Rescue Me

Entends-tu le tic tac régulier de l'horloge? Cette aiguille qui se déplace lentement et qui réduit peu à peu ton espérance de vie?
Entends-tu la pluie qui tambourine aux carreaux, sur le toit, partout? Tu le sens, n'est-ce pas? Le temps a ralenti sa course. C'est le signe qu'il arrive bientôt. Il va te sortir de là, tu le sais au plus profond de toi. Tu attends ce moment depuis si longtemps maintenant. Tu as toujours cru en lui. En quelques coups il mettra à terre ces débiles qui te retiennent. Mais pourtant, les secondes et les minutes s'égrènent inlassablement et tu commence à douter. Il ne t'aurais pas abandonné, n'est-ce pas? Il viendrait sauver n'importe qui! Depuis que Gotham sait qu'il rôde, les habitants sont de moins en moins prudents. Mais toi... Toi, tu fais attention tout le temps. Et quand tu baisse la garde deux minutes... On te prend par surprise. Il sera là. Peu importe ce qui le retient, il viendra.

Tu entends des murmures parcourir les gardes tout autour de toi. Tu entends les sécurités s'abaisser. Tout d'un coup, l'atmosphère est devenue palpable. Les gens armés autour de toi chuchotent de plus en plus et resserrent leur proximité. Le bâillon sur tes yeux t'empêche de voir mais tu certaine que le moment est arrivé. De l'autre côté du mur, des cris se font entendre. Des coups de feu. Tu sursaute. Et soudain, le silence. Lourd, pesant. Même l'horloge semble s'être arrêtée, comprenant l'ampleur de l'action à venir.

Une explosion. Des hurlements, des débris. Des crépitements. Tes oreilles sifflent et tu entends quelqu'un crier à s'éclater les poumons. Un cri aigu, puissant et douloureux. C'est toi. C'est toi qui cries comme ça. Une main se pose sur ta bouche et tu te stoppe immédiatement. C'est lui. Tu en es persuadé. Il soulève le foulard qui te privait de la lumière.

Ce masque noir avec ses courbes carrées et ses oreilles pointues. Son regard croise le rien l'espace d'une seconde. Ces yeux noirs et profonds qui reflètent une tristesse et une solitude infinie.
Puis il s'empresse de te libérer et de te sortir de là. Le grand espace dans lequel tu étais assignée était en réalité un salon. Décoré avec goût et richesse. Mais maintenant, il était en feu.

-Accroche-toi.

Sa voix grave, rocailleuse et sèche. Que n'aurais-tu pas donné pour l'entendre à nouveau. Elle sonnait si bien à ton oreille. Tu t'accroche à lui et te voilà en train de t'envoler vers le ciel noir. Il t'emmène loin des lieux.

-Merci. Dis-tu pour la première fois. Merci, pour tout.

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