10 - Une nuit avec toi

Je me sens vraiment anxieux. Dans quelques minutes, je vais rencontrer la mère de Izuku. Argh, je me demande comment elle est... Vu la gentillesse de mon chaton, je pense qu'elle est adorable également, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le pire. La journée était beaucoup trop tranquille, alors ça cache quelque chose... Je crois qu'il a remarqué ma nervosité, alors il se plante devant moi avec un grand sourire aux lèvres.

« Ne sois pas aussi stressé ! Elle est au courant de tout, et elle ne va pas te manger ahah ! »

Je me raidis à l'idée qu'elle sache tout. Elle va encore plus m'analyser argh... Au lieu de me rassurer, il n'a fait qu'en rajouter sans le vouloir. Je n'avais jamais mis les pieds dans ce coin de la ville. Les maisons sont sympathiques et modernes, contrairement à l'endroit où j'ai vécu autrefois. Il s'arrête devant une maison et me sourit de toutes ses dents.

Mince, on est déjà arrivés ?

Je prends une grande inspiration et le suis jusqu'à ce que l'on soit face à la porte d'entrée. Sa maison est assez petite, mais je suppose que c'est l'idéal vu qu'ils ne sont pas nombreux. Il ouvre la fameuse porte, entre dans la maison, enlève ses chaussures à l'entrée, et me fait signe de rentrer. Je l'imite scrupuleusement, et analyse le hall d'entrée avec attention. Quelques vestes et écharpes sont posées sur un porte-manteau, et je peux sentir l'odeur que les vêtements de Izuku dégagent en temps normal. Une petite dame arrive dans le hall, et me lance un grand sourire.

« Oh, Todoroki ! Je suis vraiment contente de pouvoir enfin te rencontrer ! »

Argh, je n'ai vraiment pas l'habitude... Je rougis légèrement quand je me rends compte qu'elle a le même sourire que Izuku.

« Bonjour...

- Ne sois pas si timide ! Entrez donc ! »

Midoriya me prend doucement la main, et ce contact dans ce milieu inconnu me met plus à l'aise. Je le suis dans le salon, et l'on s'assoit dans un fauteuil, en face de sa mère. Elle a l'air aussi gentille et positive que mon chaton, ça me rassure de voir qu'il a pu avoir une telle chance dans sa vie... L'ambiance est si légère que j'ai l'impression d'avoir perdu vingt kilos. Elle se lève rapidement, et revient avec une théière et des tasses.

« Tu aimes le thé, Todoroki ?

- Ehm, oui madame...

- Argh ne m'appelle pas madame, j'ai l'impression d'avoir 70 ans ! Appelle-moi Inko ! »

Elle veut déjà que je l'appelle par son prénom ? C'est quoi la suite, on fait une raclette ensemble et on part au ski ? Elle remplit les tasses de la boisson bouillante, et Izuku me caresse le dos de la main, probablement pour me mettre plus à l'aise. J'ai l'air si tendu que ça ? Il me lance un sourire, en me murmurant de me détendre. J'essaie, au rythme de mon souffle, de faire disparaître toute cette tension dans mes muscles.

On passe rapidement à table, et ça me fait bizarre de manger avec des gens. J'avais perdu l'habitude d'avoir des discussions à table, et de pouvoir observer les autres. Bien qu'au lycée, il m'arrive de partager ma table avec des personnes, j'avais oublié ce que c'était... De manger « en famille ». De plus, ça me change de mes pommes habituelles, qui constituent bien souvent mes repas. C'est assez simple : des nouilles sautées au bœuf et aux œufs. Mais malgré cette simplicité, je trouve ça vraiment pas mal.

Ils parlent ensemble une bonne partie du repas, et j'interviens quand on me pose des questions, mais j'évite de m'immiscer dans leurs conversations. Je ne suis pas assez habitué à ça, et je pense que je suis beaucoup trop timide. Je les écoute, mais reste à l'écart. Comme d'habitude. C'est fou à quel point changer prend du temps : devenir quelqu'un d'autre, c'est bien plus difficile que je ne le croyais. J'avance, mais à petits pas.

Le repas se finit rapidement. La discussion se termine une vingtaine de minutes après, et quand Izuku dit bonne nuit à sa mère, je décide de l'imiter. On monte déjà ? Je ne sais même pas quelle heure il est... Argh, je vais voir sa chambre. L'endroit où il vit, dort, rêve, fait des cauchemars... Et d'autres choses, probablement... Je monte les escaliers derrière lui. Argh, pourquoi ses fesses sont juste en face de mon visage ? Je m'attarde sur la forme de celles-ci pendant quelques secondes, puis baisse la tête avant d'arriver à l'étage. S'il me surprenait, je suis certain qu'il voudrait me taquiner. Il le fait déjà bien assez !

J'aperçois quelques photos accrochées sur les murs du couloir, et dès que je vois la bouille infantile de mon petit-ami sur l'une d'entre elles, je ne peux pas m'empêcher de sourire face à ces yeux innocents. Dire que j'aurais pu être aussi insouciant, moi aussi... Il m'invite à entrer dans sa chambre, et je suis surpris de tous les posters d'All Might qui recouvrent la totalité des murs.

« Ne fais pas attention à tout ça, je devrais tout enlever mais j'ai jamais le temps ! »

Il me lance un sourire adorable et pose mes affaires – et je n'avais même pas remarqué qu'il les avait prises. Puis, il se rapproche de moi et se blottit dans mes bras, alors que mon cœur bat tellement qu'il pourrait en faire trembler ma peau. Je le sers fort contre moi. J'adore tant cette sensation... J'aimerais rester contre lui le restant de ma vie, voire l'éternité, tant être entre ses bras est fantastique. Je caresse doucement ses cheveux ébouriffés. Est-ce naturel ou a-t-il la flemme de les coiffer ? J'hésite entre ces deux propositions. Il redresse la tête vers moi, et son regard gonfle mon cœur de bonheur. Je peux voir dans ses yeux qu'il est heureux d'être avec moi. Moi, Shouto Todoroki, je rends quelqu'un heureux. Qui plus est, je rends Izuku heureux. Cette pensée me fait sourire comme un gamin, alors qu'il frotte doucement son nez contre le mien.

Il s'écarte soudainement de moi et commence à enlever son t-shirt. Je reste debout, surpris par son initiative et trop occupé à l'observer pour bouger ne serait-ce qu'un doigt. Il a l'air tellement à l'aise, et son action est tellement naturelle que j'ai l'impression d'être absent... Il se retourne vers moi avec un petit sourire, et cette vision me brûle l'aine. Pourquoi faut-il qu'il me fasse toujours cet effet... ?

« Bah alors chaton... ? Il faut bien se changer pour aller au lit ! »

Son air faussement innocent et son petit sourire me font rougir, et il rigole lorsqu'il le remarque. Il se rapproche de moi, colle son torse chaud contre le mien, et son souffle contre mon oreille me fait perdre les pédales. Je sens ma respiration s'accélérer, et j'ai incroyablement chaud.

« Tu m'aides à me déshabiller... ? »

Oula. Mon cerveau vient de s'éteindre. Il vient bien de me demander de le déshabiller là ? Je sens mes mains trembler un peu, je n'arrive même pas à déglutir, je crois que je suis tellement rouge que je vais bientôt exploser. Et son regard... Est-ce seulement possible d'être aussi attirant ? Ces mots et ce regard m'excitent tellement que je crois que j'aurai une érection à jamais... Je me réveille et pose mes mains dans son dos chaud, alors que j'embrasse lentement la peau de son cou.

Mais je n'ai jamais fait ça moi ! Argh, ne panique pas Shouto. Ne pas fuir devant le danger. J'ai l'impression de ne pouvoir sentir que sa chaleur et son odeur, de ne pouvoir entendre que le son de sa voix fluette. Ma main descend le long de son dos et passe dans son pantalon, où je viens caresser l'une de ses fesses. Je l'entends pousser un petit gémissement, et ça m'encourage vraiment à continuer... Mais j'ai peur de le toucher . Parce que bien sûr, pour enlever un jean, faut passer par devant... Bon, si je ne fais que le frôler, ça devrait aller non... ?

Ma seconde main caresse le bas de son ventre, et je peux sentir sa respiration saccadée sur mon épaule. Puis, mes doigts s'attardent sur le premier bouton de son jean, puis les deux suivants, mais je m'applique à pas trop le toucher... Quand je remarque qu'il est dans le même état que moi, je sers inconsciemment la prise que j'ai sur sa fesse. Mince, je lui fais cet effet aussi ? Et merde, on va faire quoi après ? Je ne veux pas m'arrêter mais ça m'effraie un peu...

« Tu veux vraiment que je l'enlève... ? »

Il me lance un sourire pervers, pose ses mains sur les miennes, et baisse son pantalon avec mes mains. Je me sens ridicule, gêné, mais en même temps, ça me plaît... Il finit d'enlever son pantalon, puis me regarde d'un air faussement dérangé.

« Mais Shouto, ce n'est pas juste s'il n'y a que moi comme ça... Ce n'est pas égal... »

Il me prend doucement la main. Merde, je suis sensé dire quoi ? Dire que je n'ai pas envie qu'il fasse de même serait un mensonge. Mais le fait d'être peau nue devant lui me bloque... Je n'ai pas envie qu'il découvre ça... Si ça me dégoûte moi, alors peut-être qu'il serait dégoûté lui aussi... ? Devant mon hésitation, il perd ses lueurs perverses dans ses yeux.

« Mais si tu ne veux vraiment pas, je comprendrai mon chat... Alors surtout dis-le moi, si tu ne veux pas... »

Il me caresse la joue, et sa gentillesse fait fondre mon cœur. Il est plus qu'adorable... Mais d'un autre côté, j'ai envie de me frapper. Jusqu'à quand resterai-je prisonnier de mon passé ? Jusqu'à quand est-ce que ça va me pourrir la vie, même dans les meilleurs moments ? Ne pas fuir. Il faut bien que j'affronte ça un jour, n'est-ce-pas ? Je le prends doucement contre moi, mes mains contre ses reins, et l'embrasse fougueusement. Pendant quelques secondes il reste surpris, avant de me mordiller les lèvres avec amusement.

« Qu'est-ce que tu attends... ? »

Ses yeux s'écarquillent, alors qu'il me fixe d'un air choqué. J'ai un peu d'appréhension, j'espère juste que je ne vais pas le regretter... Et que ça ne va pas le dégoûter.

« Tu es sûr... ? »

Je hoche la tête et lui lance un sourire joueur, puis deux secondes après, il colle furieusement ses lèvres contre les miennes, et ses mains sous mon haut me font frémir. Dans son élan, il me plaque contre le mur, et une montée de désir me fait tourner la tête. Il m'embrasse frénétiquement, mais il doit se séparer de moi lorsqu'il enlève mon t-shirt. Lorsque celui-ci tombe à terre, il s'arrête et me fixe pendant de longues secondes. Instinctivement, je mets mes mains devant ma peau, et il me lance un sourire triste quand il remarque ma gêne.

« Ne te cache pas... Tu es beau, Shouto. »

Il me prend par la main et m'attire vers son lit, et l'angoisse commence à me tordre l'estomac. Que suis-je sensé faire ? Il s'allonge sur moi, ses cheveux cachent quelques centimètres de son visage gracile, et son sourire amusé me provoque un brasier dans mon ventre. Il est beaucoup trop beau pour que ce soit seulement humain. Si ça se trouve, il a des origines divines ou extraterrestres ? Il m'embrasse, encore et encore, d'une douceur à m'en couper le souffle. Mes mains retrouvent ses fesses sans que je le veuille, puis il se décale pour pouvoir enlever mon pantalon. Il jette un œil à la bosse protubérante dans mon caleçon, et son sourire pervers me donne une terrible envie de lui sauter dessus.

« Bah alors... ? T'as une bosse bizarre mon chat... »

Je rigole face à sa fausse innocence, et j'ai à peine le temps de me gratter les yeux que je sens soudainement sa main contre mon érection. Je pousse un gémissement de surprise, et il me regarde avec un grand sourire.

« Tu sais quoi, ça tombe bien, je suis médecin ! Je peux essayer de te soigner ça... ? »

Ma respiration est beaucoup trop saccadée, et quand il reprend ses caresses, je ne peux pas retenir des bruits bizarres qui sortent de ma gorge. On dirait des râles, ou des gémissements, mais en plus grave, c'est vraiment étrange. Je jette un œil sur le mur de sa chambre pour essayer de me concentrer, et soudain, je fais face au visage souriant d'All Might.

« Ehm, Izuku... Je ne peux pas... »

Il relève la tête vers moi, les sourcils froncés, alors que je ne sais pas où me mettre. Comment lui expliquer un truc aussi débile ?

« J'ai l'impression qu'All Might nous regarde... Et ça me calme directement... »

Quand j'entends son rire fluet, je me détends légèrement. Pris d'un fou rire, il s'affale sur le lit et tombe de celui-ci, et son rire redouble de force une fois au sol. Je me penche au dessus de lui, un peu inquiet de son état face à sa chute. Mince, c'est si drôle que ça ? Au contraire, je trouve ça vraiment gênant... Surtout que la tête d'All Might est vraiment atypique, et ne m'excite pas le moins du monde...

« Je savais que j'aurais dû les enlever... »

Il essaie de se calmer à l'aide de sa respiration, mais dès qu'il croise mon regard ou celui d'un de ses posters, il explose de rire. Argh, je suis donc en couple avec un enfant... Quelques minutes plus tard, il m'annonce qu'il a beaucoup trop mal aux abdos, et je remarque que la bosse dans son caleçon a diminué. Merde, pourquoi je regarde ça moi ? Il vient contre moi, sous la couette, et dépose sur mon épaule quelques baisers qui me provoquent un long frisson. Je le sers contre moi, un sourire aux lèvres, avec son odeur qui flotte dans les airs.

« Désolé pour ça.

- Ce n'est rien mon chat. Je suis quand même heureux d'avoir pu te voir et te toucher. »

Je sens mon visage chauffer. Pourquoi doit-il toujours dire des trucs comme ça ? De plus, son petit sourire joueur n'arrange rien. Je l'embrasse sur le front, mon cœur baigne dans un océan de plénitude, et j'adore ça. Jamais je ne me sens aussi bien que quand je suis dans ses bras. Il caresse mon ventre du bout des doigts, et cette sensation m'endort petit à petit.

« Bonne nuit Shouto. »

Le lendemain, j'émerge lentement de mon sommeil grâce à une sensation encore inconnue. J'arrive à sentir ses mains sur ma peau qui tracent des lignes aléatoires, qui massent mes épaules endolories, et ses lèvres chaudes sur ma peau me réveillent définitivement. Je grogne et m'étire pendant quelques secondes, causant l'arrêt de ces caresses matinales, et je me retourne vers Izuku Midoriya, qui m'observe avec un sourire radieux collé à son visage infantile.

« Bien dormi mon chat ? »

Je me blottis contre son torse et grogne un petit oui, et il rigole face à mon attitude grincheuse du matin. Ses doigts se faufilent entre les mèches emmêlées de mes cheveux, et je peux entendre les battements déjà précipités de son cœur.

« C'est incroyable ça. Que tu sois en train de dormir ou que tu viennes de te réveiller, t'es toujours aussi beau. »

Un petit rire s'échappe de ma bouche, et je l'embrasse avec un sourire pour qu'il se taise. Il répond à mon baiser, et la sensation de ses lèvres contre les miennes me fait l'effet d'un coup de jus. Je m'agrippe à lui, et la chaleur de son corps contre le mien me rend excessivement heureux. Il est là, avec moi. Contre moi. Et il est à moi.

« J'aimerais rester dans ce lit avec toi toute la journée, mais tu as dormi longtemps et on ne va pas tarder à partir. »

Je prends une moue boudeuse à l'idée de devoir me séparer de lui, mais lorsqu'il se lève pour aller s'habiller, je décide d'en faire de même. Quand je sors de ces draps, je me rends compte que j'ai dormi en caleçon, et ce constat me stupéfait quelques secondes. Merde, c'est sûr, il a vu mes cicatrices. Raaah Shouto je t'avais dit quoi ? On s'en fout ! Il ne n'est pas enfui, il n'a pas trouvé ça dégoûtant, alors tout va bien hein ? Je sors mon kimono de mon sac et l'enfile en vitesse, pour ne plus avoir à affronter la fraîcheur extérieure au lit. Je mets quelques couches de vêtements en dessous, pour être certain de ne pas tomber malade, même si mon kimono est plutôt chaud. Je jette un coup d'œil derrière moi, et aperçois mon petit ami déjà prêt, assis sur une chaise, et me détaillant avec un petit sourire.

« Mmh, ça te va bien... Mais tu sais ce qui te manque ?

- Ehm, non... ?

- Moi en train de te l'enlever. »

Je crois que mon visage est encore plus écarlate que mes cheveux, et il rigole face à ma gêne. Mais, on ne dirait vraiment pas qu'il est aussi pervers... Même si ce n'est pas pour me déplaire. Il se lève, m'embrasse chastement, et me sourit de son éternel air joueur.

« Qu'est-ce que tu attends pour compléter le tableau alors ?

- Argh, chaton... J'adorerais faire ça. Mais tu as trop dormi. »

Il me pince le nez, et on descend les escaliers en rigolant. Pff, toujours ma faute hein ? Sa mère nous accueille avec un grand sourire, et quand je vois des sortes de crêpes sur la table, Izuku me chante les louanges de celles-ci. Apparemment, ça s'appelle des pancakes. On déjeune rapidement, et le goût change énormément de mes pommes que j'ai l'habitude de manger. C'est doux et copieux à la fois. Il faudra que je lui demande sa recette.

Lorsque l'on part, elle nous souhaite de bien nous amuser, et nos mains se séparent dès que l'on passe le pas de la porte. Cette foutue distance est bien trop présente à mon goût. On a de la chance, il ne fait pas trop froid aujourd'hui. Sur le chemin, on parle encore de pas mal de choses. Surtout de rien ahah. Mais j'aime quand il me parle de cet air insouciant, comme s'il pouvait aborder tous les sujets avec moi.

On arrive rapidement sur le lieu du festival. Les étalages sont déjà installés, l'odeur de la nourriture plane dans l'atmosphère et Izuku est magnifique dans son kimono. Un beau tableau, en somme. Il y a quelques personnes qui essaient d'attraper des poissons, d'autres qui jouent... Malgré une certaine animation, le lieu semble véhiculer une sérénité étrange. Mon petit ami me sourit et m'entraîne à travers les stands, dévorant certains mets alors que l'on a mangé il n'y a pas longtemps, et s'amusant comme un enfant lorsqu'il s'agit de jeux. Cette vision me fait tellement sourire que j'en ai mal aux joues, et la matinée passe incroyablement vite. On mange tellement que l'on ne fait pas de véritable repas : à chaque stand, Izuku commande quelque chose, et je me sens obligé de commander avec lui ; ce qui fait qu'en début d'après-midi, mon ventre est sur le point d'exploser. Comment fait-il pour manger autant alors qu'il est tout mince ? Je ne me doutais pas que son estomac avait un tel pouvoir.

La foule s'épaissit au fil de la journée, et l'on croise parfois certains de nos camarades. J'ai aperçu Tsuyu et Momo, Katsuki et Kirishima, Kyoka et Denki. Tous les gens portent fièrement des kimonos de toutes les couleurs. Ainsi, lorsque j'aperçois une silhouette sombre, mes yeux ne peuvent s'empêcher d'être attirés par celle-ci. Midoriya mange une pomme d'amour et s'extasie sur le kimono excentrique de Momo. J'ai déjà vu cet homme quelque part. Il a l'air louche, mais je ne vois pas son visage à cause de l'ombre de sa capuche. Il semble chercher quelqu'un. Puis, je me souviens soudainement du type louche qui a essayé d'entrer dans Yuei, et mon sang ne fait qu'un tour. Merde, et s'il cherchait Izuku ? Je déclare à mon petit-ami que je le laisse pendant quelques minutes, et je m'approche de lui. La foule est si dense que j'ai failli le perdre de vue. Lorsque j'arrive à être à quelques centimètres de lui, je pose ma main sur mon épaule.

« Excusez-moi, vous êtes perdus ? On dirait que vous cherchez quelque chose... Ou bien quelqu'un. »

Il se retourne soudainement de moi, et je vois ses iris vertes s'écarquiller de surprise. Son visage long et fin me confirme bien que c'est le même type que la dernière fois. Il balbutie quelques mots, mais je crois que mon regard lui a fait peur, alors il s'enfuie en renversant un stand au passage. Je m'excuse auprès du jeune homme qui le tenait, et je me lance à sa poursuite.

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