Chapitre 148 /!\
Yoongi laissa échapper un couinement plaintif lorsque Hoseok se mit à lui mordiller le téton. Cette légère douleur mêlée de plaisir, il ne s'y ferait jamais : il était complètement soumis à cette volupté que leurs deux corps dégageaient une fois unis. Toujours plaqué contre la porte d'entrée de l'appartement de son copain, le jeune garçon avait planté ses mains fines dans la chevelure charbonneuse de Hoseok qui occupait sa bouche sur son pectoral.
« Hoseok-ah... putain c'est trop bon...
- Et c'est pourtant que le début, » lui susurra son copain en remplaçant ses dents et sa langue taquines par son index et son pouce.
Il pinçait délicatement la chair de son copain tandis que, de sa main libre, il s'occupait de lui caresser amoureusement la taille. La tête rejetée en arrière, Yoongi haletait doucement : peu importait ce que Hoseok faisait, dès lors qu'il posait les mains sur lui, son aîné se sentait pousser des ailes. Même si désormais ils sortaient ensemble, même si Hoseok lui avait prouvé plus d'une fois qu'il l'aimait sincèrement... ça ne changeait rien à ce qu'il ressentait. Il ressentait toujours en lui ce mélange de bonheur et de soulagement chaque fois que son copain lui témoignait son désir.
Un hoquet surpris lui échappa quand Hoseok, impatient, passa les mains derrière ses cuisses et le souleva pour le mener jusqu'à sa chambre. Yoongi n'hésita pas un instant : il enroula les bras autour de sa nuque et écrasa ses lèvres fines sur celles de son amant. Un baiser fiévreux débuta, empli de langueur. La sensualité charnelle qui en émanait fit chavirer le cœur de Yoongi, naufragé perdu au beau milieu d'un océan de passion.
Parce qu'il sentit que leurs deux bassins – et leurs deux érections – étaient l'un contre l'autre, l'aîné ne se gêna pas pour accompagner leur délicat échange de quelques mouvements parfaitement maîtrisés. Hoseok ne put retenir un râle de plaisir, mordant sans le faire exprès la langue amoureuse de son copain qui gémit en retour.
Bien vite, Yoongi se retrouva allongé sur le dos, les jambes ouvertes avec Hoseok entre elles. Un long regard fut échangé, regard débordant d'amour aussi bien que de désir.
« Je t'ai déjà dit que t'étais magnifique ? » murmura doucement le cadet en venant caresser de la pulpe de ses doigts le torse pâle et maigre de son amant.
Il semait sur sa peau opaline une myriade de frissons qui lui tirèrent un sourire satisfait : Yoongi réagissait toujours excessivement à la moindre caresse, il était d'une sensibilité que Hoseok trouvait plus qu'excitante. C'était un régal de le voir soupirer et frémir de cette manière.
« Merci. »
Ce ne fut qu'un souffle prononcé par son aîné dont le regard se perdait dans le sien. Il se pencha doucement pour attacher une fois de plus leurs lèvres dans un baiser qu'il voulut cette fois tendre, pour le plus grand bonheur de Yoongi qui ferma les paupières. Les mains revenues trouver refuge dans la nuque de son copain, il esquissa un sourire contre sa bouche en sentant les mains expertes de Hoseok s'atteler à lui défaire sa ceinture puis son jean.
La température ne monta pas d'un simple cran, elle creva littéralement le thermomètre. Yoongi sentit tout son être s'affoler, il avait tellement hâte de sentir la bouche experte de son petit ami aux endroits les plus intimes de son corps.
Ne plus coucher avec Hoseok pourtant ne le frustrait pas : les deux garçons dormaient ensemble, passaient parfois des heures à se câliner et étaient plus proches que jamais. De fait, ne plus passer des soirées entières à se donner à lui ne gênait pas Yoongi qui se sentait infiniment plus heureux maintenant. Pour autant, ses hormones ne l'épargnaient pas : il désirait son petit ami et, s'il était heureux même avec de simples câlins, il y avait des moments comme celui-là où il voulait s'abandonner complètement à lui.
Son pantalon lui fut lentement retiré, de même que son caleçon puis ses chaussettes que Hoseok entraîna avec le jean. Les vêtements finirent sur le sol, négligemment jetés. Un « toi aussi » fut murmuré par l'aîné, auquel l'autre obéit aussitôt : il se débarrassa bien vite de son haut, laissant apparaître un corps que Yoongi ne cesserait jamais d'admirer alors même qu'il le connaissait par cœur.
Hoseok s'occupa de nouveau de son protégé : revenu entre ses jambes écartées et qui ne cachaient rien de son intimité, il s'employa à lui caresser les cuisses avec tendresse, appréciant de les sentir moins maigres que ces dernières semaines. Ses pouces traînaient à l'intérieur des jambes de Yoongi qui se cambrait doucement en ondulant légèrement sans même s'en rendre compte son bassin. Son sexe se tendait peu à peu, laissant Hoseok avide d'y goûter alors même que c'était ailleurs qu'il comptait bien occuper sa bouche.
De toute manière, lorsqu'il voyait Yoongi ainsi, nu et aussi magnifique qu'un jeune dieu grec taillé dans le plus pur des marbres, c'était sur la moindre parcelle de son corps qu'il souhaitait laisser traîner sa langue...
« Où est-ce que tu voudrais avoir ma bouche ? s'enquit-il donc d'un ton lascif. Plutôt ici... »
Et sa main précédemment posée sur la cuisse de Yoongi remonta pour caresser la base de son sexe, lui tirant un soupir de plaisir.
« Ou plutôt là... ? »
Sur ces mots il posa un doigt contre l'anneau de chair de son copain qui en frémit de satisfaction. Un couinement lui échappa alors que déjà il retenait tant bien que mal un mouvement du bassin visant à inciter Hoseok à plonger son doigt en lui. Un sourire espiègle naquit aussitôt au coin des lèvres du cadet qui hocha doucement la tête.
« Même pas besoin de répondre, chaton, ton corps l'a fait pour toi.
- Hoseok-ah, s'il te plaît...
- Oui ?
- Me fais pas attendre... j'ai besoin de toi. »
Une moue touchée au visage, Hoseok acquiesça avec tendresse.
« Tu t'es lavé ?
- Oui, confirma Yoongi – mais ça Hoseok s'en doutait déjà, son copain était devenu prévoyant avec le temps. S'il te plaît, dépêche. »
Le visage pâle du jeune garçon était crispé par cette attente qu'il ne supportait pas. Tout son corps était tendu, ses jambes étaient écartées au possible ; il voulait simplement pouvoir se livrer avec Hoseok à ces plaisirs délicieux desquels il avait rêvé toute la journée.
Son copain revint lui caresser amoureusement les cuisses, au plus grand dam de Yoongi qui poussa un gémissement de frustration. Aussitôt l'autre se pencha pour l'embrasser avec une délicatesse toute particulière, lui murmurant un « chut, chaton, je suis là » qui se voulait d'une tendresse rassurante.
Malgré le voile du désir qui les habillait, Hoseok pouvait lire dans les yeux de Yoongi toute la détresse qu'il ressentait ; il ne le fit pas languir plus longtemps. Ses baisers glissèrent le long de la gorge, du torse puis du bassin de l'aîné qui serra par réflexe son drap entre ses poings. Un plaisir indescriptible l'envahissait déjà et tout son être s'affolait, anticipant les merveilles que Hoseok allait lui offrir. Sa respiration était hachée et il ne fut pas en mesure de garder les paupières ouvertes. Il ferma les yeux, s'abandonnant complètement aux sensations.
Hoseok lui embrassait le bas-ventre, mordillant par moment sa peau devenue sensible. Yoongi gémit une fois de plus, son copain ne tarda pas à lui apporter ce qu'il désirait tant : il traîna sa langue taquine jusqu'au sexe du jeune garçon, y déposa quelques baisers, et continua son chemin pour arriver tout contre son intimité. Un hoquet de surprise échappa à Yoongi lorsque Hoseok y planta un petit baiser.
« Chaton, ouvre les yeux et regarde-moi... »
Ces quelques mots firent frémir le jeune garçon, tant parce qu'ils étaient murmurés tout contre son intimité que parce qu'ils débordaient d'une sensualité à laquelle Yoongi était bien incapable de résister. Il obéit sans hésiter et lâcha un râle guttural en baissant les yeux pour découvrir Hoseok logé entre ses cuisses et qui déjà revenait s'occuper de son antre.
Le cadet en effet, à peine sa phrase terminée, avait abandonné sa langue à cet endroit intime, roulant autour de l'anneau de chair de son copain qui tentait de respirer correctement malgré son cœur qui s'emballait. C'était un régal de pouvoir observer Hoseok de cette manière, Yoongi s'en sentait hypnotisé.
Il ferma toutefois brutalement les yeux lorsque les sensations se firent trop fortes. Ses lèvres s'ouvrirent dans un cri muet : après avoir titillé son intimité, Hoseok venait d'y faire pénétrer son index sans difficulté grâce à la salive qu'il y avait déposé. C'était pour Yoongi un bonheur de le sentir en lui, et son cadet savait parfaitement comment s'y prendre : il caressait ses parois gorgées de nerfs, agissait de manière tranquille et langoureuse tandis qu'il cherchait sa prostate dont l'un comme l'autre savait qu'il ne tarderait pas à la trouver.
« Putain, jura Yoongi en dépit de sa mâchoire crispée, Hoseok-ah, j'adore... »
Ce dernier, parce qu'il jouait toujours de sa langue contre l'intimité de son aîné, lui répondit simplement d'un son qui témoignait de sa satisfaction. Il embrassa l'antre de son copain et courba son index en lui, effleurant aussitôt la prostate de son copain. La soudaine crispation de Yoongi, appuyée par un couinement qui mêlait surprise et plaisir, lui indiqua qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait.
Il fit alors de délicats mouvements contre ce point atrocement sensible et, constatant que ça permettait à son petit ami de se détendre immédiatement, il ajouta en lui son majeur qui s'occupa aussitôt au même endroit que son index. Yoongi ne cherchait pas à dissimuler son plaisir : il gémissait et, si Hoseok n'avait pas posé sa main libre sur son bassin pour le maintenir, il était certain qu'il aurait bougé sans pouvoir s'en empêcher. Ses doigts faisaient des merveilles et sa langue continuait de taquiner son entrée ; Yoongi était complètement soumis à ce que Hoseok lui faisait ressentir. Tout son être était en ébullition.
Un troisième doigt ne tarda pas à se joindre aux deux autres. La très légère douleur provoquée par cette sensation d'écartement fut supplantée par le plaisir qui grondait en Yoongi : Hoseok se mit à se faire plus brutal, frappant sa prostate plutôt que de la caresser. L'aîné se cambra dans un cri de plaisir. Il en était d'autant plus submergé que Hoseok continuait d'écarter ses chairs malgré les trois doigts déjà dans son intimité.
Les secondes s'égrainaient, pareilles à des minutes, de longues minutes d'une extase dont Yoongi voudrait qu'elle ne prenne jamais fin. Furieusement accroché aux draps de son lit, il n'avait même plus conscience de ses gémissements ni de ses mouvements involontaires. Tout ce dont il avait conscience, c'était des doigts de son amant qui tapaient sa prostate à un rythme anarchique, tantôt de manière rapide, tantôt de façon plus sensuelle, roulant presque contre elle pour que le plaisir soit plus constant.
Yoongi se mordit férocement la lèvre lorsque Hoseok, une fois satisfait de l'écartement de son antre, glissa sa langue aux côtés de ses doigts. Le pauvre jeune garçon, à cette sensation folle, eut l'impression d'avoir perdu les quelques morceaux de conscience qui lui restaient. Il planta brutalement la main dans la chevelure de son copain, l'incitant à aller toujours plus profondément en lui. Sa langue s'occupait de ses parois tandis que ses doigts continuaient leur œuvre sur sa prostate.
Yoongi était au paradis, un paradis paradoxalement fait de luxure et de désir. Il tremblait de manière incontrôlée, laissait échapper des gémissements qu'il était bien incapable de taire, et ses muscles se contractaient contre son gré. Il gémissait le prénom de son petit ami comme une litanie délicate qui venait caresser les oreilles de Hoseok.
Déjà le sexe dressé de l'aîné laissait échapper un liquide transparent qui coulait doucement jusque sur son bassin. S'en rendant compte et sans pouvoir s'en empêcher, Hoseok continua de stimuler son copain de ses doigts alors que sensuellement sa bouche remontait jusqu'à la base de son sexe. Yoongi se mordit brutalement l'intérieur des joues lorsque son amant se mit en tête de lécher sa hampe pour y recueillir le liquide auquel il se faisait un plaisir de goûter.
« P-Plus, » gémit son copain.
Sachant parfaitement ce qu'il attendait de lui, Hoseok acquiesça sans que l'autre ne s'en rende compte et, avant même que son souffle n'ait le temps d'alerter Yoongi, son cadet avala son sexe de moitié avant de ralentir pour lui offrir sans efforts une gorge profonde – il y était après tout habitué, lutter contre son réflexe nauséeux qu'il ne sentait d'ailleurs presque plus n'était pas un problème pour lui. Il entreprit de titiller sa fente du bout de la langue alors qu'il effectuait des allers-retours sur sa longueur dont il raffolait.
Yoongi laissa échapper un juron. Son gland que Hoseok léchait avidement, sa prostate qu'il martyrisait, l'intérieur de ses cuisses qu'il caressait de sa main libre ; c'était un régal. Toutes ces sensations s'additionnaient pour créer en lui quelque chose d'explosif. Déjà des larmes de plaisir bordaient ses yeux félins. Peu à peu il se sentait arriver à sa fin, mais c'était si bon ! Il voulait que ça dure plus longtemps malgré son besoin quasi vital de jouir au plus vite.
« Stop, stop Hoseok-ah... »
Surpris par sa demande, Hoseok s'immobilisa et, son sexe toujours en bouche, leva des yeux interrogateurs sur son copain qui avait lâché sa chevelure pour serrer plutôt les draps entre ses poings. Yoongi tenta de réguler sa respiration chaotique – en vain.
« J-Je crois... que je... que je pourrai pas... je... »
Constatant son état, Hoseok lui offrit un sourire aimant et relâcha son sexe en même temps qu'il retirait les doigts de son antre. Il continua de lui caresser la jambe avec la même douceur que portait son regard, puis lui adressa ce sourire dont Yoongi raffolait.
« Du calme, chaton. Respire et dis-moi ce qui va pas. Tu veux qu'on arrête ? »
Yoongi hocha avec véhémence la tête de gauche à droite avant d'essayer de s'exprimer en dépit de sa respiration haletante.
« Non, non... au... au contraire. J-Juste moins vite... je veux pas... je veux pas jouir tout de suite, je... je tiendrai pas plusieurs orgasmes. »
Hoseok, lorsqu'il comprit, acquiesça avec tendresse. Un mot d'amour fut murmuré, un baiser échangé. Le jeune garçon embrassa le ventre de son copain avant de redescendre lentement, nettoyant par la même occasion l'épiderme pur du jeune garçon de toute trace de liquide séminal.
« Hyung... »
Ce fut à Yoongi de demander d'un regard silencieux à son copain ce qu'il voulait lui dire.
« Si tu savais comme je suis amoureux de toi, mon Yoongi. »
Et pour Hoseok ce fut un bonheur de voir l'immense sourire que ses quelques mots firent naître sur le visage de son petit ami. Yoongi était de ces gens qui n'avaient aucune confiance en eux, qui avaient besoin qu'on les rassure, qu'on les aime, qu'on les cajole et qu'on les couvre de tendresse. Il était de ceux pour qui les « je t'aime » ne perdaient pas leur valeur à mesure qu'ils étaient répétés, au contraire ils semblaient toujours plus doux à ses oreilles.
Un soupir répondit à Hoseok : ce dernier venait de reprendre le sexe de son compagnon en bouche et le pompait lentement, d'une manière qui se faisait presque paresseuse. C'était parfait pour Yoongi qui pouvait, de fait, savourer chaque mouvement que son copain effectuait sur lui... et en lui, car Hoseok avait de nouveau plongé trois de ses doigts dans son intimité pour venir caresser avec langueur sa prostate.
Si le paradis était une sensation, Yoongi était à présent convaincu de la ressentir. Il avait l'impression de n'être plus qu'un misérable pantin qui gémissait tout son soûl et savourait d'être utilisé. Vulgaire marionnette, ses membres étaient de coton et seuls les actes de Hoseok étaient en mesure de les pousser à se mouvoir. Son amant caressait si divinement bien ses parois, tantôt il y laissait traîner des doigts curieux, tantôt il les y enfonçait pour venir martyriser sa prostate.
Yoongi n'avait plus aucune force, pourtant la voix de son petit ami s'éleva avec une douceur mêlée de malice :
« Chaton, tu veux bien te mettre sur le ventre et lever vers moi ton magnifique petit derrière ? »
Bien incapable de répondre, Yoongi se contenta d'obéir lorsque son cadet s'écarta de lui. Il roula sur le ventre et appuya ses tibias sur le matelas pour relever son bassin. Il ferma les yeux, le front contre les couvertures, et poussa un soupir tremblant en sentant Hoseok lui caresser le dos de manière surfacique. C'était si délicat, à travers ce simple geste il pouvait ressentir tout l'amour que son cadet éprouvait désormais pour lui.
Parce que Hoseok l'aimait ; il n'arrivait toujours pas à y croire tant il en était heureux.
Épuisé en même temps que quémandeur, Yoongi lâcha un soupir de bien-être quand son amant lui caressa les cuisses, pressant sa peau fragile entre ses doigts de fée. L'aîné s'accrochait furieusement aux draps tandis que déjà Hoseok, de ses pouces, séparait ses fesses minces pour révéler de nouveau son intimité.
Agenouillé derrière son petit ami, Hoseok admirait ce corps svelte qui lui était offert. Il avait envie de lui faire mille choses, des choses tantôt salaces, tantôt délicates. Yoongi lui donnait des pulsions indescriptibles : il voulait le voir pleurer sous l'effet d'un plaisir excessif autant qu'il voulait simplement l'enlacer avec tendresse et le couvrir d'amour.
Le cadet se pencha et sentit son cœur se réchauffer lorsque Yoongi gémit de plaisir à la sensation de sa langue de nouveau à cet endroit si intime de son corps. Elle s'occupait si bien de lui, caressait si parfaitement son antre dans lequel elle cherchait à s'insinuer.
Déjà les larmes qui piquaient les yeux de Yoongi s'échouaient sur les draps alors qu'il n'était plus en mesure de retenir son plaisir, véritable feu d'artifice qui se répandait depuis son bas-ventre dans tout son corps. Il avait la sensation de s'abandonner complètement à ses sens au point qu'il en perdait la raison. Il n'était plus à même de penser, trop de choses se confondaient en lui.
Son corps se tendit, son être lui sembla n'être qu'un morceau de verre qui se brisait brutalement.
« Hoseok-ah ! Continue ! P-Plus vite ! »
Alors qu'il venait à peine d'enfoncer deux doigts dans l'intimité de son aîné, Hoseok était parvenu à trouver sa prostate. Déjà complètement perdu dans les abysses du plaisir, Yoongi se savait sur le point de venir. Tout son corps tremblait et même dans cette position il avait l'impression qu'il allait défaillir et se laisser mollement tomber à plat ventre sur le matelas. Si les mains de son copain ne le soutenaient pas en même temps qu'elles lui offraient monts et merveilles, Yoongi se serait déjà écroulé.
Tout ce qu'était désormais capable de faire le jeune garçon, c'était pleurer et bouger le bassin sans même s'en rendre compte. Hoseok le maintenait assez pour réduire ses mouvements et sa langue poursuivait sa délicieuse torture en même temps que ses doigts. Il se délectait de voir son copain s'abandonner ainsi à ce traitement, faire plaisir à Yoongi était devenu plus jouissif que tout à ses yeux. Le dos en sueur, le corps tremblant misérablement, son aîné était l'être le plus magnifique qu'il ait jamais vu.
Un ange tombé du ciel, tout simplement.
Yoongi tenta d'écarter un peu plus les genoux pour faciliter la tâche à son cadet. Le mouvement s'acheva brusquement lorsqu'il manqua de glisser ; si Hoseok ne l'avait pas soutenu, son bassin serait bel et bien retombé sur le drap.
« Chut, chaton, bouge pas. Je m'occupe de tout.
- D-Désolé... je... s'il te plaît.
- T'as pas à t'excuser, c'est rien du tout. Tu vas bientôt venir, c'est ça ? »
Essoufflé, Yoongi se contenta de hocher vigoureusement la tête, les lèvres entrouvertes tandis qu'il essayait de reprendre sa respiration. De piteux gémissements lui échappaient encore alors même qu'il avait le sentiment que son orgasme n'allait plus tarder à surgir de manière soudaine et abrupte. Hoseok s'occupait si bien de lui : sa langue experte, ses doigts habiles...
Un bonheur.
Un instant l'aîné songea à se masturber dans l'espoir de se faire venir plus rapidement... puis dans un éclair de lucidité il se rappela qu'au contraire, mieux valait qu'il laisse les choses durer... et puis un orgasme prostatique était tellement plus fulgurant et savoureux pour lui. Chaque fois que les doigts de Hoseok butaient contre cette boule ultra sensible, c'était un moment de pur bonheur pour le jeune homme qui avait l'impression de côtoyer les étoiles.
Il suffit de quelques minutes de plus à Hoseok pour assister à un des plus beaux évènements de son monde : stimulé à l'excès tant par la langue que par les doigts de son amant, Yoongi finit par jouir violemment. Son sexe projeta de longues traînées blanches tandis que le pauvre garçon se crispait en couinant, la voix éraillée et plus rauque qu'à l'accoutumée.
C'était cette voix que Hoseok préférait, cette voix qui témoignait du fait qu'il avait fait à son amant tant de bien que ce dernier s'en était abîmé les cordes vocales. Quel bonheur de le savoir si réceptif !
Yoongi avait l'impression d'une pause dans le temps : tout n'était plus que confusion en lui. Incapable de réfléchir, tout ce qu'il était en mesure de comprendre, c'était qu'il était au paradis et qu'il continuait de grimper dans les cieux : Hoseok poursuivait son traitement. Yoongi sentait en effet que ses doigts s'étaient stoppés tout contre sa prostate et la massaient désormais.
C'en fut trop, il se mit à gémir des « stop » qui ressemblaient plus à des râles qu'autre chose. Hoseok cependant, parce qu'il le connaissait bien, comprit aussitôt ce que son copain tentait de lui signifier et il cessa ses gestes après quelques derniers coups de langue. Lui qui maintenait toujours Yoongi afin qu'il ne s'effondre pas, il manipula ce corps de nymphe pour lui permettre de s'allonger confortablement sur le dos, à l'écart de l'endroit où il avait éjaculé.
Le corps encore secoué de quelques rares spasmes, Yoongi tentait de reprendre contact avec le réel, ce à quoi Hoseok l'aida en s'allongeant aussitôt auprès de lui pour le prendre dans ses bras. Son aîné ne réagit pas, se contentant de renifler pour calmer les sanglots que le plaisir avait amenés. Son copain essuya son délicat visage strié de larmes et lui embrassa le front avec amour en lui murmurant quelques mots doux.
Yoongi eut la sensation de se réveiller d'un doux rêve lorsqu'il eut complètement repris conscience. Hoseok et lui n'avaient plus couché ensemble depuis un bon moment, et même des plaisirs tels que celui-ci, ils ne s'en offraient plus beaucoup. Le jeune homme était devenu beaucoup plus sensible, il avait bien remarqué qu'un rien le mettait dans tous ses états – et quels états : il était rarement venu aussi vite pour ce qui était si peu en comparaison avec ce dont il avait l'habitude quelques mois plus tôt à peine.
Parce qu'il n'était pas en mesure de parler – il haletait toujours –, Yoongi leva ses yeux fins et débordants d'amour vers Hoseok qui se faisait un devoir de lui caresser affectueusement le dos en le serrant contre lui afin de lui éviter d'avoir froid. Lorsqu'il surprit ce regard, il lui répondit d'un sourire.
« Mon chaton va bien ? s'enquit-il tout bas.
- Merci, murmura Yoongi dans un acquiescement.
- T'étais si beau, mon chaton à moi. »
Épuisé, Yoongi sentait déjà ses paupières se fermer seules. Il déglutit, le souffle toujours court, et prit une longue inspiration lorsque son copain l'obligea à lever une jambe. Recroquevillé sur lui-même, allongé sur le côté, Yoongi se sentait parfaitement vulnérable. Hoseok, dans le même temps, attrapa de sa main libre un mouchoir sur la table de nuit. Un rapide baiser fut échangé entre les deux amants et le cadet s'attela alors à nettoyer la salive qu'il avait déposée sur son intimité. Yoongi poussa un gémissement et se resserra par réflexe contre son copain de qui il attrapa le t-shirt entre ses longs doigts fins.
« Chut, ça va, j'ai bientôt fini. Tu préfères qu'on aille au bain ? »
Yoongi hocha la tête de gauche à droite, comme son copain s'en était douté : il le connaissait bien, il savait que son chaton préférait se prélasser contre lui après un orgasme plutôt que d'aller directement se laver. C'était plus vrai encore lorsque, comme ce soir-là, Yoongi se sentait fatigué avant même qu'ils ne se soient fait plaisir.
« Dans ce cas on va se reposer ensemble et quand t'en auras envie on ira te laver.
- Je peux me laver tout seul, hein, souffla l'autre d'un ton boudeur.
- Je sais, mais est-ce que t'en as envie ? »
Hoseok le connaissait décidément trop bien, et l'absence de réponse de son copain le lui confirma. Un sourire alors naquit sur ses lèvres qu'il n'hésita pas à accrocher fermement aux siennes. Yoongi poussa un gémissement mais se laissa faire avec plaisir. Le contact, bien qu'intense, fut bref. D'une main, Hoseok obligea son compagnon à se blottir contre lui tandis que de l'autre il débutait sur son dos des caresses si aériennes que Yoongi en frémit.
« T'as la peau toute douce, petit chat, lui murmura Hoseok d'un ton attendri.
- Hum, alors continue...
- Mais je comptais pas arrêter. »
Les secondes s'égrainèrent ; Yoongi, les yeux clos, profitait de cette délicate tendresse à laquelle il ne s'habituerait décidément jamais. Son cœur se serra à cette idée : son âme avait été à ce point malmenée, sa confiance en lui à ce point détruite, que tout ça lui paraissait trop beau pour être vrai. C'était... comme s'il avait le sentiment de ne rien mériter de tout ce qu'il recevait.
D'une certaine manière, il continuait de s'en vouloir de n'avoir pas pu offrir à sa sœur les études de ses rêves. Il avait été incapable de s'occuper d'elle correctement. Il avait l'impression de vivre son rêve au détriment de celui de sa sœur : lui, il avait obtenu cette formation de laquelle il rêvait, et sa sœur allait pour sa part se contenter d'une université beaucoup moins bien perçue et qui, à n'en point douter, ne lui permettrait pas d'atteindre les sommets qu'elle aurait pu viser ailleurs.
Sans doute était-ce ces considérations qui, même s'il était épanoui désormais, le poussaient à ressentir une certaine culpabilité vis-à-vis du bonheur qu'il éprouvait. Il ne méritait pas tout ça, pourtant... il y avait en lui cette petite part d'égoïsme qui lui disait de simplement profiter de ce qu'il avait.
« S'il te plaît, murmura-t-il, dis-moi que tu m'aimes.
- Bien sûr que je t'aime, affirma Hoseok avec une douceur mêlée d'inquiétude face à la faiblesse qu'il entendait dans sa voix. T'en doutes encore ou t'aimes simplement me l'entendre répéter ?
- Hoseok-ah... je te mérite pas...
- Qu'est-ce que tu racontes, encore ? »
Yoongi prit un air peiné quand son amant s'écarta de lui. Hoseok déjà le plaquait avec douceur sur le matelas et venait se placer à quatre pattes au-dessus de lui. Il y avait dans son regard toute son incompréhension. Son aîné aussitôt se sentit stupide : qu'est-ce qui lui prenait de vouloir confier ça à Hoseok ? Il allait râler, lui dire qu'il faudrait qu'il ait plus confiance en lui. C'était quelque chose que Yoongi savait déjà, malheureusement. Et si son petit ami finissait par en avoir marre de lui et des émotions négatives qui l'habitaient ? Doutes, culpabilité, Yoongi était loin d'être aussi rayonnant que lui qui s'efforçait toujours de montrer le meilleur de lui-même ; tôt ou tard Hoseok allait se lasser de le voir se remettre en question, c'était certain.
Et ce jour-là il le quitterait.
« Laisse tomber, soupira Yoongi, c'est rien. Quand je suis fatigué, je pense à tout et n'importe quoi. Je vais aller me laver, comme ça on pourra se coucher. »
Il tenta de se redresser dans l'espoir que Hoseok se décalerait sans un mot. Ce ne fut malheureusement pour lui pas le cas.
« Pas bouger, ordonna le cadet en appuyant sa paume sur le torse de son copain pour l'obliger à se recoucher. Min Yoongi, dis-moi ce que tu as sur le cœur, je vois bien que ça va pas. À quoi t'as pensé ? »
Un soupir échappa au jeune garçon qui, plaqué sur le lit, n'avait pas le courage de lutter contre son copain. Son hésitation fut de courte durée, mais il avait besoin d'être certain qu'il ne le gênait pas.
« J'ai pas envie de t'embêter avec mes problèmes de conscience, admit-il, s'il te plaît...
- Tu m'embêtes pas, hyung : quand ça va mal je sais que je peux compter sur toi, plus d'une fois tu me l'as prouvé. Ces derniers temps, en revanche, c'est pour toi que ça a été dur. Je tiens à être à tes côtés, dis-moi ce qui va pas. »
Alors Yoongi avoua tout ce qu'il avait sur le cœur avec un détachement qui témoignait non du fait que ça ne le touchait pas, mais du fait qu'il était fatigué par toutes ces considérations qu'il s'infligeait. Il s'était épuisé physiquement au travail pendant des mois, le voilà qui s'épuisait mentalement une fois que c'était son corps qui était libéré des tracas.
Lorsqu'il termina, il osa lever les yeux sur son bien-aimé qui l'observait avec une tendresse mêlée de peine.
« Oh, chaton...
- J'suis désolé, je sais que je devrais avoir plus confiance en moi, reconnut Yoongi, mais... je sais pas, c'est tellement difficile. J'arrête pas de m'en vouloir pour tout et rien.
- C'est pas en t'infligeant ces reproches que ça va changer quoi que ce soit à la situation, tu vas simplement t'empoisonner l'existence.
- Je sais...
- Est-ce que Yunhee est heureuse ?
- Elle dit que oui, mais j'arrive pas à la croire.
- Mais elle t'a dit qu'elle était heureuse ? s'assura Hoseok.
- Oui.
- Et toi, t'es heureux de faire cette formation ? T'es heureux d'être avec moi ?
- Bah carrément, affirma Yoongi sans la moindre hésitation.
- Et ce qui te gêne c'est que t'as l'impression d'être plus heureux qu'elle, et tu trouves ça injuste. C'est ça ?
- Exact.
- Pourtant je la connais, ta sœur, et tu veux savoir quand son sourire sonne le plus juste ?
- Quand on se fait une soirée ensemble comme aujourd'hui ?
- Non, idiot. Allez, un indice : toi aussi t'as le même sourire tout con mais adorable quand tu le fais.
- Quand je cuisine avec elle ?
- On s'en approche, mais c'est pas encore ça.
- Bah dis, alors, s'impatienta Yoongi en faisant la moue.
- Simplement... quand elle parle de toi. Et tu le sais très bien. »
Yoongi tourna les yeux, l'air coupable : bien sûr qu'il avait conscience que sa sœur était ravie de le voir heureux, elle le lui avait dit tant de fois.
« Hyung, reprit Hoseok en se penchant pour lui voler un bref baiser, c'est pas Yunhee qui voulait le plus cette fac : tu la voulais pour elle. Son rêve, c'était de faire des études, et ça en revanche tu lui as permis d'y parvenir. T'es pas responsable de toute la misère du monde, et surtout pas de ce qui vous est arrivés à ta sœur et toi : les responsables, ce sont vos parents. Toi au contraire, tu luttes comme un forcené pour t'en sortir et empêcher ta sœur de plonger, et bordel qu'est-ce que t'es courageux. Regarde : Yunhee va faire des études, avec son potentiel peu importe la fac dans laquelle elle va étudier, elle ira aussi loin qu'elle en aura envie.
« Yoongi, tu sais bien qu'elle ne voudrait jamais atteindre le sommet si elle doit t'abandonner en cours de route. Pas parce que t'es un boulet qui la ralentit, mais au contraire parce que t'es sa plus grande force. Elle t'admire, elle admire tout ce que tu fais pour elle et comme toi vis-à-vis d'elle, son but principal c'est de te rendre fier. Alors t'imagines bien que si tu te sacrifies pour elle, elle pourra pas les atteindre, ces sommets qu'elle pourrait espérer. Si t'es pas auprès d'elle, elle est pas la même. Vous devez avancer ensemble, elle a toujours voulu marcher à tes côtés, pas devant toi. T'es un garçon fantastique, t'as pas besoin de te cacher dans l'ombre de ta sœur : laisse le bonheur t'illuminer toi aussi. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui le mérite davantage.
« Elle t'admire, et moi aussi je t'admire, tu sais. Même avant que je tombe amoureux de toi, je te regardais avec des étoiles dans les yeux. J'étais toujours soufflé par la force de ta détermination. Tu te rends comptes que depuis que t'as avoué ta sexualité à tes parents, tout ce que t'as fait c'est te priver pour les autres ? T'es parti de chez toi pour que l'ambiance n'y soit plus aussi tendue qu'en ta présence, t'as laissé tomber les études que tu voulais faire pour gagner de l'argent et aider ta grand-mère, puis t'as pris un second job et t'as failli crever pour payer à Yunhee des études prestigieuses. Et encore, ça c'est le plus gros, je compte pas toutes les fois où t'as été là pour nous soutenir. T'as toujours tout fait pour tout le monde sans jamais rien demander en retour, comment tu peux avoir l'impression d'être un égoïste à penser enfin à toi pour une fois ?
- Ça c'est des trucs que tu m'as déjà dits mille fois, murmura Yoongi d'une voix émue.
- Mais visiblement faut que je me répète. Tout ce dont ta sœur a besoin, c'est pas d'argent ou de prestige, c'est du soutien de son frère. Crois-moi. »
Yoongi acquiesça doucement.
« Merci, Hoseok-ah.
- Tant que t'en auras besoin je serai là pour te rassurer. »
Un nouveau baiser fut échangé, puis un regard que Yoongi trouva d'une intensité déstabilisante. Il enroula les bras autour du cou de son copain et lui adressa finalement un sourire malicieux.
« On peut aller le prendre, maintenant, ce bain ?
- Mon chaton a envie de se laver tout seul ou bien est-ce qu'il veut que je m'en charge.
- Ton chaton s'en moque tant que t'es à poil tout près de lui, répliqua Yoongi avec humour.
- Ça c'est mon chaton. »
Un ricanement échappa à son aîné lorsqu'il lui attrapa les cuisses et se redressa. Yoongi, toujours pendu à son cou, se laissa faire et sourit et constatant que son copain n'avait pas de mal à se remettre debout.
« Comment tu fais pour me porter ? Je comprendrai jamais, songea-t-il à voix haute.
- T'es tout léger, c'est pas difficile... et en plus t'es pas non plus très grand, c'est d'autant plus pratique.
- J't'emmerde.
- Moi aussi je t'aime, petit chat.
- Pff... »
Ce fut un baiser esquimau que Hoseok offrit à son petit ami, geste tendre qui fit sourire ce dernier. Il l'amena à la salle de bains et l'assit sur le rebord de la baignoire avant d'y faire couler l'eau. Toujours nu, Yoongi avait la peau couverte d'une chair de poule qui prouvait qu'il était grand temps qu'il prenne un bain chaud.
Mais pas sans Hoseok.
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Bon, bah j'ai foiré mes oraux. Je suis à peu près sûre que je vais pas l'avoir, mon CAPES... X)
À savoir : au CAPES, les oraux peuvent tomber n'importe quel jour à n'importe quelle heure. Par exemple, ma première épreuve, c'était dimanche à 6h10 du matin. Même pour moi ça commence à faire tôt mdr
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