaient le dessus.
De toute façon, comment écouter sa raison quand on était dans un cas comme le sien ? Hors de question de mettre un terme à ce moment, l'endroit où ils étaient importait peu. Tout ce qui comptait c'était qu'ils étaient là, tous deux à moitié nus, et qu'ils étaient prêts à se donner l'un à l'autre avec ferveur et passion.
« Hoseok-ah ! »
Ce gémissement ne fut qu'un murmure à peine soufflé par Yoongi qui rouvrit les yeux sous l'effet de la légère douleur qu'il venait de ressentir : Hoseok, qui jusque là suçotait son téton tout en y laissant traîner sa langue, le mordillait désormais de manière joueuse. Sa prise sur les fesses de Yoongi s'était également raffermie de sorte à le faire durcir toujours plus. Déjà l'aîné ne pouvait plus retenir un râle satisfait.
Impossible de nier : ça lui avait atrocement manqué. Il ne réfléchissait même pas au fait que son cœur souffrait d'être un simple corps à baiser, il avait simplement besoin d'être comblé, de ressentir la présence de Hoseok jusqu'au plus profond de son être.
Hoseok se remit à suçoter la chair gentiment maltraitée avant de recommencer à la titiller à l'aide de ses dents. Yoongi, ne sachant plus quoi faire de ses mains, les enfonça dans la chevelure de son cadet pour le forcer à rester tout contre lui. Qu'est-ce qu'il aimait quand la température montait cran par cran de cette façon...
Son sexe était déjà dressé sous son jean, Yoongi n'avait qu'une envie : se débarrasser de ses derniers vêtements et permettre enfin à son érection de pouvoir grandir sans être serrée par un tissu décidément beaucoup trop gênant. Il bouillonnait intérieurement et avait la sensation d'un feu qui crépitait sauvagement dans son bas-ventre. Il avait envie d'assouvir mille et un fantasmes.
« M-Mon pantalon... Ah, Hoseok, retire-le-moi... »
Il put sentir le sourire de son ami contre sa chair. Hoseok relâcha une de ses fesses pour s'occuper comme il le pouvait de sa ceinture puis de sa braguette. Par mégarde sans doute, il pressa sa paume contre la bosse de son amant qui retint un gémissement de plus, conscient cependant qu'il était de toute façon déjà trop bruyant pour que quelqu'un qui passait par là ne puisse pas deviner ce qu'il se passait à l'intérieur.
Il fallut à Hoseok de longues secondes pour réussir à baisser le pantalon de Yoongi jusqu'au milieu de ses cuisses. Libéré du tissu trop épais de son jean, le jeune performeur poussa un soupir de soulagement. Son caleçon était déjà humide et, lorsqu'il s'en rendit compte, Hoseok le lui retira aussi pour l'entraîner jusqu'à ses chevilles, avec son jean : il préférait éviter que Yoongi ne se salisse, il avait encore plusieurs heures de travail qui l'attendaient après ça, mieux valait qu'il ne les effectue pas avec un caleçon dégoulinant de pré-éjaculatoire...
Le corps désormais entièrement dévoilé, Yoongi réclama une fois de plus les lèvres de son amant sur les siennes. Hoseok s'exécuta aussitôt, revenant agripper ses fesses desquelles il ne savait même pas comment il avait réussi à se passer ces dernières semaines.
Sa peau si douce, pâle, son corps ferme mais tendre qu'il voulait dévorer. Et bordel, ses fesses qu'il ne se lasserait jamais de torturer doucement entre ses deux grandes mains chaudes pour l'entendre gémir de plaisir à son oreille et le sentir défaillir contre lui.
« Putain, chaton, ton cul, comment j'ai pu m'en passer ? lui susurra Hoseok en s'écartant de ses lèvres.
- Ah... c-continue... »
Yoongi eut alors le réflexe de se passer la langue sur les lèvres. Ce geste, ajouté à ses yeux mi-clos, ses cheveux en bataille, les premières traces de sueur sur son corps et son torse qui se soulevait de manière saccadée, ce fut la goutte de trop. Le jeune garçon reprit possession de ses lèvres pour jouer de nouveau avec sa langue tandis que d'une main il continuait de toucher le postérieur de son amant et que de l'autre il défaisait sa propre ceinture.
Lui aussi était beaucoup trop serré dans son jean, il avait besoin de s'en libérer et d'exprimer enfin ses pulsions.
Il ne prit même pas la peine de retirer complètement son pantalon, il se contenta de retirer sa ceinture, d'ouvrir sa braguette et de baisser légèrement ses vêtements de sorte à permettre à son sexe de se dresser librement.
Yoongi tendit la main pour pouvoir le masturber, avide de toucher son membre tendu malgré sa tête qui tournait à cause du plaisir. Il stoppa néanmoins son mouvement et son souffle se coupa sous l'effet de la surprise : Hoseok venait de le retourner face contre le mur.
Il se colla aussitôt à son dos, passa un bras au niveau de son torse pour aller titiller son téton délaissé, son autre bras autour de sa hanche pour venir le masturber d'abord délicatement, et il se positionna de sorte à ce que Yoongi puisse sentir contre ses fesses le membre de son cadet qui donna un coup de bassin. Il ne cherchait pas à s'enfoncer en lui, simplement à le stimuler, se masturbant seul avec la raie des fesses de son amant qui gémit en cherchant à trouver une manière de s'accrocher au mur face à lui.
Toutes ces sensations, c'était déjà grisant, alors quand Hoseok se mit à lui suçoter la base du cou, à la limite avec son épaule, ce fut l'extase. Yoongi se cambra et commença à onduler des hanches pour permettre la friction du sexe de son amant avec ses fesses. Son téton que Hoseok pinçait lui renvoyait mille sensations délicieuses qui se mêlaient confusément avec celles qu'il recevait déjà par la stimulation effectuée sur son sexe. Hoseok le masturbait lentement, insistait sur sa hampe en s'arrêtant volontairement avant son gland pour éviter de le faire venir trop rapidement. Le plaisir grimpait de manière constante plutôt que d'effectuer un pic trop brutal.
Hoseok avait conscience que c'était la manière idéale pour eux de se faire plaisir après tout ce temps loin l'un de l'autre.
« Ah... Ah ! »
Tandis qu'il se déhanchait, Yoongi ne retenait plus ses gémissements qu'il parvenait simplement à rendre moins bruyants que lorsqu'il se laissait complètement dominer par le plaisir. Les ongles enfoncés dans les rebords du carrelage, il cherchait à se cambrer le plus possible et se délectait de tous ces touchers qui l'envoyaient d'emblée au septième ciel. C'était tellement bon, son esprit était complètement embrumé et réclamait Hoseok.
Il voulait être pris, il en mourait d'envie. Pourtant il y avait encore une partie de lui qui voulait que les préliminaires s'éternisent pour ne jamais s'achever. C'était tellement bon, le désir grondait si fort, l'orgasme se rapprochait si vite...
« P-Plus vite ! »
Le corps complètement crispé, les muscles douloureux, Yoongi haletait et avait l'impression qu'il était en train de griffer le mur au point d'en saigner. Le corps transpirant de Hoseok contre lui, ses bras autour de lui, tout ça lui donnait la sensation d'être aimé et choyé. C'était une sensation qu'il se délectait de redécouvrir.
Hoseok se décida à passer enfin le pouce sur le gland et contre la fente de Yoongi qu'il titilla malicieusement tandis que de son autre main il continuait de faire rouler l'un de ses tétons entre ses doigts. Il poursuivait les suçons qu'il offrait aux épaules de son amant en même temps qu'il se plaisait à se déhancher pour faire frotter toujours plus lascivement son sexe contre la raie de ses fesses. Yoongi couinait, bougeait sans savoir s'il cherchait à accentuer ces sensations ou bien à les fuir. Il n'était plus qu'un être sans conscience propre, abandonné aux griffes d'un plaisir qui lui labourait le bas-ventre sauvagement à la manière d'un félin déchaîné.
Hoseok savait comment le rendre fou : multiplier les stimulations, le toucher partout et ne laisser à son corps aucun répit. Yoongi continuait de se tortiller en gémissant qu'il était proche, qu'il n'allait plus tarder à venir. Son amant donc ne se gêna pas pour pincer plus fort encore son petit morceau de chair tout en venant lui caresser les bourses pour alterner avec son gland. Ses coups de reins contre les fesses de son aîné s'affirmèrent, pas plus rapides mais plus brutaux, et il trouva la meilleur manière de faire venir Yoongi lorsqu'il remonta ses lèvres le long de son cou pour rejoindre la bouche du jeune homme qui avait tourné la tête vers lui. Dès lors qu'ils échangèrent ce baiser profond et passionné, il vint contre le mur et entre les doigts de fée de son amant.
Yoongi lâcha un râle grave contre les lèvres de Hoseok tandis qu'il se vidait. Son cadet le stimula encore de longues secondes durant pour permettre à l'orgasme de s'achever en beauté et, une fois Yoongi remis, il ne s'écarta de lui que pour attraper du papier toilette et s'essuyer rapidement la main. Il s'attela à nettoyer Yoongi également afin que le sperme qui gouttait de son membre ne salisse pas ses vêtements et, dès qu'il eut fini, il vint de nouveau se positionner contre son amant resté face au mur pour s'y retenir et éviter de tomber mollement.
« Tu veux continuer ? lui susurra Hoseok sensuellement.
- O-Oui...
- T'es sûr que tu tiendras au boulot ?
- Oui, oui je te jure. Continue, Hoseok-ah, » supplia-t-il d'une voix cassée.
Sous le charme de cette imploration désespérée, Hoseok donna un léger coup de bassin à Yoongi qui put sentir l'érection de son amant de nouveau contre la raie de ses fesses. Il adorait cette sensation complètement enivrante et qui le laissait pantelant...
Le cadet vint déposer de délicats baiser dans la nuque de son amant sans cesser ses mouvements et lui demanda rapidement tout bas s'il était propre. Yoongi acquiesça doucement en retenant un gémissement à l'idée de sentir enfin de nouveau son amant au fond de lui. Bordel il recommençait déjà à durcir...
« Chaton, tu veux bien les sucer pour moi ? » s'enquit Hoseok en amenant trois doigts à la bouche de son aîné.
Ce dernier opina aussitôt en ouvrant les lèvres pour prendre généreusement les doigts de son amant comme il l'aurait fait de son sexe. Hoseok laissa échapper un juron à cette vue particulièrement lascive et à la sensation de la langue de son ami en train de s'attacher à déposer le plus de salive possible sur ses phalanges.
Yoongi, lorsqu'il jugea que c'était bon, rouvrit la bouche et ondula du bassin pour signifier ce dont il avait envie. Hoseok n'attendit pas une seconde de plus : il lui embrassa la nuque tout en amenant ses doigts humides aux fesses de son aîné, décalant l'une d'elles de sa main libre pour avoir un meilleur accès à son antre qui palpitait déjà d'anticipation.
Hoseok se recula pour admirer ce corps en sa possession, complètement soumis à lui – qui lui était bien évidemment soumis en retour. Yoongi était si fragile, si pur, si beau. Jamais avant lui Hoseok n'avait eu à ce point l'impression d'avoir le privilège de coucher avec un ange descendu du septième ciel pour lui en faire goûter les plaisirs.
Le jeune garçon posa le bout de son index contre son entrée et y fit de petits cercles pour y titiller la peau désespérément sensible. Yoongi gémit, c'était à la limite du sanglot tant on pouvait entendre dans sa voix la détresse due au manque et à l'excitation inassouvie. Il désirait si ardemment ce contact, il avait hâte, ce toucher lui faisait miroiter un paradis dans lequel il désirait se perdre complètement. Il ne se souciait même plus d'en souffrir ou non, son corps le réclamait ; au diable son cœur.
Hoseok lui offrit enfin ce toucher qu'il attendait tant : après avoir stimulé de façon machiavélique le bord de son antre qui s'était chargé de frustrer Yoongi au possible, son cadet enfonça doucement un premier doigt en lui. Yoongi poussa un soupir de bien-être, loin de souffrir pour un seul doigt. C'était toujours une sensation étrange quand ils n'avaient pas couché ensemble depuis quelques jours, plus encore aujourd'hui que ça faisait plusieurs semaines qu'ils n'avaient rien fait, mais pour autant ce n'était pas désagréable. Au contraire, Yoongi adulait le fait de sentir en lui le doigt chaud de Hoseok se balader contre ses parois et chercher au plus profond de son corps pour stimuler sa prostate.
Si on ajoutait à ça le fait que Hoseok se servait de sa main libre pour lui caresser l'intérieur des cuisses, aucun doute possible : Yoongi était déjà au paradis. Redevenu silencieux, tout ce qui s'échappait de ses lèvres c'était sa respiration saccadée qu'il tentait de réguler comme il le pouvait. Il n'avait malheureusement aucun contrôle dessus, c'était complètement vain.
Sa poitrine lui faisait presque mal tant son cœur y cognait puissamment.
Le doigt de son cadet qui faisait des allers-retours en lui le rendaient fou d'impatience, Hoseok faisait exprès de caresser ses parois sensibles, de s'attarder tout près de sa prostate. Yoongi n'avait qu'une hâte : qu'il ajoute son majeur pour pouvoir l'atteindre et lui procurer du plaisir au point que de nouveau il sombre dans un abîme de volupté.
Son vœu fut exaucé, Hoseok inséra lentement son majeur en lui, prenant bien soin de l'embrasser en même temps afin d'avaler son gémissement et de s'assurer que son visage n'exprimait pas une douleur particulière. Ce ne fut pas le cas : habitué à détendre ses chairs autour de son amant, Yoongi n'avait jamais beaucoup de mal à supporter deux doigts, même après un certain temps sans avoir été en dessous. C'était comme si son corps se détendait naturellement au contact de Hoseok afin de l'accueillir au mieux.
Oui, c'était comme s'il était fait pour Hoseok, pour l'aimer et être aimé de lui... ou du moins pour coucher avec lui. C'était la confiance aveugle qu'il lui vouait qui lui avait toujours permis de profiter de ses doigts en lui plus que d'en souffrir. Parce que chaque fois qu'ils étaient liés de façon charnelle, Yoongi se sentait revivre, heureux comme il l'était rarement, comblé par mille sentiments agréables qui se développaient dans son corps à la manière d'un champ entier d'héliotropes au lever du soleil. Hoseok était son soleil, son étoile, la seule autour de laquelle il ait jamais gravité.
Yoongi gémit pendant le baiser, plus fort encore que lorsque Hoseok avait enfoncé son deuxième doigt : il venait tout simplement de sentir le majeur de son amant caresser sa prostate. La sensation avait été sidérante, pareil à un éclair de plaisir oublié depuis trop longtemps. Ce n'était pourtant que quelques semaines qu'ils avaient passées sans se voir. Ça avait déjà été trop.
La petite cabine était envahie par la luxure, qu'il s'agisse de l'odeur du sexe, de la chaleur étouffante que les deux corps en transe dégageaient ou bien des gémissements que Yoongi lâchait contre la bouche avide de son amant. Hoseok avait repéré sa prostate et ne cessait plus de jouer avec. Tantôt il y attardait le bout de son doigt, tantôt il la cognait durement, claquant au passage sa main contre les fesses de Yoongi dont le couinement se faisait plus rauque encore.
Il était à lui seul la raison pour laquelle Hoseok avait développé ces dernières années un goût particulier pour les préliminaires. Qu'est-ce que c'était excitant de le voir dans cet état après simplement un orgasme et deux doigts...
« T'es magnifique, tellement beau, le complimenta Hoseok en passant le bout de son nez contre sa nuque.
- Ah... m-merci...
- Reprends quelques kilos et tu seras encore plus beau, d'accord ?
- Oh putain oui ! souffla tout à coup Yoongi qui ne put se retenir en sentant Hoseok lui caresser la prostate.
- Parfait. Mon superbe chaton... »
Et sur ces mots il embrassa doucement l'omoplate de Yoongi qui se confondait en gémissements tandis qu'il appréciait la douceur des lèvres de son cadet sur sa peau. C'était étrangement tendre, il aimait ça.
Yoongi retint son souffle lorsqu'un troisième doigt s'immisça lentement en lui. Parfaitement dilaté, il ressentit à peine un vague étirement qui le fit couiner de plaisir plus que de douleur. Il aimait sentir ses chairs s'écarter généreusement sur le passage de Hoseok, il aimait se savoir parfaitement comblé par celui pour qui son cœur battait toujours plus fort.
« Hum... Hoseok-ah... c-c'est tellement bon...
- Et c'est loin d'être terminé. »
Le cadet enclencha de langoureux mouvements dans l'intimité de son amant qui les accompagnait de coups de bassin, à la recherche de l'apogée de son plaisir. Hoseok pliait les doigts, concentré sur la prostate de Yoongi de qui il connaissait le corps par cœur. Son aîné avant posé le front contre le mur, déjà il avait une sensation de tournis provoquée par la si grande proximité qu'il y avait entre son amant et lui. Il sentait le moindre mouvement des doigts de Hoseok contre ses parois internes, chaque nerf qui s'y trouvait s'affolait aussitôt que le jeune garçon les frôlait de ses habiles phalanges, et tout son corps s'embrasait tandis que le plaisir grimpait doucement au plus profond de lui.
« S'il te plaît... Hoseok... baise-moi, » supplia Yoongi dans un râle sensuel.
Voir son chaton aussi impatient tira un sourire satisfait à son amant qui lui mordilla la peau de l'omoplate tout en écartant les doigts pour s'assurer qu'il était prêt à le recevoir. Yoongi couina une fois de plus, excité au point que chaque sensation semblait plus intense que jamais.
Le manque le rendait décidément plus faible encore qu'à l'accoutumée, bien plus sensible à la moindre caresse.
Satisfait de sentir qu'il était parfaitement préparé, Hoseok retira ses doigts de lui. Yoongi lâcha un soupir frustré malgré sa hâte de sentir son sexe en lui ensuite. Il détestait cette sensation de vide et souhaitait absolument être comblé au plus vite.
Ce n'était néanmoins pas ce que Hoseok avait prévu : le jeune garçon en effet, ignorant les supplications de son sexe dressé, s'agenouilla, trop concentré sur le plaisir de Yoongi pour penser au sien. Il voulait lui faire redécouvrir tout ce dont ils s'étaient privés ces dernières semaines, absolument tout.
Perdu au fin fond de l'abysse de la volupté, Yoongi avait la sensation d'être égaré dans un brouillard épais, un brouillard de luxure qui l'éloignait de la réalité et au milieu duquel il avait la sensation de planer. L'amour était décidément une drogue des plus enivrantes...
Il rouvrit cependant les yeux tout à coup, incapable cette fois de retenir son gémissement surpris : complètement ailleurs, il ne s'était pas rendu compte que son amant s'était agenouillé derrière lui et avait saisi ses fesses entre ses mains pour les écarter. Sa langue contre son entrée, en revanche, ça l'avait tiré de ses songes – et de façon particulièrement brutale.
« Oh putain, Hoseok-ah ! » murmura-t-il tout fort en serrant les dents pour s'empêcher de hurler.
L'autre ne répondit pas, trop occupé à sa tâche. Il se régalait des réactions de Yoongi qui se tortillait de plaisir et tentait de se contrôle pour ne pas mouvoir ses hanches trop violemment. Le voir aussi faible face à son plaisir, le voir submergé à ce point, c'était jouissif pour Hoseok qui prenait un malin plaisir à lui offrir plus encore que ce qu'il attendait.
Yoongi se rendit compte qu'il pleurait lorsqu'une larme coula de sa joue jusqu'à son menton. C'était tout simplement beaucoup trop bon. Il ne put cependant se résigner à chasser les deux sillons transparents sur son visage : s'il lâchait le mur auquel il se cramponnait, ses jambes ne seraient pas en mesure de le tenir à elles seules.
Hoseok lui malaxait les fesses en même temps qu'il les maintenait écartées afin de pouvoir concentrer son attention sur son intimité ouverte. Il y déposait des baisers voraces, en traçait le contour du bout de la langue qu'il enfonçait ensuite en lui autant qu'il le pouvait. Il suçotait la peau si fine de la surface de son antre et accentuait généreusement les mouvements de sa langue avide.
Yoongi pouvait sentir contre son intimité la chaleur de son souffle humide, la douceur de ses lèvres fines et malice de sa langue curieuse. Il adorait la sensation de la bouche de son cadet ici, c'était si particulier, si savoureux. Et puis ses fesses que son cadet pressait encore et encore entre ses grandes paumes chaudes, conscient que c'était là l'une des zones qui rendait son amant complètement fou dès lors qu'il y insistait... bon sang, Yoongi était au paradis de la luxure. Son postérieur était stimulé à l'excès mais pour rien au monde il ne souhaiterait que ça s'arrête.
Hoseok malaxa sa peau avec plus d'insistance tandis qu'il se mettait à suçoter son intimité. Après quelques minutes de ce délicieux traitement, Yoongi était déjà à ce point transporté qu'il ne se rendit même pas compte qu'il était sur le point de jouir une fois de plus. Il ne s'en aperçut que lorsque le plaisir explosa après avoir grandi si progressivement en lui. Ce fut alors un déluge de sensations exquises dans lesquelles il se noya sans chercher à lutter. Hoseok ne lui avait même pas touché le sexe... Yoongi avait décidément les fesses beaucoup trop sensibles – ou bien était-ce tout simplement l'effet que lui provoquait son amant.
Ce dernier poursuivit ses actions jusqu'à ce qu'il sente que l'orgasme foudroyant de son aîné était passé. Il était sur le point de lui demander s'il allait bien quand Yoongi, d'un mouvement lent, se retourna et appuya son dos contre le mur, les yeux fatigués mais toujours débordants de désir.
« Hoseok-ah, souffla-t-il de sa voix abimée, prends-moi... »
Si de dos Hoseok trouvait déjà son amant magnifique, le revoir de face, complètement nu et à sa merci, c'était encore plus excitant.
Puisqu'il était déjà à genoux, Hoseok en profita pour dénuder complètement son amant qui se laissa faire sans broncher. Après ces quelques instants paisibles, le jeune homme se redressa et passa une main tendre sur la joue de son aîné.
« Hyung, t'es sûr de toi ? T'as déjà l'air mort.
- Dans ce cas tu devras aussi me payer un coca. Prends-moi... »
Hoseok sourit à la réplique et baissa un peu plus son pantalon pour être parfaitement à l'aise. Sa verge tendue ne réclamait que le corps de Yoongi pour être comblée et lui-même ne pensait qu'à son aîné chaque fois qu'il avait les hormones en ébullition ; il était accro à lui.
Hoseok, après avoir lubrifié son sexe de salive, passa les bras sous les cuisses de Yoongi qui enroula quant à lui ses bras maigres autour de la nuque de son amant et les jambes autour de ses hanches. Afin de le maintenir au mieux, le cadet le cala contre le mur et, ainsi positionnés, face à face, ils échangèrent un baiser passionné dès lors que Yoongi fit un mouvement en avant pour témoigner de son besoin de l'embrasser. Ce fut cependant lui aussi qui y mit fin lorsqu'il se recula pour soupirer de plaisir : Hoseok ne le tenait plus que d'une main, de l'autre il guidait son sexe contre l'entrée de son amant qui sentait son bas-ventre en fête à la simple idée qu'il allait bientôt être rempli.
Yoongi ne se retint pas de griffer légèrement le dos de son amant tandis que déjà il rejetait la tête en arrière, la bouche entrouverte dans un cri muet. Hoseok le pénétrait doucement, s'insinuant lentement entre ses chairs pour éviter de le faire souffrir. La sensation du sexe chaud frottant tendrement ses parois rendues plus sensibles encore par l'orgasme fit pousser un râle à Yoongi. Le jeune homme agrippa les épaules de son cadet sans s'inquiéter d'en abîmer la peau.
Ce fut un soupir de soulagement qu'il laissa échapper lorsqu'il sentit le bassin de Hoseok se poser contre ses fesses à la peau rougie. Il rouvrit les paupières, complètement rempli, et retint son souffle lorsqu'il croisa le regard brûlant de son amant.
« Hoseok-ah...
- Enfin je te retrouve, mon chaton... qu'est-ce que ça m'avait manqué... »
Cette fois, ce fut non seulement le corps mais aussi le cœur du jeune garçon qui furent en fête : il avait manqué à Hoseok, son corps lui avait manqué. Ça voulait dire que celui dont il était si passionnément amoureux avait besoin de lui et de lui seulement pour satisfaire ses désirs. Yoongi ne pouvait pas espérer mieux, il était si heureux que les larmes qu'il avait réussi à faire taire se remirent doucement à couler tandis que Hoseok esquissait un premier mouvement délicat.
« Putain, souffla Yoongi, oui... moi aussi... ça m'avait manqué... »
Sans sortir complètement de son amant, Hoseok s'enfonça de nouveau en lui, lui tirant une fois de plus un discret soupir de plaisir. Yoongi n'hésita pas : il colla son torse au sien et passa une fois de plus les bras autour de sa nuque, réfugiant son visage larmoyant dans son cou. Il avait besoin de se sentir proche de lui, tout contre lui. C'était si rassurant...
Au comble du bonheur, il ondula doucement son bassin, encourageant par ce geste Hoseok à appuyer ses mouvements. Il était parfaitement habitué à sa longueur, maintenant il voulait que les choses aillent plus vite – il n'était pas contre la douceur caressante dont son amant faisait preuve, mais il savait ce que Hoseok préférait et voulait le lui offrir.
Le jeune homme donc appuya ses mouvements de hanches, attrapant les cuisses de Yoongi plus fermement tout en les maintenant écartées. Le couinement qui échappa à Yoongi fut étouffé par la peau du cou de l'autre qu'il embrassait et s'employait à suçoter pour y laisser lui aussi des marques.
Plus forts, les mouvements de Hoseok n'étaient néanmoins pas plus rapides. Yoongi en gémit de frustration et, toujours dans le cou de son ami, murmura un « tu peux accélérer » qui tira un rictus attendri à l'autre.
« Je sais, dit Hoseok, mais aujourd'hui on fait comme toi tu aimes, chaton, et je sais que tu préfères quand c'est plus tranquille. »
Le cœur de Yoongi avait déjà chaviré, désormais il lui semblait qu'il faisait naufrage. Qu'est-ce qu'il aimait quand Hoseok lui témoignait de l'attention, le percevait non pas comme un corps comme un autre mais comme quelqu'un avec qui il avait une affinité particulière, quelqu'un qu'il connaissait et dont il connaissait les goûts. Quelqu'un à qui il voulait faire plaisir avant de se faire plaisir. En bref : quelqu'un qu'il appréciait et dont il se souciait.
Yoongi savait que n'avoir de cesse d'espérer, ça lui faisait plus de mal qu'autre chose, mais pouvait-on l'en blâmer ? Il ne pouvait simplement pas s'en empêcher... il était bien trop amoureux pour ça. Et qu'est-ce que c'était doux d'aimer.
Les battements de son cœur avaient pris le rythme tranquille des coups de rein de Hoseok dans son intimité. Yoongi sentait son propre sexe reprendre peu à peu du volume, il se laissait tendrement pilonner par son amant qui était ravi de sentir sa moiteur chaude et familière autour de son membre.
Les deux garçons gémirent ensemble lorsqu'un coup de hanche bien placé atteignit la prostate de l'aîné qui, sans réfléchir, mordit le cou de l'autre. Les mouvements cependant gardèrent leur même rythme sans cesser, c'était langoureux, doux, exactement comme Yoongi aimait – bien évidemment qu'il aimait ça, ça lui donnait l'impression que Hoseok lui faisait l'amour plutôt que de le baiser, et c'était si bon...
« Merci, murmura Yoongi, merci...
- Merci ? répéta son amant sans comprendre.
- Merci... ah... d-d'être toujours là pour moi. »
Yoongi releva doucement les yeux sur son amant et vint échanger un baiser amoureux avec lui, appréciant en même temps les délices des coups brutaux mais lents qui venaient stimuler sa prostate. Hoseok ne s'écarta de lui que pour lui lâcher une cuisse et venir lui essuyer la joue en même temps qu'il s'immobilisait au plus profond de lui. Yoongi laissa échapper un couinement de plus en sentant le sexe de son ami se stopper tout contre sa prostate, au plus profond de son intimité. Son regard plongea dans celui, bienveillant, de Hoseok qui avait fini de lui essuyer le visage pour en retirer les larmes.
« Hoseok...
- Si c'est trop on arrête, lui susurra-t-il en lui butinant les lèvres, après tu vas encore être épuisé mais cette fois ça sera ma faute et je m'en voudrai.
- Ne t'en veux jamais de me faire plaisir, murmura Yoongi avec aux lèvres un très léger sourire. J'aime tellement ce que tu me fais... »
Ces petits baisers papillons accompagnés par ses mouvements que Hoseok avait repris ravirent le cœur de Yoongi. Il ne manquait qu'un « je t'aime » pour que ce moment soit le plus beau qu'il ait vécu aux côtés de Hoseok. Recevoir autant d'attention et d'amour, c'était si doux pour son cœur naïf.
À mesure que le bonheur qu'il ressentait croissait, c'était également son plaisir qui grimpait doucement. Hoseok lui tenait les cuisses mais les lui caressait également, effleurant parfois ses fesses pour lui procurer une sensation plus prononcée. Yoongi se laissait complètement faire. Son bien-être et la fatigue qui commençaient à s'immiscer en lui rendaient son esprit brumeux et il était passif, appréciant simplement cet instant inoubliable avec Hoseok.
Il avait bien fait de céder et d'entrer dans cette cabine.
Son corps était secoué à chaque poussée de Hoseok en lui. Les bras autour de sa nuque, son visage avait retrouvé le creux de son cou contre lequel il soupirait son plaisir chaque fois que sa prostate prenait un cou bienheureux. Il n'était même plus certain que ses nerfs envoyaient réellement les signaux de plaisir à son cerveau, c'était une overdose de délicatesse qu'il ressentait et qui prenait le pas sur tout le reste.
Il tremblait et tentait de continuer de donner lui aussi des coups de hanche, néanmoins il fut rapidement contraint de s'arrêter lorsque Hoseok lui agrippa un peu plus fermement les cuisses afin de l'obliger à s'immobiliser.
« Bouge pas, chaton, laisse-toi simplement faire et profite.
- Hum, oui... et toi... ?
- Moi aussi j'adore. »
Il baissa la tête pour poser un délicat baiser sur l'épaule de son amant. Ce dernier ferma puissamment les yeux en se mordant l'intérieur de la joue. Il venait de sentir un nouveau coup sur sa boule de nerfs. La façon dont Hoseok le prenait était absolument merveilleuse, merde, et tout ce que Yoongi avait à faire, c'était en profiter.
« Ah... »
Hoseok sourit, fier de voir son amant ainsi grâce à lui. Il fallait bien admettre d'ailleurs que lui n'était pas réellement dans un meilleur état : porter Yoongi n'était pas un problème, c'était un garçon avec un petit gabarit – plus encore depuis qu'il avait commencé à perdre du poids –, mais il n'allait plus tenir bien longtemps avant de jouir.
Pouvoir coucher avec Yoongi à nouveau, il en avait presque rêvé. Il s'était senti inquiet ces dernières semaines pour son aîné avec qui il n'avait même pas pu baiser pour décharger toute sa frustration. Ça avait accru plus encore sa nervosité, alors savoir désormais qu'il pouvait y faire quelque chose, qu'il pouvait aider Yoongi, ça le détendait autant que ce délicieux moment.
Le corps de son amant qui s'agrippait à lui, son odeur ténue quoique marquée, et son antre plus serré que d'habitude... Hoseok se sentait comme sur un nuage de luxure. Le jeune homme sentit ses propres muscles se tendre alors que son gland continuait de taper contre la prostate de son amant qui soupirait sensuellement à chaque coup.
C'était pourtant tellement moins bruyant que quand ils baisaient sauvagement dans la chambre du jeune garçon...
Yoongi voulait bouger, adopter une autre position, or il était si bien dans les bras de Hoseok qu'il lui était impossible ne serait-ce que d'imaginer les quitter pour se retrouver dos à lui. Il voulait continuer de le câliner, de lui embrasser la peau et de recevoir au plus profond de son corps des coups délicats. Il ne pouvait pas se décider à esquisser le moindre mouvement.
Son plaisir grimpait peu à peu, chaque coup dans sa prostate lui provoquait une décharge de plaisir qui l'électrisait brièvement. Il avait du mal à se concentrer dessus, il était bien trop focalisé sur les battements de son cœur pour s'intéresser aux appels à la volupté que ses nerfs transmettaient à son cerveau. Recroquevillé dans les bras de Hoseok, il lui caressait la nuque et le haut du dos – c'était bien là les seules choses qu'il pouvait encore faire.
Le plaisir le poussait à contracter ses muscles, son antre n'y échappa pas. Hoseok, enfoncé en lui jusqu'à la garde, eut un hoquet de plaisir lorsqu'il sentit l'intimité de Yoongi l'enserrer plus puissamment encore, épousant parfaitement la forme de son sexe tout en le compressant même sans que ça ne soit désagréable. C'était tout simplement parfait.
Yoongi, malgré son esprit troublé, trouva la force de se contracter encore autour de Hoseok qui laissa tomber la tête vers l'avant, dans le creux de son cou.
« Merde, hyung... qu'est-ce que tu fous ?
- Je te fais venir, murmura Yoongi avant de débuter un nouveau suçon sur sa peau.
- Tu me rends dingue. »
Ainsi, en dépit de l'étroitesse qui le comprimait, Hoseok poursuivit ses mouvements, tirant un gémissement plus prononcé à Yoongi : il ressentait mieux encore la peau chaude et humide de liquide pré-séminal du sexe de Hoseok. Ils ne tarderaient plus à jouir, c'était une certitude. L'un comme l'autre sentait en lui grossir cette boule de plaisir qui allait bientôt exploser. Déjà ils étaient perdus dans leur cocon de bonheur, ce petit lieu intime qu'ils partageaient et dans lequel seul l'autre comptait à leurs yeux.
Yoongi, qui jusque là avait réussi à se contenir, ne fut plus en mesure de s'empêcher de soupirer bruyamment. Ses halètements désordonnés donnaient une idée de son état. Tout son corps se crispa lorsqu'il atteignit l'orgasme. Ses chairs se resserrèrent autour de Hoseok si brusquement qu'il l'entraîna à sa suite dans une jouissance savoureuse. Les coups de butoir ne cessèrent pas pour autant, même si les mouvements du cadet tenaient plus de l'automatisme qu'autre chose ; il était à ce point plongé dans un abîme de volupté qu'il lui fut un très bref instant impossible de contrôler ses gestes.
Yoongi avait la sensation de côtoyer les étoiles : depuis le temps qu'il l'attendait, cet orgasme qui prenait naissance au creux de son être et s'y déployait si soudainement. C'était la plus délicate des jouissances. Hoseok avait si bien fait grimper le désir que Yoongi avait la sensation d'avoir atteint un orgasme plus prononcé que jamais, quelque chose d'une puissance rare et qui n'avait rien à voir avec les sauvages explosions de plaisir qu'il ressentait habituellement. Non, là c'était différent, beaucoup plus doux. Bien meilleur.
Hoseok vint en lui, lui tirant une fois de plus un gémissement de bonheur lorsqu'il sentit son sperme jaillir au fond de son antre. Chaque fois qu'il lui était possible de se sentir plus proche de Hoseok, c'était un pur plaisir, alors sentir sa semence couler en lui était quelque chose qui l'avait toujours énormément excité. Il aimait savoir qu'ils s'appartenaient l'un à l'autre. La sensation de ce liquide bien particulier en lui n'avait jamais rien eu de rebutant pour lui qui, au contraire, savourait de sentir le sperme de son amant recouvrir ses parois que l'orgasme avait affolées.
Les signaux de plaisir qu'elles renvoyaient étaient comme multipliés et chaque sensation, Yoongi avait l'impression de la ressentir de manière plus affirmée que d'habitude. Sa jouissance se prolongea de longues secondes durant avant de s'éteindre doucement.
Son orgasme passé, il se mit à agiter doucement les hanches pour signifier à son amant qu'il voulait que les coups s'arrêtent. Hoseok se stoppa aussitôt mais ne se retira pas, conscient que Yoongi aimait bien le garder en lui.
Et il devait bien admettre que lui aussi aimait rester un peu dans l'intimité de son aîné après leurs rapports, surtout lorsqu'il était si particulier. Yoongi lui avait déjà imposé des rythmes lents, mais généralement ils finissaient par se laisser tous deux aller à des cadences bien plus rapides pour atteindre l'orgasme au plus vite. Là ils avaient pris leur temps, du début à la fin ça avait été tranquille et languissant. C'était un nouveau plaisir que Hoseok avait eu la sensation de découvrir ce soir-là.
Le temps semblait s'être arrêté et, en vérité, seules les respirations erratiques des deux jeunes gens marquaient le passage des secondes, rythmé également par les battements furieux de leurs deux cœurs. Ça avait été si délicat et pourtant si intense...
Les torses des deux garçons se soulevaient de manière chaotique, leur semence coulait sans qu'ils ne s'en inquiètent ; ils étaient complètement ailleurs. Yoongi reprenait doucement son souffle, les yeux clos, et tentait de revenir tranquillement à la réalité. Hoseok le maintenait toujours parfaitement entre son corps et le mur carrelé, conscient que s'il le lâchait tout de suite, Yoongi n'aurait sans doute pas la force de tenir debout.
« Il est quelle heure ? murmura l'aîné qui avait la sensation que sa voix ne lui appartenait plus, à la fois lointaine et si brisée qu'elle lui était inconnue.
- T'es à dix minutes de ton boulot quand tu pars d'ici, c'est bien ça ? »
Yoongi acquiesça doucement contre son cou.
« Dans ce cas t'as encore un petit quart d'heure pour te reposer.
- Sérieux ? J'aurais dit moins.
- Faut croire que pour le coup on a été rapides. »
Yoongi gloussa discrètement, pas assez cependant pour que Hoseok ne l'entende pas. Le jeune homme passa la main dans la chevelure châtain foncé de son aîné qu'il put presque entendre ronronner à ce geste. Il était adorable, son chaton.
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