En un regard

Je tiens mon appareil en attente de ma famille à la traîne. Ils m'ont fait monté la montagne pour faire la chasse aux oeufs en  haut de la montagne et me voilà à les attendre devant le petit train. Vous savez ce genre de train miniature où tu passes sous des minis tutelles et que tu payes beaucoup trop pour à peine cinq minutes de joie enfantine.

Un blondinet habillé en chauffeur de train salua la foule en annonçant le premier départ dans quelque minutes. Mes parents tenaient les mains de ma soeur qui sautait sur place en pensant au train. Ma mère s'avança vers le guichet pour acheter le ticket, et c'est là que je l'ai vu.

Son regard noisette se posa d'abord sur ma mère afin de lui vendre un ticket avant de se diriger vers moi. J'ai plongé dans son regard surpris et il me décrocha un sourire des plus charmeur. Je lui souris en lui faisant un léger mouvement de tête. Je lui tourne le dos pour suivre ma famille mais commence à sourire bêtement.

Il n'avait rien qui pouvait déstabiliser un basané mystérieux comme moi, hormis son sourire. Ce genre de sourire qui pouvait faire changé d'avis le plus homophobe et qui arriverait à déshabiller la plus vierge et innocente none. Ce genre de sourire qui te fais te retourner toutes les dix secondes et qui te rendrait fou de joie si tu le surprenais à te regarder. Ce moment où il détournera le regard gêné comme un enfant qui a été pris la main dans le sac de bonbons sera le plus beau de ta vie.

C'était le genre de sourire qui te donnait envie de l'emmener chez toi et de défaire sa chemise noir tout en embrassant ses lèvres roses, étiré dans un sourire charmeur qui insistait à balader tes mains sur son corps, où même de le laisser balader ses mains sur ton corps.

Et puis tu recroiseras son regard et tu te rendras compte que malgré son sourire désarmant, il avait des yeux de gentleman. Ce genre de garçon qui sera ton confident et ton ami avant d'être celui qui te montra à quatre pattes entre deux siège au motel.

Loin d'appartenir à un bad boy, ce regard était plein de douceur et de bonté pareil à une déclaration d'amour sincère et réciproque.

Dans sa petite box, un de ses amis lui dit un truc inaudible et il me regarda avant de détourner le regard en riant. Il passa la main dans ses cheveux et ses yeux se sont plissé sous son sourire.

Il ne serre à rien de le nier inconnu ! Je sais que vous parler de moi ! Vous êtes en train de débattre sur si oui où non, il devait venir aborder le beau gosse que je suis. Mais qu'il vienne !

Je lui souriai et il commencera à me parler mais je parle pas allemand alors je le lui dirai et on tentera une discussion en anglais. Il me demandera mon instagram et comme une adolescente qui parle à son amoureux, j'aurai rigolé bêtement en le lui donnant et je l'aurai dévisagé pendant qu'il le note dans son téléphone.

Il se dirigea vers le petit train en me souriant et annonça le départ de l'appareil.

Dans quelques heures, je recevrai une demande d'abonnement et connaîtrai son prénom. Après quelques jours de discussion, on se verra en vrais. Toujours en anglais car le français était tout aussi dure pour lui que l'allemand pour moi. On se comprendra et rira beaucoup de nos lacunes. Et de rendez-vous en rendez-vous, on assumera notre "différence" ensemble et on finira par enfin osé se promener main dans la main, en discutant en anglais comme deux bilingues homosexuels assumés. Et on fera face à nos parents ensemble et de «je» on sera passé à «nous».

Puis on aura, comme tout les couples, a passé une vague de dispute. On se sera déchiré et bousculé au point de nous faire trembler devant le miroir. On aura essayé de voir ailleurs mais on a jamais été des dragueurs assumés alors on a vite abandonné. Et après un temps, je craquerai le premier et je lui enverrai un message de pardon et il répondra par des excuses. Et c'est comme ça que l'on guéri une blessure cher enfant.

Et après un où deux ans, frustré, l'un des deux proposera daller plus loin. Chacun se sera documenté de son côté au point que le jour J, on se fixera comme deux idiots en rigolant. Et comme dans un mouvement désespéré, on se dira que la théorie ne serre à rien et on ira au feeling. Ça sera magique, idiot et innocent comme toute les premières fois. Jamais parfaite mais toujours mémorable.

Je n'arrives pas encore à me projeter plus loin mais ce n'était qu'une merveilleuse question de temps...

Un bruit sourd me fit sortir de mes pensées. J'étais assis avec ma famille dans un train miniature à l'arrêt, conduit par un garçon au sourire charmeur avec qui je n'avais échangé que des regards. Pas de baisers où d' insta... Je me suis encore fait des films...

Je me lève du petit wagon en prenant la main de ma soeur. Il était temps de partir. Je lance un regard en arrière vers le garçon qui avait repris sa place à vendre des tickets. Nos regard se sont croisés, une dernières fois, comme nos sourires complices dans se jeu de séduction sans aboutissement se sont perdus.

Désolé mon chou mais l'étalon doit rentrer au galop à la maison pour continuer de rêver.

À rêver de pouvoir un jour passé de «je» à «nous»...


Waaah c'était court mais reposant non ? Ahah !

Je passe actuellement ma dernière nuit à Berne en Suisse où j'ai pus échanger des regards complices avec un suisse allemand plutôt pas mal !

Et oui un peut de vécu 😜.

J'ai également échanger des sourire et des regards avec un gentil apprenti caissier à la mâchoire divine mais bon, c'est une autre histoire !

Aller bonne nuit ❤ 

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