Prologue


La douce chaleur du printemps qui renaît inondée la place de l'opéra.

C'est là que chaque jour sans relâche je m'use au travail afin de survivre dans ce monde dirigé par les dictats de la bourgeoisie.

C'est vêtu d'une simple robe bleu ciel, dont un tablier blanc me marque la taille que je traverse les somptueuse rues pavées. Mes longs cheveux blonds bouclés flottent aux vents de ma vive allure. Je les tiens de ma mère, ainsi que mes yeux vert émeraude. Plus je grandis et plus je me dis que j'ai la chance de ressembler à cette femme si belle et si douce, dont même la mort n'a pue  faner la beauté. Mon père était un marchand dans la marine, mais quelque temps après mon dixième anniversaire un naufrage la fait sombrer. Quant à ma mère c'est la maladie qui eut raison d'elle. Depuis l'âge de treize ans, je vie en faisant le service dans un café place de l'opéra, c'est très maigre payé mais cela me permet de vivre dans une chambre de bonnes des bas quartiers, ainsi qu'avec les jours de chances pouvoir me nourrir à ma faim.

-Te voilà enfin ! Me réprimanda la gérante du luxueux café ou je travail.

-Excusez-moi madame Jackins. Dis-je timidement.

Je détestais cette femme, une corpulente commère toujours vêtue d'apparat, à la parole aussi grossière que méchante.

-J'ai des affaires à mener, et ce n'est pas avec ton laxisme que je satisferai ma clientèle !

-Cela ne se reproduira plus, je tacherais d'être ponctuel.

-Et je peux savoir où tu traînais encore !

-Il y avait grand monde ce matin à la soupe populaire. M'expliquai-je craignant sa réaction.

-Et ? C'est tout ? Sache que je me fiche bien que tu crèves faim ou pas, tu me dois la reconnaissance, car sans mon âme charitable tu irais dans les mines gagner le sous ! S'emporta-t-elle en levant sa main.

Machinalement j'abrita mon visage entre mes bras.

-Aller vas ! les premiers clients seront là d'ici une heure et tu as le sol à récurer, l'argenterie à faire briller et trois fournées de viennoiserie à préparer.

Comme à l'ordinaire ma journée fut rude et ennuyante : mes mains étaient si abîmées, que lorsque je les plongeais dans l'eau froide afin de nettoyer le sol, j'avais l'impression que des couteaux m'écorchaient, et mes pieds si douloureux à force de courir pour le service.

L'horloge de Notre-Dame annonça une heure du matin.

-Tu peux y aller, et tâche d'être à l'heure demain, sinon dieu sais ce que je te fais ! Gronda Mme Jackins.

Rares étaient les soirs ou je travaillais si tard, mais ce soir-là une célèbre cantatrice se produit à l'opéra, et après le spectacle toute une armada de la haute bourgeoisie s'empressa au café.

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