11 - La rage de Bakugou
Je ferme les yeux et attend le choc en tremblotant. Merde, ne suis-je toujours pas capable de faire face à sa rage, depuis tout ce temps ? Quel trouillard... Il souhaite ma mort depuis tout ce temps, n'est-ce-pas ? Ou n'est-ce que des paroles en l'air ? Je n'ai jamais vraiment su... Il n'est pas une mauvaise personne, alors je doute qu'il veuille vraiment mon décès. Peut-être est-ce symbolique ? Qu'il veut que je meure et renaisse plus fort et moins indécis ? Je ne sais pas, il s'en fout un peu de moi. Pourquoi ne m'a-t-il pas encore frappé ? J'entrouvre les yeux. Son poing est encore levé en ma direction, à quelques centimètres de moi. Mais il semble tellement réfléchir que son cerveau a dû disjoncter.
« C'est ça qui t'a fait peur, Kacchan ? De t'imaginer dans le même état que cette poupée ? »
Ses traits préoccupés se tendent d'une manière que je ne saurais décrire. On dirait un tigre enragé. Mince, la carte d'aller droit au but n'a pas l'air d'être la bonne solution... Je pousse ses mains qui tiennent encore le col de mon kimono, et ma décision a l'air de le surprendre un peu. Mais sous ses traits enragés, plus rien ne se voit vraiment. La peur me tord l'estomac, mais je ne dois pas détourner le regard. Il me prendrait pour un faible. Je ne suis plus un faible. Je ne suis plus Deku, le gamin sans alter qui passait son temps à pleurer. Je suis un autre Deku. Celui qui essaie de rendre le monde meilleur. Si je me dégonfle devant Katsuki, alors de quoi serais-je capable contre tous les vilains de la terre ?
« Moi, avoir peur ?! Tu te prends pour qui, connard ? Tu trembles dès que tu vois un papillon s'approche trop près de toi ! »
Il me prend par les cheveux et me pousse derrière les stands, et mes genoux heurtent le sol violemment. J'essaie de me redresser rapidement, mais il me donne un coup de poing qui me ramène au sol instantanément. Je crois que mes tendances rebelles l'énervent d'autant plus... Je le comprends. Avant, il pouvait me marcher dessus autant qu'il voulait. Maintenant, il ne peut plus. Maintenant, je résiste. Et ça l'agace, de voir que je ne le considère plus comme un dieu, comme quelqu'un de beaucoup trop fort pour moi. Tomber du piédestal sur lequel je l'avais érigé doit être frustrant. Je relève la tête, alors que la douleur résonne dans mon crâne. J'espère que je ne saigne pas du nez.
« Bakugou ! C'est toi qui a tué ce chien ?! »
Il me lance un regard d'incompréhension, mêlé à tout le mépris qu'il ressent à mon égard. Bon, vu sa réaction, ça ne devrait pas être lui. Dès qu'il fait quelque chose, que ce soit bon ou affreux, il en est toujours fier. Il ne feindrait pas l'ignorance. De toute façon, il ne sait pas faire.
« Je t'ai tellement remué le cerveau que tu perds la tête, enculé ? »
S'il savait...
« Quand j'ai trouvé ton sac poubelle, à côté de lui, j'ai trouvé un chien démembré... Ses tripes étaient répandues partout... Je te demande, si c'est toi qui a fait ça.
- Tu te fous de ma gueule là ? »
Sa colère semble s'amenuiser un peu. Ses sourcils tremblent légèrement, je sais que ça veut dire qu'il est triste. Pourquoi, à tous ses tics, je connais l'émotion qui y est associée ? Ses doigts tremblent, il a l'air vraiment mal. Il s'accroupit devant moi, je me redresse, toujours prudent : ça lui arrive souvent, de passer de la tristesse à la rage. Je m'inquiète pour lui, quand même. Je lui jette un regard intéressé, car je sais que si j'ai un air compatissant, il m'exploserait à la tête.
« Ce n'est pas moi...
- Désolé, il fallait que je confirme ça. Du coup, quand tu l'as déposé, il n'y avait rien ?
- Non, juste une ruelle vide, et l'impression constante d'être observé. »
Pendant quelques instants, je peux lire de la culpabilité sur son visage. Puis, la rage revient déformer ses traits d'expression en une grimace effrayante, et un long frisson paralyse mes vertèbres l'espace d'une seconde. Mince, est-ce parce qu'il a avoué se sentir suivi et regardé ? D'habitude, avoir les regards sur lui ne le gêne pas.
« Attirer l'attention ne t'a jamais gêné il me semble.
- Tu ne comprends rien, connard. Là, c'est tout le temps. C'est malsain. Ce n'est pas de la bienveillance ou de l'admiration.
- Comme quoi, à force d'écraser les autres, ça provoque quelques envies de vengeance. »
Toujours aussi aimable, par ailleurs. Ma remarque semble avoir libéré toute la rage qu'il contenait, et il se jette sur moi. Merde, je ne pensais pas dire mot pour mot ce que je pensais : enjoliver un peu tout ça, histoire de ne pas l'énerver. Shouto m'influence trop. Par réflexe, je pose mon pied au niveau de son ventre pour ne pas qu'il s'écrase sur moi, et je profite de son élan pour l'accompagner au sol, derrière moi. Je me relève vite, mais toujours pas assez apparemment, car il est déjà devant moi et m'attrape le visage. Tout mon corps se raidit, et je peux apercevoir une lueur sadique dans ses yeux. Merde. Il sait qu'il a le dessus. Il sait qu'il pourrait m'exploser le visage. Est-il convaincu que je suis incapable de le repousser avant que cela n'arrive ? Mon impuissance m'agace, et je crois qu'il le remarque également.
« Comme quoi, on ne change jamais vraiment, Deku. Tu seras toujours un raté. Et je serai toujours au-dessus de toi. »
Un long sourire déforme son visage, alors que je le fusille du regard. Mon corps commence à trembloter un peu face à l'activation de mon alter, car je compte bien l'envoyer valser à une trentaine de mètres pour lui prouver le contraire. Puis, quand je lève le poing, Kacchan disparait. Enfin, pas tout à fait. Il tombe sur le côté, et je l'entends pousser un petit cri de surprise. Enfin, j'aperçois Shouto, tout transpirant, le visage fermé et enragé, le kimono tout déchiré. Wow, il est magnifique dans cet état. Mais pourquoi est-il couvert de terre ? Il me redresse, et son expression affiche quelques traits d'inquiétude.
« Shou... Todoroki ?
- Tu vas bien ?! »
Merde, j'ai failli l'appeler par son prénom devant Bakugou. S'il y a bien une personne au monde qui ne devrait pas savoir que l'on sort ensemble, c'est bien lui. Pourquoi affiche-t-il une mine si préoccupée ? Mince, qu'a-t-il fait pendant mon absence ? Si ça se trouve, son but n'était vraiment pas de me permettre de parler avec Katsuki...
« Putain double-face, tu veux que je te pète les genoux à toi aussi ?!
- Bah je t'attends, tronche de fausse couche. »
Je regarde mon petit-ami d'un air choqué, alors que le blond en fait autant. Mince, c'était violent comme insulte ça. Il lui lance un sourire moqueur, et mon cœur fond face à ce minois provocateur. Diable, qu'il est sexy. Mais je ne dois pas divaguer. Derrière moi, il y a un Kacchan enragé, insulté, qui compte bien nous défoncer tous les deux.
« Bah qu'est-ce qu'il y a, Kacchan ? T'es aussi paumé qu'un fils de pute le jour de la fête des pères. »
J'ouvre la bouche sous le choc. Si je n'étais pas aussi surpris des mots qui viennent de sortir de sa bouche, j'aurais rigolé. Mais l'expression enragée de Katsuki inhibe toute moquerie de ma part, contrairement à Shouto, qui rigole ouvertement face à sa réaction. Je ne le connaissais pas aussi taquin. Pourquoi l'insulte-t-il autant ? Sa violence envers moi est-elle vraiment la seule raison ? Il se jette vers lui, et il utilise sa glace pour le bloquer, sans succès. Merde les gars, on est dans un festival ! Si ça se trouve, ils vont blesser des gens... Je leur hurle d'arrêter, mais je pense qu'ils sont devenus sourds.
« Putain Todoroki, ramène ton cul ici espèce de tapette !
- Pourquoi, je t'intéresse ?
- Arrête tes conneries ! Je chie dans la pute qui t'a mise au monde ! »
Le sourire de Todoroki disparaît. Vais-je assister à un battle de rap, où insultes et punchlines de mort couleront à flot ? J'en doute, mais ça pourrait être marrant. Kacchan arrive à la hauteur de mon petit-ami et lui donne un coup de poing dans le ventre, alors que son bras se retrouve brûlé. Il crie de douleur, alors que Shouto respire difficilement. Mes tripes se tordent. Je ne veux pas qu'il ait mal. Je ne veux pas qu'ils se battent. Je ne veux plus jamais que Shouto ait mal. Katsuki attrape la chevelure bicolore de mon petit-ami et lui relève la tête. Je n'aime pas ce contact visuel. Ils sont trop proches. Et s'il abîme ses cheveux que j'aime tant, je vais le défoncer.
« Appelle donc ta mère que je te recommence. »
Et là, il lui donne un coup de poing si beau que j'ai failli lâcher un wow, puis un coup de pied ; pour mettre de la distance entre eux, je suppose. Il est plus efficace à distance, il est vrai, même s'il est redoutable en corps à corps... Enfin, pas ce corps à corps là... Merde, je divague encore ! Quelques flammes dansent le long de son bras, et il s'approche dangereusement de Bakugou. Je décide de cesser d'être un spectateur et me jette entre eux, afin d'éviter un désastre au beau milieu du festival.
« Putain ça suffit, bande de gamins ! On est dans un lieu public, vous l'avez oublié ?! »
Effectivement, le bruit de nos bagarres a ramené du monde, dont des enfants. Est-ce ça, l'exemple que l'on souhaite donner aux personnes qui nous admirent ? On est pathétiques. Bakugou, dans sa bêtise éternelle, s'apprête à nous bondir dessus. Je me dresse devant lui, hors de moi.
« Et toi, tu ferais mieux de ne pas te faire remarquer, si tu as si peur que ça.
- Qu... Je n'ai pas peur, arrête tes conneries, Deku ! »
Il se retourne et pars en grognant, comme le gamin qu'il n'a jamais cessé d'être. Je lance un regard méchant à Shouto qui, derrière moi, semble un peu perdu.
« Viens, on s'en va. »
Je me retourne et commence à marcher, en sachant qu'il me suivra de toute façon. Je veux lui faire comprendre que je n'avais pas besoin de son intervention, que je sais me défendre tout seul, que je lui en veux d'être allé si loin. Il pouvait le repousser et le dissuader autrement, ça pouvait ne pas dégénérer comme ça.
« Izuku... »
Il ne m'aura pas. Même si sa voix est suppliante, je ne me retournerai pas. Je l'entends encore m'appeler. Qu'est-ce qu'il veut ? Laisse-moi bouder ! Il se fait discret pour me faire un câlin ou quoi ? Je n'entends plus ses bruits de pas.
« Izuku, je ne peux plus marcher ! »
Son cri semble se transformer en une lame qu'il viendrait de me transpercer le cœur, et je me retourne. Merde, il est vraiment loin de moi en fait. Je m'avance vers lui. Il s'appuie contre le mur, et on dirait qu'il n'a pas dit ça pour rire ou juste me dissuader de le bouder. Mince, comment il a fait en sorte de ne plus pouvoir marcher ? En combattant Katsuki ? J'arrive à sa hauteur. Il semble profondément triste, mais je suis encore un peu trop énervé contre lui pour être chaleureux.
« Où as-tu mal ?
- Cheville. »
Perplexe, je m'agenouille derrière lui et enlève rapidement sa chaussure, puis je me fige. C'est plus une cheville qu'il a, c'est une cuisse !
« Shouto... Tu as fait quoi pendant que tu es parti ?! »
Son visage se décompose et je peux observer ses yeux se remplir de larmes. Cette vision me fend le cœur. Bon dieu, mais pourquoi suis-je aussi con ? Si ça se trouve, il s'est passé un truc vraiment grave, et je n'ai fait que m'énerver sur lui... C'est probablement pour ça qu'il s'est autant lâché sur Kacchan... Quel abruti je fais ! Je panique, prend sa chaussure sous l'aisselle, le prend contre moi et cours de toutes mes forces jusqu'à chez moi. Son corps tremblote contre moi, et il s'accroche à moi comme s'il allait tomber. Il n'est pas habitué à mon alter ahah... Je fais une pause pour sortir mes clefs et entrer chez moi, puis je me précipite dans ma chambre pour le déposer sur mon lit.
« Je reviens, je vais chercher de la glace. »
Je descends tout aussi rapidement. Apparemment, ma mère est partie. Peut-être pour des courses, ou voir des amies ? Je prends une poche de glaçons à la hâte dans le congélateur, où vivent en captivité deux morceaux de poissons congelés, et je remonte en un éclair. Il a l'air triste, paniqué, souffrant, angoissé... Je pose l'objet de ma quête sur sa blessure, ce qui le fait sursauter. J'ose espérer que c'est à cause du froid, et non de la douleur. Je viens m'asseoir à côté de lui, lui prend la main et l'observe longuement.
« Maintenant, raconte-moi. »
Je le regarde respirer profondément, comme il le fait souvent avant de parler longtemps.
« Il y a quelques jours, j'ai vu un type étrange qui a essayé de rentrer dans Yuei, depuis le cours de Aizawa... Et ce type, il était au festival, avec le même air louche. On aurait dit qu'il cherchait quelqu'un, alors je suis allé le voir pour lui demander s'il était perdu ou s'il cherchait quelque chose... Et il a paniqué, et a fui. Alors je l'ai poursuivi. Malheureusement, je me suis tordu la cheville en sortant de la forêt, et il s'est enfui dans une ruelle. Dans le doute, j'y suis allé, au cas où il reprendrait son souffle... »
Je l'écoute avec attention. Ainsi, ce n'était vraiment pas pour me permettre de parler à Bakugou... Il n'a rien deviné, donc. Il semble hésiter à continuer de parler.
« Et je suis tombé sur un chaton... Il l'avait accroché au mur, avec un couteau dans le crâne... Et je crois que je suis resté paralysé devant au moins cinq bonnes minutes... Après il est tombé à cause de la gravité, mais le haut de son crâne est resté accroché... Et soudain, j'ai eu peur que ce qu'il cherchait, c'était toi. Alors je t'ai cherché partout, pendant une vingtaine de minutes qui m'a semblé être des heures. J'étais désespéré, terrifié à l'idée de te perdre. Alors quand j'ai vu que Katsuki allait te faire du mal, j'ai craqué. Je suis désolé, je n'aurais pas dû perdre mon sang-froid, mais j'ai eu si peur... »
Je ne peux pas enlever le masque d'horreur qui vient de recouvrir mon visage. Merde. Et si c'était le type qui a fait ça au chien... ? Cela y ressemble terriblement... Soudainement, je m'en veux de ne pas avoir eu le courage de le lui dire.
« Izuku... ? Tu es presque aussi pale que le mur...
- Il faut que je te raconte quelque chose, moi aussi... »
Il a l'air inquiet dès que je prononce ces paroles. Je pense que mon visage doit également lui faire peur, vu à quel point je sens que mes traits sont tendus.
« Tu te souviens, la dernière fois que l'on a croisé Katsuki ? Avec son sac poubelle ?
- Oui... ?
- En partant de chez toi, je suis allé voir ce qu'il y avait. »
Il me regarde avec perplexité, mais ne fait aucun commentaire sur mon attitude. Bon, c'est déjà bien qu'il ne me le reproche pas.
« Dans le sac poubelle, il y avait une espèce de poupée vaudou à l'effigie de Kacchan... Elle était transpercée de partout par des tiges de fer. »
Il arque un sourcil, et semble presque amusé de la situation. Je pense qu'il ne comprend pas trop le but de ces poupées, ni ce que cela pourrait provoquer.
« Juste à côté, j'ai trouvé un chien démembré, les tripes à l'air... »
Ses yeux s'écarquillent, et je peux clairement entendre sa respiration, tant elle est devenue forte.
« Tu penses que c'est ce type qui a fait ça à ce chien.. ?
- Je pense que c'est très probable... On n'a pas souvent de telles violences sur les animaux, au contraire... Et là, deux évènements comme ça en quelques jours, dans la même ville...
- Mais du coup, ce qu'il chercherait, ce serait Katsuki ? »
Je me raidis face à cette idée. Je sais que je ne devrais pas autant m'inquiéter pour lui... Mais même si c'est un connard, il reste important pour moi. La première personne qui m'ait vraiment connu, que j'ai vraiment connu. La seule personne qui connait tout de moi, que je connais depuis tout petit.
« Putain, c'est flippant...
- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? »
Je me gratte les cheveux alors que la culpabilité vient me ronger un peu plus l'estomac.
« Je ne savais pas quand te le dire, comment l'aborder... Et je pensais que tu me ferais une réflexion par rapport à Kacchan.
- Arrête de l'appeler comme ça, s'il te plaît. »
Son ton froid me surprend. Pourquoi semble-t-il si agacé ?
« Désolé, mais ça m'agace un peu que tu l'appelles par un surnom aussi mignon, alors qu'il est tout le contraire.
- Shouto... Tu es jaloux ? »
Il soupire comme si je venais de lui demander la réponse à 2+2. Je ne comprends pas sa réaction. C'est adorable s'il est jaloux, mais il sait qu'il ne devrait pas l'être, non ? Katsuki ne s'est jamais intéressé à moi. Et de mon côté, je lui vouais plus une admiration sans égale qu'un amour incoercible...
« Je peux utiliser ta douche ?
- Euh... Oui...
- D'accord, alors je reviens. »
Il se lève avec une seule jambe et sors de son sac le nécessaire pour se doucher. Son handicap temporaire me rend triste. Il s'est fait mal juste par conviction, pour essayer d'arrêter quelqu'un qu'il sentait mauvais... Il s'approche de moi et me prend dans ses bras, et son étreinte inhibe toutes ces émotions négatives. Je nage dans un océan de plénitude, dans sa chaleur et son odeur si réconfortantes.
« Je t'aime.
- Moi aussi Shouto... Moi aussi. »
Il m'embrasse sur le front et veut s'écarter de moi, et le sourire sur son visage fait battre un peu plus mon cœur déjà bien rapide. Je ne veux pas qu'il se déplace à cloque-pieds, alors je le retiens par la main en riant. Et puis, ce serait une belle excuse pour prendre une douche avec lui eheh...
« Quel monstre serais-je, si je te laissais te débrouiller tout seul avec cette cheville... ? »
Je vois son regard interrogatif se transformer en quelque chose de plus amusé, alors que son petit sourire allume un brasier dans mon ventre. Je le vois se rapprocher de moi et, m'attendant à un baiser passionné et fougueux, je n'ai même pas le temps de goûter à ses lèvres plus d'une seconde.
« Eh bien, je t'attends dans la douche alors. »
Sur ces mots, il se retourne et entame son trajet sinueux vers la salle de bain, muni de son seul pied valide. Je m'attarde sur la forme de son dos et de ses fesses, un peu déçu de ne pas avoir pu l'embrasser plus. Mais je me dis qu'il se rattrapera dans la douche... Ainsi, avec un petit sourire, je décide d'enlever une grande partie de mes posters d'All Might avant d'y aller. On est jamais trop prudent !
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