Chapitre cinq : How to save a life.

-20 mai 2009-

Éclipse d'un jour.

L'adolescent avait veillé toute la nuit, sans jamais réussir à trouver le sommeil, l'anxiété l'avait rongé toute la nuit. Dans moins de deux heures, Louis se trouverait en face d'une centaine de visages qui le fixeraient. Le brun se leva fébrilement, il était extrêmement fatigué, les cernes ne faisaient que s'accroître sous ses yeux clairs. Il ouvrit silencieusement sa fenêtre, le soleil se levait à peine et la brise légère du matin lui chatouilla les narines. Il attrapa son sac et en sortir un paquet de cigarette, sa nouvelle famille probablement pas, que Louis fumait, et celui-ci tenait à ce que sa reste secret. Il alluma le filament d'herbes, puis laissa la fumée imbiber tous ses pores. Il sentait que le stress, se faisait un peu moins grand en lui. Après plusieurs minutes, il jeta la cigarette et partit se préparer dans la salle de bain. Une fois sortit de la douche, le jeune homme s'habilla simplement, d'un jean foncé, puis attrapa un débardeur pour l'enfiler, jusqu'au moment où il se rendit compte qu'il ne devait sous aucun prétexte laisser ses bras à l'air, les marques de coups sur ses bras, devaient-elles aussi rester secrète. Bien qu'à contre cœur, il enfila un t-shirt à manche longue. La journée s'annonçait malheureusement plutôt chaud.

Louis passa brièvement devant la glace, il donna un coup de peigne dans ses cheveux épais et sombre, puis il remarqua, qu'il était extrêmement fin, disons même presque maigre. Au foyer, Louis ne mangeait presque rien, il avait extrêmement maigrit, il recommençait tout juste à reprendre du poids. Le jeune garçon attrapa son sac en cuir, quelques livres et fonça dans la cuisine. Il s'assit à table ou Anne l'attendait, il refusa de manger. Le stress lui nouait beaucoup trop l'estomac pour cela, la mère le força à avaler quelques goutes de jus d'orange, mais le petit déjeuner de Louis s'arrêta là. Harry rentra dans la cuisine en souriant, il embrassa sa mère et salua le jeune homme d'un franc sourire, il attrapa une brioche dans le placard en bois puis récupéré son sac.

-On y va ? demanda-t-il.

-Oui Harry, deux minutes, laisse moi le temps de respirer, renchérit la mère.

Le jeune garçon approuva, bien que le cœur n'y soit pas. Ils montèrent en voiture, Harry à l'avant puis Louis s'installa derrière. Le paysage printanier défilait sous les yeux vitreux du jeune homme, dans quelques minutes son enfer allait commencer. Il allait avoir le droit au centaines de visages braqués sur lui, au rire à voix basse, aux regards de travers. Louis ferma les yeux, il ne voulait pas voir. Si il devait mourir d'inquiétude, autant le faire sans avoir la vue de sa futur prison.

Quelques minutes plus tard, la voiture se stoppa, il ouvrit faiblement les yeux, s'attendant au pire. Harry descendit de la voiture, attendant Louis non loin de celle-ci. Le jeune garçon porta son regard vers l'entrée de l'établissement, il y avait une cinquantaine de personnes, qui semblaient toutes se connaître les unes les autres. Plusieurs petits groupes c'étaient à présent formés, et Louis restait dans la voiture, tétanisé.

-Aller, Louis vas-y, ça va aller ne t'inquiète pas, chuchota Anne.

Le jeune homme fut simplement dans l'incapacité de lui répondre, il hocha de la tête, les yeux perdus. Après avoir rassemblé son courage à deux mains, Louis sortit de la voiture, ses jambes frêles tremblaient sous son buste. Il rejoignit Harry, qui lui sourit avant de s'approcher dangereusement de lui.

-Ne t'inquiète pas Louis, ça va aller, lui murmura-t-il.

-J'aimerais pouvoir te croire.. répondit le brun.

-Pourquoi ne te ferais-tu pas accepter ? l'interrogea t-il.

Louis ne répondit pas, il baisse les yeux sur ses pieds, Harry le regardait avec insistance, mais rien, l'adolescent ne daigna même pas affronter son regard. Le bouclé se posait bien des questions au sujet du brun, il n'arrivait pas à le cerner, et cela le perturbant grandement.

Louis arrivait maintenant devant le lycée, complètement rouge pivoine, il sentait sa température monter en vitesse. Les gens se retournaient pour voir qui était ce nouveau, puis ils se détournaient immédiatement. Le jeune homme n'entendait aucun rire, juste quelques questions comme "C'est un nouveau?" ou bien "Regardez, c'est qui lui ? C'est un ami à Harry ?" . Louis soulagé releva la tête légèrement, cette entrée n'avait pas été si catastrophique que ça. Il s'engouffra aux côtés de Harry dans l'enceinte.

-Tiens, l'accueil est par là-bas ! lui indique t-il.

-Euh, merci..

Harry quitta Louis pour aller rejoindre ses amis. Le jeune homme se dirigea dans les couloirs, cherchant désespérément ce fameux accueil. Mais rien, l'adolescent ne voyait rien, ça l'inquiétait un peu, car il se sentit obligé de demander à quelqu'un. Et honnêtement, il n'en avait que très peu envie. Après plusieurs minutes à tourner autour du pot, il finit par se diriger timidement vers un groupe de personnes. Il ne se sentait vraiment pas à sa place. Les élèves se retournèrent, intrigués.

-Euh.. Je.. Excusez-moi, mais je cherche l'accueil, bafouilla Louis.

Il se regardèrent les uns, les autres, puis un blond un peu efféminé s'avança avec nonchalance. Vêtue d'un short en jean et d'un débardeur un peu transparent, il relooka Louis de haut en bas.

-Tu es nouveau ? s'ensuit le blond.

-Oui.. répondit timidement le mécheux.

Le blond éclata faussement de rire. Louis devint écarlate, il baissa les yeux, tout s'était bien passé jusqu'ici, mais il avait tout gâché en demandant son chemin à la mauvaise personne.

-Bah alors, on a perdu sa langue ?, sourît méchamment son interlocuteur.

-Tu sais que t'as un bon petit cul toi ! annonça un jeune homme derrière le blond.

Tout le petit groupe se mît progressivement à rire aux éclats, Louis se retourna et partit très vite vers les toilettes des garçons. Il courut s'enfermer dans une cabine, il entendait encore les rires infâmes de ces adolescents résonner dans sa tête. Leurs sourires narquois le hantaient toujours. Louis s'écroula à terre, les yeux pleins de larmes. Il se sentait affreusement mal, lui qui avait cru l'espace d'un instant que la journée se passeraient bien.

Les auteurs de son malaise se trouvaient devant la porte et lui criaient des insultes. Harry arriva parmi eux et après avoir tapé dans la mains des garçons, il s'intéressa à la situation.

-C'est à qui que vous criez toutes ses insultes ? s'interrogea t-il.

-À un gars, il est nouveau ! Je te jure, on dirait un dépressif ! renchérit le blond.

-Arrête, moi je suis à fond sur son cul ! hurla un garçon.

Harry ne leurs laissa pas deux minutes de plus, il ouvra la porte des toilettes et se précipita à l'intérieur de la pièce. Les autres jeunes gens le regardaient entrer sans vraiment savoir ce qu'il allait faire là-dedans.

Le jeune homme regarda dans les toilettes, l'air plutôt inquiet.

-Louis, Louis ? l'appelait-il. 

Le garçon de répondit pas, il ne voulait pas attirer d'ennuis à Harry et se tapit au fond de sa cachette. Le regard perdu dans un immense vide, il aurait tellement aimé mourir à cet instant précis, disparaître ou simplement ne jamais être né dans ce monde ignoble et sans pitié pour l'espère humaine.

Harry se rapprocha de la porte d'entrée où se tenaient les adolescents.

-Cassez-vous bande d'abrutis, vous êtes trop cons, sérieux ! s'énerva t-il.

Le blond surpris, contempla Harrh probablement stupéfait qui l'ai renvoyé ainsi. Il s'en alla, énervé, roulant un peu des hanches, le groupe suivit "la reine des abeilles". Ils partirent tous en direction de la cours, murmurant probablement des choses infecte sur Louis.

Le bouclé referme la porte d'entrée des toilettes pour que personne ne puisse entrer. Il s'avança doucement vers les sanitaires fermés du fond et il s'accroupit a côté de la porte, l'oreille collé contre la porte, il entendait des pleurs, légers, mais bien présents. Il essaya d'ouvrir la porte, sans succès. Il s'assit et attendit plusieurs minutes, pensif.

-Louis, je sais que tu es là, murmura gentiment l'adolescent.

Le jeune garçon de répondit toujours pas, de l'autre côté de la porte, il hurlait, il s'époumonait dans un cru libérateur, il criait tous son refoulement de pensées, mais bien-sûr, ses clameurs ne quitteraient jamais le seuil de son esprit.

Harry savait bien que Louis était renfermé, il se doutait bien que quelques chose ne tournait pas rond chez ce garçon, Mais quoi ? Là était la question. Il ferma les yeux, puis essaya de résonner, de rassurer Louis.

-Louis, écoute moi s'il te plaît, je suis désolée de ce qu'ils ont dit sur toi, j'étais persuadé que tout irait bien, je ne me doutais pas qu'il allaient te faire du mal.. Je suis désolée, souffla le bouclé.

Le mécheux leva les yeux au ciel, plus mal que jamais, il sécha ses larmes, se releva, inspira fortement une bonne bouffée d'air, puis il ouvrit en grand la porte, ne jetant même pas le moindre regard au garçon. Il se dirigea simplement vers l'évier et passa de l'eau fraîche sur son visage bouillant de haine. L'eau froide lui fit un bien fou, il ferme les yeux fermement l'espace d'un instant, avant de sentir une main bienveillante se poser sur son épaules gauche. Louis se retourna, des éclairs dans le regard, Harry le contemplait intrigué, puis au bout de quelques secondes, ses yeux s'abattirent vers le sol, il passa anxieusement sa main douce dans ses boucles, puis il releva le regard sur le brun. Louis baissa à son tour les yeux, ses sentiments s'entrechoquaient. Harry s'approcha  doucement du garçon, un air désolé sur son visage. L'adolescent releva fièrement la tête, puis il regarda froidement Harry.

-Désolé, susurra le bouclé.

Louis attendit plusieurs minutes, puis ses yeux lancèrent à nouveaux de la foudre.

-Comment as-tu pu penser que tout irait bien ? hurla Louis.

-Avec n'importe quelle personne normal tout se serrait bien passé ! renchérit l'adolescent énervé qu'il prenne ce ton avec lui.

-Bah dans ce cas, je ne suis probablement pas normal ! affirma le jeune homme, glacial.

Les larmes lui montèrent au yeux, comment avait-il pu dire cela ? Il était blessé. Cette phrase dite par le jeune garçon ne lui faisait que trop mal. Louis le savait qu'il n'était pas vraiment "normal", mais il s'était surprit à rêver qu'il l'était. Le mécheux s'enfuit hors des toilettes, laissant Harry seul, il ne l'avait que trop bien mérité.

Lui, le regarda partir et se retourna ravagé par la colère et la honte, il frappa fortement dans une  porte.

-Je suis vraiment trop con ! murmura t-il.

Il regrettait, ses mots avait dépassé fortement ses pensées. Et maintenant, il était partit.

Louis courait dans les couloirs, son sac à la main, les yeux remplis de brouillard, perdu au plus profond des océans. Les larmes ruisselaient sur ses joues rouge de colère. Tous les élèves encore présents dans le lycée le regardaient étrangement, ils le prenaient sûrement pour un fou. Il n'en avait que faire, tout ce qui l'importait était de sortir au plus vite de cette torture. Louis ne regardait même pas où il allait, il se contentait simplement d'avancer sans espoir. Lorsqu'il trébucha violemment sur la lanière de son sac et s'étala à terre. Un fou rire général l'arracha de sa bulle, il tourna la tête ravagé par les sanglots. Des centaines de visages moqueurs le scrutaient. Le jeune homme se releva avec peine, puis reprit sa course effrénée. Une fois sortir de l'établissement, il ne s'arrête pas pour autant, ses jambes prenaient toutes seules de la vitesse, Louis ne contrôlait plus rien, les larmes ne cessaient pas non plus de couler, ses bras ne s'arrêtaient pas de trembler. Il avait mal, très mal. Au cœur.

Une fois qu'il dut moins de l'agitation citadine, le jeune garçon s'enfonça dans l'épaisse forêt. Il sècha ses larmes avec sa manche, puis s'allongea lourdement dans la mousse fraîche. Les yeux portés vers le sommet des arbres, essayant d'apercevoir le ciel bleu. Le brun haletait de fatigue, il avait courut sur plusieurs kilomètres, la honte, le malheur le rongeait au plus profond de ses entrailles. Pourquoi lui ? N'avait-il pas assez souffert toute sa vie ? Visiblement non.

Louis se releva, il attrapa une poignée de cailloux, puis les lança, colérique, en direction du ciel. Des larmes coulèrent de nouveau sur ses joues, mais cette fois, des larmes de haine. Le mécheux serra fortement les dents.

-Pourquoi tu m'as fais ça ? Je l'ai pas mérité ! hurla Louis à bout de force.

Il s'écroula en pleure sur le sol, ses bras tambourinaient fortement contre la terre, ses ongles griffaient faiblement les rochers. L'adolescent était dans un bien piètre état. Il en voulait à tous le monde, il en avait plus que marre des gens qui se moquaient de lui, plus qu'assez de toutes ces personnes qui jugent aux premiers regard, plus que marre de sa vie, plus que marre de se monde maudit. Au fond de lui lui, Louis souhaitait fortement mourir, quitter ce monde au plus vite. Le ciel s'assombrit. Les pensées du brun se perdurent, se mêlant mélancoliquement à la pluie qui commençait à tomber, se fut en premier lieu, une pluie fine qui s'abattit sur sa peau, mais peu à peu, dès torrents se déversèrent dans à forêt vallonée. Il voyait de moins en moins la lumière, il se sentait de plus en plus faible, cette course l'avait plus affaiblit qu'il ne le pensait. Peu à peu l'adolescent perdait connaissance, les gouttes d'eau ruisselaient sur ses cheveux bruns. Puis d'un seul coup, le jeune homme ferma les yeux et plongez complètement dans l'obscurité.

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Je tiens juste à rappeler que ceci n'est pas une traduction mais une réécriture, je la fais juste en version Larry pour ceux qui ne lisent que du BxB :)

Enfin le week-end ^^' J'espère que vous avez une bonne semaine de cours !

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