Note : au vu de la longueur de ce chapitre (presque 12 000 mots), j'ai honnêtement pas trouvé le courage de relire. Je m'en excuse, j'espère que ça ne sera pas trop flagrant à la lecture. <3

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Chaque mordillement, chaque pincement était une décharge électrique de plus qui traversait le torse puis le corps du jeune performeur. Hoseok sentait tout ce plaisir faire barrage à la moindre pensée parasite en même temps qu'il affluait dans son bas-ventre qui lui semblait déborder de luxure.

Ainsi, un puissant gémissement lui échappa lorsqu'il sentit quelque chose à quoi il n'était pas préparé : Yoongi venait de remonter légèrement la jambe, de sorte à pousser son genou contre la bosse qui déformait le pantalon du jeune garçon, et désormais il massait son érection sans pitié, à l'aide de lents mouvements terriblement lascifs.

« Hyung, hyung, gémit-il, ah... o-oui, continue...

- Mon Hoseok-ah... je t'aime. »

Et tandis qu'il susurrait ces mots contre sa peau, Yoongi y déposait de petits baisers tendres qui firent frissonner son cadet.

« Mon... m-mon pantalon, haleta Hoseok, s'il te plaît retire-le-moi. »

Yoongi ne répondit même pas : il s'exécuta sans plus tarder, bien trop impatient de pouvoir redécouvrir dans son intégralité ce corps d'apollon auquel il était toujours aussi accro. Il effleura sensuellement sa peau soyeuse tandis qu'il lui retirait son vêtement ; il lui laissa pourtant son caleçon, et il prit de longues secondes pour admirer ses courbes si parfaites à ses yeux. Hoseok avait de longues jambes fines aux muscles puissants, il était absolument sublime et Yoongi lui enviait secrètement cette silhouette sportive et si magnifiquement taillée.

C'était par un réflexe sur lequel il n'avait aucune prise que Hoseok avait ouvert les cuisses, offrant sur le renflement de son caleçon une vue parfaite à Yoongi qui y dirigea automatiquement son regard. Le simple fait de voir cette bosse de désir lui donnait envie de se soumettre à son cadet, pour autant, le voir allongé ainsi sur le dos et offert à lui, ça lui donnait mille autres envies bien plus pressantes qu'il désirait assouvir. Il ne s'en priva pas.

Le jeune homme en effet attrapa l'arrière des genoux de son amant et le poussa à ouvrir un peu plus les jambes. Cette position fit soupirer une fois de plus Hoseok qui adorait se sentir manipulé de la sorte. Sans le relâcher, Yoongi se plaça correctement entre ses jambes et abaissa son visage de sorte que son souffle effleure le caleçon gonflé de son petit ami qui s'en mordit la lèvre d'impatience. Il avait fermé les paupières et attendait, le cœur battant, un contact plus poussé. Yoongi néanmoins, déterminé à prendre son temps ce soir-là pour qu'ils en profitent tous deux un maximum, se contenta de quelques trop délicats baisers déposés sur le tissu noir très légèrement humide.

Hoseok était déjà tellement excité, il n'en était que bien plus désirable aux yeux de son amant.

« Ah putain... hyung c'est trop bon... »

Un léger sourire fut esquissé par l'aîné qui poursuivit son traitement quelques instants avant que ses baisers ne quittent le sexe encore couvert de Hoseok pour longer un instant son bassin et descendre ensuite sur l'intérieur de ses cuisses. Yoongi le savait particulièrement sensible, et il ne s'y trompa pas : la contraction involontaire des muscles de son cadet le lui prouva.

Hoseok retint sa respiration à ces petits contacts chauds et si doux. C'était excitant en même temps que c'était apaisant, il se sentait mieux que jamais. Les lèvres de Yoongi étaient tendres et tièdes, si délicates contre son épiderme. Hoseok avait la sensation qu'un rien le faisait frissonner autant qu'une brise glaciale alors même que son corps lui paraissait bouillant.

Il haletait, les poings serrés sur les draps qu'il froissait entre ses doigts. Il donna sans le vouloir un coup de bassin dans le vide lorsque Yoongi se mit à lui suçoter la peau de manière insistante, désireux de laisser un suçon visible uniquement par lui, à l'intérieur de la cuisse opaline de son petit ami qui laissait à présent entendre sa voix envoûtante ; il ne pouvait plus retenir ses gémissements, son cœur battait trop fort et ses sens étaient stimulés d'une manière délicieuse. C'était à la fois déjà trop et pourtant pas assez. Il en voulait plus, tellement plus.

Yoongi attrapa l'élastique de son caleçon pour finalement le baisser lentement, au plus grand bonheur de Hoseok qui sentit aussitôt son sexe se dresser à l'air libre. Sa longueur humide n'était pas sans avoir fait quelques dégâts dans son sous-vêtement, ce que Yoongi remarqua avec un sourire amusé : savoir que son petit ami était à ce point excité par quelques caresses et quelques baisers, ça faisait naître en lui aussi bien un profond soulagement qu'une certaine fierté. Il était rassuré de savoir qu'il plaisait toujours autant à celui qui, deux années durant, l'avait eu si souvent dans son lit. Il avait craint en effet que tôt ou tard Hoseok ne soit plus attiré physiquement par lui, surtout ces derniers temps, alors qu'ils n'avaient pas couché ensemble depuis si longtemps – Hoseok aurait-il pu se lasser de son corps ; c'était cette question qui l'avait souvent tourmenté.

Heureux donc de constater que la flamme entre eux ne s'était pas éteinte et était, au contraire, allée allumer un véritable brasier de désir, Yoongi posa ses larges paumes à l'intérieur des cuisses de son cadet. Parce que Hoseok avait refermé les jambes pour retirer son sous-vêtement, Yoongi le poussa à les rouvrir. La vue fut alors des plus appétissantes pour le jeune homme qui sentit aussitôt ses pupilles se dilater. Les parties les plus intimes de son petit ami lui étaient dévoilées.

Hoseok avait les yeux mi-clos. Il poussa un soupir teinté de désir en voyant entre ses cils Yoongi regarder son sexe et son entrée avec dans les yeux une telle envie. Le cadet se sentait comme une pauvre proie sur laquelle un tigre s'apprêtait à bondir, et il adorait ça.

Lorsque Yoongi s'avança vers son entrejambe, Hoseok ferma puissamment les paupières avant de se mordre la lèvre en étouffant un gémissement guttural : son petit ami venait de saisir son sexe avec délicatesse tandis que sur le bout il faisait à présent rouler sa langue si taquine. Le jeune garçon trembla en même temps qu'il sentit ses muscles se crisper lorsque Yoongi enfonça plusieurs centimètres de sa longueur entre ses lèvres. Il eut immédiatement le sentiment que son sexe plongeait dans un endroit merveilleux, chaud et humide, où seuls l'amour et la volupté existaient et cohabitaient pour lui offrir les plus exquises des sensations.

Ce que Yoongi n'avait pas dans sa bouche, il le stimulait d'une main, et de l'autre il caressait les bourses de Hoseok qui déjà se cambrait et respirait de plus en plus bruyamment. Transporté par le plaisir, le jeune homme avait l'impression de redécouvrir chacune de ces sensations qu'il connaissait pourtant par cœur : ce n'était plus simplement de la luxure, désormais son cœur battait lui aussi, et il battait si fort pour Yoongi... Le plaisir était disproportionné, rendu plus vif encore par les sentiments qu'il nourrissait à présent pour son amant.

Quand l'amour s'en mêlait, tout était bien plus puissant.

Yoongi se délectait de cette saveur particulière qu'il sentait contre sa langue, celle du plaisir grandissant de Hoseok. Quelques gouttes de pré-éjaculatoire lui échappaient et son copain s'assurait de les recueillir aussitôt pour goûter alors à cette sensation de bonheur qu'il ressentait quand il en venait à se rendre compte que Hoseok le désirait ardemment. C'était si bon pour lui de se sentir aussi bien aimé que désiré, il adorait sentir le sexe de son cadet entre ses lèvres.

Aux secondes succédèrent les minutes, Hoseok tremblait et ses muscles se contractaient de plus en plus fréquemment de manière compulsive. Il n'avait plus le contrôle sur quoi que ce soit : son corps, ses gémissements, son esprit même complètement embrouillé. Tout, il avait tout cédé à Yoongi qui le dirigeait à la manière d'un marionnettiste.

Alors que Hoseok se sentait sur le point de venir, Yoongi s'écarta de lui, lui tirant un gémissement de dépit. Son cadet lui lança un regard suppliant, les lèvres entrouvertes, comme s'il lui demandait de poursuivre ce délicieux traitement. Yoongi lui accorda un regard affectueux et se pencha pour l'embrasser furtivement en lui passant avec tendresse la main dans les cheveux.

« Je préfère pas que tu viennes avant que j'aie terminé de te préparer, lui indiqua-t-il. Ça te va ? »

Hoseok hocha doucement la tête, impatient à l'idée de sentir les doigts de son copain en lui. Il en avait rêvé toute la journée...

Sa main libre, Yoongi l'avait posée sur la hanche de son amant, mais la fit lentement descendre, d'abord sur son bassin, puis sur sa cuisse, et enfin il atteignit de nouveau son entrejambe. Conscient que puisqu'il avait tout prévu, son petit ami s'était sans le moindre doute parfaitement lavé, il n'hésita pas à venir taquiner du bout de l'index l'intimité de Hoseok qui se cambra légèrement à cette sensation qu'il redécouvrait avec un bonheur qu'il n cherchait pas à dissimuler. Cette zone était beaucoup trop sensible, d'autant plus qu'elle n'avait plus été stimulée depuis bien longtemps.

Qu'est-ce qu'il était impatient d'y sentir toute la longueur de son aîné...

Yoongi écarta son visage de celui de son copain : il parsema son corps de baisers pour finir par se replacer correctement entre ses jambes. Il vint alors humidifier son propre doigt d'un peu de salive sous le regard brillant de désir de Hoseok qui esquissa une légère grimace lorsque Yoongi l'y poussa après l'avoir prévenu que ça risquait de tirer un peu. Ce n'était pas tant de la douleur qu'un simple inconfort dont Hoseok savait qu'il laisserait bien vite place au désir. C'était un bref instant peu agréable à passer avant une effusion ininterrompue de plaisir – ça en valait largement la peine.

« Ça va ? s'enquit Yoongi qui avait stoppé son mouvement dès qu'il avait perçu la gêne sur le visage de son amant.

- Ouais, ouais... c'est juste que ça fait longtemps, mais ça va. Continue s'il te plaît, on sait tous les deux que ça ira vite beaucoup mieux. »

Yoongi opina avec un sourire attendri et obéit. Il enfonça doucement ses phalanges une à une jusqu'à ce que ce soit l'intégralité de son index qui se retrouve entre les parois chaudes, humides et accueillantes de Hoseok qui déjà se détendait en sentant le plaisir grimper peu à peu. Il entreprit alors de lents mouvements qui firent soupirer le cadet. Ce dernier d'ailleurs ne tarda pas à accompagner ces gestes en donnant des coups de bassin dont Yoongi n'était même pas sûr qu'il s'aperçoive.

L'aîné quant à lui était fasciné par cette image de pure luxure : Hoseok, complètement nu, allongé sur le dos, les jambes ouvertes au possible, les paupières fermées et les lèvres entrouvertes pour laisser parfois échapper quelques gémissements. Son sexe était dressé, son corps semblait à Yoongi plus beau que jamais, mais ce qui le charmait tant c'était incontestablement la vue de son propre doigt entrer et sortir de l'intimité serrée de Hoseok. C'était atrocement sensuel.

Désormais gêné par son excitation grandissante, Yoongi tenta de retirer son pantalon de sa main libre. Il parvint à détacher sa ceinture et défaire sa braguette – non sans mal – mais se retrouva coincé lorsqu'il fut question de se débarrasser du vêtement. Son érection avait beau le faire souffrir, il était pour lui hors de question de retirer ses deux doigts de l'antre de son petit ami – car entre temps il avait inséré un deuxième doigt, tirant à Hoseok un couinement qui mêlait douleur et satisfaction.

« Putain c'est trop bon ! »

Sa voix laissa deviner à Yoongi qu'il venait d'effleurer sa prostate, si bien qu'il n'hésita pas à répéter exactement le même mouvement, encore et encore. Hoseok se cambra brutalement en rouvrant ses yeux dans lesquels brillait un désir mêlé de détresse. C'était si bon, il ne contrôlait rien et s'abandonnait tout entier à celui qu'il aimait. Pourtant, sentant son amant cesser de maltraiter sa prostate, il revint à lui et essaya de reprendre ses esprits pour savoir ce qui se passait. Lorsqu'il vit Yoongi lutter avec sa braguette, il ne réfléchit pas une seconde de plus : il bascula, surprenant ainsi Yoongi qui, déstabilisé, s'effondra sur le matelas, Hoseok assis sur son bassin.

Le cadet était désireux de sentir à nouveau cette délicieuse stimulation qui avait cessé dès lors que la surprise avait poussé son copain à retirer ses doigts de son corps. Il n'hésita pas même un instant et se tourna avant de reculer légèrement, laissant à Yoongi le soin de comprendre ce qu'il souhaitait. Ce fut une évidence pour le jeune homme : Hoseok, à califourchon au-dessus de lui – mais dos à lui – lui tendait littéralement ses fesses. Il y inséra ses deux doigts à l'instant même où Hoseok se penchait vers l'avant pour lui retirer son pantalon.

Un cri lui échappa, un sourire naquit aussitôt sur le visage de Yoongi qui profitait de cette position pour malaxer les fesses musclées du jeune homme. Elles étaient douces, rebondies, absolument superbes.

Yoongi souleva son bassin un bref moment, le temps que Hoseok lui baisse à la fois son pantalon et son caleçon – car le pauvre garçon était bien trop stimulé pour avoir des gestes délicats, si bien qu'il préférait dévêtir complètement son aîné. Et tandis qu'il agissait, il gémissait, soupirait, se déhanchait parfois même. Yoongi le trouvait si beau ainsi : il pouvait admirer son dos puissant se contracter à chaque mouvement qu'il faisait, en particulier lorsqu'un toucher sur sa prostate le poussait à se cambrer dans un sursaut de plaisir.

Une véritable œuvre d'art.

« Hyung, plus vite, encore, encore ! »

Dans ce qui tenait plus du râle que d'autre chose, Hoseok accéléra les mouvements de son bassin, espérant sans doute ainsi pousser son aîné à en faire autant. Yoongi néanmoins fit claquer sa langue contre son palais en signe de refus.

« Désolé, dit-il, en revanche je peux reconsidérer ça si tu t'occupes un peu de moi aussi. On est dans la bonne position après tout... »

Il ne fallut pas deux secondes à l'esprit pourtant embrumé de Hoseok pour saisir ce que son copain désirait : il se pencha vers l'avant, les mains sur les hanches maigres de Yoongi, et enfonça aussitôt son membre entre ses lèvres. Il eut à peine avalé le gland de son petit ami qu'il s'en écarta dans un cri : comme promis, Yoongi avait accéléré, et ses gestes s'étaient faits plus secs, si bien qu'il heurtait désormais brutalement la prostate de son cadet à chaque geste.

Des gémissements lui échappaient sans discontinuer, il tentait de parler, mais se retrouvait à bégayer des mots incohérents. C'était trop, tout simplement ; ça faisait bien trop longtemps qu'il n'avait plus couché avec quiconque, et ça faisait encore plus longtemps que sa prostate n'avait pas été stimulée.

Tant bien que mal, Hoseok se fit un devoir d'offrir à celui qu'il aimait un semblant de fellation, ne serait-ce que pour aider Yoongi à être complètement dur. Revoir son corps à la peau laiteuse lui faisait un effet indescriptible. Il se rappelait chaque moment où il avait pu goûter à cet épiderme délicat – et ce n'était pas pour arranger son état, car alors il se sentit plus excité encore qu'avant. Les deux doigts de Yoongi en lui cognaient impitoyablement sa prostate et glissaient sensuellement contre ses parois pour les stimuler elles aussi.

Ce fut lorsque Yoongi poussa lentement un troisième doigt en lui que Hoseok crut s'étouffer avec ce qu'il avait en bouche. Il n'en stoppa pas pour autant la gorge profonde qu'il était en train de faire à son aîné, néanmoins il toussa à plusieurs reprises autour de son membre.

« Eh, Hoseok-ah, retire-toi si ça fait trop d'un coup, te force pas. »

Et tandis qu'il lui parlait ainsi avec dans la voix une douceur tendre, Yoongi utilisa sa main libre pour caresser amoureusement la cuisse de son copain. Il avait cessé ses gestes afin que Hoseok s'habitue peu à peu et se détende, ce qui ne tarda pas. Le jeune garçon en effet n'avait aucune appréhension et il était excité à un point tel que ses muscles n'avaient aucun mal à accueillir les trois doigts que Yoongi avait insérés en lui.

Hoseok continuait de s'occuper de l'érection de Yoongi qui, pour sa part, reprit ses gestes dans son intimité. C'était plus doux, il s'assurait en écartant légèrement ses doigts que Hoseok était parfaitement prêt – car il brûlait de passer aux choses sérieuses.

Le cadet serrait sans s'en rendre compte les hanches de son amant entre ses doigts. Pour sûr, il allait lui laisser des marques – pour le plus grand plaisir de Yoongi qui avait toujours adoré avoir ces traces laissées par Hoseok sur son corps, ça lui donnait le sentiment de lui appartenir. Hoseok justement, il avait cessé ses mouvements sur la verge de son petit ami. Enfoncée au plus profond de sa gorge, il se contentait d'y passer sa langue et d'en tracer les veines qu'il sentait pulser sous cette peau fine.

Un régal aussi bien pour lui que pour Yoongi qui savourait ce délicieux traitement qui lui était offert. Aussi loin qu'il s'en souvienne, Hoseok avait toujours eu un don pour la fellation. Il s'écarta pourtant du sexe de Yoongi en haletant et toussotant, le corps tremblant. Il tourna la tête pour jeter un regard débordant de luxure à Yoongi qui l'interrogea silencieusement d'un haussement de sourcil.

« S-Stop, balbutia Hoseok, j-je... ah... j-je vais... je vais venir. »

Yoongi obéit et retira ses doigts en même temps qu'il tira à Hoseok un couinement de dépit – il avait hâte qu'autre chose vienne combler ce vide qu'il ressentait désormais. Avec une infinie délicatesse, Yoongi le fit basculer de sorte à l'allonger sur le lit, et il reprit sa position entre ses jambes qu'il écarta doucement. Hoseok avait assurément la tête ailleurs, il était perdu dans une brume de plaisir, noyé dans un océan de luxure. Le tout formait une tempête de sensations exquises, mais confuses en lui, et malgré ses yeux ouverts il était complètement perdu. Yoongi posa les mains de part et d'autre du visage du jeune homme au-dessus duquel il se trouvait. Il pencha doucement son visage vers le sien et frotta innocemment son nez contre le sien.

« Hoseok-ah, ça va ? lui murmura-t-il. On continue ? »

Hoseok acquiesça en enroulant les bras autour de sa nuque.

« T'es sûr ? s'inquiéta malgré tout Yoongi.

- Oui, susurra enfin son petit ami, certain. S'il te plaît, hyung, fais-moi l'amour. »

Yoongi l'observa un instant, le regard profondément amoureux, et acquiesça. Il vint voler à celui qu'il aimait de tout son cœur un baiser chaste puis se redressa et acheva de se déshabiller.

« Hyung... t'as repris du poids, ça se voit. T'es tellement plus beau quand tu vas bien... »

Yoongi sentit son cœur bondir, tenter de fracasser ses côtes, et tout ce qu'il fit ce fut de sourire à son cadet, touché par cette remarque. Effectivement, il avait repris quelques kilos ces dernières semaines, et parce qu'il avait eu un peu de temps pour faire du sport sa musculature s'était quelque peu développée. Ce n'était rien de flagrant, Hoseok était bien mieux fait que lui, pour autant il était touché que son petit ami lui en fasse la remarque.

Hoseok était simplement heureux de le voir en bonne santé.

Yoongi revint l'embrasser, d'abord avec retenue, puis il laissa la passion et les langues guider leur échange. C'était doux, doux mais paradoxalement brutal – et c'était si bon ainsi. L'aîné redécouvrait le corps de son copain dont il traçait la moindre courbe de ses grandes mains chaudes qui semaient pourtant une myriade de frissons sur la peau au teint hâlé de Hoseok qui soupirait de plaisir. Ces gestes, cette tendresse, il en était dingue. Ça valait mille fois ce que Yoongi et lui faisaient jadis, sans doute parce que cette fois-ci, en plus de ses sens, c'était aussi son cœur qui se trouvait fragilisé et ému par tout ce qu'ils faisaient. L'excitation grandissait plus vite, l'orgasme lui-même arrivait plus rapidement, car aux sensations du corps s'ajoutaient désormais celles de l'âme. Tout lui semblait bien plus puissant que d'ordinaire.

C'était ça d'aimer.

« Hyung... c'est tellement bon quand tu m'embrasses... ah... »

Ce couinement lui échappa tandis que Yoongi venait caresser son intimité du bout du pouce, entrant parfois l'extrémité de son doigt en lui pour s'assurer que son anneau de chair était parfaitement dilaté et prêt à l'accueillir entièrement. Satisfait de constater que son petit ami était préparé au mieux et en pleine extase, il ne souhaita pas attendre plus longtemps. Il voulait redécouvrir cette sensation planante, celle d'être complètement lié à Hoseok.

Mais il voulait la retrouver cette fois à travers le filtre de l'amour.

« T'es prêt, indiqua Yoongi en pressant un délicat baiser sur ses lèvres. Je peux ?

- Oui, oui, vas-y... »

La voix fébrile de son cadet laissait entendre des trémolos qui traduisaient non une quelconque appréhension, mais au contraire une immense impatience qui semblait chanter aux oreilles de Yoongi. Ce dernier offrit à la hanche de son petit ami quelques caresses tandis que déjà ses lèvres quittaient les siennes pour glisser dans son cou, sur son torse, et finalement son ventre. Hoseok, les cuisses écartées, était subjugué par le tableau qui se dressait devant lui : Yoongi, nu, entre ses jambes et prêt à lui faire l'amour. Son regard d'ailleurs s'accrocha à son sexe tendu et il se mordit la lèvre inférieure pour s'éviter de gémir de plaisir à la simple idée de ce qui allait suivre.

Conscient qu'il n'en pouvait plus de toute cette tension, Yoongi décida d'abréger les souffrances de son amant : il avait toujours la main posée sur la hanche de son copain, ainsi de sa main libre il prit son érection qu'il stimula quelques instants avant de l'approcher de l'intimité de Hoseok qui avait fermé les yeux. Il esquissa une grimace lorsque Yoongi s'enfonça dans ses chairs, pourtant c'était beaucoup plus doux que ce à quoi il était habitué, si bien qu'il eut la sensation de ne souffrir que quelques misérables secondes avant de ressentir une déferlante de chaleur s'abattre sur lui.

Lorsqu'ils n'étaient encore qu'amants et parce que Yoongi avait conscience que Hoseok aimait la brutalité, jamais leurs rapports ne débutaient dans une telle douceur. L'aîné pénétrait toujours son cadet vivement afin de lui arracher un cri et des larmes de plaisir. C'était parfois après, une fois que son orgasme approchait, que Yoongi se montrait plus doux, néanmoins il avait toujours tant et si bien essayé de mettre ses sentiments et sa tendresse de côté que Hoseok ne se souvenait pas avoir déjà vécu une pénétration si délicate avec Yoongi – ni même avec qui que ce soit d'autre, en vérité.

Et c'était si... différent. Si plaisant.

Yoongi analysait chaque expression faciale de son amant afin de s'assurer qu'il ne souffrait pas. Il en vint même à en oublier son propre plaisir tant il était focalisé sur le sien, désireux de faire ressentir à Hoseok la profondeur et la puissance de ses sentiments. Centimètre après centimètre, il poussa son sexe entièrement dans l'intimité de son cadet qui demeurait immobile, le souffle lourd.

Yoongi cessa tout mouvement, les sourcils froncés lorsqu'il vit une larme rouler doucement sur son visage.

« Hoseok-ah, ça va ? Dis-le si je te fais mal.

- Hyung... s'il te plaît, prends-moi dans tes bras. »

Ce murmure chargé d'émotion toucha le cœur du jeune homme qui obéit aussitôt : il se pencha doucement au-dessus du corps de son amant. Jamais Hoseok ne lui avait paru si fragile, et jamais il ne l'avait trouvé si beau – il n'aurait d'ailleurs jamais cru pouvoir trouver son aîné plus beau qu'à l'accoutumée. Leurs deux torses entrèrent en contact et Yoongi étreignit amoureusement Hoseok qui le lui rendit, les cuisses serrées autour de son bassin. Il aimait le sentir contre lui, en lui.

Hoseok ressentait une émotion vive qui lui donnait l'impression d'être vulnérable. Il était si éperdument épris de Yoongi que ses sentiments rejaillissaient brutalement tout à coup et un bonheur coupable lui avait tiré cette larme solitaire : il s'en voulait toujours de la façon dont il avait si longtemps traité Yoongi, il s'en voulait d'avoir si longtemps ignoré ses sentiments. Imaginer ce qu'avait pu ressentir celui dont il était désormais profondément amoureux pendant ces longues années lui faisait mal au cœur. Il comprenait à quel point se donner à quelqu'un que l'on aime était significatif, et il ne voulait même pas imaginer la douleur qu'il pourrait ressentir si son amant se contentait de le baiser alors que lui avait besoin d'amour. Il ne voulait pas imaginer les souffrances que Yoongi s'était infligées par son silence.

« Je t'aime, souffla Hoseok, n'en doute plus jamais, je t'aime.

- Moi aussi, je t'aime. »

Baisers et caresses furent échangés. En voulant se replacer correctement dans l'étreinte de Hoseok, cependant, Yoongi bougea légèrement son bassin, tirant à son petit ami un gémissement de plaisir qui lui échappa avant même qu'il ne s'en rende compte.

« C-C'était bon, susurra Hoseok en plantant un regard chargé de désir dans le sien. Hyung, recommence. »

Parce qu'il voulait faire de cet instant un moment tendre, Yoongi acquiesça et son bassin s'activa avec douceur. Ses coups de reins – si on pouvait réellement les qualifier de « coups » – n'avaient rien de brutal. Il s'agissait plutôt de languissants mouvements dans l'intimité de Hoseok qui inspirait de profondes gorgées d'air, les lèvres entrouvertes et les yeux ancrés dans ceux de son petit ami.

Yoongi ne cherchait pas à lui faire atteindre un orgasme puissant et dévastateur, il cherchait avant tout à lui procurer du plaisir et à permettre à ce moment de s'éterniser. C'était ça, pour lui, faire l'amour, c'était prendre son temps, profiter de cet instant charnel, se caresser, agir de manière affectueuse plutôt que passionnée. C'était de cette manière qu'il avait rêvé que se passe sa première fois.

Hoseok ferma les paupières, les sourcils froncés sous l'effet du plaisir : lui qui avait toujours trouvé qu'une telle tendresse rendait l'acte largement moins bon, il devait bien admettre que Yoongi l'avait fait changé d'avis en quelques secondes à peine. Parce que l'aîné faisait des mouvements lents quoique profonds, son sexe venait caresser la prostate de son amant à chaque fois, et Hoseok pouvait parfaitement le sentir glisser le long de ses parois sensibles qui envoyaient à son cerveau mille impulsions électriques dès l'instant où elles étaient stimulées.

Hoseok ressentait mieux que jamais la chaleur humide de la verge dressée de Yoongi qui, quant à lui, avait l'impression que jamais auparavant il n'avait pu prendre le temps de goûter ainsi à l'intimité de son petit ami. Les sensations n'étaient pas fulgurantes comme elles l'étaient lorsqu'ils baisaient sauvagement, en revanche elles leur semblaient plus prononcées, c'était comme si la langueur de l'acte permettait à chaque sensation de s'épanouir librement dans leur bas-ventre pour leur procurer un plaisir complètement différent, mais tout aussi appréciable – si ce n'était plus.

Penché au-dessus du corps de celui qu'il aimait, Yoongi savourait son expression fiévreuse. Il écarta légèrement les jambes de sorte à obliger Hoseok à en faire autant lorsqu'il s'avança pour approcher leurs deux visages et lui voler un baiser. Parce qu'il avait les yeux clos, Hoseok n'avait pas anticipé l'action. Il eut un sursaut à peine perceptible et sentit son amant profiter de ses lèvres entrouvertes pour approfondir ce délicat contact qu'il avait initié. Au comble du bonheur, Hoseok gémit de plaisir lorsque Yoongi passa la main sur sa taille pour la lui caresser tendrement.

La langueur donnait au jeune homme l'impression que le temps était suspendu. C'était si différent des fois précédentes où tout lui semblait se bousculer de manière confuse jusqu'à l'orgasme. Leur amour avait figé le temps de sorte qu'ils puissent se prouver leurs sentiments pour l'éternité, c'était de ça que Hoseok avait l'impression désormais, et c'était si plaisant que le jeune garçon serait prêt à repousser encore et encore l'orgasme pourvu qu'il puisse profiter un peu plus de ces sensations d'absolu.

Le baiser s'éternisait. Il ne fut rompu qu'après de bien longues secondes, lorsque Hoseok ressentit le besoin de se cambrer – il fut frustré que le mouvement involontaire de son corps l'écarte des lèvres si délicieuses de son Yoongi.

« Tu veux que j'accélère ? s'enquit d'ailleurs ce dernier qui crut que cette frustration venait non de la fin de leur baiser, mais de ses mouvements.

- Non, non surtout pas, répondit Hoseok dans un souffle qui parut être un gémissement. Continue, comme ça. Juste... ah...

- Oui ? Dis-moi ce que tu veux, l'encouragea Yoongi en lui caressant la joue de sa main libre.

- Embrasse-moi encore, continue de... de me toucher... Ah, s'il te... plaît. Continue. »

Surpris que Hoseok ne réclame ni vitesse ni brutalité, Yoongi se sentit ému et opina avant d'accéder à cette tendre demande. Ses mains glissaient avec une habileté aérienne sur l'épiderme de son petit ami, semant sur son passage toujours plus de délicieux frissons qui lui faisaient tourner la tête.

Les secondes s'égrainèrent, rythmées par les mouvements des bassins des deux amants. Yoongi débordait d'attentions pour son petit ami qui s'en régalait, comprenant alors pourquoi lorsqu'ils baisaient Yoongi cherchait toujours à vivre des moments si doux. Lorsque les sentiments s'en mêlaient, ça n'avait plus rien à voir.

Hoseok avait l'impression de suffoquer. Ses chairs accueillaient avec bonheur le sexe de son aîné qui venait buter en lui tantôt de manière tranquille et douce, tantôt avec plus de force. À plusieurs reprises il avait impitoyablement frappé sa prostate, et pourtant il suffisait à Hoseok d'ouvrir les paupières et de croiser son regard pour ressentir toute la délicatesse dont il faisait preuve. Yoongi caressait ses jambes ouvertes, stimulait parfois son sexe de manière furtive, et le cadet ne cessait de l'encourager inconsciemment, gémissant son plaisir sans se retenir.

Yoongi ne pouvait pas faire autrement que de l'admirer. Hoseok était magnifique et tout à lui. Son intimité subissait depuis de longues minutes les assauts incessants de son sexe et c'était divin. Hoseok se contractait parfois autour de lui, le lubrifiant aidait le sexe de son aîné à se planter au plus profond de son corps, mais les frottements se faisaient de plus en plus ressentir, coup après coup. Un bonheur pour Hoseok qui aimait ressentir parfois de petites douleurs et qui adorait celle-ci, peu prononcée mais bel et bien présente.

La chambre baignait dans une atmosphère tendrement sensuelle : la chaleur des corps flottait dans l'air, mêlée à l'odeur du sexe. Seule la lampe de chevet éclairait les garçons en sueur, et le silence était rompu par la symphonie que créaient les soupirs, les murmures, les claquements de peau et les grincements du lit.

« Hyung... je... j-je vais venir... »

Une seule pensée vint poindre dans l'esprit embrumé de Hoseok lorsqu'il prononça cette phrase : il était sur le point de jouir alors que Yoongi, lui, n'était pas encore venu. C'était assez exceptionnel pour être souligné, car ça n'arrivait pratiquement jamais entre eux qui se connaissaient par cœur. Ce fut alors que Hoseok comprit : c'était parce qu'il avait toujours été amoureux de lui que Yoongi avait tendance à venir plus rapidement. Il avait toujours ressenti de manière plus prononcée chacun de leurs actes. Or maintenant que Hoseok avait exactement les mêmes sensations, c'était évident : lorsque le cœur s'en mêlait, tout était bien plus puissant.

Se rendre compte de cela lui donna l'impression qu'une vague de chaleur était venue s'abattre au creux de son bas-ventre. Son petit ami continuait ses coups de reins et Hoseok sentait son corps se contracter naturellement. Son intimité semblait vouloir se resserrer autant que possible autour du sexe de son petit ami, de sorte que chaque mouvement qu'il faisait, Hoseok le ressentait d'une manière encore plus prononcée. Ces frottements incessants contre ses chairs ne tarderaient plus à le rendre fou.

Un coup tendre quoique profond lui fut asséné. Sans même que son sexe ne soit stimulé Hoseok vint en retenant sa respiration sous l'effet dévastateur de l'orgasme foudroyant qu'il sentit lui déchirer délicieusement le corps.

Yoongi admira le spectacle enivrant qui s'offrit à son regard félin : Hoseok avait les paupières fermement closes, les lèvres entrouvertes, mais le souffle coupé, les sourcils froncés de sorte à former une moue ravagée par le plaisir, et son corps tremblait. Les muscles du jeune garçon étaient tendus au point que c'en était presque douloureux, et pourtant tout en lui criait au plaisir le plus absolu. Des spasmes accompagnèrent ces tremblements tandis que Yoongi poursuivait ses mouvements dans son intimité qui ne cessait de se faire plus étroite pour épouser au mieux son membre dressé.

Hoseok était une œuvre d'art, là, allongé au beau milieu de ces draps soyeux sur lesquels se trouvaient encore quelques pétales. Yoongi était certain que ce souvenir serait pour longtemps immortalisé dans sa mémoire.

« S-Stop... s'il te plaît... »

Une légère gêne s'exprimait sur le visage de Hoseok, signe que la stimulation devenait excessive et dérangeante. Malgré son excitation toujours dressée, Yoongi obéit aussitôt, se retirant lentement de son intimité – geste qui arracha au cadet un râle sensuel.

Ses tremblements finirent par s'estomper, Hoseok demeura allongé sur le matelas, le regard dans le vague, le corps complètement détendu et baigné d'une chaleur plus que réconfortante. Il tourna lentement les yeux jusqu'à croiser ceux de Yoongi qui le regardait avec tendresse et vint lui caresser affectueusement la joue. Hoseok se blottit contre sa paume.

« Merci, dit-il dans un murmure, c'était incroyable...

- Je suis heureux que ça t'ait plu, Hoseok-ah.

- Mais toi... t'es pas encore venu...

- C'est rien, j'ai pris énormément de plaisir aussi, j'ai pas besoin de jouir pour être comblé. »

Hoseok hocha doucement la tête avant d'ouvrir ses bras pour réclamer à son aîné un câlin. Yoongi sourit : il avait l'impression de se voir lorsque Hoseok et lui baisaient. Cet air fragile, réclamant toujours plus d'attention et de tendresse... c'était exactement comme ça qu'il avait agi ces derniers mois. Jamais il n'aurait cru voir un jour Hoseok l'imiter sans s'en rendre compte.

Mais c'était bien loin de lui déplaire.

Conscient qu'il était bien assez léger pour se le permettre, Yoongi s'allongea sur son copain qui le serra contre lui en venant chercher ses lèvres. Débuta alors entre les deux amants un moment de tendresse qui leur parut s'éterniser et pendant lequel pas un mot ne fut échangé – il y avait des émotions que les gestes pouvaient plus aisément retranscrire que les mots.

Hoseok caressait doucement le dos de son aîné qui, pour sa part, profitait de cet instant sans bouger. Des frissons parsemaient son épiderme, et ils s'accentuèrent lorsque les caresses que lui prodiguait son amant descendirent lentement jusqu'à ses reins pour finalement atteindre ses fesses – zone qui, Hoseok le savait, était particulièrement sensible pour lui.

« Hoseok-ah, balbutia-t-il désemparé en sentant le désir refaire surface, s'il te plaît... ah ! »

Il avait voulu lui demander de remonter ses mains baladeuses de peur d'être de nouveau excité, malheureusement pour lui son cadet venait de presser entre ses mains ses fesses rondes joliment dessinées et dont il ne se lasserait sans doute jamais. Le cri poussé par Yoongi était chargé de plaisir, c'était un bonheur d'être touché ici pour lui dont le sexe était toujours tendu.

« Q-Qu'est-ce que tu fais ? » gémit Yoongi entre deux respirations haletantes tandis que son copain continuait de malaxer habilement son postérieur.

Il était pourtant convaincu que l'orgasme de Hoseok signait la fin de leurs ébats, et cette étreinte qu'ils s'étaient offerte l'en avait assuré. Qu'est-ce que son cadet cherchait ? Est-ce qu'il voulait réellement qu'ils s'offrent un second round ?

Ce fut le souffle chaud de Hoseok contre sa tempe qui dissipa ses doutes : « J'ai envie de faire l'amour à mon chaton... je peux ? »

Quelle question.

« Oui, » ronronna Yoongi d'un ton plaintif.

Un hoquet de surprise échappa à l'aîné lorsque Hoseok bascula d'un mouvement pour échanger leur position. Yoongi, stupéfait, se laissa complètement faire et se retrouva sur le dos, Hoseok planait à quatre pattes au-dessus de lui. Il le regardait tant avec amour qu'avec désir, ses pupilles verrouillées aux siennes dans lesquelles il avait la sensation de se noyer. Yoongi en rougit, gêné que son petit ami lui témoigne tant d'attention. Il y avait sans doute des choses auxquelles il ne s'habituerait jamais, même si elles lui étaient plus que plaisantes...

« J'ai envie de te faire ressentir ce que tu m'as fait ressentir, lui confia Hoseok dans un murmure, te faire l'amour comme j'aurais dû le faire il y a bien longtemps.

- Hoseok...

- Je t'aime, chaton. »

Le surnom tira un sourire timide à Yoongi qui enroula les bras autour de la nuque de Hoseok en l'attirant doucement à lui pour l'embrasser. Son cadet se laissa faire et profita de cet agréable échange pour se glisser entre les jambes de Yoongi qui fut alors contraint de les ouvrir. Par ce geste, il laissa un plein accès à son entrejambe tendu autour duquel Hoseok enroula la main. Sentir sa paume chaude contre son sexe sensible fit frémir Yoongi qui caressa plus avidement encore la langue de Hoseok, mordillant par moment sa lèvre inférieure de sorte que le baiser se fit rapidement vorace.

Yoongi retrouva rapidement sa vigueur, quant à Hoseok il en fut de même : voir sous lui ce corps juvénile quoique parfaitement dessiné, ça le rendait dingue. Ça faisait un certain temps désormais que les deux garçons n'avaient plus couché ensemble et Hoseok était pressé de redécouvrir cette moiteur chaude qui l'avait rendu accro dès la première fois qu'ils s'étaient offert du bon temps.

Pourtant il ne précipitait pas les choses, désireux avant tout de faire en sorte que Yoongi aime qu'il lui faisait. Et pour ça, Hoseok savait qu'il devait lui offrir ce dont il avait le plus besoin : de l'amour, de l'affection... simplement de gestes rassurants et tendres qui prouveraient une fois de plus sa sincérité. Car même s'il savait qu'elle n'était plus à prouver, il savait que Yoongi était quelqu'un qui en avait besoin, quelqu'un de délicat qui méritait tout l'amour du monde. Hoseok le savait peu sûr de lui, raison pour laquelle il lui témoignait de toutes les manières possibles ses sentiments. De cette façon, si Yoongi doutait de lui-même, au moins il ne doutait pas de son petit ami.

Et Hoseok espérait bien que peu à peu, cette confiance que Yoongi avait en son cadet lui permettrait de prendre également confiance en lui. Déjà il avait l'impression que c'était le cas, que jour après jour son aîné était plus ferme dans ses choix et dans sa façon d'agir. Yoongi s'affirmait, maintenant qu'il s'épanouissait il doutait de moins en moins de lui.

« Chaton...

- Oui ?

- Je ne te le dirai jamais assez, mais depuis que t'as repris du poids, t'es tellement plus sexy...

- Tu trouves ?

- Tu t'en es peut-être pas rendu compte, mais on aurait pu se demander si tu croyais que c'était Halloween tellement t'avais l'air d'un cadavre. Tu... t'avais juste la peau sur les os, c'était effrayant.

- S'il te plaît, on peut oublier ça ? J'ai plus envie d'y penser...

- Comme tu voudras, mon ange. On oublie. »

Hoseok ponctua sa phrase d'un sourire puis d'un baiser aérien qui parut n'être d'un souffle qui se déposa amoureusement sur les lèvres de Yoongi. Le cadet frotta affectueusement le bout de son nez contre le sien, tirant à son petit ami un gloussement attendrissant.

« T'es mignon quand tu rigoles comme ça, le complimenta Hoseok d'un ton rêveur.

- Arrête de dire des conneries, râla l'autre qui avait pris tout à coup une moue gênée et râleuse.

- J'adore quand tu fais ton chaton boudeur.

- J'suis pas un chaton...

- Pourtant ça fait des mois que tu me laisses t'appeler comme ça.

- N'importe quoi, je te dis toujours d'arrêter, mais tu continues.

- Parce que je sais quand t'es sincère ou non. Et quand tu me demandes d'arrêter, y a ce petit moment où tu détournes ton regard. C'est furtif, mais je sais ce que ça veut dire.

- Et t'avais jamais deviné que j'étais amoureux de toi alors que t'arrivais à voir ça ?

- J'imaginais pas que tu puisses m'aimer, je crois... alors je m'étais jamais posé la question. Ce surnom en revanche, je savais qu'il te plairait, donc quand t'as nié j'ai tout de suite vu que c'était pas sincère... et tu viens de me le confirmer.

- Et merde...

- De toute façon, je le savais déjà, chaton. »

Yoongi roula des yeux, mais retrouva le sourire aussitôt que Hoseok eut posé la main sur sa joue pour la caresser avec tendresse. Oui, il lui fallait l'admettre : ce qu'il préférait, c'était être traité avec douceur, sentir que Hoseok le chérissait plus que tout. Trop longtemps il avait connu la vivacité de la passion et la brutalité de ce qui n'était rien d'autre que « de la baise », pour parler vulgairement. Il avait aimé, mais ce n'était plus de ça qu'il avait envie, du moins plus pour le moment. Ces caresses dont il avait été privé, cet amour qu'il avait tant espéré... c'était tout ce dont il avait besoin.

« Je peux te préparer ? s'enquit Hoseok d'une voix chargée de douceur et de désir.

- Oui, vas-y.

- Préservatif ?

- Pas besoin, je suis propre. »

Il ne se fit pas prier plus longtemps et tendit à son aîné deux doigts. C'était devenu un réflexe : Yoongi ouvrit les lèvres et les enduisit de salive sous le regard lubrique que Hoseok portait sur lui.

« Ça fait longtemps, je vais y aller tranquillement, indiqua-t-il en retirant ses doigts. Prêt ?

- Tu peux y aller. »

Hoseok se pencha pour l'embrasser en même temps qu'il venait taquiner l'intimité de son petit ami qui poussa un soupir de bien-être que les lèvres de son cadet volèrent. Le baiser s'approfondit très rapidement, Yoongi retint son souffle en sentant la main libre de Hoseok lui caresser le bas-ventre tandis que d'un doigt il traçait les contours de son antre. Cette sensation affolait d'emblée les sens de Yoongi qui se tortillait faiblement, tentant vainement de rester en place. Il n'y pouvait rien, il ne pouvait tout simplement pas résister, ça faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas couché avec Hoseok, et savoir que cette fois-ci son amant allait lui faire l'amour ça l'excitait au plus haut point.

« T'es toujours tellement réceptif, chaton, lui murmura à ce propos Hoseok en venant lui mordiller le cou. C'est grave sexy.

- S'il te plaît, Hoseok-ah, vas-y...

- À tes ordres. »

Et doucement, ce doigt taquin qui rendait fou Yoongi s'enfonça entre ses chairs. Le jeune garçon se cambra sans pour autant sembler gêné. Les phalanges de son amant s'insinuèrent entièrement en lui, puis Hoseok démarra des mouvements d'abord hésitants puis plus vifs lorsqu'il se rendit compte que Yoongi accueillait parfaitement ses gestes. Son chaton en effet avait sur le visage une expression fiévreuse qui traduisait son plaisir et son impatience. Ça contrastait de manière sublime avec l'innocence qui se dégageait de son être, c'était envoûtant.

Yoongi se mordit la lèvre lorsqu'un deuxième doigt se joignit au premier dans son antre. Cet étirement jadis si familier lui semblait désormais étranger quoiqu'absolument savoureux. D'abord inquiet à l'idée de lui avoir fait mal, Hoseok fut bien vite rassuré par le regard de son amant : ses iris bruns débordaient de luxure et d'amour.

Yoongi poussa un lourd soupir quand les mouvements reprirent en lui. Il sentait Hoseok frotter de ses longs doigts ses parois aux nerfs en alerte, et la paume qui lui caressait doucement le bas-ventre lui semblait y semer un plaisir prêt à s'épanouir à la manière d'une fleur. C'était beau, presque magique.

Un couinement lui échappa quand Hoseok entama des coups plus prononcés tandis qu'il effectuait des mouvements de ciseau afin de dilater parfaitement les chairs encore serrées de son copain. Les coups étaient vifs, puis brusquement ils cessèrent. Yoongi n'eut pas même le temps de demander ce qui se passait qu'il sentit cette fois-ci trois doigts entrer le plus délicatement possible en lui. Par réflexe, il écarta plus largement les jambes dans un soupir satisfait, absolument ravi de redécouvrir de cette manière des sensations qu'il avait toujours adorées.

« T'es plus serré qu'avant, lui fit remarquer Hoseok en venant titiller l'un de ses tétons de sa main libre. T'as pas mal ?

- Non, non, pas du tout, continue, souffla Yoongi qui avait d'emblée l'impression de perdre la tête.

- Hum, j'ai touché ce petit endroit qui fait du bien ? »

Sa voix, malicieuse, était une caresse délicieuse pour Yoongi qui en gémit de plus belle : oui, Hoseok avait trouvé sa prostate. Ça, en plus de sa chair qu'il s'amusait à taquiner, ça rendait son aîné de plus en plus fébrile. Yoongi n'avait qu'un désir : s'abandonner complètement, n'être plus qu'une poupée de chiffon dont Hoseok prendrait soin comme si elle était de porcelaine.

« Hoseok-ah... s'il... s'il te paît... vas-y... fais-moi l'amour... »

Yoongi eut un mal fou à prononcer ces mots, et il ressentit une immense libération à l'instant où son copain acquiesça en lui murmurant de plus belle son amour. Hoseok sentait qu'effectivement, Yoongi se détendait chaque fois rapidement autour de lui, si bien que déjà l'étroitesse chaude dans laquelle il avait plongé ses doigts quelques instants auparavant s'était accoutumée à sa présence.

Yoongi était décidément un garçon enivrant...

Hoseok retira ses phalanges sans attendre un instant de plus et se redressa. Yoongi retint sa respiration et le fixa avec un appétit non dissimulé en le voyant se verser du lubrifiant dans la main pour en enduire ensuite son érection qui avait retrouvé sa vigueur. Ce spectacle fit grimper d'un cran la chaleur folle qui grondait dans le bas-ventre de l'aîné. Sans même s'en rendre compte, il ouvrit un peu plus encore les cuisses, offrant alors à Hoseok une vue des plus excitantes sur son intimité prête à le recevoir.

« Mon magnifique chaton... »

Yoongi sentit ses pommettes rosir à ce compliment, détail que Hoseok ne remarqua même pas puisqu'il venait de saisir sa propre érection pour la diriger prudemment contre l'antre de son petit ami. Ce dernier serra la mâchoire, les sens affolés par le simple fait que la peau chaude du sexe de son copain était en contact avec celle, fragile, de son anneau de chair. Hoseok pourtant se contentait de la caresser doucement, sa peau sensible, et chaque seconde rendait fou le pauvre garçon qui suppliait mentalement son cadet de lui offrir enfin cet acte d'amour qu'il attendait depuis tellement longtemps.

Hoseok, de nouveau à quatre pattes au-dessus de lui, se pencha doucement de sorte à poser son avant-bras près du visage de Yoongi qui le regarda s'abaisser jusqu'à ce que leurs lèvres soient presque collées.

« Hoseok-ah... s'il te plaît...

- Hyung, aucun mot ne sera jamais assez juste pour t'exprimer à quel point je t'aime... »

Les joues empourprées par cette déclaration qu'il venait de faire, Hoseok eut à peine à avancer le visage pour venir embrasser tendrement son petit copain. Yoongi eut la sensation que son cœur avait été retourné par la tendresse qui avait fait si délicatement vibrer la voix de Hoseok, et une sensation de bien-être prodigieuse se répandit dans tout son corps lorsqu'il sentit le sexe de son copain s'enfoncer lentement en lui. Leur baiser fut interrompu par le gémissement de l'aîné qui se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher d'être trop bruyant.

« Eh, chaton, ça va ? » s'inquiéta Hoseok qui, appuyé sur un coude, passa tendrement la main dans ses cheveux.

Yoongi opina sans un mot, les paupières closes et les sourcils froncés. Il avait mal, certes, mais par-dessus la douleur qu'il ressentait, il y avait tant de bonheur et de plaisir que c'était en vérité eux qui l'avaient fait gémir. Hoseok néanmoins, craignant de le blesser s'il se précipitait trop, s'immobilisa et prit quelques longues secondes pour couvrir de baisers le visage opalin de celui qu'il aimait.

Yoongi rouvrit les yeux pour observer avec une douce innocence son petit ami. Hoseok lui trouva l'air fragile, aussi délicat que la fleur d'automne qui, bien que frêle, luttait vaillamment quand venait l'hiver. Alors, charmé par cette beauté céleste, de nouveau il posa les lèvres sur son front, son nez, ses joues, son menton, pour finalement revenir à ses lèvres contre lesquelles Yoongi lui susurra qu'il pouvait continuer.

Alors ce fut l'extase : centimètre après centimètre, Hoseok s'enfonça jusqu'à la garde dans l'intimité de Yoongi. Pas une seule seconde leur regard ne se décrocha de celui de l'autre. Pas une seule seconde ne passa sans qu'ils ne détaillent et n'admirent le visage de celui qu'ils aimaient. Pas une seule seconde leur âme ne cessa de hurler de bonheur.

Lorsque Hoseok sentit les fesses de Yoongi contre son bassin, preuve qu'il était entièrement en lui, il ne put retenir un soupir rauque qui enchanta les oreilles de son amant. Ce dernier frémit en sentant lui aussi son copain tout contre lui, sa peau contre la sienne. Ses pensées étaient confuses, mais une chose lui vint à l'esprit, une question : Hoseok l'avait-il déjà pénétré avec une telle délicatesse ? Yoongi ne parvenait pas à se souvenir d'une fois où son amant aurait été à ce point tendre avec lui : même ces jours où il était au bord du malaise, lorsque Hoseok et lui couchaient ensemble, le cadet y allait plus franchement.

Était-ce parce que Hoseok savait qu'ils n'avaient rien fait depuis longtemps, ou bien était-il tout simplement si amoureux de lui qu'il voulait à tout prix lui éviter la moindre douleur ? Yoongi sentit un sourire poindre sur son visage quand la réponse s'imposa à son esprit embrumé : c'était ça, faire l'amour. C'était ça, une « vraie » première fois. C'était la douceur caressante de l'attention qui lui était portée. Parce que Hoseok lui faisait l'amour.

Les baisers papillon sur son visage reprirent, tirant à l'aîné un gloussement tendre qui émut Hoseok.

« Je veux t'entendre rire comme ça tous les jours, lui confia-t-il dans un murmure amoureux. Je veux te faire rire comme ça tous les jours. Si seulement je pouvais te rendre heureux pour toujours...

- Moi aussi je t'aime. »

La réponse fit sourire Hoseok qui acquiesça doucement, le visage toujours aussi près de celui de son aîné. Ce dernier justement fit un mouvement à peine perceptible de sorte à joindre leurs lèvres, et il bougea le bassin pour faire coulisser le membre en lui. Ce fut une simple ondulation de ses hanches, pareille à une vague tranquille dont l'écume viendrait lécher le sable humide, et pourtant la sensation lui coupa le souffle – la sensation et les sentiments qui l'accompagnaient.

Hoseok quant à lui se mordit la lèvre inférieure et, le corps brûlant de désir, comprit ce que son amant souhaitait lui dire par ce geste. Il débuta donc de langoureux coups de reins, le rythme était d'une délicatesse sans égale : une fois de plus, il ne cherchait pas à faire jouir Yoongi pour le moment, simplement à lui apporter du plaisir tout en lui témoignait la tendresse de son amour.

Les coups de reins étaient lents, maîtrisés, Hoseok savait parfaitement où frapper pour toucher la prostate de son copain qui, sous lui, l'observait d'un regard empli de désir et d'amour. Régulièrement ils échangeaient un baiser que venait couper un gémissement de Yoongi quelques instants plus tard. Le sexe de son cadet se plantait en lui d'une manière si exquise qu'il était incapable de retenir sa voix. Sentir la peau chaude et lubrifiée de Hoseok frotter les parois de son intimité puis caresser sa boule de nerfs, ça lui donnait l'impression de perdre la tête.

Ce n'était pas un océan grondant de plaisir dans lequel Yoongi avait la sensation de se noyer jusqu'à sombrer dans les profondeurs de l'orgasme, ça ressemblait plus à une mer paisible dont le courant le guidait tranquillement jusqu'à la jouissance la plus pure. C'était si étrange, si nouveau.

Tandis qu'il se maintenait à l'aide de son avant-bras au-dessus du corps frêle de Yoongi, Hoseok saisit de sa main libre sa cuisse opaline pour lui faire lever la jambe tout en caressant sa peau satinée. Yoongi se cambra, toujours réceptif, et son regard se teinta de luxure lorsque Hoseok fit passer sa jambe sur son épaule. Yoongi avait l'impression que cette position lui permettait de s'offrir un peu plus encore à celui qu'il aimait. Son antre lui semblait écarté au possible et il ressentait mieux que jamais chaque coup qu'il y recevait.

« Ah ! O-Oui ! »

Ce fut tout ce que l'aîné fut en mesure de couiner lorsque Hoseok commença à malaxer la fesse ronde que la position de la jambe de Yoongi avait permis de révéler. Celui-ci, en se cambrant, laissa à Hoseok tout le loisir d'accentuer sa prise sur son postérieur. Impossible de nier : c'était bel et bien une zone atrocement érogène pour Yoongi qui adorait que les paumes larges et chaudes de Hoseok se posent à cet endroit de son corps. Et même s'il était toujours allongé sur le dos, position qui ne permettait pas à Hoseok de se saisir correctement de son postérieur, sa jambe levée offrait au moins au cadet la possibilité de saisir une de ses fesses dans sa main curieuse – et il adorait sentir sous ses doigts cet épiderme si doux, si tendre et si brûlant.

Ils se redécouvraient l'un l'autre dans ces gestes passionnés. Plus les minutes passaient, plus les coups s'intensifiaient, et Yoongi sentait des larmes de plaisir s'accumuler dans ses yeux désormais clos. Tantôt Hoseok prenait un rythme plus soutenu, tantôt il lui faisait l'amour de façon plus calme en dépit de coups plus profonds.

C'était absolument dingue. Chaque pénétration permettait à Yoongi de ressentir à quel point Hoseok l'aimait. Il ne serait pas en mesure d'expliquer comment c'était possible que son cœur soit capable d'affirmer une telle chose, mais c'était bel et bien le cas : l'acte débordait d'amour. Et de même, ce furent finalement les yeux de Yoongi qui laissèrent déborder quelques larmes fugitives.

Tout était si bon : le jeune garçon se rendait compte que jamais il n'avait à ce point été chéri par quiconque, et savoir qu'il était tout l'univers de Hoseok, c'était quelque chose qui l'émouvait plus que de raison. Même dans ses rêves les plus agréables il n'osait pas espérer un tel dénouement à son histoire avec Hoseok.

« Oh, chaton... pleure pas...

- J-Je suis désolé...

- T'as pas à t'excuser. Ça fait du bien ? Tu aimes ?

- T'en as d'autres des questions stupides ?

- Des tonnes. »

Yoongi esquissa un sourire malgré son visage que le plaisir crispait. Un râle lui échappa et il demanda à son petit ami de cesser ses coups de reins. Inquiet, Hoseok obéit. Il s'apprêtait à lui demander si tout allait bien quand il écarquilla les yeux : Yoongi se tournait de sorte à s'installer sur le ventre, le postérieur levé pour lui faire comprendre ce qu'il désirait. Un juron échappa à Hoseok qui saisit aussitôt entre ses grandes mains les fesses fermes et délicates de son copain.

Yoongi poussa un soupir de plaisir qui termina sur un gémissement lorsque Hoseok le pénétra de plus belle. Les coups reprirent, à la fois tendres et vifs. C'était inexplicable, mais de nouveau la brume qui assombrissait l'esprit de Yoongi ne lui permit pas de réfléchir. Tout ce qu'il put faire, ce fut de ressentir les merveilles que provoquaient dans son corps ces coups qui s'avéraient désormais plus profonds encore et heurtaient avec une précision surprenante sa prostate à chaque fois.

Les peaux claquaient un peu plus fort, les gémissements étaient un peu plus sonores, pourtant Yoongi avait l'impression qu'il manquait désormais quelque chose à son cœur. Son corps était au septième ciel, légèrement balancé par les pénétrations délicieuses qu'il subissait, mais son âme soupirait de dépit. Et il savait exactement ce qui lui manquait : le contact de Hoseok.

« Ho... Hoseok-ah... »

La voix vrillée par les trémolos provoqués par le mélange d'un immense plaisir et d'une inexprimable détresse, Yoongi posa la joue sur le matelas pour jeter un regard à son amant. En même temps, il bougea de sorte à se trouver sur un seul avant-bras, de cette manière il put poser l'autre main sur le matelas, plus près de son petit ami qui comprit ce qu'il lui demandait : il souhaitait simplement lui tenir la main.

Il souhaitait simplement garder à l'esprit que cet acte n'avait plus rien de ceux dont ils avaient l'habitude, or cette position ne permettait pas à Yoongi de voir correctement son petit ami, ses yeux débordant d'amour. Même si les coups étaient plus doux qu'à l'accoutumée, il avait besoin d'être rassuré. Peiné de le constater, Hoseok préféra ne pas saisir cette main tendue.

À la place, il lâcha les hanches de son aîné pour le saisir plutôt par la taille : il attira Yoongi à lui, le redressa pour qu'il se trouve agenouillé, le dos contre son torse. Surpris, il fallut à Yoongi quelques secondes pour comprendre dans quelle position il était. Hoseok enroula les bras autour de son ventre et profita de cet instant de stupéfaction pour aller chercher avec gourmandise les lèvres de Yoongi qui avait le visage à moitié tourné vers lui.

Yoongi crut un instant qu'il rêvait, que ce baiser n'était pas réel, tout comme cette situation. Il était comme déconnecté, et ce délicat contact le ramenait à une réalité qu'il avait si souvent souhaitée qu'elle en devenait difficile à croire. Pourtant le fait était là : Hoseok ondulait langoureusement ses hanches tout en l'embrassant chastement. C'était pur, criant de sincérité et profondément bouleversant.

Une fois de plus Yoongi, dans un éclair de lucidité, repensa aux sages paroles de Jungkook : l'amour, c'était bel et bien un agréable vertige. Et s'il pouvait décrire ce qu'il ressentait à l'instant, Yoongi serait contraint de reconnaître qu'il avait l'impression que son cœur n'en finissait plus de chuter dans les abysses sans fin d'un bonheur éternel.

C'était niais, mais qu'est-ce que c'était bon...

Hoseok lui caressait les côtes dans des gestes emplis d'affection, il pouvait sentir le moindre tremblement qu'il provoquait chez son aîné. Yoongi, si agréablement serré dans ses bras, sentait sa fin approcher. Le corps brûlant de son cadet contre le sien, son bassin qui heurtait ses fesses dans un bruit des plus excitants ; pas moyen qu'il résiste à toutes ces stimulations.

Il ne lui fut pas possible de retenir un puissant gémissement lorsque, ayant remonté une main jusqu'à son pectoral, Hoseok commença à titiller un de ses tétons entre son pouce et son index. Yoongi soupirait, poussait de discrets couinements qu'il tentait de taire, mais sur lesquels il n'avait pas le contrôle.

« Hoseok... Hoseok, je... oh putain, je vais... j'y suis presque.

- Moi aussi... chaton, je peux accélérer ?

- Oui, oui, s'il te plaît oui ! »

Yoongi se moquait d'avoir l'air parfaitement désespéré, tout ce qu'il souhaitait c'était atteindre enfin cet orgasme fou qui naissait et se développait lentement dans son bas-ventre. Tout ce qu'il souhaitait, c'était que cette jouissance délicate explose en lui et résonne à la manière de la plus exquise détonation qui puisse exister.

Les coups se firent plus rudes, Hoseok renforça sa prise sur le corps de son petit copain qu'il sentit affaibli par le plaisir qu'il recevait si soudainement. Yoongi avait les jambes tremblantes, ses cuisses déjà ne répondaient plus à ses ordres et rester agenouillé tenait du miracle pour lui qui n'avait plus aucune force. Tous ses muscles étaient raides, c'était douloureux, mais ça le rendait fou de désir – c'était à n'y rien comprendre. Sa prostate lui semblait sur le point de s'enflammer, ses chairs étaient brûlantes et c'était tout son être qui n'aller plus tarder de s'embraser.

« Chaton... je t'aime, viens... »

Et alors que Hoseok lui murmurait ces mots, Yoongi sentit tout à coup son cadet se déverser en lui. La sensation sur sa prostate fut tout simplement folle, le jeune garçon avait oublié à quel point il aimait se sentir rempli de la satisfaction de celui qu'il aimait. Alors il vint à son tour dans un râle auquel Hoseok coupa court lorsqu'il s'empara d'une manière tendre et sauvage à la fois des lèvres de son copain.

Enfin, Yoongi put l'éprouver, cette sensation d'un feu inextinguible qui faisait couler des rivières de lave dans ses veines. De la transpiration recouvrait sa peau d'un fin voile humide, sa température corporelle avait grimpé en flèche, proportionnellement à son plaisir qui crevait le plafond. Si les flammes de l'enfer étaient pareilles à celles de la luxure, qui léchaient à présent le creux de son ventre, Yoongi était convaincu qu'il n'hésiterait pas à rejoindre les damnés. Il espérait pouvoir ressentir un plaisir aussi fort pour le reste de son existence ici-bas, dans les bras de Hoseok.

Hoseok justement, frappé lui aussi par la foudre de l'orgasme, se crispa dans ses mouvements tandis que le plaisir atteignait son apogée avant de s'effacer doucement. Il ignorait néanmoins ce qui avait provoqué en lui le plus d'euphorie : cette jouissance d'une puissance qu'il n'avait encore jamais connue, ou bien savoir qu'il avait procuré à Yoongi plus de plaisir que jamais.

Les deux garçons étaient comblés.

Ainsi, une fois l'orgasme passé, ils s'effondrèrent sur le matelas sans pour autant que leur position n'en soit changée : Yoongi se retrouva allongé sur le flanc, dans les bras de Hoseok étendu de côté lui aussi – et qui, détail important, était toujours planté en lui. Aux gémissements succédèrent les halètements des deux garçons qui tentaient de reprendre leur souffle.

Yoongi, blotti dans l'étreinte de Hoseok, avait l'impression que ses poumons étaient en train de lâcher. Il inspirait de grandes bouffées d'air entre deux toussotements qui faisaient tressauter son corps.

« Ça va ? lui demanda Hoseok en lui caressant les côtes. Tu veux que j'aille te chercher un verre d'eau ?

- Non, non... ça... ça va. »

Quelques instants plus tard, effectivement, il avait retrouvé une respiration apaisée. Hoseok, en attendant qu'il soit plus calme, lui couvrait la nuque et les omoplates de petits baisers délicats. Dès lors que ses muscles furent détendus, Yoongi se sentit somnolent, son corps lui paressait être cotonneux, il ne se sentait pas même capable de s'asseoir.

Hoseok lui caressait la hanche si doucement que Yoongi le sentait à peine. C'était comme le baiser d'une brise printanière sur sa peau juvénile.

« Je peux me retirer ? » s'enquit le cadet après un nouveau baiser sur son épaule.

Yoongi acquiesça dans ce qui ressembla à un soupir. Hoseok se retira lentement, les deux laissèrent échapper un gémissement à peine audible à cette sensation. Puis le calme revint. Yoongi se tourna pour faire face à son copain contre lequel il se blottit. Il aurait voulu le prendre dans ses bras, mais ses muscles lui semblaient encore beaucoup trop faibles. Il avait envie de dormir, tout simplement. Une habituelle torpeur s'était emparée de son corps et menaçait de le faire basculer sous peu dans les bras de Morphée qui déjà lui tendait la main pour l'attirer à lui.

« Chaton, t'endors pas, on est sales, murmura Hoseok contre la peau pâle de son front qu'il se plaisait à embrasser. Faut qu'on aille au moins prendre une douche.

- Fatigué...

- Comme d'habitude, je sais.

- Hum, râla Yoongi en se recroquevillant.

- Allez, petit chat, on va prendre un bain, tu préfères ? »

Parce que Yoongi avait réfugié sa tête contre son cou, Hoseok le sentit opiner. Yoongi se laissait toujours amadouer par la perspective de prendre un bain en sa compagnie, c'était quelque chose dont son copain s'était très vite rendu compte. Ainsi, malgré les deux orgasmes qu'il avait subis, Hoseok se redressa, entraînant Yoongi dans son mouvement. L'aîné s'accrocha à lui, son amant se leva et passa les bras sous ses cuisses pour le soutenir.

Ils quittèrent la chambre en quelques pas. Les bras autour du cou de Hoseok et le menton sur son épaule, Yoongi jeta un regard rapide aux draps défaits mais sur lesquels se trouvaient encore de petits pétales roses.

Niais, mais tellement agréable.

Hoseok franchit la porte de la salle de bains qu'il alluma avant de déposer Yoongi sur le rebord froid de la baignoire. Il ouvrit le robinet et, tandis que l'eau chaude se mettait à couler, il vint se placer entre les jambes de son copain, accroupi pour être à sa hauteur. Yoongi avait une mine rêveuse sur le visage, il avait l'air complètement ailleurs – près de s'endormir, tout simplement.

Hoseok, un sourire aux lèvres, lui caressa la joue dans l'espoir de capter son attention. Son petit ami cligna des yeux à plusieurs reprises avant de pencher la tête sur le côté avec un air interrogateur.

« T'as l'air épuisé, hyung, ça va ?

- Oui, répondit Yoongi d'un soupir fatigué.

- Sûr ?

- J'ai envie de dormir, c'est tout...

- Je fais vite, promis. »

Yoongi acquiesça doucement avant de fermer les yeux. Hoseok alors l'enlaça avec tendresse avant de lui embrasser la tempe à plusieurs reprises.

« C'était dingue, lui murmura-t-il, j'ai adoré. Merci de m'avoir fait découvrir ce que c'était que d'aimer... et de faire l'amour. T'es mon trésor, chaton. »

En réponse, Yoongi se contenta de sourire et de laisser échapper un souffle qui mêlait l'amusement et l'attendrissement. Quelques instants passèrent, silencieux, avant que Hoseok n'indique que leur bain était prêt à les accueillir – une chance, ils commençaient à frissonner.

Ce fut une fois de plus un moment d'une douceur encore inconnue à Yoongi qui se croyait en plein rêve tant il était dorloté. L'amour que lui vouait Hoseok avait visiblement fait naître en lui l'envie de le protéger plus qu'il n'en avait pourtant déjà l'habitude. Hoseok lui épargna même la peine de s'habiller, puisqu'une fois sortis du bain il sécha Yoongi et lui enfila un jogging avant d'en mettre un lui aussi.

Parce qu'il n'avait pas le courage de changer les draps maintenant et qu'il faisait bien assez chaud – c'était l'été après tout –, Hoseok se contenta de repousser les draps salis et d'installer Yoongi sur le matelas. Il déposa un baiser sur ses chastes lèvres puis s'installa auprès de lui. Ce fut seulement lorsqu'il voulut le prendre contre lui qu'il s'en rendit compte : Yoongi avait déjà cédé à Morphée, paisiblement endormi avec un sourire d'ange sur les lèvres.

Attendri, Hoseok frotta doucement son nez contre le sien avant de lui murmurer un sincère « je t'aime, hyung » qu'il accompagna d'un dernier baiser.

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Info : je vais poster sur mon compte secondaire ManonLilaas dans les jours à venir un livre au sujet des fanfics que j'ai publiées et que je publierai. Ce sera notamment dans ce livre que je ferai les petits tirages au sort pour vous proposer de gagner, par exemple, un exemplaire du premier tome de Du bout des doigts, le mois prochain, à sa sortie ;)

Enfin, je voulais juste vous encourager à aller jeter un œil à la chanson "Dynamite", de Your Wings Army. Ma sœur Ayka-chan-art en a dessiné les fanarts des chanteuses qu'on voit apparaître à côté des bulles de dialogue, et franchement, la chanson déchire. ^^