12 - Son corps contre le mien
Quelle idée, de le rejoindre sous la douche ? Je savais que j'allais craquer. Les yeux fermés et la tête en arrière, il m'offre sa nuque et je n'hésite pas une seconde avant de l'attaquer de mille baisers. Sa peau mouillée est si douce, malgré quelques irrégularités. Je peux le voir, entièrement. Je peux le toucher, l'embrasser. Je peux voir, enfin, ce qu'il voulait tant me cacher. Et ce que je vois est ravissant. Il ouvre les yeux, et ses iris gris et bleus me font chavirer. J'adore quand il me regarde avec cette lueur lubrique. L'eau chaude ruisselle, et ses cheveux mouillés tombent sur son front. Entre nous, ça le rend diablement sexy.
Mais encore une fois, tu ne sembles pas être totalement avec moi.
« À quoi tu penses, Shouto ? »
Avec un sourire, je prends la savonnette qui repose sur le côté, et me frotte les mains avec pour m'imbiber de savon. Je pose mes mains sur son torse, et longe une de ses longues cicatrices pour l'effacer avec de la mousse.
« À beaucoup trop de choses. Que tu es magnifique, que j'ai peur que tu en voies trop, que je ne sais pas trop quoi faire... »
Je rigole face à ses aveux, alors que je caresse son corps avec application et minutie. Il est un peu trop loin de moi à mon goût, alors je profite de ma balade au niveau de ses reins pour le coller à moi. Son gémissement réveille en moi un brasier ardent, et je ne peux pas m'empêcher de soupirer de plaisir en sentant son érection contre la mienne. Je sens ses mains descendre le long de mon dos, puis il s'accroche à mes fesses et exécute le même geste que moi, me pressant contre lui. Dès qu'il se frotte à moi, quelques gémissements s'échappent d'entre mes lèvres, et j'embrasse le creux de son cou pour ne pas trop gémir. Je le sens s'éloigner de moi, et avant que je ne puisse protester, il m'embrasse fougueusement. Ses mains autour de mon visage et ses lèvres mouvantes contre les miennes me rendent malades, et je mordille ces lèvres avec précipitation. Je n'en peux plus. Je le veux contre moi, je veux l'entendre gémir pour moi et à cause de moi, je veux qu'il s'évanouisse de plaisir. Je ne contrôle plus mes mains, qui parcourent son corps comme je voudrais parcourir le monde. Soudain, un gémissement retentit à mon oreille quand je frôle son sexe, et j'ai envie de l'entendre encore. Je le frôle avec mes doigts, en observant attentivement son visage qui se tord sous le plaisir. Et j'adore ça, le voir dans cet état. Il n'y a que moi qui peut voir cette facette. Et je veux rester le seul pour toujours. Il prend le savon que j'avais dans l'autre main, et je n'ai même pas le temps de lui demander la réponse qu'il m'en parle déjà.
« Tu dois aussi te laver, c'est le principe d'une douche, Izuku... »
Mais je voulais le faire gémir encore un peu moi... Il se colle à moi en souriant, alors qu'il m'embrasse le cou. Il connait mes points faibles, le sale chat. Je sens ses mains sur moi, et cette sensation est juste indescriptible. Mon corps semble être en ébullition, et ses mains n'arrangent en rien cette impression. Soudain, il frôle ma propre érection, et le long gémissement qui s'en suit ne le laisse pas indifférent. Je vois ses pupilles se dilater, il pose le savon et se colle contre moi, alors qu'il me couvre de baisers aussi pressants qu'agréables. J'arrive à attraper sa lèvre inférieure et la suce doucement, dans une vaine tentative de le provoquer.
« Izuku... C'est dangereux, ça...
- Justement, c'est ça qui est bien...
- J'ai beaucoup trop envie de toi. »
Cette phrase. Cette maudite phrase me transperce le bas ventre comme une fourchette transpercerait une pizza, laissant une chaleur et un désir inextinguibles. Je me saisis de ses fesses rebondies, et je le colle à moi, retenant un gémissement de plaisir pour mieux entendre le sien. La peau de son cou, bien trop parfaite, est une véritable invitation à la débauche ; ainsi, je ne me gêne pas pour l'embrasser sans relâche.
« Une chance qu'on soit rincés alors. »
Je prends l'initiative de couper l'eau, l'invite à m'imiter et m'enroule dans une serviette après une tentative maladroite qui s'est soldée par un échec. Je l'attends derrière la porte de ma chambre, et dès qu'il entre et la ferme, je me mets totalement nu et je l'attrape par les fesses pour le porter.
« Tu as cru que j'avais oublié, hein ?
- Je n'y pensais même plus. »
Son corps contre le mien est la meilleure sensation de l'univers. Je le dépose sur mon lit, l'enlève de cette serviette qui me cache tant de beauté, et me met à califourchon sur lui. Et là, ma fougue fait place au doute et à l'ignorance.
« Ehm... Comment tu veux faire ? Enfin, tu sais...
- Oui oui, je sais... Tu préfères quoi ?
- Je ne sais pas. Et toi ?
- J'en ai aucune idée. »
Soudain, on rigole tous les deux face à notre gêne. Je me sens attiré vers l'avant, et lorsque je sens ses jambes s'enrouler autour de mon bassin, cela m'excite encore plus.
« Tu es sûr de toi... ? »
Cela ne m'aurait pas dérangé qu'il me pénètre, et j'avoue ne pas avoir envie de lui faire mal... Mais dès qu'il se frotte contre moi en m'embrassant comme jamais il ne m'a embrassé, j'ai compris que sa décision était prise. Et puis sinon, on pourra toujours arrêter. Il me murmure de lui faire l'amour, et sa voix pleine de luxure achève ma lucidité et ma retenue. Je l'embrasse, encore et encore, en caressant sa peau que j'aime tant. Je veux l'entendre, encore. Je veux encore entendre cette voix fébrile et désirante. Je quitte ses lèvres et entreprends d'embrasser chaque parcelle de peau qui se présente à moi au fil de ma descente. J'arrive au niveau de sa verge, et dès que ma langue entre en contact avec celle-ci, il passe sa main dans mes cheveux et crie presque de plaisir. Bon dieu, ce qu'il est beau. Je continue de le titiller avec ma langue, profitant de la salive laissée sur son érection pour humidifier mes doigts au passage, et je descends au niveau de son entrée. Je tourne autour en l'observant gémir, et je me dis que ça doit être ça, la plus belle vision du monde. Quand je vois qu'il est suffisamment mouillé et détendu, je décide de le pénétrer avec un seul doigt. Il se contracte, c'est serré et vraiment chaud à l'intérieur. Je le laisse s'habituer, en bougeant un peu. Puis, dès que je sens qu'il se décontracte, je rentre un second doigt. Je le sens se crisper, et j'arrête de le lécher en me demandant si je dois arrêter là ou pas. Je n'aime pas le voir comme ça... Je remonte et l'embrasse avec toute la tendresse que je possède, et je sens ses bras m'entourer et me serrer contre lui.
« Je suis désolé... On peut arrêter si tu veux...
- Non ! Non, je ne veux pas... »
Je lui lance un petit sourire, et je retire mes doigts de lui. Je colle mon pénis contre lui, et je le vois se détendre un peu. Il me fixe dans les yeux, et je prends son visage que j'aime tant entre mes mains en le lui caressant. Je l'aime tellement. J'avance un peu et passe les premières chairs de son intimité, et j'arrête dès que j'entends son cri de douleur. Il a les yeux fermés, j'essaie de trouver son regard et de le distraire en caressant ses cheveux et en l'embrassant. C'est serré, si serré, et je me sens coupable car je trouve cela terriblement bon. Je ne partage pas sa souffrance, et je m'en veux pour cela. Il serre les dents et ouvre les yeux, et je vois quelques larmes couler le long de ses joues que je m'empresse de sécher du bout des doigts. Le souffle court, ma lucidité va bientôt disparaître, alors je veux m'assurer qu'il veuille toujours aller jusqu'au bout. Je veux le faire gémir, jouir. Je veux lui procurer ce plaisir, celui qui vous fait tourner la tête.
« Shouto... Je t'aime. Je t'aime de tout mon cœur, tu sais ?
- Je t'aime aussi...
- Tu veux continuer ? »
Il hoche la tête et son sourire m'affirme qu'il n'y aura aucun retour en arrière. J'essaie de bouger aussi doucement que possible pour ne pas lui faire mal, et quand j'entre totalement en lui, je ne peux pas m'empêcher de gémir longuement. Il devient moins serré au fur et à mesure, et il se décrispe. Ainsi, je décide d'accélérer un peu et d'essayer d'entendre sa voix si excitante, si haletante. En dessous de moi, mes mouvements de bassin font bouger les mèches de ses cheveux qui lui collent au front. Il est tout rouge, le regard lubrique, les bras au-dessus de sa tête, et sa bouche échappe parfois des petits gémissements. Puis, je décide de mettre un plus grand coup de rein, et il pousse un cri de plaisir qui me fait décidemment perdre pied. Il se tord sous moi, la tête en arrière et les yeux délicieusement écarquillés. Je ne peux m'empêcher de sourire face à cette vision angélique (ou démoniaque ?), et je continue à buter au même endroit, avec la même puissance. J'adore tant ses gémissements que j'éjacule sans m'en rendre compte, et ses chairs serrées autour de moi me font longuement frissonner. Épuisé, je m'effondre sur lui en échappant un petit rire, et ses bras viennent m'entourer avec tendresse.
« Ça va ?
- Oui oui ahah, et toi ?
- Parfaitement bien, ce n'était pas mal... Vraiment pas mal. »
Il dépose un baiser sur mon front, et je décide de lui rendre sa liberté. Dès que je me retire, il se précipite aux toilettes, et je ne peux m'empêcher d'observer ses fesses pendant sa route. Je m'assois sur mon lit, m'essuie avec un mouchoir que je jette après, et meurs sur mon lit. Enfin, non. Mais presque.
Il revient tout propre des toilettes et s'allonge à mes côtés. Il joue avec mes cheveux, je caresse son visage, et l'on s'observe sans ciller.
« Je suis heureux de l'avoir fait avec toi. »
Sa déclaration me fait tellement d'effet que je pourrais en pleurer. Je lui souris, et pense à cet instant qu'il est la personne la plus belle que je n'ai jamais vue.
« Moi aussi, tu sais... Moi aussi... »
Après cela, on s'embrasse pendant de longues minutes. Ses lèvres sont une véritable drogue. Je lui propose de dormir ici, en vue d'aller aux urgences demain. Je sais que si l'on n'y va pas ensemble, il n'ira jamais. Et vu qu'il n'a personne pour prendre soin de lui chez lui, autant qu'il reste ici...
« Mais ce n'est pas grave chat, je vais me débrouiller.
- Shouto Todoroki, tu iras aux urgences. Tu peux à peine marcher.
- C'est sûrement une petite entorse de rien du tout...
- Et alors ? On ne sait jamais. Demain, on ira. »
Peu de temps après cette discussion, on descend à cause de nos estomacs criant famine. Je ne suis pas un grand cuisinier et lui non plus, alors on opte pour de simples nouilles et c'est à ce moment que ma mère rentre du festival. Après le dîner, on remonte dans ma chambre, on se met un pyjama, et il vient se blottir dans mes bras. Sa présence me détend tellement qu'à chaque fois que je suis avec lui la nuit, je m'endors presque instantanément.
« C'est bien une entorse. Mais vous avez de la chance, le ligament n'est pas rompu, alors vous serez remis dans un mois je pense. Je vais vous prescrire une attelle et des séances de rééducation. Vous voulez autre chose, monsieur Todoroki ?
- Ça ira, merci beaucoup docteur. »
Shouto passe son bras autour de mes épaules pour s'appuyer sur moi, et l'on quitte les urgences d'un pas pressé pour ne pas être en retard en cours. Comme quoi, j'ai eu raison de l'amener ici, comme ça il pourra se remettre plus rapidement ! Ma mère nous dépose à l'école, et il semblerait qu'il veuille marcher seul, ce qui me rend un peu triste. Il boite un peu, mais rien de bien méchant, même si j'aimerais qu'il repose sa cheville.
On se dirige vers la salle de classe, et je croise Ochako sur le chemin qui m'accoste au passage. Shouto continue sa route et va s'installer à sa place.
« Alors ce festival ? Vous vous êtes bien amusés ?
- Oui, c'était riche en émotions ahah... Et toi, ton week-end ?
- Oh, comme d'habitude ! Je me suis entraînée, et j'ai fini ma série...
- Mais... Tu l'avais commencé vendredi... ? »
Elle me lance un grand sourire, et je rigole face à son addiction à ces choses. Je croise le regard de Shouto, et on se lance un petit sourire. Ochako se retourne vers moi avec un air pervers dessiné sur son visage d'enfant, et passe son bras autour de mes épaules.
« Bah alors Izukuuuuu ? Ça avance, avec notre beau ténébreux ?
- Mais on est déjà ensemble-
- Je ne parlais pas de ça nyeheheh.
- Uraraka ! »
Tenya apparaît, l'air outré, alors que je peine à ne pas rougir.
« Cela ne se fait pas de s'immiscer dans sa vie privée comme ça !
- Rooooh mais je voulais juste l'embêter un peu...
- Ne t'en fais pas Tenya, elle ne faisait que me charrier ! »
Il hausse les épaules et s'installe à nos côtés, alors que Aizawa rentre dans la pièce. Pendant une vingtaine de minutes, il nous fait cours sur les premiers gestes de secours quand on arrive sur le lieu d'un accident, avant que l'alarme incendie ne retentisse. Je jette un regard à la classe, qui semble plutôt calme, excepté Kacchan qui peste dans son coin. Comme à chaque exercice, on laisse nos affaires dans la salle et nous nous dirigeons dans la cour, où toutes les autres classes sont déjà rassemblées. Je jette un regard à Shouto, qui observe tous les autres en silence. Notre professeur fait l'appel, nous répondons tous présents.
Ou presque.
« Bakugou Katsuki ? »
Seul le silence répond. Merde, mais je l'ai vu quand ça a sonné ? Ce n'est pas son genre de s'éclipser sans rien dire, habituellement quand il sèche, il hurle à tout le monde qu'il va le faire. Je regarde Shouto, qui semble sceptique. Notre professeur part à sa recherche, nous laissant sous la surveillance d'un autre présent dans la cour. Tous mes camarades se demandent où il a bien pu passer.
Au fond de moi, je suis persuadé que cela a un rapport avec ce qu'il m'a dit au festival. L'impression constante d'être observé, de manière malsaine. S'il avait peur à cause de ça, c'est probablement à cause de quelque chose. C'est forcément ça. Quelqu'un l'observait en permanence, mais pourquoi ? Putain mais c'est évident Izuku ! Il s'est volatilisé, d'un coup ! C'est sûr, il a été kidnappé ! Et merde, j'aurais dû faire quelque chose... Mais quoi ? Rester avec lui ? Il aurait tout fait pour éviter que je le colle. Est-ce que j'aurais pu faire quelque chose pour éviter ça ? Le retour d'Aizawa me coupe dans mes réflexions, mais je doute qu'il l'ait retrouvé. On remonte en silence dans notre classe.
« Comment avait l'air Bakugou, ce matin ?
- Il était moins bruyant que d'habitude, mais pas anormal, affirme Eijirou.
- Quelqu'un sait où il aurait pu aller ?
- Pourquoi, vous ne l'avez pas trouvé ?
- S'il pose la question c'est qu'il ne l'a pas trouvé, Denki.
- Il n'est pas chez lui ?
- Non. »
Et merde. J'en étais sûr. Qu'est-ce qu'il va lui arriver ? Je suis sûr qu'on va retrouver sa tête dans un égout... Cette pensée me provoque un frisson de dégoût. Notre professeur nous ordonne de ne pas rentrer seul, et avec un héros, car « on ne sait jamais ». Super rassurant ça. Je vois Shouto partir devant, et le retiens par la manche. Je ne veux pas perdre un autre être cher.
« L'idée de te laisser seul ne me plaît pas... Personne ne t'attend, alors ça te dit de rester encore une nuit ?
- Cela ne me déplaît pas... Mais je ne voudrais pas abuser de l'hospitalité de ta mère.
- Non, elle est heureuse que tu sois là. S'il-te-plaît... »
Il soupire et me répond par l'affirmative, et sa réponse me fait sourire. Cela me donnera encore une excuse pour m'endormir dans ses bras. Nous sommes accompagnés par Tsuyu et Eijirou, qui semble vraiment inquiet pour son ami. Leur relation me fait un peu envie, car j'ai toujours eu envie d'être l'ami de Katsuki. Mais bon, c'est la vie. All Might nous escorte, et je dois me forcer pour ne pas lui parler tout le temps du trajet, sinon cela paraîtrait sûrement louche. Sur le chemin, nos deux camarades nous abandonnent, et quand on arrive devant mon portail, All Might nous souhaite une bonne soirée. On entre, mais un bruit de branche attire mon attention au fond du jardin. Merde, j'en étais sûr, c'est le kidnappeur de Katsuki et il veut Shouto.
« Izuku... Tu vois le truc au fond là ?
- Oui.... Tu penses que c'est le type qui a enlevé Katsuki ?
- Tu penses qu'il a été enlevé ? »
Je hausse les épaules. Cela m'étonne qu'il n'y ait pas pensé. J'active mon Alter à 5%, et me tiens prêt à bondir si nécessaire. La lumière arrive jusqu'à lui, et je reconnais les cheveux en bataille de Kacchan. Je crie son nom et me précipite vers lui avant qu'il ne tombe. Mince, il est vraiment mal au point... Mais je suis rassuré de ne pas le voir dans un égout. Je peux voir du sang couler le long de son nez, ses vêtements présentent des traces de brûlure et il a des égratignures un peu partout.
« Katsuki, qui t'a fait ça ?
- Je peux tenir debout, arrête avec ta foutue pitié, Deku. »
Il me repousse, mais je n'ai pas le temps de m'en indigner. Quand je vois ses yeux inondés de larmes, mon cœur rate un battement. Merde, que lui ont-ils fait pour le mettre dans un tel état ?
« Les gars... Il m'a pris mon Alter. »
Je mets quelques secondes à réagir. Le regard de Shouto croise le mien, je crois qu'il a autant de mal que moi à traiter cette information.
« Cet enfoiré m'a coincé et m'a pris mon Alter, putain...
- Qui ? Qui t'a fait ça ? »
Sa voix pleine de sanglots m'attriste. Lui qui s'est toujours moqué de ceux ne possédant aucun Alter, le voilà dépossédé de ce qui faisait sa fierté... D'une certaine manière, ce n'est pas si injuste. Mais je pense que le fait de devenir sans Alter, comme je l'étais avant, le détruit plus qu'il ne veut le montrer.
« L'homme à la cape noire. »
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