Noël chez les Perez
CALISTA
Le jour se lève tout juste. Avec un enthousiasme à toute épreuve, je n'ai pas chômé de la matinée. Levée à une heure indécente pour préparer ce repas de Noël où toute la famille est réunie. Quand je dis toute, je nous comprends nous, Julian, moi, les filles et notre petit gars ainsi que Nancy, Franck, Alexys, Hauni, leurs enfants Sarah, Nick ainsi que Alexia, Neal avec leur petit Juan, mes parents et les meilleurs pour la fin, Brad et Hina. J'ai une pensée émue pour eux. Ils se sont cherchés pendant longtemps et ils se sont bien trouvés. Forcément, j'étais la seule cruche à ne pas avoir capté qu'il y avait eu plus que rien aux premiers regards.
Leur rencontre explosive date du gala au musée Wolfsonian. Oui, j'ai eu droit à tous les détails les plus salaces et plus obscènes les uns que les autres. Hina n'a pas changé. Elle m'a même confié leurs virées au Liberty Club. Je me suis renseignée par curiosité mais dès les premières photos du site, j'ai rougi comme une tomate et stoppé ma progression tout en me jurant de ne plus revenir jeter mon oeil. Chacun fait ce qu'il veut, je ne les juge pas mais je ne sauterai pas le pas. Même si Julian me le demandait. Je ne peux pas lui refuser grand chose mais là c'est non. Ferme et définitif.
D'ailleurs, Julian est tombé sur l'historique que je n'ai pas pensé à supprimer puisque je n'ai rien à lui cacher.
Comment dire ? J'ai dû batailler pour qu'il me croit. Ça aurait pu mal finir si je ne lui avais pas rappelé la promesse qu'il m'avait faite en me reconquérant. Parler et ne plus dire de choses affreuses.
Je n'ai pas voulu trahir ma meilleure amie donc j'ai fait part du dilemme à Hina. Pour en avoir discuté avec Brad, ils ont mis Julian au courant et tout est rentré dans l'ordre. Ils nous ont aussi confié que depuis, ils n'y avaient pas remis les pieds. Plus par faute de temps et parce qu'ils prennent leur pied autrement. Je n'ai rien voulu savoir de plus et je les ai laissé en discuter à trois. Tout ce qui m'importe c'est Julian et moi.
Nous n'avons besoin de personne pour pimenter notre vie sexuelle qui est déjà assez délurée comme ça. C'est fou. Les années passant, il ne se rassasie pas de moi et je ne vais pas m'en plaindre. Je viens de retrouver un corps à peu près normal, grâce au sport et tout le travail que je fournis au quotidien à La Côte, au Jardin de Las Delicias et dans les hôtels de Julian quand il ne peut pas faire autrement que de s'y rendre. Il me laisse carte blanche, préférant s'investir dans l'éducation des enfants. Qu'il réussit mieux que personne.
En parlant du loup, ses mains, que je reconnaitrais entre mille, se posent sur mes épaules pour me détendre en un massage circulaire efficace. Sa bouche qui me fait frissonner au moindre contact sème une pluie de baisers langoureux dans ma nuque en alternant avec de légers mordillements.
- Bonjour, mon ange, susurre-il de sa voix rauque tout juste sortie du sommeil. Depuis quelle heure es-tu debout ?
- Je préfère ne pas répondre à cette question indiscrète, je lui réponds en me tournant vers lui pour lui offrir mes lèvres.
Il s'empare de ma bouche dans un baiser profond qui trempe directement ma petite culotte.
- Joyeux Noël mon amour.
- Joyeux Noël Julian.
- Tu aurais dû embaucher quelqu'un pour t'alléger.
- Tu vas me vexer.
Il me décroche un regard et un sourire qui me remplissent de fierté et de tendresse. Élaborer ce repas de A à Z me remplit de fierté et je ne saurais pas faire différemment. Je prends toujours un immense plaisir à cuisiner.
- J'ai une petite surprise pour toi.
Je m'attends au pire. Question surprise, je ne pense pas que l'on puisse surpasser le grand Julian Perez. J'ai une voiture merveilleuse dans laquelle je n'ai aucun mal à m'imaginer vivre ma vie tellement elle est spacieuse et confortable, La Côte qui est désormais à mon nom, une petite bicoque à Tahiti d'une surface frôlant notre maison de Floride. Je ne sais pas encore qu'elle en est mon utilité puisque nous ne partons jamais en vacances. J'en passe sinon, je pourrais facilement écrire un livre sur la façon dont je suis couverte de cadeaux. Je n'aime pas ça. C'est trop. J'aime la simplicité. Ce qui n'est pas le cas avec Julian et l'étendue de ses sentiments. C'est réciproque. Je l'aime. D'amour. Plus que ma vie.
- J'ai toujours l'air ridicule avec mes cadeaux comparés aux tiens.
- C 'est toi mon cadeau, mon ange.
- Flatteur. Dis-moi cette surprise.
- Il faudra être patiente.
- Tu en as trop dit.
- Je sais. Il n'empêche que tu devras attendre.
- J'ai les moyens de te faire parler.
- Tu crois ça?
Sans quitter son regard, je passe la main sur la bosse que je sens contre mon ventre en passant la langue sur mes lèvres. Il hausse un sourcil, me demandant silencieusement si je vais aller jusqu'au bout. Je me retrouve à genoux face à sa braguette que je descends millimètre par millimètre. Sa respiration s'accélère déjà à peine commencé. Je baisse son pantalon sur ses cuisses et sors doucement son sexe de sa prison de tissu. D'un lapement, je recueille le liquide qui perle déjà me noyant dans le bleu profond de ses yeux.
Je recule la tête en prenant son membre dans ma main pour le coulisser sur toute sa longueur. Il pousse un gémissement en prenant appui sur le meuble devant lui pour faire aller et venir son bassin dans mon poing.
- Continue de sucer.
Évidemment, je ne vais pas commencer un tricot. Ça serait ridicule. Je chasse cette pensée de mon esprit pour ne pas éclater de rire. Je prends le maximum en bouche et branle ce que je ne peux pas engouffrer. Elle est tellement imposante. Je suce son gland en me délectant de sa douceur, je le reprends en bouche en malaxant ses testicules qui se rétractent. Le silence de la cuisine est entrecoupé des bruits de succion et des râles d'appréciation de Julian.
- Je veux que tu jouisses dans ma bouche, je lui dis en m'écartant pour mieux le reprendre.
Ce qu'il fait quelques minutes après en jurant sa jouissance, sa semence se répand sur ma langue jusqu'au dernier spasme que je prends comme une récompense. J'aime le faire perdre pied. Surtout de bon matin. Rasé de près et lavé.
Lorsque je me redresse en l'ayant reboutonné, fière de moi et souriante, Julian saisit mes hanches pour me hisser sur le plan de travail mais je suis plus rapide que lui. Pas le temps.
- Reviens ici.
- Va t'occuper des enfants, ils vont se réveiller. J'ai encore mille choses à faire.
- Tu n'es pas drôle.
- Clairement pas. J'ose espérer que tu te rattraperas ce soir.
- Maintenant, c'est bien aussi.
- File, Julian.
- Bien, madame Perez.
Je retourne à ma tâche en le voyant partir mais je suis aussitôt stoppée dans mon élan par son corps chaud et ferme qui se plaque contre mon dos, ses bras m'encerclent. Je ne connais pas de meilleur endroit sécurisant qu'entre les bras de mon mari. Ses mains caressent mes bras doucement de haut en bas puis se dirigent vers mes mains qu'il prend dans ses paumes douces. Je me consume déjà et si je me laisse aller, c'est certain que nos invités nous trouveront dans la cuisine en arrivant et je préfère ne pas penser les dispositions dans lesquelles nous serions.
- Ce soir, me promet-il en embrassant ma tempe puis ma joue.
- Ce soir, je lui confirme le sourire aux lèvres.
HINA
Deux orgasmes rien que depuis mon réveil, mon beau bond sait se faire efficace. Comme tous les jours depuis notre rencontre. Mon plaisir passe avant le sien. Ce n'est pas pour ça que je le délaisse. Il a aussi droit à des orgasmes de folies. Sans me vanter mais je vois bien la manière dont il grimpe au rideau.
Je suis vidée à peine cette journée débute.
- Joyeux Noël, ma beauté, me souhaite Brad en me grimpant dessus avant que je n'ai décidé d'ouvrir les yeux.
- Joyeux Noël, mon beau mari. Riche, je rigole puisque c'est une façon de la taquiner.
Ben oui, sur quoi d'autre je peux le faire ? Il est beau, il est parfait pour moi, gentil, attention et agaçant au possible.
- En fait, tu n'es qu'avec moi pour l'argent ?
- Même pas besoin de réfléchir à cette question. La réponse est oui.
- Je vais devoir me surpasser pour que tu vois autre chose que mon argent.
- Oui et mets les bouchées doubles. Ne me déçois pas.
Il penche la tête sur le côté et plisse les yeux d'un air très sérieux. L'homme doute. C'est ridicule puisque monsieur Orgasmes Multiples me fait grimper au rideau comme jamais.
- Tu ne prends plus ton pied ?
- Toujours avec toi, je lui dis en effaçant mon sourire aussi sérieuse que lui.
- Tu m'as fait douter.
- Je suis assez expressive pour que tu t'en rendes compte.
- Tu pourrais simuler.
Le goujat !
- Tu vas me vexer, Brad.
Maintenant, c'est lui qui sourit de m'avoir prise à mon propre piège. Pour stopper toute idée qui n'a pas lieu d'être, je rapproche son visage du mien en me noyant dans le vert émeraude de ses yeux et l'embrasse avec une passion dévorante. Je ne me lasse pas de lui. C'était ma crainte mais plus les jours passent, plus je ne me vois pas faire ma vie sans lui. Nos corps se trémoussent l'un contre l'autre, entamant un combat érotique que nous seuls jouons à la perfection. Je suis trempée sans qu'il ait besoin de me toucher mais il s'en assure quand même. C'est plus pour avoir la satisfaction de me savoir dans cet état. Aussi pour plus de confort pour moi, j'en conviens. Il n'a jamais été égoïste au lit, bien au contraire. Niché entre mes cuisses, il n'en faut pas plus pour donner le top départ en s'introduisant en moi jusqu'à la garde. Fiché tout au fond de moi, il me dévore du regard en m'embrassant. Je me consume toute entière.
- Je t'aime, Hina, chuchote-t-il contre mes lèvres.
- Je t'aime, Brad. Pour ce que tu es.
- Je suis quoi ?
- Exceptionnel.
Ça le trouble à chaque fois que je lui confesse ce qu'il représente pour moi. Le baiser profond qu'il me donne me prouve une fois de plus que mes sentiments trouvent écho aux miens. Je représente la même chose pour lui.
- Je le savais. Tu ne peux plus te passer de moi.
- C'est évident que non. Active, Brad. Sinon nous arriverons en retard.
- Je dirais que tu avais un besoin urgent de te faire sauter de la meilleure façon qu'il soit.
- Tu es agaçant de te surfaire de ta petite personne.
- Je le vaux bien, je m'en donne les moyens.
Nous rions, oui en faisant l'amour, j'aime cet homme qui m'aime. Notre baiser remet les compteurs à plat et nous fait onduler à un rythme infernal ponctué de claquements de bassin indécents.
En nage tous les deux, sans cesser de sceller nos lèvres, Brad se redresse en m'emportant avec lui direction la salle de bain pour nous laver en finissant ce que nous avons si bien entamé.
En route pour les festivités, je suis sur mon petit nuage. C'était moins une pour que nous ne soyons en retard. Brad aime se faire désirer, sans le faire exprès. Ça me fait rire à chaque fois. Il est beau à tomber et il faut toujours qu'il en rajoute. Il m'agace mais qu'est-ce que je l'aime. Je ne vois pas ma vie sans lui. Mais il m'agace. Il en fait des tonnes à chaque fois et ça me fait rire. C'est comme ça que je l'aime. Un gars qui dirait amen à tout ce que je dis n'aurait pas passer la semaine à mes côtés. Le plus délirant, ce sont nos parties de jambes en l'air. Mémorable. Nous nous contentons maintenant de tous les deux, un peu lassés de voir toujours les mêmes personnes au club. De toute façon, nous n'avons plus vraiment le temps de nous y rendre. Nous préférons nous filmer. Mais chut, n'en parlons pas.
En souriant, je repense au cadeau que Brad m'a fait ce matin. Non, ce n'est pas un enfant, nous n'en voulons pas. Nous occuper de nos neveux et nièces nous satisfait amplement. Je ne suis tout simplement pas faite pour être mère et Brad n'en a pas envie non plus. Nous sommes sur la même longueur d'ondes. J'ai eu droit à de la lingerie. La plus fine et la plus précieuse qu'il soit. Cadeau commun puisque c'est aussi pour le plaisir de ses yeux mais ça me va. C'est adorable. Qu'il me dise qu'il m'aime chaque matin et chaque soir suffit à mon bonheur. Ce n'était pas gagné entre nous, il avait un tel palmarès à son actif que je ne l'ai pas pris au sérieux. Je vais taire la fois où il m'a tout simplement envoyée balader suite à son accident. Et encore je suis polie. Il m'a juste envoyée royalement chier. Il n'y a pas d'autres mots.
- Tu sembles soucieuse, ma beauté, s'inquiète-t-il en passant sa main chaude, puissante et ferme sur ma cuisse.
- Oui. Change-moi les idées.
- Maintenant ?
- Tu te dégonfles ?
- Nous sommes justes arrivés.
Ah je n'avais pas remarqué que nous venions de passer le portail de nos hôtes. Voilà la distraction idéale pour me sortir de mes pensées moroses. Je tourne ma tête vers lui. Il est à tomber dans son costume sombre, sa chemise blanche et son noeud papillon. Non, le noeud papillon n'est pas passé de mode, surtout quand c'est Brad qui le porte. Il est fascinant de beauté et de classe.
- Je te promets que je te rends l'orgasme que tu m'as donné ce matin dans la douche.
- Tu l'as déjà fait trois fois au réveil, Brad.
- C'est bien ce que je dis. Ce soir.
- Vantard.
- Ambitieux ! Je préfère.
- Si tu veux. On y va ?
Je n'ai pas le temps de détacher ma ceinture qu'il me saute dessus. C'est tout juste s'il n'allonge pas le siège pour me prendre sans fioritures. Je m'abandonne à son baiser et ris de son empressement. Oui, nous nous sommes bien trouvés. La vie est belle avec lui et je ne me pose pas de questions, je réponds de la meilleure façon qui soit à son baiser. Jusqu'à ce qu'un malpoli ne frappe deux coups contre la vitre. Qui n'est autre que le beau Julian Perez. Je retire ce que j'ai dit.
- Tu nous déranges, mon Juju, fait platement Brad en baissant la vitre.
- Je vois ça. Vous avez fait bonne route ?
- Très bien.
Je n'écoute plus ce qu'ils se disent et fait le tour du véhicule pour faire une accolade au merveilleux mari de ma meilleure amie. Celui qui la rend heureuse comme aucun autre n'y parviendrait.
- Bonjour, Julian. Comment vas-tu ?
- On ne peut mieux et toi?
- Pareil.
- Joyeux Noël, Hina
- Merci, joyeux Noël également.
Il me fait un clin d'oeil qui ne trompe pas. Il est heureux aux côtés de sa femme et tous les jours avec elle est considéré comme une cadeau. C'est beau l'amour.
- Je reconnais ton air, mon chou. Tu t'es envoyé en l'air avant notre arrivée.
- Je ne suis pas le seul à ce que je vois.
Ils en parlent comme si tout était normal et moi je trouve le moyen de rougir. Julian va dire une connerie, je le sens, son regard pétille de malice.
- Maintenant que tu es marié, tu vas pouvoir abandonner ton système de colonnes. Ou alors...
- Tais-toi, Julian, le coupe Brad avec des yeux noirs qui n'impressionnent personne.
Pour le coup, ils en ont trop dit. Impensable qu'ils me laissent dans l'incertitude.
- Mais non, je veux savoir moi. C'est quoi ce trucs de colonnes ?
- Rien du tout, assène sèchement mon mari qui m'agace.
- Je t'en parlerai, s'amuse Julian sans quitter son ami de toujours des yeux.
Ce regard qu'il porte sur Brad à chaque instant m'émeut. Je n'ai jamais vu une telle complicité entre deux hommes.
- Je t'écoute, Julian. Dis-moi ce truc de colonnes.
- Plus tard. On rentre ?
- Allons-y, je fais en passant mon bras sous le sien pour rentrer dans cette luxueuse maison.
Nous sommes accueillis par les rires des enfants. Bon nous sommes les derniers malgré toutes mes précautions. Tant pis, ils sont habitués et il faut bien des derniers arrivés. Tout le monde nous étreint et Nancy voit tout de suite que l'humeur n'est pas au beau fixe alors que j'ai plaqué un sourire sur mon visage. Je la rassure, rien de grave. Elle est soulagée. Je discute avec les soeurs Perez en fixant Brad, les yeux plissés. Agaçant de ne pas savoir. Je prends vite congé d'elles pour me rendre en cuisine. Ma meilleure amie doit savoir. Je vais lui tirer les vers du nez. C'est facile avec elle, c'est une piètre menteuse. Je vais d'abord la voir parce qu'elle me manque et que ça fait des semaines que nous ne nous sommes pas vues.
- Joyeux Noël, ma belle, je chantonne en pénétrant dans son antre.
- Hina. Tu es superbe. Joyeux Noël également, me répond-elle en retour en glissant ses bras autour de moi.
- Tu es plus que superbe. Quand je regarde ton petit corps menu, je me demande où tu as casé tes trois enfants.
- Ne dis pas de blagues, il me reste du poids à perdre.
- Je vois ça. Tu es tellement énorme qu'un léger coup de vent t'emporterait.
- Tu délires, fait-elle en retournant à ses derniers préparatifs.
Je suis sciée de tout ce qu'elle a confectionné. La connaissant, elle a mis un point d'honneur à tout faire elle-même sans demander l'aide de personne en se levant de très bonne heure. S'est-elle seulement couchée ? J'en doute en voyant le boulot monstre qu'elle a accompli et pourtant, elle ne porte aucune trace de fatigue sur le visage.
- Quel est ton secret ?
- Pour ?
- Pour être resplendissante alors que tu n'as pas arrêté de la nuit.
- Je suis heureuse. Très, rougit-elle en disposant quelques amuse bouche sur un plateau
Je l'aide pour me rendre utile.
- C'est génial. Je suis contente pour toi.
- Moi aussi. Ce n'était pas gagné.
- Non, c'est vrai. Que d'émotion rien que d'y penser.
- Tout à fait. D'ailleurs c'est pareil pour toi et tu m'as l'air préoccupée.
La seule qui arrive à me cerner.
- Tu es au courant d'un système de colonnes de Brad et Julian ?
Ma question la prend au dépourvu et soudain, je ne vois pas en quoi c'est drôle mais elle pouffe. Son rire prend de l'ampleur quand elle lève les yeux vers moi. Qu'est-ce que j'ai loupé ?
- Explique !
- Oh non, ce n'est pas à moi à le faire, dit-elle en s'essuyant les yeux. Mais c'est exclusivement de Brad dont il est question.
- Toi, tu sais quelque chose.
- Très peu. Vraiment. Tu m'aides à amener tout ça de l'autre côté ?
- Non.
- Ne boude pas. Ça ne te ressemble pas. Tu es magnifique dans ta robe or.
J'abdique. Elle est trop adorable pour que je la boude. Elle n'y peut rien. Ceci dit, elle n'a rien à m'envier. Sa robe argentée lui sied à ravir. Je souris en voyant une trace de farine sur sa joue. Je prends un torchon pour lui essuyer. Elle baisse les yeux en rougissant. Trop mignon.
- Tu m'expliques?
- Expliquer quoi?
- Ta réaction.
- Oh ! La fois où Julian est venu chercher Sarah à l'atelier des cinq sens, il a fait le même geste.
- Alors ça te trouble.
- Oui, rougit-elle de plus belle en haussant les épaules.
- Mais que c'est mignon.
BRAD
- Tu es un enfoiré, je reproche à mon traître de frère ce coup bas.
- Comment justifier ça à la femme de ma vie ?
- C'est pour la dernière fois. Je t'avais prévenu que je te revaudrai ça, me taquine-t-il gentiment.
- Tu aurais pu choisir autre chose.
- La prochaine fois, tu ne diras plus à Calista que je me suis fait draguer.
- Pauvre chou! Sa vengeance n'a pas dû être terrible.
- Détrompe-toi. Elle sait y faire.
Le grand Julian Perez qui s'efface devant ce petit bout de femme. C'est d'un drôle. Il m'entendrait penser, il me dirait que je ne suis pas mieux. Sans conteste.
- Je peux expliquer à Hina si tu veux, me raille-t-il sans se départir de sa bonne humeur.
- Tu en as assez fait. Je vais me débrouiller seul pour réparer tes conneries.
- Tes conneries, Brad.
- Si tu veux.
Il se marre. Tu m'étonnes. Je vais devoir ramer ou trouver une excuse acceptable pour me faire pardonner bien comme il faut.
- Tu as eu des nouvelles pour notre grande surprise ?
- Tout le monde a répondu présent. Même les deux comiques. Dans la maison de tahiti.
- Tu as géré sur ce point. Tu es pardonné, mon Juju, je souris en trinquant.
- Trop bon. Nous l'annoncerons au dessert.
- Ça me semble bien.
Toute la famille Perez vient nous accaparer pour lancer les conversations de Noël. Même les parents de Calista et Hina qui viennent de faire leur entrée. Ils partent vite en cuisine pour saluer la cuisinière et ma beauté en revenant peu de temps après, les mains remplies de mets en tout genre. La maîtresse de maison s'est une fois de plus surpassée et malgré que c'est meilleur à chaque fois que la précédente, j'en suis toujours étonné. C'est le meilleur choix que Julian pouvait effectuer. Dans sa vie professionnelle et surtout dans sa vie privée. Il n'a jamais dévié de son objectif même quand il était au plus bas. Je ne peux être qu'admiratif de sa ténacité. Je l'ai idéalisé et adoré depuis notre première rencontre. Il ne m'a jamais déçu.
- Tu veux boire quelque chose, ma beauté ?
- Garde tes beautés pour tes fichues colonnes.
- C'est quoi cette histoire de colonnes ? s'intéresse fortement Nancy en suspendant son geste.
Et merde. Merci, Julian. Je vais décevoir deux personnes ce soir.
- C'est intéressant, se mêle Alexia à la conversation.
Trois personnes. De mieux en mieux. Mais je crois que tout le monde se concentre sur moi. Je préfère ne pas compter. Julian a la décence d'avoir un regard presque désolé.
- Rien du tout.
- Julian est au courant, lance Hina pour me faire cracher le morceau.
- C'est quoi cette histoire ? s'horrifie Nancy qui commence à avoir sa petite idée à mon grand désarroi.
Décevoir ma maman de coeur ne fait pas partie de mes ambitions. Tout comme Julian, je suis un ange à ses yeux. Je n'ai rien fait de mal dans ma vie, elle peut me qualifier de tel. Mais quel être normalement constitué aimerait baisser dans l'estime d'une super maman comme Nancy ?
- Je suis tout à fait innocent, se dédouane Julian sans scrupule en dévorant sa femme des yeux.
Ils sont écoeurants à être en constante symbiose ces deux là.
- Je fais la grève temps que je ne saurais rien, me prévient ma beauté pour montrer qu'elle ne lâchera pas le morceau.
- Tu ne diras pas ça ce soir, ma beauté.
C'est certain.
- Garde tes beautés pour tes pouffes.
Ou pas.
Silence offusqué. Personne n'a jamais vu Hina hargneuse. Moi oui et j'aime ça. Mais pas là. C'est de mon fait, par le biais de Julian, si elle est dans cet état. Bon, il faudra bien que je me lance et le plus tôt sera le mieux. Je ne suis pas fier de moi et j'en veux à Julian de ne pas m'avoir fait renoncer à ce misérable système lorsque je l'ai mis en place. Il faut bien que je me décharge un peu sur lui. C'est de sa faute.
- Mais laissez-le tranquille. Brad a vécu sa vie comme il l'entendait. Il est heureux maintenant, amoureux et fidèle. C'est bien le principal, non?
Je savais que je pouvais compter sur la compréhension de la douce Alexys. Franck se marre avec Neal de la situation. Rires qui se transforment en quintes de toux provoquées par le regard noir que leur lance leur femme.
- Vous avez gagné, je lance en regardant ma femme qui a l'oeil victorieux.
Je l'aime de tout mon coeur. C'est niais de dire ça mais c'est la stricte vérité.
- Ne te fais pas désirer, intervient Alexia qui n'en rate jamais une.
- Avant de connaître Hina, je classais les femmes par catégorie.
Comme je le prévoyais, Nancy fait un magnifique O avec ses lèvres et porte la main à son coeur. Première déception.
- Arrête de prendre ton temps. Lance ton truc. Combien de colonnes ? me presse Alexia toujours aussi directe et qui ne change pas.
Le temps se fige. Je balaye l'assemblée du regard. Ils sont tous suspendus à mes lèvres. J'apprécie que l'on me regarde, que l'on envie mon corps et ma stature que je façonne depuis de nombreuses années dans le but de rendre tout ceci harmonieux. Ne me blâmez pas mais en toute modestie, je suis pas mal du tout. La liste impressionnante de femmes que j'ai satisfait serait unanime. Moins de savoir à quoi je les reléguais.
- Quatre, je lâche du bout des lèvres en grimaçant intérieurement.
Le formuler à voix haute rend les choses pathétiques alors que sur le moment, ça me semblait l'idée du siècle. Forcément tout ce que nous accomplissons dans la vie se retourne un jour ou l'autre vers nous. Je suis d'avis que c'est surtout le négatif qui se rappelle à nous. Personnellement, ma vie n'est que positif depuis que ma beauté en fait partie. Je n'aurais jamais cru cette finalité si on me l'avait prédit. Je suis le plus heureux des hommes auprès de ma belle blonde.
- Et ? me sort je ne sais pas qui de mes pensées.
- Vous en savez assez.
J'essaie de gagner du temps car ils ne vont pas lâcher l'affaire, ni me faciliter la tâche. Que du contraire, ils n'en peuvent plus de savoir.
- Brad, ne te fais pas désirer.
Je me tourne vers ma belle blonde qui ne me regarde pas. Je n'aime pas ça. Je veux être son centre d'intérêt. Je passe la main sur sa cuisse mais elle se raidit. Je la presse pour lui montrer que je suis là et qu'elle ne se débarrassera pas de moi. Jamais.
- Vous êtes pénibles, je soupire en rendant les armes. Une pour les "à ne pas rappeler", "une seconde pour les "délurées à ne pas rappeler", la troisième pour "celles qui font la totale".
Consternation générale.
- Tu en as rappelé beaucoup ?
- Non.
Et c'est vrai. Je me lassais vite.
- Tu as omis de nous parler de ta quatrième colonne, fait ma beauté sans établir de connexions visuelles entre nous.
J'ai dit quatre ? Qui a investit mon cerveau ?
- Celle-là, c'était pour celle qui en vaudrait la peine, lance Julian.
- Combien de prénoms comportait-elle?
- Aucun.
- Aucun ? s'offusque ma blonde en se tournant enfin vers moi.
Elle est blessée alors qu'elle ne le devrait pas. Je ne lui ai jamais donné matière à douter de moi et de mes sentiments pour elle.
- D'ailleurs, tu ne m'as jamais rappelée. Tu m'as mise dans quelle colonne ? La première ou la seconde ?
La seule raison pour laquelle je ne l'ai pas appelée c'est qu'elle n'avait pas voulu me laisser son numéro. Tout simplement.
- Tu n'as jamais fait partie de ce système ridicule. Je suis tombé fou amoureux de toi au... euh... premier échange.
Dans les toilettes du Wolfsonian suivi de notre nuit de sexe à l'hôtel.
- Comment en être sûre ?
- Nous sommes mariés. Je t'aime comme un fou.
Approbation générale. Enfin, ils sont de mon côté. En voyant Hina se radoucir, je sais que j'ai gagné. Je l'ai touchée de la plus belle des manières et je suis sincèrement sincère dans mes propos.
- C'est vrai ?
- Tu en doutes encore après les trois...
- Ça va, je te crois, me coupe-t-elle en posant la main sur ma bouche pour que le reste de ma phrase reste entre nous. Je t'aime aussi et je ne comprends pas pourquoi tu en faisais tout un plat.
Un petit sourire. C'était aussi simple que ça ?
- Tu n'es pas fâchée ?
- Non.
- J'ai tout avoué pour rien ?
- Non, là j'aurais été fâchée.
Calista nous offre une distraction idéale en annonçant le dessert. Chacun a droit à sa petite bûche. Elle pourrait en faire une ou deux avec des goûts classiques mais non, elle est attentive et met un point d'honneur à contenter tout le monde. Hina c'est chocolat-coco et moi c'est citron meringuée. Les autres... qu'ils se débrouillent. Je ne vais pas toutes les détailler.
C'est plus fort que moi, je me rapproche de ma beauté en lui passant une main dans la nuque et rapproche son visage du mien. Je passe doucement mes lèvres sur les siennes et je voulais me contenter de ce simple effleurement mais les choses dérapent plus vite qu'elles n'ont commencé. Comme c'est le cas dès que nous sommes aussi proches. Plus rien ne compte que nous. Je la plaque contre moi, remontent mes mains vers ses joues que je prends en coupe et l'embrasse avec une passion dévorante, investissant sa bouche de ma langue incendiaire. Je saisis une épingle dans ses cheveux pour défaire son chignon et passer mes doigts dans sa cascade de boucles blondes. Il n'en faut pas plus pour que mon érection soit phénoménale et que quelqu'un croit bon de nous lancer un bout de pain, réduisant à néant notre progression. Haletants tous les deux, nous nous éloignons à regrets et nous tournons vers notre public.
- Qu'est-ce que vous faites tous là?
- Prenez une chambre, se marre Alexia rejointe par tous les autres.
- Ce soir, je promets à ma beauté.
Elle est toute émoustillée du traitement que je lui réserve en petit comité restreint qui ne comprendra que nous.
- J'ai une annonce à faire, intervient Julian.
Enfin il se décide à orienter la conversation sur un tout autre sujet. Pour le coup, son annonce arrive un peu tard.
- Vous allez avoir un autre enfant ?
- Non, je serais la première au courant, se manifeste Calista pour dissiper tout malentendu.
- Julian a été le dernier à s'y mettre mais il nous a tous coiffé au poteau.
Rire général. C'est tellement ça.
- Conjointement avec Brad...
- Vous allez vous marier ? Il ne faudra pas oublier d'inviter tante Bianca, s'amuse Calista qui n'a rien oublié de cet épisode.
- Non, mon ange. C'est avec toi que je veux faire ma vie.
Elle lui sourit et l'incite à continuer.
- Avec Brad, nous avons mis en place une surprise pour entre autres, toutes les deux, Hina et toi.
Il se tourne vers moi pour me convier à poursuivre.
- Une partons une semaine en vacances entre amis.
- Génial, s'emportent les filles qui en ont bien besoin.
- Tous nos amis, ajoute Julian, fier de lui.
- Vous voulez dire Lana, Jesse et...
- Et tout le monde. Adriel et les comiques aussi.
Applaudissements de tous. Nous les avons mérités. Ça n'a pas été de tout repos de caser tout le monde. Il a été décidé que nous partons pendant les vacances scolaires de juillet, sans enfants.
- Où partons-nous ? veut savoir la pragmatique Hina.
- Tahiti.
- Quelle bonne nouvelle. Il faut que je m'organise.
- Nous partons. Organisée ou pas, tranche Julian qui n'en peut plus de se retrouver en amoureux avec sa belle brune.
Le reste de la journée en famille se passe super bien. Hina a été émue de recevoir un livre photo rempli de clichés d'elle et de sa meilleure amie depuis leur rencontre qui date de plus de dix ans maintenant. Je n'ai pas tout retenu les cadeaux de chacun au risque de voir ma tête exploser. J'ai eu droit pour ma part à une excellente bouteille de whisky grand cru par mon meilleur ami.
Nous avons mis au point un système pour offrir des cadeaux. Tous les ans, un tirage au sort désigne celui ou celle à qui nous offrons un présent. Nous avons tous, tout ce qu'il nous faut, le reste serait surfait. Chacun y trouve son compte.
Au soir, à peine nous franchissons les portes de l'ascenseur qui déverse notre penthouse que je plaque ma beauté contre le mur, désireux de lui donner l'orgasme que je lui ai promis. Je ne pense pas me contenter d'un mais pour commencer, c'est pas mal.
Son corps affriolant se trémousse contre le mien lascivement entamant une danse qui nous emporte au plus profond de notre sensualité. Sa robe bustier est un rempart vite oublié que je balance au hasard derrière moi. Nous rions sans cesser de nous embrasser. Je me déshabille sans perdre de temps pour presser davantage mon corps chaud contre le sien, magnifique et bandant. Mes lèvres continuent leur exploration vers son cou que j'effleure et mordille. Je ne m'arrête pas là et chemine vers sa poitrine offerte dont je flatte et aspire fort les pointes jusqu'à les faire rougir. Je ne pense pas m'en rassasier un jour. Hina se cambre en enfouissant ses mains dans mes cheveux pour que j'augmente l'intensité de mes caresses ou que je poursuive plus bas. Je ne sais pas et je fais comme je le sens. Je la déguste.
- Encore, Brad.
Je prends ses seins en coupe et m'occupe d'un avec ma bouche pendant que l'autre en pince l'extrémité pour la faire haleter.
- C'est bon. Je vais devenir folle.
Folle de moi, ça me va. Je sème une pluie de baisers sur son ventre jusqu'à atteindre son nombre que je mordille avant de lui écarter les jambes pour venir lécher sa fente ensorcelante. De grands coups de langue en succions intenses, elle perd vite toute bienséance en jurant tout en sachant que je ne vais pas la lâcher immédiatement. Je peux lui prodiguer trois orgasmes minimum à la suite rien qu'avec ma bouche et je ne me fais pas prier. Malléable quand j'en ai terminé avec elle, elle se laisse aller dans mes bras quand je la porte dans notre lit où je l'installe confortablement pour ensuite m'installer entre ses cuisses et la besogner sans relâche. Nos bassins viennent à la rencontre de l'autre pour notre plus grand plaisir. Sa main, excitante et taquine, vient caresser son clitoris et ma queue pendant que je lui fais l'amour.
- Je vais jouir, ma beauté.
- Moi aussi. Ne t'arrête pas.
Je n'en ai pas l'intention.
Je fais durer le plus possible pour la voir d'abord jouir sous mes assauts incessants. Ses cris et ses parois qui se contractent me donnent le top départ de ma jouissance.
- Je t'aime, ma beauté.
- Je t'aime, Brad. Pour toujours.
Comblés, nous nous blotissons l'un contre l'autre pour savourer ce moment. Je n'ai pas envie de me lever et pourtant il faudra bien, ne serait ce que pour nous nettoyer.
JULIAN
Tout le monde a prêté main forte pour le nettoyage. Ils ont tous eu pitié de mon ange qui n'a pas arrêté depuis... je ne sais pas, j'avoue que j'ai dormi pendant qu'elle s'affairait en cuisine. Elle a une fois de plus assuré et épaté tout le monde, ce que je ne doutais pas un seul instant. On pourrait croire qu'après cette nuit quasi blanche à cuisiner, elle soit fatiguée et sans entrain, mais non, c'est de loin celle qui est la plus en forme.
Maintenant, seuls, les invités partis, elle termine de ranger quand je la rejoins après avoir couché les enfants. Trois enfants avec la femme de ma vie. Que d'émotions. Le plus beau cadeau que je pouvais recevoir. Je m'accoude dans l'embrasure de la porte, jambes et bras croisés, je l'admire virevolter dans son espace de prédilection : la cuisine.
Sentant mon regard sur elle, elle relève la tête et me sourit, heureuse et comblée.
- Tout va bien, Julian ?
- Très bien puisque tu es là. Approche.
Ce qu'elle fait en baissant le regard. Je sens son corps trembler dans l'expectative de ce qu'elle va avoir droit. Des orgasmes. Arrivée à ma hauteur, je pose deux doigts sous son menton pour lui faire relever la tête et j'attends qu'elle plonge ses magnifiques yeux dans les miens. Elle ose et tente un petit sourire pour se décrisper.
- Pourquoi réagis-tu de la sorte ? Tu me connais, je suis ton mari.
- Tu m'impressionnes, Julian.
- Je t'aime, mon ange.
Je plonge mon visage vers le sien que je prends en coupe et l'embrasse d'une façon indécente qui, je le sens, lui fait serrer les cuisses. Sa façon de se tortiller ne me trompe pas. Ce soir, c'est exclusivement son plaisir. Toute la journée, j'ai eu envie de la renverser pour lui faire l'amour depuis qu'elle m'a dégusté de la meilleure façon qu'il soit ce matin dans cette même pièce.
- Va m'attendre dans la chambre. Nue.
- Oui, Julian.
Mes lèvres rencontrent à nouveau les siennes, nous enflammant dans la seconde. Je glisse une main sous sa robe pour me rendre compte qu'elle ne porte pas de culotte. Bonté divine. J'ai loupé ça. Je gémis dans sa bouche de la sentir nue et trempée. J'introduis deux doigts en elle et déjà ses parois réagissent. Je m'arrête avant de ne plus en avoir la volonté. Elle geins de frustration. Pas pour longtemps. J'interromps notre baiser enfiévré pour laisser le fruit de son excitation sur ses lèvres que je viens lécher. Les joues rouges et les yeux luisants de désir, elle me les laisse les introduire dans sa bouche et les suce sans baisser le regard.
Je pourrais la prendre ici dans cette position mais je la veux dans un lit. Elle en a assez fait comme ça pour aujourd'hui.
- Je te rejoins, je lui dis d'une voix rauque qui l'informe de mon état d'esprit.
- J'espère bien sinon je vais devoir me débrouiller seule, me provoque-t-elle, malicieuse.
- Tu n'as aucun souci à te faire. J'arrive.
Je lui mets une tape sur les fesses qui la fait glousser lorsqu'elle pivote pour partir. Seul, je fais le tour pour m'assurer que tout soit bien fermé et monte rejoindre ma femme. Celle qui fait de ma vie un arc-en-ciel depuis le premier jour où je l'ai rencontrée. Comme si je n'étais pas déjà dingue d'elle, elle fait monter ma température de deux crans en s'exhibant dans une tenue audacieuse, délicieusement alanguie dans le lit. Une guêpière noire tout en finesse habille son corps de la plus belle façon qui soit, rendant justice à ses formes voluptueuses et enivrantes. Des bas assortis accrochés à ses portes jarretelles et des talons hauts finissent de m'émoustiller. Elle est belle au naturel mais là, elle me tue. Comment résister ? Impossible.
- Ça ne te plaît pas, Julian? susurre-t-elle en faisant innocemment jouer sa chaussure sur sa jambe. C'est ton cadeau de Noël.
- Est-ce que je rêve ? Je me rends compte que chaque jour à ses côtés est un rêve éveillé et j'ai bien de la chance de partager son quotidien.
- Si. Beaucoup, je réponds en m'avançant enfin vers elle. Le plus beau cadeau. Tu m'allumes ou je me trompe ?
- Un peu. Si tu ne te dépêches pas, je vais devoir me satisfaire seule.
- Tu oserais ?
- Je crois oui. Tu parles trop et n'agis pas assez vite selon moi.
Elle a acquis une assurance qui n'en est que plus excitante. Dans la vie de tous les jours mais également dans la vie privée. Je me déshabille sans la quitter des yeux, dévoilant mon érection impressionnante. Je vois qu'elle n'est nullement indifférente et m'empresse de la rejoindre. Arrivé au pied du lit, je lui retire doucement ses chaussures en lui embrassant les chevilles puis je poursuis ma lente ascension vers ses mollets et l'intérieur de ses cuisses que je mordille.
Je remonte la main pour lui caresser son ventre plat mais je suis stoppé dans mon entreprise. Calista m'a tout simplement renversé sur le lit et me surplombe. À califourchon sur moi, elle ondule du bassin et s'empale sur ma virilité sans difficulté. Submergés de plaisir, nous nous cambrons puis elle ondule contre mon ventre pendant que je lui caresse les seins.
- Tu es belle, je chuchote en suçotant ses délicieuses pointes durcies.
Elle ralentit pour me dévisager. Je vois l'émotion qui remplit ses yeux. Je t'aime, je lui souffle avant de lui donner un coup de bassin pour la faire basculer contre mon torse et amener sa poitrine vers ma bouche pour la dévorer.
- Oh, Julian. Encore.
À quatre pattes au dessus de moi, je la besogne à grands coups de boutoir puis je finis par la renverser pour reprendre les choses en main. Sans quitter des yeux notre point de jonction, je vois mon membre luisant de son nectar entrer et sortir de son antre.
- Julian.
- Je sens que tu vas jouir.
- Oui, répond-elle en s'agrippant à la tête du lit pour venir à la rencontre de mon bassin.
Lorsqu'elle commence à jouir, je masse son clitoris avec la pulpe du pouce et nous explosons en même temps. La respiration saccadée, je roule sur le flanc et l'enlace.
- Je t'aime Julian.
- Je suis heureux et comblé avec toi. Je t'aime mon ange. À chaque instant.
☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆
Voilà pour la petite histoire de Noël. J'espère qu'elle vous a plu et que cette journée a été remplie d'amour et de bonheur aux côtés de vos proches.
JOYEUSES FÊTES DE FIN D'ANNÉE À TOUTES ET TOUS. PAIX ET BONHEUR DANS VOS VIES.
Si vous avez apprécié cette petite histoire, une étoile et un commentaire ne pourrait me faire plus plaisir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top