F O U R T E E N - A strange creature
[ Elena ]
“ -Tu crois que tu seras rentrée pour quelle heure ?
-Je sais pas trop, je sais pas combien de temps le coach compte me garder sur le terrain. M’attendez pas pour manger, je réchaufferai la lasagne, c’est pas un soucis.
-D’accord dans ce cas, tu me passe un coup de fil quand tu dois rentrer ?
-Oui, promis !”
J’embrasse Chris sur la joue avant de saisir mon sac et de monter dans la jeep de Stiles.
Je lui fait un dernier signe et tire la langue à Carter qui m’observe depuis la cuisine.
Scott est encore sur le siège passager, à croire qu’il vit dans cette voiture.
Il se tourne d’ailleurs vers moi pour me parler.
“ -T’as l’air à l’aise avec Chris, c’est cool.
-Il est vraiment sympa, alors ça aide. Il me fait penser à mon oncle, quelquefois…
-Ta famille te manque ?
-Parfois… C’est surtout mon petit frère qui me manque beaucoup, il est adorable. Mais je les appelle toutes les semaines par Skype, alors ça va !
-C’est sympa d’être proche de sa famille comme ça… approuve Scott.
-Alors, nerveuse ? demande Stiles en se tournant aussi vers moi.
-STILES ! Regarde la route, bergeot !
-Bergeot ? C'est quoi ça, encore ?
-Oh, une expression qui veut un peu tout dire… En gros, ça veut dire imbécile.
-Charmant…
-Oh, et pour répondre à ta question : oui, je suis nerveuse. Votre coach est vraiment bizarre en plus d’être un sadique notoire !
-Il est un peu excentrique, mais c’est pas quelqu'un de mauvais. Mais t’inquiète pas trop, il parle tellement de toi à l’équipe qu’on dirait qu’il va t’élever une statue !
-Gé-nial… Manquait plus que ça, tient…”
Stiles se gare et je récupère mon sac de sport dans le coffre. Je tique quand j’aperçois de grosses chaînes sous l’amas de vestes, mais je décide de ne rien laisser paraître. Si elles servent bien à ce que je pense, ça veut dire que personne ne crains rien aux pleines lunes et qu’ils sont assez conscients pour “brider” leurs instincts.
Je les rejoins en souriant, un peu plus rassurée par rapport à Scott, et nous nous dirigeons directement sur le terrain.
Le coach sourit de toutes ses dents lorsqu’ils nous voit arriver, et me dit d’aller me changer en simple vêtements de sport. Pas de Lacrosse aujourd'hui, juste des tests pour qu’il voit où je me situe par rapport à l’équipe.
Enfin prête, je me poste à la ligne de départ pour la course chronométrée, et je me met en position. Je démarre dès son coup de sifflet annonçant le début du tour de terrain.
Dès que je commence à courir, je me sens mieux. Je ne me concentre que sur ma course, mon souffle.
Le tournant arrive et je le prend bien serré, parfaitement contrôlé. Encore une longue ligne droite où j’accélère, et un tournant.
Je pique le plus gros sprint de ma vie, avalant les quelques derniers mètres terminant ma course bien plus loin que le coach, Scott et Stiles.
Ils me rejoignent tous en trottinant, le coach fixant son chrono d’un air effaré.
“ -Quoi ? C’est si mauvais que ça ?
-Tu veux rire, Lejeune ?! C’est un des meilleurs temps de l’équipe ! Et t’es même pas essoufflée ! Bordel, t’étais où tout le temps où on avait besoin de bons joueurs ?!”
Je fais un de mes rares grands sourires, soulagée de voir que je ne suis pas mauvaise par rapport à l’équipe, et le coach me tape dans le dos, m’entraînant vers ses autres tests.
Épuisée, je me laisse aller à rire sous la douche. Toutes le épreuves sont réussies, et le coach me souhaite la bienvenue dans l’équipe. Il me testera vendredi pour savoir à quel poste je vais jouer.
Je suis tellement excitée que je sais que si Chris vient me chercher en voiture, il me faudra du temps pour me calmer.
Je sors de la douche, me rhabille promptement et envoie un message à Chris.
“Salut Chris ! Tout s’est bien passé, je te préviens juste que je compte rentrer à pied pour décompresser un peu. Je devrais être là vers 21h30.
Bisous !”
Je range tout dans mon sac et sors du vestiaire alors que mon téléphone vibre.
“Je suis content pour toi, tu me raconteras ça ! Il y a de la lasagne et de la salade dans le frigo, mais tu peux te faire autre chose si tu veux. Je ne suis pas à ma maison, donc pas de bêtises, ahah !”
“Merci pour la salade, et pas de problème, je surveillerai Carter ! ;)”
Je ris un peu en rangeant mon téléphone dans ma poche et vais vers le parking, je fais un signe de la main à Stiles dans sa jeep, et embrasse Scott qui à décidé de rentrer chez lui en courant.
Je traverse le parking vide et longe l’école déserte. Le calme de la rue me fait du bien, c’est pas souvent que je peux profiter d’un silence plat pour me recentrer, et surtout de l’absence de personnes autour de moi à analyser.
Je marche tranquillement sur le trottoir quand un énorme bruit me fait sursauter.
Je cours vers le bruit et trouve une carcasse de voiture qui semble avoir fait plusieurs tonneaux.
Horrifiée, j’appelle immédiatement la police pour signaler l’accident, et dès qu’ils raccrochent, je m’approche de la voiture.
Stressée, je regarde à l’intérieur de la voiture, mais je ne vois personne. La portière donnant sur la forêt a été littéralement arrachée.
Je pose mon sac à côté de la carcasse de ferraille, et m’avance prudemment jusqu’à la lisière de la forêt, et aperçoit le morceau détaché. Je m’en approche et m’accroupit à côté. De grosses griffures recouvrent la portière, comme si une bête voulaient la percer de ses griffes.
Je me relève et regarde le ciel. La lune n’est pas pleine, mais jamais un animal normal n’aurait eu une telle hargne envers une simple voiture.
Je soupire et me masse l’arête de nez. Dire que je croyais que Beacon Hills allait être reposante comparée à la Belgique…
Un horrible cri de terreur et de douleur retentit soudain, et je m’élance à toute vitesse vers son origine.
Peu importe ce qui a provoqué cet accident, je ne peux pas ignorer ça.
Je cours et slalom entre les arbres jusqu'à voir deux formes sombres.
Celle du dessous fait d’étranges borborygmes étouffés, alors que celle de dessus est penchée sur elle.
Je me rapproche prudemment, mais la chose se redresse et me fixe quelques secondes avec des yeux bleus métalliques, illuminant le sang qu’elle à sur la bas du visage.
Je m’accroupis doucement en signe de soumissions, mais la bête semble prendre peur et s’enfuit, laissant sa victime au sol.
Je n’ai pu apercevoir qu’une masse de cheveux avant que la police ne débarque, et que le Shérif ne m’emporte avec lui, confiant aux ambulanciers que je suis en état de choc.
Tu parles d’un état de choc !
Parce que ces cheveux là, je les connais, et que personne à Beacon Hills ne possède les même.
Des cheveux bleus.
Written by -MissNayala
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