—Il ne faut pas contrarier ma mère.
本当に人を盲目的に信じることができるのでしょうか?
Asami Kuroichi
Asami courait à travers les rues pour rentrer chez elle. Il ne fallait pas contrarier sa mère. Surtout pas. Si jamais elle apprenait que sa fille était rentrée plus tard que d'habitude...
Mais elle ne va pas l'apprendre ! tenta d'espérer la jeune fille. Parce que je rentrerai à temps !
Par précaution elle passerait par l'arrière de la maison, grimperait ensuite sur le grillage accroché au mur pour atteindre la fenêtre de sa chambre.
Hiro
Maman arrive bientôt
Asami
Ouvre la fenêtre de ma chambre
Hiro
ok
Quelques instant plus tard, après avoir jeté de furtifs coups d'œil à droite et à gauche, elle était certaine que la rue était déserte. Elle entreprit donc son ascension, sa main ou son pieds écrasant parfois les plantes grimpantes.
Ce n'était pas difficile, juste énervant et effrayant. Elle frissonnait rien qu'à l'idée de regarder dans le vide. Elle appuya ses deux coudes pour se hisser dans sa chambre.
Son corps retomba lourdement au sol dans un bruit sourd, puis en tentant de se relever son coude heurta l'un des quatre pieds de son bureau d'où tomba une tasse en verre vide. L'un des éclats déchira la chair de son mollet nu, elle serra donc les poings face à la douleur.
Sur sa droite la porte de sa chambre s'ouvrit avec violence sur une femme d'âge mûr aux longs cheveux noirs.
Oh non...
C'était sa mère.
●•●•●•●•●•●•●•●
Karma Akabane
—Elle est étrange, fit Okuda après qu'Asami fut partie.
—Ça, tu peux le dire, marmonna le roux. Et t'as pas encore vu les gens avec qui elle traîne, reprit-il plus enjoué.
—Ah bon? (Karma avait piqué sa curiosité.) Avec qui?
—Gakushu Asano et Ren Sakakibara.
—Asano! s'étonna-t-elle en mettant sa main sur sa bouche. Si je savais! Je me méfierais d'eux la prochaine fois.
—Hm... Tu n'es pas obligée. Son frère et elle sont...différents.
L'autre penchant la tête sur le côté en signe d'incompréhension. Karma soupira avant d'argumenter.
—Il me rappellent quelque chose ou quelqu'un mais je ne sais pas quoi.
—C'est vrai qu'ils me sont familiers, fit la lunetteuse après une petite réflexion.
—On doit se méfier d'eux mais pas de la même manière qu'avec les Prodiges. Ils sont différents.
Elle approuva de la tête.
Son ami n'avait pas osé lui dire que les jumeaux lui rappelaient deux assassins.
●•●•●•●•●•●•●•●
Asami Kuroichi
Asami replia ses genoux au sol, joint ses mains sur le parquet et inclina son front jusqu'à ce qu'il touche la plate-forme dure.
—B..bonjour Maman. Comment vas-tu ?
—À merveille ! répondit sa génitrice.
Elle s'assit sur le lit en face de sa fille en croisant une jambe sous l'autre. Ses bracelets en or tintèrent face aux mouvement.
Madame Kuroichi avait dans la quarantaine mais on lui en donnait vingt. Elle avait un visage crème accentué par le maquillage, de longues jambes couvertes par un collant et de longs cheveux noirs descendants dans son dos.
—Que faisais-tu ainsi allongée au sol?
Ses yeux la fixaient intensément, comme s'ils cherchaient à pénétrer en elle. Le cerveau d'Asami réfléchit à toute vitesse, à la recherche d'une excuse crédible.
—Je regardais si l'un de mes livres n'était pas sous mon lit.
La jeune fille espérait que sa mère ne devine pas le mensonge. Des gouttes de sueur coulaient sur sa tempe.
—Un livre d'école ? questionna sa mère.
—Oui, articula faiblement Asami.
Elle était soulagée.
—Relève la tête, lui ordonna-t-elle. (Elle s'exécuta.) Et tu en avais besoin aujourd'hui ?
—Oui.
—Et qu'a dit ton professeur?
Sa fille déglutit. Elle aurait dû dire non.
—Rien.
—Rien? répéta Mei Kuroichi.
Elle se leva et s'arrêta devant sa fille. Elle posa ses deux genoux au sol, puis ses mains sur les joues humides de son enfant. Les yeux dans les yeux elle parla.
—C'est bien. Très bien. Personne ne se doute de rien. Tu as réussi à les embobiner... C'est très bien. Tu iras loin. Je reconnais bien ma fille.
Son aura dominante recouvrait Asami, faisant trembler tout son être.
—Montre-moi ta plaie.
Alors elle l'avait aperçue...
Elle replia ses genoux sur sa poitrine. Mei fit parcourir ses doigts sur la jambe blessée de sa fille, puis ses longs ongles vermeilles caressèrent le trait sanglant.
—Continue à tous les berner, c'est le premier pas vers un grand avenir.
Elle enfonça ses doigts dans la chair de sa fille, les faisant lentement remonter jusqu'au genou. Des larmes se formèrent au coin de ses yeux, ceux-ci n'exprimant d'ailleurs que la terreur.
—Il me semble qu'il y a un ancien élève de la 3-E dans ta classe ?
Comment était-elle au courant ? Ni Hiro ni elle ne lui en avait parlé...
—O-oui...
—Quand je serai persuadée que tu l'auras lui aussi embobiné...
Mei enfonça son ongle vers le bas de la plaie puis fit un trait oblique jusqu'à la cheville. Les larmes d'Asami coulaient sans retenue, mais en silence.
—Alors là seulement j'oublierais la médiocrité de tes quinze années d'existence.
Elle sourit la tête penchée.
—Rends-moi fière de toi, Asami!
~New chapter samedi prochain,
même heure.~
~N'oubliez pas de voter!~
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