Front contre front, je ferme les yeux, appréciant le contact de sa peau toute chaude sous mes doigts fins.  Ça fais un moment que nous sommes là, tous les deux, assise sur la rambarde du balcon, je caresse la peau de son dos en silence. Il a décider de venir me voir pour me dire au revoir, bien qu'il ne me l'ai pas vraiment dit, je sait très bien pourquoi il est là. Il passe du temps avec moi uniquement parce qu'il sait qu'il va partir, et je n'aime pas ça. J'ai la boule au ventre, parce que j'ignore comment ça va se passer. Il a toujours des idées folles, des plans bien trop grands, bien trop dangereux pour sa vie. Il va me rendre folle. Et bien que je connaisse ses réactions par cœur, je tente toujours ;

«— N'y va pas , soufflai-je tout près de lui.

Et je sait déjà quel va être sa réaction. Il soupire durement, et s'éloigne de moi si brusquement que je manque de tomber vers l'avant et ouvre grand les yeux, suffocante.

— On ne va pas reprendre cette conversation Tae!

Je cherche mon souffle, c'est comme si je venais de prendre un coup a la poitrine, mes jambes tanguent , je perd mon équilibre et cligne des yeux. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche de nouveau, qu'il me fait face , le visage sombre comme jamais. Je frissonne et retiens mes larmes, essayant de garder le contact avec ses yeux, mais je fini par baisser la tête. Son regard est bien trop sombre, dans ses moments là je ne parviens pas a lui tenir tête, parce qu'il n'est plus vraiment lui même. Il ne comprend pas que si je lui dit de ne pas y aller, c'est parce que je m'inquiète, j'ai si peur pour lui que j'en ai des douleurs au ventre. Il s'approche, mais je fixe toujours obstinément le sol.

— Shhht, dit-il tout en posant son index sous mon menton d'un geste doux.

Il me redresse la tête, et je découvre sa proximité minime avec moi. Je sent son souffle s'échouer doucement sur mon visage, il secoue la tête.

— As-tu peur pour moi Tae ? je répond par l'affirmative d'un geste de tête et il a l'air contrarier. N'as tu pas confiance ? Je suis plus fort que lui mon amour, je vais le vaincre. Je ne ferai qu'une boucher de ce roi de pacotille .

Il me convaincrais presque. Mais j'ai toujours cette boule au ventre qui bientôt m'empêchera de respirer. Je sait que je n'arriverais jamais à la convaincre de rester près de moi, je n'arriverais jamais à lui faire oublier cet idée folle de devenir un roi. Pour moi, il en ai déjà un. Parfois, il me parle pendant des heures, me racontant tout ce qu'on pourrait faire une fois dans son royaume. Il veux faire de moi sa reine, il veux que nous vivions dans un grand château. Je n'ai que faire de tout ça, je l'écoute parler et il a toujours l'air aussi rêveur à chaque fois, c'est ce que j'adore. Mais moi je n'ai besoin que de lui dans ma vie, rien de plus, rien de moins. Je déteste l'idée que je pourrais le perdre.

Je pose ma main sur sa joue, le cœur palpitant car je sait que c'est le bon moment. Ses yeux ne me lâche pas, et je me perd un peu dans sa contemplations.

— Je t'aime, mon amour.

Il semble presque surpris à ses mots, puis glisse ses bras autour de ma taille pour me tirer à lui et plonger sa tête dans mon cou. Il me sert si fort contre lui que bientôt je ne pourrai plus respirer, mais j'adore ça, et je le sert moi aussi aussi fort que je le peux, humant a fond son parfum. Ce moment ne s'éternise pas assez, à mon grand désespoir car il se sépare pour de nouveau poser son front contre le mien. Sa respiration chatouille mon visage et je perçois un sourire sur ses lèvres charnues tandis qu'il pose délicatement une main sur mon ventre.

— Je vais crée un monde meilleur, souffle t-il plein d'espoir. Pour nous.

— Je prierai pour toi, Erik.

Il n'aime pas tellement que je lui dise ce genre de chose, car pour lui, rien ne peux lui arriver, il se crois invincible, comme s'il n'avait besoin d'aucun dieux. Mais moi, j'ai besoin de ça, j'ai besoin d'essayer de le rassurer avec ses paroles , aussi pour me rassurer moi même d'ailleurs. Ma main se pose avec douceur sur la sienne, et je lui embrasse la joue. Soudainement, il passe un bras dans mon dos et l'autre sous mes jambes pour me soulever dans ses bras. Je suis si surprise que j'en pousse un léger crie et finis par pouffer en enroulant mes bras autour de sa nuque.

— Allons nous coucher ma douce, demain est un autre jour.

Il me dépose le plus délicatement du monde sur le lit, et me couvre le corps des couvertures comme si j'avait été un enfant. Je ne peux m'empêcher de sourire et m'impatiente de le sentir près de moi. Il se faufile comme un félin sous les couvertures et se blottit contre moi, ses bras autour de ma taille et son nez dans le creux de mon cou.

— Je vous reviendrai entier Tae, je te le promet, souffle-t-il. »

Et je l'espère de tout mon être, mon cœur se gonfle d'un espoir nouveau et mon cerveau se remplis de bel chose. C'est sur une douce pensée, l'imaginant rien que lui et mon petit près de moi, que je fini par m'endormir, rassurer par la chaleur de son corps près du mien.

Omg
J'apprécie  beaucoup trop 
ce que je viens d'écrire
, j'espère que vous aussi !
Une suite, ça vous tente ?
Bisous.🖤