"Cause I take you home to mama
Let you meet my friends
'Cause you don't come with drama
So I want you til' the world ends
You're way more than worth it
But I don't feel like I deserve it
You got the pieces
You're my kind of perfect"

Home to mama - Justin Bieber and Cody Simpson.

Trente minutes plus tard, j'avais fini de bander la main de Enzo. Pas sans peine bien sur. Il se trouve que monsieur a un peu peur de la douleur que peut causer l'alcool.

-Le petit déjeuner est servi tous le monde!

Cris Tay depuis la cuisine.

Aujourd'hui, nous devons aller à la boîte. Surtout moi parce que c'est demain que j'ai l'interview avec M. Starling.
Du bacon,des toasts,de la salade et du bon café pour tout le monde.

-Tay, mi corazón, pourquoi ce buffet?

Demanda Cécile.

-Pour souhaiter le bonjour à ma fleur des champs.

Il se pencha devant le comptoir et embrassa Cécile.

-Dégueulasse! Dit Enzo. Comme aiment dire les américains, il y a des chambres pour ça.

Je pouffai de rire.

Bip,Bip,Bip.

Mon téléphone sonna m'annonça un nouveau message.

Je pris et le lu.

New message:Marilyn.

Hey Di'!
Dépêche! Allen pète un câble(encore). Réunion subite et vérification du dossier des employés. Ça craint. Tu as reçu une lettre de Starling. Et on doit tout finaliser pour tout à l'heure.

Merde!

-Heu... Tay' pas le temps de t'amouracher encore une fois de Cécile. Allen a officiellement re-pété un câble. On doit y aller.

-Cérieusement!? On ne peut pas les laisser là tout seuls.

-En fait,intervient Enzo,je doit me rendre à Starling Enterprise pour mon poste.

-Bien, c'est sur ma route, je pourrai t'emmener. Et toi Cécile, tu viens à l'agence avec nous.Taylor T'emmènera.Elle pourra rester dans l'aile du centre avec la femme de Matt.

-Bonne idée.

Je me dépêchai de m'habiller pour me rendre à Vanish-Tie.

... ... ... ... ... ...

Ça fait dix minutes depuis que je les attends. Dix longues minutes pendant lesquelles Marilyn m'a carrément mitraillée de message me demandant où je suis.

"Je suis toujours à la maison."

"MAIS TU ES FOLLE! QU'EST-CE QUE TU FICHES LÀ-BAS TOUJOURS?"

"J'attends quelqu'un."

"FAIS VITE. Ok."

Ce fut Enzo qui descendit les escaliers le premier. Si je disait qu'il ne ressemblait pas à un mannequin fraîchement sorti d'un magasin de Vogue pour la marque Abercrombie and Fitch, je mentirait.

Putain qu'il est canon!

-Moi qui pensais que j'étais en retard.

Je descendit du tabouret sur lequel j'étais assise et pris mon sac et mes clefs.

-Viens. On attends pas M. Pigeon et Mme Colombe.

Je commençai à marcher dans le couloir menant à la porte.

-Tu es très jolie.

-Merci toi aussi.

-Grazie (se prononce: gradzié)

La moitié du trajet se passa dans le calme complet. Pas un silence gênant. Un bon silence que je decidai de briser.

-Comment va ta main?

Il lui jeta un oeil.

-Elle me pique de temps en temps.Ma tu fai bene bende.

-Pardon?

-Désolé. J'ai dit que tu fais bien les bandages.

-Ha ok merci. (à moi même) Faut que je me mette à la pratique d'autres langues moi.

Tout au coin de la rue, je voyait l'immense immeuble surmonté d'un gros "S" en or.

-C'est à ton entretien d'embauche que tu vas?

-Hum... Non. J'y ai déjà mon poste pour le stage. Je dois juste passer remplir des formulaires.

-Ok.

Je me garai juste devant l'immeuble et Enzo descendit.

-Bonne chance! Lançai-je.

Il me fit un au revoir de la main et partit.
Au moment où j'allais avancer pour partir, une voiture me devança et vint se garer devant moi.

Pour une voiture, s'en est une! Pas les modèles de l'an dernier non. C'est peut-être de cette année ou de l'année prochaine.
Un homme en descendit.

C'était Terrence Starling en personne. Ma mâchoire tomba d'un seul coup. Aucune photo, aucun montage ne valait la vue que m'offrait mes yeux en ce moment précis.

"Un Apollon sur terre"

Il contourna sa voiture par derrière ce qui vient à le faire passer exactement devant la mienne.

Il s'arrêta quelques secondes et regarda le capot. Il leva les yeux et regarda le par-brise. Ou plutôt me regarda.Son regard de glace me trasperçait la peau. Un rictus apparu sur ses lèvres et il reparti.

Lorsque j'arrivai enfin à l'agence, le parking A était presque remplis.

L'écran de bord de la voiture affichait 08:27 AM.

... ... ... ... ... ... ...

-Mon dieu Di' où est ce que tu étais!

Je n'avais même pas encore passé la porte du bureau que Marilyn me criait dessus. Faut dire qu'elle est beaucoup plus travailleuse que moi.

-Ça va. Ça va. Allen est déjà là? Demandai-je.

-Figure toi que la réunion est terminée et comme tu étais en retard, Allen t'as virée.

-Quoi?!? Tu te fous de moi là?

-Oui. Et elle commence à rire. En vérité,Allen n'est pas encore là. Ce qui est bizarre. Elle commence toujours ses réunions à huit heures.

J'avançai doucement dans la pièce pour aller me laisser tomber lourdement sur ma chaise de bureau.

-Ne me refais plus jamais des blagues comme ça. Mon coeur a failli s'arrêter.

-Rohh aller Di'. Tu me dis toujours de me lacher un peu et lorsque je le fais, tu manque de peu une AVC. C'est pas cool.

-Ok pour les blagues mais plus de ce genre là.

-Ok. Tiens, tu as reçu ça ce matin.
Elle me balança un port USB (aussi appelé "Jump") gris où il est marqué dessus au feutre noir "Cameron Dallas" et une enveloppe craft avec un grand S devant.

-Et aussi le mec de notre nouveau bureau a appelé et il a presque fini. Dans quelques jours ce sera le tour du décorateur de nous emmerder.

-Ha bon?

Je ne l'écoutait déjà plus. Mon attention s'était reporté sur l'enveloppe S.
Je l'ouvrit délicatement.

Deux feuilles semblables aux précédentes que j'avais reçu il y a quelques jours.

Chère Mlle McGareth,

Nous vous envoyons cette nouvelle correspondance pour vous rappeller l'interview qui se tiendra dans moins de trois heures dans vos locaux. C'est à dire ceux de Vanish-Tie. Ceci étant dit, nous vous souhaitons une bonne et agréable journée.

Terrence D. Starling.

Seulement?

Je pris la deuxième lettre.

Chère Mlle McGareth,

Bonjour, cette lettre est écrite pour confirmer notre rendez-vous avec M. Starling pour les photos qui seront dans l'article. Ils seront disponibles quatre jours après la rencontre. Veuillez bien vous le rappeller pour ne pas oublier de passer les prendre.

Cordialement, Finn&Frank Magazine Photographers, angle de la 45ème et de la 55ème rue, Broadway.

Toc toc toc

Je levai la tête des lettres.
C'est Melissa. Une autre rédactrice qui travaille ici.

-Bonjour les filles. Allen est là. Allons-y.

-Merci. Di' on y va?

-Ouais, laisse moi juste le temps de prendre ce dont j'ai besoin.

... ... ... ... ... ... ...

Un brouhaha incessant emplissait la grande salle de réunion qui réunissait les trois ailes: A, B et C.

Comme à son habitude, Allen se fait toujours attendre.

Ses satanés talons hauts trahissent toujours son arrivée. Ils tapent forts sur le carrelage.
Moins de deux minutes plus tard, la porte vitrée laissa apparaître Allen dans son tailleur noir cintrée, son chignon strict, sa montre or signée "French Connection" et ses Louboutin Heels.

Elle nous scrutait tous d'un oeil mauvais.

Son expression faciale ne présage rien de bon.

"Son expression faciale ne présage jamais quelque chose de bon. "

...