『 Elena 』

Enfin arrivées à l'aéroport, Carter et moi attendons notre famille d'accueil telles deux cruches, scrutant la foule, en tout cas pour ma part...

Bah oui, s'inquiéter pour la partie pratique des choses, c'est un peu ma responsabilité, celle de Carter, c'est plutôt de me raconter des blagues débiles pour me faire décompresser.

Et je dois dire que jusqu'ici, elle remplit ce rôle à merveille.

Je me redresse sur la pointe de mes baskets pour tenter d'apercevoir notre future famille, un certain Chris Argent.

Tout à coup, je sens une grande main se poser sur mon épaule, et je me retourne vivement pour voir un homme d'une petite quarantaine d'années, aux yeux bleus clairs et au sourire chaleureux.

« —Bonjour ! Désolée de vous avoir fait peur, mais seriez-vous Elena Lejeune et Katharina Emperiosa ? demanda l'homme gentiment.

— Oui, en effet. Et vous devez-être Mr Argent ?

— C'est exact, mais je vous en prie, appelez-moi Chris.

— Très bien, Chris. Excusez-moi, mais comment avez-vous fait pour nous retrouver dans cette foule ? je demande, curieuse.

— Oh, eh bien disons que vos deux descriptions sont assez inhabituelles pour la région... rigole-t-il. »

Nous nous joignons à lui, et nous dirigeons vers sa voiture avec nos grosses valises.

Carter a déjà commencé à faire connaissance avec Chris, et je les regarde en souriant, un peu en retrait.

Chris semble être un homme bien, quoique mon "intuition" me dit qu'il a beaucoup souffert, récemment.
Mais après tout, n'est-ce-pas le monde dans lequel on vit ?

La route jusqu'à Beacon Hills est bien longue, mais la conversation est animée, Chris riant souvent des conneries de Carter, et elle respirant la joie de vivre.

Ça me fait plaisir qu'elle soit si heureuse, même si je sais qu'au fond, elle est perturbée.

Nous arrivons chez Chris, et celui-ci nous fait monter nos valises à l'étage, dans nos chambres respectives.

Nous visitons la maison, très charmante d'ailleurs, bien différente de celle où chacune de nous vivions avant, et il nous laisse ensuite nous installer à notre aise, filant dans son bureau.

Carter me laisse la chambre du fond, consciente du fait que j'adore déjà l'arrangement de celle-ci.

Un grand bureau fait face au lit, juste à côté de la penderie.
Un sofa est incrusté dans le mur sous la fenêtre, cette dernière donnant sur la rue. Une chambre absolument charmante, en soi.

Je pose ma veste en jeans sur la chaise de bureau, ma valise à côté et mon sac de sport sur le lit.
J'en sors mes vêtements, que je range dans la penderie, mais aussi une photo de moi et Carter, quand j'avais encore les cheveux bruns.
Nous sourions à l'objectif, lunettes de soleil sur la tête et glace à la main.
J'adore cette photo, elle me rappelle comment c'était, avant.

Un bruit me fait sursauter, et je me retourne pour voir Chris, un sourire aux lèvres et les bras croisés sur le torse.

« — Alors, cette chambre te convient ?

— Elle est parfaite, je vous remercie. Dites-moi, cela vous ennuie si je prends une douche ? Le voyage a été long...

— Pas de problème, tu sais où est la salle de bain. Je vais préparer le repas, vous aimez l'agneau, j'espère.

— Oui, nous adorons ça ! Merci beaucoup, et si nous pouvons aider pour quoi que ce soit... »

Il me remercie et je fouille ma valise pour trouver mes affaires de toilette.
Je me dirige vers la salle de bain, mais un schtroumpf de 160 cm me barre la route, manquant de me faire tomber.
Comme si j'étais pas assez maladroite naturellement...

Je soupire et décide d'aller aider Chris après avoir reposé mes affaires sur mon bureau.

Je met la table tout en parlant avec le maître des lieux, et j'apprends qu'il était commerçant d'armes auparavant.

J'oublie toujours que le port d'armes est autorisé en Amérique...

Il se moque un peu de notre accent, et lorsque Carter descend les marches, il pose le plat sur la table.

Le repas était absolument délicieux, et je profite que Carter débarrasse la table pour vite aller me laver.

L'eau chaude me fait un bien fou, et c'est avec un soulagement certain que je plonge dans mon pyjama, un simple
T-shirt blanc et un training noir.
Je remonte mes cheveux en un chignon, et je descend souhaiter une bonne nuit à Chris, de même que Carter.

Ah décalage horaire, quand tu nous tiens...

La seule pensée qui réussit à émerger de mon esprit fatigué est celle-ci : Demain, lycée.

-by MissNayala