Les dieux peuvent avoir peur...
Événement canon à l'histoire de Bordel Olympique.
Certains dieux ont peur de choses évidentes et souvent connues des mortel•les. Le grand Arès par exemple, du haut de ses 2 mètres et avec son physique imposant, a une peur assez commune : il est claustrophobe. On peut le comprendre : il s'est fait enfermer pendant presque un an dans un pythos, une poterie ancienne, par deux géants jumeaux. Il y a de quoi avoir peur de se faire confiner dans des endroits trop étroits pour ne pouvoir y tenir qu'en position fœtale... Le roi des dieux lui-même, bien qu'il essaye de donner une image puissante et imperturbable de sa personne, a peur d'une chose. À vrai dire, il a peur de la même chose que son père et son grand-père avant lui : perdre le contrôle. Il gouverne le Cosmos depuis une guerre acharnée à laquelle on l'a préparé toute sa vie depuis sa naissance. Apollon, malgré toute sa majesté, à une peur terrible et une haine profonde des serpents à cause de son altercation avec Python. L'impitoyable serpent a chassé sa mère sur ordre d'Héra et plus tard il est revenu causer du tord au dieu des arts jusqu'à ce qu'Apollon ne le tue dans un temple sacrée consacré à Thémis. la mère de ce serpent, Gaïa elle-même, a maudit le dieu archer de ces visions du futur qui ne sont jamais qu'un handicap.
Le dieu de la lumière était dans sa chambre dans la ville surplombant l'Olympe au lieu des temples anciens. S'il était honnête, il préférait quand il avait encore un temple individuel avec une grande statue de lui-même au centre. Les grandes colonnes corinthiennes, le sol en marbre poli et les grands tapis rouges dans les étoffes les plus raffinées lui manquaient terriblement. D'après lui, les temps modernes relèguent la beauté au second plan, il faut de nos jours que tout soit optimiser en termes de temps et de matériaux, tout l'inverse des temps anciens où on prenait le temps de sculpter les gouttières ! Cette nostalgie d'un temps antique qu'il ne retrouvera malheureusement jamais lui inspira une mélodie triste à la lyre, un instrument qu'il ne joue maintenant que rarement. Il fredonnait un air sans en avoir encore les paroles quand un éclair posa une percussion très mal placée dans son chant ! Il relève la tête vers sa grande fenêtre. Le ciel est complètement gris, il semble que les éléments se déchaînent dehors, pliant les branches et arrosant les plantes du jardin. Déméter sera heureuse, tiens, elle qui reprochait à son frère le temps toujours ensoleillé de l'Olympe qui n'était pas bon pour l'écosystème qu'elle essaye de faire grandir dans le monde divin. Il regarde encore par la fenêtre un moment, remarquant la beauté des gouttes de pluie s'écrasant et roulant contre la vitre. Il sourit en pensant comme un enfant à se concentrer sur une goutte particulière pour voir si elle 'gagne' contre ses sœurs jusqu'au bas de la vitre puis il réalise quelque chose. Il pose sa lyre dorée sur ses draps avec des petits oursons bleus et accourt à travers les couloirs de la maison. Il faillit se prendre le coin du bar de Dionysos dans le pied et Athéna en pleine tronche en chemin mais il arrive rapidement devant une porte après une courte excuse envers la déesse de la sagesse.
Le dieu ouvre la porte doucement et avec un nouvel éclair, il entend un gémissant de peur. Un petit dieu se trouve dans son lit double, il tient un de ses coussins dans ses bras en haletant, un casque sur ses oreilles. Apollon entre et referme la porte derrière lui. Bien qu'il essaye de faire le moins de bruit possible, le petit oiseau apeuré tourne la tête dans sa direction. Le dieu de la lumière oublie tout le temps que son amant ressent toujours quand quelqu'un l'observe ou l'écoute. Il grimpe sur le bord du lit.
-Ça va aller ? commence-t-il en sachant que sa voix recouvre toujours la musique.
-Non... J'étais encore dehors quand ça a-
Un éclair l'interrompt et Hermès ressert sa prise sur le coussin qu'il tient, il a fait apparaître ses ailes à ses tempes et elles cachent immédiatement son visage apeuré.
Peu savent qu'Hermès, dieu de la malice, des larcins et un des trois Olympiens possèdant une part de Chaos avait lui aussi une peur. Il a toujours l'air si jovial et assuré (à part quand il devient la cible d'une blague à son tour) que les gens autour de lui ont tendence à oublier qu'il a vécu la guerre à plusieur reprise. Apollon sait très bien l'impacte que Typhon a eu sur le pauvre dieu qu'il tient contre lui. Le monstre a laissé des traces indélébiles sur le monde entier se traduisant par des tempêtes hors normes sur l'entièreté du globe. Hermès a été le seul Olympien qui a pu se battre contre lui, les autres se sont soit enfuis, soit se sont fait embrocher sur des colonnes brisées après s'être fait battre par le monstre et ses larbins... Apollon se souviendra toujours de la douleur d'avoir l'abdomen percé dans un objet aussi massif et des flèches dans ses yeux... Mais Typhon n'est pas le seul élément alimentant cette peur. Hermès est aussi le dieu des voyages et des voyageurs, hors de telles intempéries sont très dangereuses pour les mortel•les voyageant. Hermès en prenant ces titres a développé cette angoisse d'avoir une météo défavorable, surtout quand il est lui-même dehors pour un de ses voyages ou quand il travaille en temps que messager.
-Tu aurais dû venir me voir..
Le plus âgé des deux s'allonge devant l'autre et tend son bras pour l'entourer lentement. Le dieu des voleurs se laisse cajoler et se blotti même contre son amoureux.
-Je voulais pas te déranger...
-Si c'est pour te câliner, tu sais que tu ne me dérangeras jamais Hermès. Tu le sais, n'est-ce pas ?
Apollon caresse ses cheveux mi-longs, aimant mélanger entre ses doigts les mèches blondes et rousses.
-Profiteur. dit le dieu ailé, la voix étouffée contre le cou dudit profiteur.
Le dieu du soleil sourit et laisse échapper un rire dans un souffle. Il embrasse tendrement le plumage blond d'Hermès qui lui couvre le visage et il caresse lentement son dos.
Le dieu de la musique recommence à fredonner comme dans sa chambre et il reste pendant tout l'orage pour rassurer son petit oiseau mi-roux.
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